Quand on devient végé, on est confronté à un certain nombre de difficultés, notamment en terme d’habitudes et d’équilibre alimentaire : comment se passer de viande ? de lait ? de fromage ?..
Les simili-carnés et fromages végétaux peuvent ici apporter une solution toute trouvée : des aliments dont le goût, la texture et l’utilisation rappellent la viande ou le fromage animal. Qu’il s’agisse de saucisses de tofu, de jambon à base de seitan ou de fromages de noix, puisqu’on a un équivalent végétal, pourquoi ne pas en profiter ?
Deux cas de figure peuvent entraver cette velléité : du côté des végés, d’abord, la flopée de gens qui poussent des hauts cris à l’idée que l’on puisse passer d’une diète omnivore « riche en mauvais sucres et en gras saturés » à une diète végétale si c’est pour s’empiffrer de produits raffinés, de « simili-machins » et autre « végé-poulet ». Quoi ? Mais manger végé, c’est manger green & healthy ! Tu peux pas avaler des protéines de soja texturées, quand même ! Tiens, prends plutôt des chips de wakamé et du jus de kale bien vert.
Ensuite, on a aussi ceux qui se demandent pourquoi arrêter la viande si c’est pour se précipiter sur son imitation. Mais si tu ne manges plus de steak, c’est parce que ça te dégoûte, pas vrai ?.. Il est vrai que, personnellement, j’ai pu, à certains moments, avoir cette position, du moins en ce qui concerne ma propre alimentation. J’ai moi-même arrêté la viande parce que l’idée d’avoir un animal dans mon assiette me dégoûtait et j’ai longtemps fui les alternatives à base de seitan, lupin ou soja, tout simplement parce que, si je n’aimais pas la viande, je n’aimais pas non plus son équivalent végétal. La première fois que j’ai mordu dans du seitan, cela m’a donné l’impression très étrange (et assez désagréable) d’avaler un morceau de poulet.
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Quiche lorraine au fromage végétal
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Et pourtant… On peut être végane et aimer la viande ou le fromage.
On est végane parce qu’on refuse de participer à l’exploitation animale. C’est un choix éthique : le véganisme est une praxis, c’est-à-dire la mise en pratique d’une idée ou d’une philosophie – ici, basée sur l’antispécisme – qui cherche à exclure toute forme d’exploitation et de cruauté envers les animaux non-humains. Ceci signifie qu’on peut devenir végane tout en raffolant de la viande, du poisson, des œufs ou des produits laitiers. En tant que véganes, nous faisons le choix de nous tourner vers les alternatives végétales à des produits que nous pouvons aimer, car nous ne tenons pas à tuer ou faire souffrir des êtres sensibles pour contenter nos papilles : puisque c’est possible, pourquoi ne pas nous faire plaisir sans sacrifier d’animaux ?
Et, dans ce cas, pour faciliter la transition, il peut être judicieux de se tourner vers les simili-carnés ou les préparations végétales visant à se substituer aux produits animaux. Il n’y a aucun mal à cela : si vous avez envie de jambon pour agrémenter vos tartines, tournez-vous sans hésiter vers le jambon végétal ! Idem pour les saucisses, les burgers ou la mozarella veggie. Ces produits, qui fournissent une aide bien agréable quand on est en manque de repères, peuvent s’avérer très pratiques au quotidien. Parce qu’on n’a pas toujours le temps d’attendre 24h que son hummus maison soit enfin prêt ou bien parce que nos enfants souhaitent que leurs sandwiches ressemblent à ceux de leurs petits camarades, les alternatives aux produits animaux peuvent sacrément nous dépanner.
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Jambon végétal. Ma petite boucherie vegan, Sébastien Kardinal & Laura VeganPower
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Dans le milieu omnivore, il est coutume de faire une vilaine petite moue face aux saucisses, steaks, burgers ou fromages préparés à base de produits végétaux, et non à base d’animaux ou de sécrétions animales. Ces « fausses » viandes et « faux-mages » sont traités comme des « pâles copies » dont on se moque ou se méfie. On préfère sans hésiter, à ces imitations de papier mâché, l’original, aka. la viande, la vraie, la pure, le bon steak tartare bien cru, le coulommiers de nos campagnes ou encore le camembert qui pue.
Récemment encore, J.P. Géné, journaliste au Monde, titrait Le végan, ou l’art de l’ersatz pour recenser sa visite au salon Veggie World et s’en donnait à cœur joie pour dénoncer « le royaume du soja et du seitan », dont les produits « insipides » étaient, selon lui, « propres à vous dégoûter » des versions originales. Offusqué qu’une préparation végétale puisse contenir de l’eau, des pommes de terre, du tofu, du riz, du jus de tomate ou du vinaigre de pomme, ainsi que – grands dieux ! – de l’agar-agar ou du bêta-carotène (alias jus de carotte), il en oubliait assez vite que les saucisses, nuggets et autres steaks hachés traditionnels sont obtenus à partir d’os broyés, de graisse, de peau, de cartilages et de vaisseaux sanguins animaux, et contiennent tout autant, si ce n’est plus, de conservateurs ou d’additifs alimentaires. Et ce bon Monsieur, bien gêné devant tant d’efforts déployés pour créer des alternatives à la souffrance animale, de crier à la « tromperie sur la marchandise ».
Bien sûr, le goût ou la texture de ces préparations végétales ne sont pas exactement les mêmes que leurs comparses à base d’animaux. Cela ne signifie pas qu’elles sont pour autant mauvaises, insipides ou à jeter : elles sont différentes, c’est tout. Dans le commerce, on trouve les meilleurs jambons végétaux comme les plus mauvais. Même chose pour les fromages, les steaks ou burgers végétaux… Pitié, mettez vos préjugés de côté et goûtez avant de juger. Habituez-vous également : ne cherchez pas à retrouver le parfait équivalent à votre bleu des Causses, vous seriez déçu, mais découvrez plutôt une préparation originale et qui peut être tout à fait délicieuse.
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Ces aliments n’en sont pas moins des aliments comme les autres. J’en entends beaucoup qui parlent de « fausses viandes » ou de « faux-mages » : même si j’ai pu les utiliser par le passé, je n’aime pas ces termes, car ils contribuent à propager l’idée que ces préparations seraient fausses par rapport aux vrais produits originaux.
Non, parlons de viande végétale et de fromage végétal sans honte : ils ne sont pas moins de vrais aliments que la viande animale ou le fromage animal qu’ils permettent de remplacer. D’ailleurs, en latin, viande vient de vivanda, forme adjectivale du verbe vivere, qui signifie « vivre » : la viande, c’est donc « ce qui sert à la vie » et, à l’origine, ce terme s’appliquait à toute forme de nourriture. De même, en latin, fromage vient de forma, qui désigne un moule : un fromage, c’est donc ce qui est préparé dans un moule. Ce terme n’est donc pas spécifique aux préparations animales : d’ailleurs, il semble que le plus vieux fromage découvert au monde n’ait contenu aucun produit laitier. Pas de pot pour les aficionados du traditionalisme culinaire.
Alors, s’il-vous-plaît, cessez de parler de « faux-mage » et autres faussetés, qui confortent les amateurs de la bavette et du roquefort dans l’idée que seules leurs préparations animales détiendraient la Vérité que nous, pauvres végés déficients, chercherions vainement à imiter. Soyons fiers de nos fromages de cajou, de notre ricotta de soja, de nos quiches végétales, bref, de toutes nos recettes originales, qui permettent d’éviter beaucoup de souffrance animale et qui n’en sont pas moins extrêmement gourmandes !
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Foie-gras végétal. A la française, Sébastien Kardinal & Laura VeganPower
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Bien sûr, cela ne signifie pas que vous deviez à tout prix manger des simili-carnés ou des fromages végétaux pour devenir végane ! Personnellement, après avoir fait beaucoup de tests de fromages végétaux maison lors de ma transition, j’ai un peu laissé tomber. Je réserve plutôt mes fromages maison à des envies subites ou bien mes viandes végétales à des jours de fête, si je reçois par exemple ma famille omnivore, aux goûts assez classiques – dans ce cas, rien de meilleur qu’un bon seitan bourguignon ! Et sinon, j’achète régulièrement du tofu (car j’adore ça), de temps en temps du tempeh et, par curiosité (ou par flemme !), des saucisses de tofu ou du jambon végétal (mon petit préféré étant les Végé’tranches fumées de Wheaty). Mais voilà, je n’ai absolument rien contre le fait de manger des viandes ou fromages végétaux, que ce soit de temps en temps ou régulièrement.
Le plus important est de ne pas perdre de vue l’objectif premier : vous ne devenez pas végane pour vous-même, pour votre santé ou votre bien-être. Vous le devenez parce que vous ne cautionnez pas l’exploitation animale et parce que vous refusez que des êtres sensibles souffrent pour vos papilles. Le fait que l’alimentation végétalienne semble globalement être plus saine qu’une alimentation omnivore est un bonus. Bien sûr, je vous encouragerai toujours à manger des fruits, des légumes, des céréales, des noix… des aliments frais, de saison et, de préférence, locaux. Mais raffoler de coquillettes au jambon végé ou de burgers frites n’a rien de honteux.
La formidable croissance du mouvement végane en France le montre : beaucoup de gens ne sont plus prêts à cautionner l’exploitation animale et à manger des produits animaux. Les alternatives végétales sont une solution pour les personnes qui n’envisagent pas un repas sans viande ou sans fromage. Un grand nombre de livres de cuisine végane mettant à l’honneur ces alternatives sont sortis récemment (ce sera d’ailleurs l’objet de mon prochain article !). C’est bon signe, puisque cela signifie que la demande pour ce type de produits croît au détriment des produits animaux, et que le véganisme est bel et bien en route. Alors, continuons de mordre dans nos pavés de tofu et de nous régaler de pâtes au fromage végane. Ersatz ou pas, tant que cela nous fait avancer vers un monde plus juste et tant que c’est bon, moi, j’aime ça !
134 comments
Quand on fait le choix végan,pourquoi transformer en ce que l’on souhaite supprimer de son alimentation ? soit viande ,fromage etc…
Et bien lis l’article, il répond à la question en fait…
Haha, j’ai ri 🙂
Parce que ce ne sont pas tous les véganes qui n’aiment pas la viande ! On choisit de devenir végane pour lutter contre l’exploitation animale, mais ça ne veut pas dire qu’on n’aime pas la viande ou le fromage… Avoir des produits végétaux permet de continuer à manger ces produits sans pour autant tuer un être vivant, tout simplement.
Merci beaucoup pour cet article !!
Je suis végétalienne depuis environ 1 an, et j’ai encore des envies de viande et de fromage… je n’ai auparavant pas osé en parlé aux véganes de ma connaissance, de peur de leur jugement.
En lisant ton article, je me rend compte que je ne suis certainement pas la seule à aimer la viande et le fromage, tout en n’en consommant pas.
Belle continuation à toi !
Moi aussi je suis vegane depuis pas longtemps aussi et j’ai toujours adoré la viande et les fromages! Je suis née en Argentine où c’etait ASADO tous les weekends et viande dans tous les repas, et j’adorait ça!
La viande,par contre, ne me manque pas trop (j’en ai peut etre trop mangé?) mais j’ai encore des envies de fromage!
Du coup t’es surement pas la seule à aimer ça mais ne les consommer plus. On est au moins 2 dans le club 😉
« vous ne devenez pas végane pour vous-même, pour votre santé ou votre bien-être. Vous le devenez parce que vous ne cautionnez pas l’exploitation animale et parce que vous refusez que des êtres sensibles souffrent pour vos papilles. »
Je ne suis pas d’accord, certains se tournent vers le veganisme pour leur sante justement.
Et sinon pour ma part je suis omnivors (apres avoir passee mon enfance a etre macrobiotique – vegan mais plus strict). Et j’apprecie le seitan / tofu / tempeh / fromage de noix etc. pour ce qu’ils sont. On peut aussi tres bien apprecie la viande et les produits vegan 🙂
Non, c’est la différence entre le végétalisme et le véganisme. Le véganisme est un mode de vie basé sur une éthique, celle de ne pas exploiter ou faire souffrir d’animaux, ce qui touche à l’alimentation, mais également à d’autres domaines de la vie quotidienne (vêtements, loisirs, cosmétiques, etc.). Le végétalisme est un simple mode d’alimentation, qu’on peut opter pour une ribambelle de raisons, parmi lesquelles la santé ou le bien-être !
Mais je suis d’accord sinon que même les omnivores peuvent apprécier les produits véganes – c’est que certains sont particulièrement délicieux ! 🙂
Merci pour ta reponse. Ecoute ici (Canada) je connais de nombreux Vegan qui ont decide de se tourner vers ca pour des raisons de sante, principalement a cause de la non presence d’aliments laitiers… Du coup pour moi Vegan était égal a végétalien 🙂
C’est globalement le cas dans la culture outre-Atlantique, où on croise souvent des recettes étiquetées vegan contenant du miel 😉 Clairement, le terme vegan français est différent du terme vegan anglais.
En fait, en anglais, on distingue souvent ‘veganism’ et ‘plant-based diet’. Beaucoup de blogs, livres, magazines, etc. sont végétaliens, mais ne parlent jamais de véganisme en raison du sens éthique qui y est attaché. Parmi les médecins ou scientifiques les plus connus qui prônent le végétalisme (Campbell, Esselstyn, etc.), on note qu’ils ne parlent dans la plupart des cas pas de ‘vegan diet’, mais bien de ‘plant-based diet’.
Après, c’est vrai que le sens est souvent dévoyé (même en français !) et que l’on croise plein de recettes étiquetées véganes, alors qu’elles contiennent du miel ou du pollen. En revanche, au niveau des labels dans les magasins, c’est normalement bien plus rigoureux : ne sont véganes que les produits qui ne contiennent aucun produit animal et qui n’ont pas été testé sur des animaux.
Selon moi, cette distinction est importante, car elle permet justement de présenter le véganisme comme mouvement global, et non seulement comme une tendance alimentaire. C’est ce qui fait aussi du mouvement végane un mouvement social, et non simplement un ‘lifestyle movement’, qui serait purement individuel et basé sur des préférences personnelles.
Végane, c’est une secte, c’est clair. Mais non, plant-based ne veut pas dire « végétalien » , c’est à base de plantes (mais pas exclusivement). C’est comme whole-food diet. Les deux expressions ont été crée pour renommer la macrobiotique (aussi liée à une secte, avec marques déposées, droit d’auteurs itou), qui n’était au départ qu’une version de la diététique traditionnelle tibéto-chinoise.
>de recettes étiquetées véganes, alors qu’elles contiennent du miel ou du pollen.
Pourquoi est-ce que le Beth Din végane bannit le pollen ? Oh, je vois : C’est gateway drug le pollen. D’abord tu manges des fleurs, après t’as envie de croquer une sauterelle. Faut pas commencer à prendre ces trucs.
On peut aussi devenir vegane par éthique écologique, ce qui est encore différent de la cause animale. L’élevage intensif, qu’il produise de la viande, du lait, des oeufs ou du cuir est une plaie pour la planète et pousse les écolos vers le véganisme, ce qui ne veut pas dire qu’ils soient hyper sensibles à la cause animale ^^
Entièrement d’accord avec vous et les animaux ont aussi besoin d’une planète saine.
encore plus que nous, je dirais. Nous, on s’accommode encore de certaines choses, on compense par notre mode de vie (malsain, lui aussi ?) mais eux ? S’ils sont sauvages, Ils n’ont pas accès à une eau épurée, il ne peuvent pas se mettre à l’abri quand le taux d’ozone est trop élevé etc.
Tout à fait d’accord avec Antigone: les végétaliens français que je connais le sont pour des raisons d’allergies, de mode branchouille, pour leur santé ou leurs performances sportives (parfois l’argument de la sauvegarde de la planète arrive) mais la cause animale n’est pas vraiment leur dada (si j’ose dire)! Le vegan sait qu’il est animal, frère des animaux non humains donc antispéciste et se sent dans la même galère qu’eux pour sa planète. Il évite donc d’ajouter encore à leurs souffrances par tous les moyens et ceci passe en effet par l’arrêt de tout produit issu d’animaux, produit par une surexploitation (miel, lait, oeufs) ou testé sur les animaux! La société me permet enfin d’être vegane, ce que je réclame depuis mon enfance. Les similis sont pratiques mais quand ils sentent et ressemblent trop à la viande, ils me dégoutent. Seul le fromage pour moi est un problème mais je me soigne avec des fromages végétaux maison!
Merci pour ton blog!
Mais si c’est pour leur santé, ils peuvent se « contenter » d’être végétalien, et non végane. A moins d’avoir une allergie cutanée à la fourrure, au cuir, à la laine, etc.
Merci pour la precision. J’avoue que je ne connaissais pas toutes les nuances
A mon avis si la personne choisit de ne plus manger de produits animaux pour sa santé, elle devient vegetalienne et non pas vegan. Etre vegan c’est l’application dans les actes quotidiens de l’antispécisme, c’est dire non à l’exploitation des animaux non humains.
Merci, comme je l’ai dit plus haut la definition au Canada (anglophone) ou je suis est differente vu qu’il n’y a que le terme Vegan
Je suis d’accord avec cette remarque. J’ai aussi été frappée a la lecture de ce passage. Ma maman se soigne d’un cancer et refuse tout aliment animal, y compris le lait et les oeufs pour des raisons exclusivement liées à sa santé et sans penser aux animaux necessairement. De mon côté, j’ai fait ce choix en raison de la souffrance animale. Je ne crois pas qu’il faille créer des catégories de personnes enfermées derrière une seule appellation trop rigide.. au contraire, tant mieux si des personnes décident de devenir vegetaliennes pour leur santé, peu importe la raison si les animaux sont sauvés à la fin 🙂
Mea culpa je viens de réaliser la distinction terminologique que vous utilisez entre le vegan qui aime les animaux et le végétalien qui le fait plus pour sa santé! Oups!
Moi, je ne mange ni viande ni poisson car je n’ai jamais été une grande fana de viande et de poisson.
Merci pour cet article très intéressant encore une fois. Je passe au véganisme lentement mais sûrement, j’alterne, je remplace, et j’habitue mes papilles progressivement, je fais d’ailleurs de très belles découvertes culinaires, ce qui rajoute au plaisir, et ne me flagelle surtout pas quand en pleine série de bons réflexes et repas, une pulsion carnivore remonte, car je les ressens de plus en plus espacées, et sans contraintes, ce qui évite les »rechutes », mon entourage me laisse également tranquille, du moment que je ne les oblige pas à partager mon repas, mais j’ai déjà eu la surprise de voir l’un d’eux pendant la préparation du repas prendre en douce une cuillère de céréales ou bien un bout de tofu sauce tomate, et y revenir, il y a donc de fortes chances qu’ils y reviennent eux aussi de plus en plus souvent…
Passez un excellent week-end!
Je fais partie de celles qui ont bien du mal à oublier le camembert qui pue :-/ Mais comme tu dis, je ne le fais pas pour moi, ça c’est une chose. Par contre concernant les similis, j’en ai essayé pas mal, certains très bons, d’autres pas du tout, mais après des problèmes de santé, je me suis dit que j’allais arrêter toute cette nourriture industrielle à la compo un peu trop longue pour moi…
En tout cas merci pour cet article plein de tolérance 🙂
Pour éviter les compos trop longues, le mieux reste de faire ses propres préparations maison ! Hmm… Vive le fromage végétal maison ! 😉
Tout à fait de cet avis!
Pour moi, le plus important est d’éviter l’exploitation animale, et je ne vois pas de mal à consommer ou à promouvoir des simili-carnés ou des fromages végétaux.
Il est parfois reproché à notre snack-pizzeria végane de proposer des plats contenant des similis, en particuliers si on nomme ceux-ci avec le terme d’origine succédé de « végane » ou « végétal.e », comme « thon végétal », « canard végane » etc or, le combat ne se situe pas là.. dans 50 ans, lorsqu’on demandera des saucisses au resto, il sera sous-entendu que ces saucisses seront végétales, et l’anecdote sera de dire qu’avant, les saucisses et autres étaient fait de chair animale!
Il existe bien des termes que l’on utilise toujours, bien qu’ils aient été créés il y a fort longtemps, les supports, matières, pratiques ont évolués mais ces termes sont restés… aucun exemple ne me vient à l’esprit maintenant (c’est ballot^^) mais je sais qu’il y en a… je ne sais pas si c’est clair ce que je raconte, vois-tu ce que je veux dire Ophélie?
Si si, je vois très bien ce que tu veux dire !
Ah, si on pouvait voir une telle évolution dans notre société d’ici 50 ans ! Ce serait le bonheur ! 🙂
compte tenu des monceaux de viande et de fromage que j’ai pu manger avant…de préférence bleue voire crue, on ne peux pas dire que j’ai » viré » végé par dégout de la viande…par éthique sans doute, oui!
Ce que j’aime dans les fakes c’est la » mâche » ce que je leur reproche c’est l’imitation, ils seraient verts ou bleus ça m’irait plutot mieux
teintés naturellement je présume ! 😉
oui, les teintures végétales alimentaires c’est varié et rigolo , un steak vert en forme de feuille de vigne, consistance steak et gout épinard par exemple
Hello,
Je suis tes articles avec assiduité depuis maintenant un moment, mais je ne suis pas vegan… Si mon mode de vie et mon alimentation évolue de plus en plus vers ça, ce n’est pas encore le cas. Et pour le moment, même pour ma santé au travers de méthode comme Seignalet par exemple, je ne suis pas encore prête à me priver de certaines choses… Et j’aime surtout avoir la liberté de choisir.
C’est sans doute un peu égoïste, je l’avoue… Bref… Ma question concerne principalement tous les produits à base de Soja, qui selon par exemple le Professeur Joyeux, sont bourrés de phytohormones et pour beaucoup pas exempt d’être OGM… Donc que pensez d’un substitut, qui certes épargnera des animaux, mais sera discutable d’un point de vue santé notamment ?
C’est une vrai dilemme, que l’on change pour des raisons de santé ou éthique. Parfois je ne sais plus du tout quoi consommer. Qu’en penses-tu ?
Moi, je n’ai jamais été branchée viande (mes parents râlaient beaucoup, et dès que je les ai quittés, j’ai arrêté d’en manger). Côté soja et dérivés, je crois que le plus simple, par sécurité (et traçabilité), il est plus sage de s’en tenir à ce qu’on trouve dans les Biocoops, Biobulles, Satoriz etc…qui ont une vraie charte qualité en matière de Bio et non OGM. L’objectif est quand même d’éviter de s’empoisonner, fût-ce avec du soja 😀 !
J’ai abordé la question du soja dans mon livre, Bébé Veggie, en y consacrant toute une partie. Mais je pense que cela vaudrait le coup d’écrire un article entier à ce sujet, car il faut démystifier sa consommation ! Manger du soja biologique, tel qu’il est produit en Europe (sud-est de la France, sud de l’Allemagne, Autriche…), n’est en rien problématique. Quel dommage qu’on entende tout et n’importe quoi à ce sujet !
ça m’interesse beaucoup cette histoire sur le soja. Je ne sais jamais quoi repondre à tous ce qui me parlent des soucis lié au soja,m’attaquent avec des histoires de cancer du sein ou des derreglements hormonales. Moi,je m’en fous et je continue à manger du soja, du tofu, du lait de soja, etc (j’habite à bordeaux et dans les magasins bio ici y a presque que du soja bio du sud ouest) , mais j’aimerais bien avoir un bon argument pour repondre à ces gens là 🙁
Quand tu manges de la viande, celle ci a été nourrie avec des céréales ogm et des antibiotiques. Les polluants s’accumulent au long de la chaîne alimentaire. En mangeant végé, tu supprime une étape donc les polluants/contaminations qui vont avec.
Du coup je pense qu’il vaut mieux manger végé pour sa santé.
En outre on entend souvent que le bio coûte cher. Depuis que ma femme et moi mangeons végé, on ne s’alimente que en bio, et en grande partie local, tout en ayant largement diminué nos dépenses d’alimentation
Il y a que moi qui suis fan de crevettes et poissons ? J’ai toujours adoré le goût mais la viande par contre, je n’ai plus aucun attrait pour !
Non, tu n’es pas la seule à aimer les crevettes, les coquilles St Jacques et le poisson…et j’ai moi aussi toujours détesté la viande ! L’ennui, c’est que mon médecin (plutôt anti-viande 2 fois qu’une) m’a dit que je manquais furieusement de fer et que, dans l’absolu, il faudrait que je mange un peu de viande quand même (pourtant j’en connais un rayon en matière d’alimentation et où trouver du fer ailleurs…ça suffit pas). Comme j’ai refusé tout net, il m’a prescrit une petite merveille d’efficacité: Inofer, qu’on donne, paraît-il, aux femmes enceintes, et qui est non-nuisible, sans effets secondaires etc.
Pour celles qui sont concernées par le manque de fer…(que ce soit « en stock » ou « circulant »), vlà l’info.
Je reconnais avoir été bien retapée par ce produit. J’étais claquée, fatiguée…c’était le fer.
Et pour l’instant, je n’ai pas encore supprimé poisson etc…j’y viendrai, c’est certains, moi qui aime tant nager et les voir au fond de l’eau…
J’ai demandé du Fumafer à mon médecin, je n’ai rien remarqué niveau effet secondaire… J’ai demandé celui-ci car il n’a pas de gélatine pour enrober le médicament 🙂
J’avoue, la première chose que m’a dit ma mère quand je lui ai annoncé que je devenais végane, c’est : ‘Mais toi qui aimes tellement les sushis !’ 😉 Et oui, on peut aimer le poisson et ne plus vouloir en manger, quand on sait tout ce que cela implique.
Personnellement, très vite après ma transition, l’idée de manger du poisson m’a dégoûtée et j’ai par exemple beaucoup de mal à manger des crevettes végétales. Je crois que plus le temps passe sans manger de produits animaux, plus les goûts évoluent. L’odeur du poisson me fait désormais penser à celle de l’urine… De même, alors que l’odeur du poulet grillé pouvait encore me faire saliver quelques mois après ma transition, maintenant elle me répugne. Et, très récemment, je me suis rendu compte que je n’aimais plus l’odeur des vestes en cuir, moi qui adorais ça ! Maintenant, je sens l’étrange odeur d’un animal qui est mort et… ça ne passe plus du tout !
Pour ce qui est du fer, c’est une carence très courante parmi les femmes, qu’elles soient végétaliennes ou non et, selon certaines conditions de santé (problèmes de thyroïde, maladies auto-immunes, etc.), il peut même être difficile d’avoir des taux normaux, même en ayant une alimentation très riche en fer. Le mieux dans ce cas peut être effectivement de se supplémenter. Je ne connaissais pas Inofer, mais en général, je recommande Gentle Iron, de Solgar, qui est très doux pour le système digestif (le principal problème des suppléments en fer !).
Ah ! Un complément en fer doux pour le système digestif ? ça m’intéresse. J’ai cessé les compléments en fer parce qu’ils me rendaient malades, du coup je suis souvent un peu anémiée.
Personnellement je mange du poisson et des fruits de mers quand ils rentrent dans ma charte éthique (la viande par contre, elle a beau être le plus éthique possible, y’a pas moyen). Coup de bol, mon copain est chasseur sous-marin avec une éthique à toute épreuve : il ne « prélève » les poissons qu’après la reproduction, lorsqu’ils sont à la maille, lorsqu’il s’agit d’une espèce abondante et en un seul coup. Il ne les tire pas si il sait qu’ils ne seront pas mangés.
En dehors de ça, par contre, c’est hors de question.
Merci pour cet article très intéressant Ophélie. J’habite en Inde depuis 5 ans et suis maintenant végane/végétalienne depuis 1 an avec ma fille qui a 12 ans. On vient de souffler notre première bougie ce mois-ci et nous en sommes très fières!! (mon conjoint es plutôt « obligé » de nous suivre mais pas mécontent et dès qu’il en à l’occasion, mange comme un omnivore 🙁 !) En Inde nous ne trouvons pas toutes les alternatives que l’on peut trouver en France (saucisses, jambon, fromages etc). Mais une fois je suis tombée sur des produits surgelés « vegan », des burger et des mini saucisses pour l’apéro. J’ étais toute contente d’avoir trouvé ce type d’alternative. Ce n’était pas mauvais du tout. Mais ce n’est pas quelques chose que je recherche absolument. Ici je trouve facilement du tofu, du lait de soja et tout ce qu’il faut pour cuisiner végétalien. Et j’adore cuisiner, préparer des plats indiens mais pas que. Je m’inspire aussi de vos recettes, j’adore faire des expériences culinaires. Du coup je n’utilise pas d’alternative car je n’ai pas vraiment ce choix là et finalement je me rends compte que l’on peut y arriver aussi sans! Mais lorsque j’ irais en France cet été pour les vacances, je testerais par curiosité et qui sait j’en emporterais peut-être un peu dans mes valises à mon retour en Inde… Bonne continuation et longue vie à ce magnifique blog!
Oh, l’Inde ! <3 Une de mes meilleures expériences culinaires ! (je crois que je dois être une des seules étrangères à avoir pris du poids lors de mon séjour en Inde, alors que la plupart des gens en rentrent d'habitude avec une bonne tourista et quelques kilos en moins…) 😉
Et bien sûr qu'on peut y arriver sans ! J'ai passé des années sans manger la moindre viande végétale : il y a déjà tant à découvrir avec les ingrédients de base de la cuisine végétalienne !
Je suis une toute jeune vegane. Je n’ai pas honte de dire que j’aime la viande, le tartare bien assaisonné, le carpacio avec son parmesan et son filet d’huile d’olives, ma tome de Savoie, mon
Reblochon des alpages.
D’ailleurs ça choque toujours les omni quand je dis que j’aime la viande (je suis passée par la case végétarienne avant) mais que je refuse d’en manger par éthique. Ca soulève d’ailleurs bien plus de questions que si je disais que je n’aimais pas. Ce qui permet de développer sur mes raisons, de parler un peu de la condition animale, du specisme etc.
Donc oui on peut tout à faire refuser de manger des animaux par éthique même si on aime ca 🙂
D’ailleurs j’en profite pour te remercier. Tu es en partie responsable de mon passage de carnivore (oui à ce stade on pouvait parler de carnivore) à vgr puis vegane. Alors merci à toi 🙂
Oh, merci à toi ! Ton message me touche beaucoup ! 🙂
Et oui, je te rejoins tout à fait ! Bravo pour ton choix !
Tout juste ton article Ophélie ! Je ne compte plus le nombre de fois où j’ai eu à me justifier de manger des similis (viande/fromage…), mais mince, on ne fait de mal à personne à manger ce genre de trucs ! et pire, on se régale, mais les réticences de certains viennent peut-être de là justement… il ne faudrait pas qu’ils n’aient absolument plus aucune excuse pour manger végé ! Parce que souvent, le principal argument des omnivores à ne pas réduire leur conso de viande et de fromage c’est justement le goût ! Hors de question pour eux de ne manger que salade verte et graines germées… bah mince alors, il ne faudrait pas qu’ils se rendent compte qu’on peut manger tout pareil (parfois en meilleur même !) et sans souffrance, avec un plus faible coût pour la planète… 😉
C’est clair ! Je me souviens de la mine dégoûtée de mon frère devant du jambon végétal que j’avais acheté en prévision de la venue de l’un de mes neveux… Mais euh, tu crois que le jambon industriel est fait à partir de quoi ?.. C’est bien ça le problème : on ne fait de mal à personne… et surtout pas aux animaux ! 😉
Je crois que les tranches de jambon c’est le truc le plus désanimalisé qui soit, les gens ne font plus de lien, et c’est devenu la base quand on a des gosses ! C’est révoltant :/
(pour le jambon… on m’a déjà demandé : « t’es végé, tu manges pas de poisson ??! tu manges bien encore un peu de jambon quand même ?! », des questions comme ça : ça fait bien flipper)
En version végé, même si la liste des ingrédients peut parfois être un peu longue, ce sera toujours mille fois moins pire que celui de viande…
Merci d’avoir répondu à mon commentaire, quel temps fou ça doit te prendre !!!
Bisous belle soirée à toi !
J’ai bien aimé ton article et je suis d’accord avec toi. Le plus important est d’être en accord avec nos principes.
Bonne continuation !
Bonsoir Antigone et merci pour le plaisir de ces lectures. Et bonsoir à toutes et tous ici.
Premier message, un peu émue et poussée par les circonstances :
c’est une amie végane (par conviction) qui m’a fait découvrir ce blog. Cette amie a quitté la vie il y a quinze jours.
Je continuerai à lire Antigone, sans elle, mais bien sûr avec elle.
Oh, quelle tristesse… Je suis désolée de lire cela et je compatis à votre peine, Marie. Je vous transmets toute mon énergie et j’espère que la lecture de ce blog ne vous sera pas trop douloureuse. Merci d’être ici en tout cas !
Merci pour ce bel article, je me tourne tout doucement, dégoûtée depuis de nombreuses années par la viande, quelle qu’elle soit, vers une alimentation plus végétarienne, plus vegan ? Et j’y emmène mes enfants, tout doucement aussi.
Je suis entièrement d’accord avec la position d’Antigone. L’imitation de plats à base d’animaux ne doit pas être une fin en soi, mais crier haro sur l’imitation est une attitude élitiste et contre-productive qui freine l’adoption du régime végétarien ou végétalien par le plus grand nombre. C’est se couper radicalement de tout un héritage culturel capable d’alimenter une belle diversité, terreau d’une nouvelle tradition culinaire sans ingrédients animaux, indispensable à un ancrage social durable de l’abandon de viande.
Certes, c’est laisser une brèche ouverte au marketing et à la production industrielle, avec toutes les dérives qu’on leur connaît, mais les fruits et légumes souffrent aussi de ces travers, preuve que ce problème n’est pas propre à l’imitation des aliments carnés.
Tant qu’on associera le régime végétalien à une ascèse, on l’empêchera de se développer. Voilà pourquoi la position d’Antigone est magnifique : elle démontre que c’est tout le contraire d’un renoncement au plaisir !
Donc on a droit de ne pas aimer le goût ou l’aspect de plats à base d’animaux, mais ce n’est pas une raison suffisante pour priver les autres de leur plaisir, surtout s’ils ont eux-aussi fait le choix d’épargner les animaux.
Ta prose m’avait manqué Ophélie! Tu as l’air d’expliquer simplement les choses, même si je ne doute pas que tu vas avoir quelques commentaires rocambolesques 😉
Pour ma part, je consomme sans scrupule les ersatz végétaux de viande et fromage, et pour plein de raison : le goût, la madeleine de proust qu’ils évoquent, la convivialité retrouvé avec les amis (parce que se nourrir juste de chips au barbecues, c’est non), j’en passe et des meilleures!
Je crois que toutes ces critiques faites au « simili » permettent aussi à certains d’éviter de balayer devant leur porte. Tant qu’on parle de ça, on ne parle pas de la consommation de viande…;)
Merci Azilis ! 🙂
Oui, les viandes / fromages végétaux peuvent être d’une bonne aide lors d’événements sociaux et il faut en profiter dans ce cas ! Et je suis tout à fait d’accord avec ta dernière remarque : ne déplaçons pas les problèmes !
Il fait du bien cet article, merci! Ca déculpabilise drolement d’aimer, quand on voit les autres si parfaits que ça dégoute, que ça répugne, que ça révulse même… ben moi, ça me dégoute pas plus que ça. Je m’en passe très bien, mais je suis parfaitement capable de manger ma brochette de tempeh à coté d’un omni qui dévore son entrecote, et ce, sans qu’on s’entretue. J’ai d’ailleurs bien du mal à comprendre cette guerre entre VG (-rien, -lien et même les vegans entre eux, quand même!), qui consiste à vérifier que l’autre est (au moins) aussi parfait que nous, à traquer sa moindre faille et à démolir ses convictions et son engagement quand on en trouve une… m’enfin, pourquoi?! N’a-t’on donc rien de mieux à faire de notre énergie? De plus utile?
Ce qui m’a le plus choquée en devenant vegan, c’est la parfaite intolérance des vegans… J’étais encore entre VGr et VGl, et je ne me suis sentie à ma place nulle part, alors que j’avais justement besoin d’être guidée par « ceux qui savent ». La plupart des groupes facebook vegan précisent dans leur description ou envoient des mp notifiant qu’ici, on ne tolère absolument pas le végétarisme, qu’on ne le cautionne pas. En gros, tu veux devenir vegan mais comme tu ne l’es pas encore, tu n’as rien à faire ici, on ne veut pas de toi et surtout, ne t’avises pas de parler de VGr sur le groupe… Le résultat, c’est qu’au moment ou je me posais le plus de questions pratiques, j’ai pas osé m’exprimer sur ces groupes là… voire j’en ai quitté certains illico quand les propos me semblaient trop extémistes (si si, y’en a qui sont flippants quand même!). Ne peut-on donc pas simplement respecter le chemin de l’autre (autant qu’on respecte les animaux!), et le laisser aller à son rythme sans le juger? L’essentiel étant qu’il avance vers un idéal, et non pas qu’il l’incarne en un claquement de doigts. Si certains ont eu la chance de naitre et de grandir dans des familles vegans, la plupart tendent parfois à oublier qu’eux aussi, ils ont été omnivores et gentillement naifs un jour, et eux aussi, ils ont fait ce même chemin… Amour et tolérance ne feront pas de mal à la cause, bien au contraire. Pour ma part, j’aurais été vegan beaucoup plus tôt si j’avais rencontré des personnes plus ouvertes et tolérantes…
Mille merci pour ton merveilleux blog, tes recettes, tes articles sont d’une richesse incroyable et m’ont considérablement aidée dans mon petit chemin vers l’alimentation responsable 🙂 et ton livre Bébé Veggie fait le bonheur de mon petit garçon de 8 mois, qui sera de ceux qui grandissent vegan (en espérant planter une belle petite graine d’humain conscient pour l’avenir!)
Comme je te comprends… Certains véganes ont malheureusement une attitude bien intransigeante, oubliant parfois qu’eux-mêmes n’ont pas toujours été véganes et condamnant toute personne qui n’est pas encore sur ce chemin. Je comprends également ce qui peut pousser à une telle attitude (parfois terriblement agressive… j’ai vu des groupes Facebook qui m’ont fait peur !) : le dégoût de ce que notre espèce humaine est capable de faire, l’envie de faire bouger les choses plus vite, plus globalement, l’incompréhension devant la fermeture morale de la plupart des gens, ce sentiment d’injustice profond face aux animaux… Mais ce n’est pas en étant violent (même simplement verbalement) qu’on fait avancer les choses et je suis désolée si cela t’est tombé dessus, Elya. Il ne faut pas oublier les siècles d’habitudes alimentaires, de spécisme et de dissonance cognitive qui nous précèdent. Un monde végane ne se fera pas du jour au lendemain, mais il faut y croire et se battre pour, avec tout l’amour, la patience et la tolérance dont nous sommes capables !
Perso, je suis bloquée à cette étape : si ça ressemble ou goute trop proche de la viande, je ne peux pas. J’ai récemment renvoyé un plat au restau, plat pourtant végane mais ils avaient mis du similicarne à la place de ce que j’avais demandé. Et ça passait pas 🙁
Je comprends, j’ai parfois aussi beaucoup de mal et je préfère nettement quand on me propose du tofu plutôt que du poulet ou du bœuf végétal… Après, tout est une question de goût et il ne faut pas se forcer ! Si tu n’aimes pas tout ce qui ressemble de près ou de loin à de la chair animale, n’en mange pas ! 😉
Je me souviens d’un autre journaliste, ou est-ce le même qui s’était également moqué de ton livre « la pâtisserie crue ». Sous prétexte qu’ils sont journalistes et qui plus est journalistes au Monde ils se prennent pour le nombril du monde 🙂 ♥
Tu as bien raison ! en plus, la pâtisserie crue, quelle idée de génie !!!
Laquelle d’entre nous n’est pas tombée en rade de four un jour (plus de gaz dans la bouteille et c’est dimanche…Ou panne d’électricité, ou autre…) et désespérait d’un bon petit truc sucré à se mettre sous la dent avec une bonne tasse de thé ?…
Ah oui ? Mince, j’ai dû manquer cet article ! Tant pis, ce sont des vilains moqueurs, ces journalistes, mais rira bien qui rira le dernier quand le monde entier sera végane !.. 😛
Come tu le sais probablement, je suis végé de naissance. Donc j’ai jamais cherché à consommer de la fausse viande, vu que j’ai jamais appris à aimer ça… SAUF !!! LEs knaki Hert* (va comprendre pourquoi ma mère végé nous en a donné parfois ?!?), et franchement, j’ai trouvé une saucisse vegan qui est carrement au top du top pour le hotdog : la SpaceBar / Chorizo Vegan
Je m’en fais de temps en temps, dans une baguette, avec moutarde, oignons grillés, ketchup, miamMMMMMM 😉
Donc oui, si on veut se faire plaisir éthique, qu’on le fasse ! On n’a pas à juger de quelle façon le voisin décide de devenir Vegan.
Ah, j’ai dû la goûter une fois celle-ci, mais plus depuis ! Il faudra que je réessaie ! 🙂
Très égoïstement, je rêve que les similicarné envahissent les grandes surfaces !!!
Je n’en consomme pas moi-même par plaisir ; je n’ai jamais aucune envie de simili-nuggets ou simili-saucisses. En revanches, mes filles, 1000 fois oui !
A 4 ans et 5 ans, elles ont besoin d’être comme leurs copains. Or il est impossible de trouver du jambon végétal à moins de 50km de route de montagne par ici… Donc pour la sortie scolaire de vendredi, ma grande m’a « imposée » d’acheter du jambon.
Comme je n’ai absolument pas le temps actuellement d’en fabriquer un maison (ni aucune envie : pour 2 tranches dans un sandwich et jeter tout le reste, bof…), je préfère une entorse, même si elle fait mal à mon éthique. Car c’est mon choix personnel, pas celui de mes enfants. J’aimerais qu’elles fassent le même, évidemment, et c’est le cas la grande majorité du temps (« maman, quand je serais grande, j’aimerais les cochons, mais aujourd’hui j’aime encore plus le jambon ! »).
Mais parfois, ça coince, surtout quand il y a des regards extérieurs… Les enfants sont très cruels entre eux, et nous sommes les seuls aspirants vegans du village.
Alors, quand dans notre supérette sont apparus des nuggets vegan, j’ai sauté dessus ! J’en prends systématiquement, et surtout quand il y a des omnivores à la maison.
Pour montrer qu’on est comme tout le monde, et que sortir des nuggets quand on n’a pas le temps de cuisiner ou pour faire plaisir aux enfants, c’est possible.
Être vegan, c’est pas être superwoman !
Et rien n’empêche de les accompagner d’une mayo végétale, de petits légumes et d’un bon jus vert ! ;P
Je pense qu’il faut se détendre… Tu parles d’un choix personnel mais j’ai bien l’impression que tes filles n’ont pas vraiment le choix puisqu’elles ont dû t’imposer (je cite) d’acheter du jambon. Elles sont encore très jeunes et je trouve dommage qu’elles aient déjà ce genre de préoccupations. Je m’interroge aussi sur leurs rapports humains ultérieurs : vont-elles bannir de leur relation toute personne non vegan parce que ce n’est pas bien (pour toi) ? comment va évoluer la relation mère-fille à l’adolescence, ou même plus tard ? A mon avis, devenir vegan est un choix très personnel et les enfants auront bien le temps de s’y mettre le moment venu, s’ils le désirent et que la réflexion vient d’eux. En attendant, qu’ils profitent de l’insouciance de l’enfance, de leur maman et de leurs camarades avec légèreté, que manger reste un plaisir, un moment de partage, d’échange, de découverte.
Je ne veux pas rentrer dans ce genre de débat, mais je voudrais juste dire deux choses :
– D’une part, qu’on soit végé, omni ou quoi que ce soit, on ‘impose’ toujours un choix à ses enfants et cela ne préfigure en aucun cas les rapports sociaux que ceux-ci auront plus tard. Tu parles de relation mère-fille à l’adolescence, mais que penser des mères étouffantes, des mères poules, des mères absentes, des mères qui nourrissent leur enfant à grand coup de nuggets/frites, des mères qui les élèvent dans une forme de religion, etc ? Il faut se garder de toute forme de généralisation. Personnellement, je n’avais pas le droit de manger chez MacDo, pas le droit aux chewing-gums et aux poupées Barbie, et pourtant, cela n’a pas entravé mes rapports sociaux !
– D’autre part, non, le véganisme n’est pas un ‘choix très personnel’ : de la même manière que la lutte anti-esclavagiste, la lutte contre le racisme, le combat féministe, etc. sont des questions d’ordre social et politique, le véganisme, parce qu’il est l’application de l’antispécisme, est un combat de même ordre, tout simplement parce qu’il touche d’autres personnes que soi. On ne dira pas d’un mari qui bat sa femme que c’est ‘un choix très personnel’ et qu’il peut faire ce qu’il veut. Non, la vie d’un autre être sensible est ici concernée. Exploiter les animaux est une question de justice sociale et éthique. On ne peut pas ramener cette lutte à un choix purement individuel. Et, de la même manière qu’on peut élever son enfant selon des idéaux féministes, antiracistes, etc., (et que c’est moralement bien !), on peut élever son enfant selon un idéal végane et antispéciste.
Merci pour ta réponse qui m’éclaire un peu plus sur la définition du véganisme, je n’avais effectivement pas compris que cela allait aussi loin et je comprend mieux la démarche. Cela me permet aussi d’avoir une réflexion sur les questions d’éducation, comment trouver l’équilibre entre les valeurs que l’on veut transmettre à nos enfants tout en leur laissant leur libre arbitre. On s’est bien éloigné du sujet de départ mais je trouve le tout très enrichissant.
Je n’avais pas pris le temps de le faire mais merci Antigone pour ta réponse ; je n’aurais pas pu mieux faire comprendre le fond finalement bien traduit par Séléna : transmettre nos valeurs à nos enfants tout en leur laissant leur libre arbitre, quelque soit le sujet.
à Séléna : je suppose que tu n’as pas d’enfants, car ils savent très tôt exprimer ce qui leur convient, que ce soit en matière de nourriture ou de vêtements, activité, jeux, position, etc.
On le sent déjà enceinte : ils sont tous très différents ! Dès le début de la diversification (6 mois), mes filles ont très précisément choisie ce qu’elles mettaient dans leur bouche. Je propose (en achetant, puis cuisinant, puis composant les assiettes), elles disposent (non, je ne force pas mes enfants à ingérer quoi que ce soit : si je ne participe pas au gavage des oies, je ne gaverais pas mes enfants non plus – fusse avec le meilleur repas vegan+healthy+bio possible !).
Quand je fais les courses avec ma petite dernière de 16 mois, elle tend très précisément son adorable petit doigts vers certains rayons. A moi de faire la part des choses entre un besoin (tu as faim/soif ? Je te propose ceci ou cela) et une envie (à laquelle je n’accède qu’à certaines conditions : prix, qualité, éthique, circonstances, etc). Quitte a assumer les conséquences sonores en cas de désaccord… 😉
J’ai accompagné très récemment une sortie scolaire, et j’ai bien compris à quoi correspondent les demandes de mon aînée… C’est fou comme le casse-croute est stéréotypé !!!
Ceux qui en sont exclus en sont très malheureux car ils ne peuvent faire les échanges très prisés entre eux (je te fais goûter mes chips, tu me fais goûter les tiennes, on échange un fromage, un grand biscuit contre 2 petits… Très instructif !). Ça ne m’aurait pas gêner enfant, étant rebelle dans l’âme depuis mon plus jeune âge. Mais je me souviens encore des crises de ma sœur pour « être comme tout le monde ». Ma grande a le même besoin d’appartenance à un groupe (alors que je suis une solitaire qui aime la compagnie – rien à voir !).
J’estime que mon rôle de maman est de permettre l’épanouissement de mes enfants, chacun selon son caractère. Si l’une veut faire de la danse et l’autre préfère le chant, fort bien. Pour la nourriture, c’est pareil : je propose un modèle qui correspond à mon éthique (comme tout parent), mais je les respecte autant que possible. A priori, c’est plutôt une bonne base pour des relations saines avec des futurs ados / adultes… 😉
Merci pour ton article.
J’ai souvent la remarque « mais pourquoi es-tu végan, la viande c’est tellement bon ! » et c’est dur pour moi, car j’adore la viande ! Les bons magrets de canard caramélisés, le filet mignon, les côtes de boeuf, j’adore ça !! Mais je suis devenue végétalienne car je ne supporte pas l’exploitation et la mise à mort des animaux pour me nourrir. De plus, je ne suis pas pour leur exploitation pour mon habillement, ni mon petit plaisir (cirques, fourrure…).
Partager un repas avec d’autres peut être une vraie torture (tournedos rossini au nouvel an), mais toujours je me souviens de la raison pour laquelle j’ai fait ce choix. Je devrais dire « les » raisons, car elles sont multiples : la faim dans le monde, l’explosion des cours des aliments de base, ma propre santé (car oui, je me sens beaucoup plus en forme, avec moins de formes ;o), les raisons sont multiples, c’est ce qui me permet aussi de tenir face à un bon steack ;o)
Merci pour ton article !!
Merci!
Moi qui ai mangé viandes, fromages et fruits de mer par tonnes, carnivore convaincue, oui et deux fois oui, les produits d’origine animale me plaisent au goût ; j’adore la cuisine française traditionnelle à base de crème, de lardons, de fois gras, de camembert…
Mais voilà… en ce qui me concerne devenir végan fut un mélange de choix diététiques et étiques… et contre toute attente, gustatifs.
Voilà le genre de choses que je n’ai pas peur de dire concernant mon choix. Et je remarque que cela à tendance détendre un auditoire plutôt réfractaire à une alimentation végétale.
Par là, les gens entendent « oui, j’aime les mêmes produits que vous, nos papilles ne sont pas radicalement différentes. Et vous savez quoi? J’ai trouvé encore mieux! »
Du coup, ils sont plus enclin à gouter,
et au final, ils ne sont jamais déçu!
Pour moi le véganisme est quelque chose de récent, environ 2 mois. Mais l’idée du végétarisme (du temps où je ne connaissais rien au végétalisme et au véganisme) me travaille depuis environ 12 ans. Je me demandais pourquoi des gens refusaient de manger les animaux, et pourquoi moi je continuais. Je me sentais un peu immorale, mais en même temps je me disais que j’aimais trop la viande, et puis ce n’est pas en vivant chez mes parents qui cuisinaient de la viande à tous les repas que j’allais pouvoir changer mes habitudes. Pour autant, quand je rencontrais des végétariens je me sentais coupable (de ne pas l’être) et en colère: ces gens-là me disaient toujours « déjà petit•e j’aimais pas la viande, alors dès que j’ai pu je suis devenu•e végé » et aussitôt je me disais « ah bah oui, si t’as jamais aimé ça c’est facile… ». Maintenant je suis végane, mais une végane qui aimera toujours la viande, le fromage, le lait et les oeufs. Je fais juste le choix de ne pas en manger. Donc je n’ai absolument rien contre le fait de manger des « simili ». Par contre, je suis rapidement très en colère contre les carnistes qui se servent de ma vieille excuse: « Mais j’aime trop la viande ». Mais moi aussi, j’aime trop ça! Simplement, ce n’est pas de moi qu’il s’agit, mais des animaux*. Si les simili peuvent favoriser des transitions vers une alimentation végé ou végane, eh bien tant mieux.
*Pour réagir à un ou deux commentaires précédents, c’est exactement pour ça que le végétalisme ou le véganisme ne sont PAS des choix personnels. Un choix personnel n’affecte que soi-même. Quand tu fais le choix de manger de la viande, tu mets la vie d’autres personnes (les animaux non-humains) dans la balance, donc ce n’est pas personnel. Et en réponse à Séléna, je trouve ça plus sain d’apprendre à ses enfants à respecter la vie dès leur plus jeune âge.
Oh, merci pour ton commentaire ! Je suis tout à fait d’accord avec ta remarque finale et je viens justement de répondre à Séléna.
Pour ce qui est de l’aptitude naturelle de certains végés à ne pas aimer la viande, il ne faut pas complexer ! Certains rejettent la viande à certains moments (cela a pu m’arriver quand j’étais petite), puis aimer ça à d’autres (mon adolescence !), tandis que d’autres ont toujours aimé son goût et continuent de l’aimer, même en devenant véganes. Donc pas de complexe à avoir, il n’y a pas de prétendue supériorité morale ou autre à ne jamais avoir aimé la viande ou le poisson. Ce qui compte, c’est ton choix actuel et bravo à toi ! 🙂
Merci pour ce chouette article 😉 qui ne stigmatise personne et pour toutes les infos qu’il apporte.
Bonjour Ophélie,
Je rejoins entièrement ton raisonnement 🙂
Personnellement, je ne suis pas du tout attirée par les simili-carnés, en dehors des petites saucisses de Taifun (découvertes grâce à tes recommandations d’ailleurs !)… mais je n’avais jamais mangé de saucisses avant car je ne mangeais déjà pas de porc donc cela ne me rappelle en rien les viandes que j’ai connues.
Par contre, lors de mon séjour à Amsterdam j’ai été dans un resto vietnamien qui proposait un plat de nouilles végétalien garnit avec du « poulet de soja ». Je ne savais pas du tout ce que c’était… et quand j’ai goûté, j’ai dû appeler le serveur pour lui redemander ce que c’était et lui demander de confirmer qu’il n’y avait pas de viande dans mon plat… le goût du poulet était tellement « vrai » que j’avais l’impression de manger de la viande de poulet… et cela m’a vraiment dégoûté, je n’ai pas pu finir mon plat…
J’aurais voulu avoir ton avis sur une autre question- peut-être à aborder dans un article si le sujet t’inspire ! Aujourd’hui, j’adhère à 100% aux principes du véganisme et je me retrouve beaucoup dans cette philosophie de vie qui me conforte et m’enrichit au quotidien. Toutefois, je ne me considère pas végane, ni même végétalienne ou végétarienne. Ces labels me dérangent/me font peur… Parce que même si je mange à présent 100% végétalien chez moi et que c’est depuis plusieurs mois également le cas à l’extérieur, même si je n’utilise aucun produit animal ou testé sur les animaux pour mes cosmétiques, même si je n’assiste pas à des spectacles exploitant les animaux, même si je ne souhaite plus acheter de cuir, de laine, de soie etc., je ne sais pas si les fruits et légumes que j’achète sont cultivés sans engrais d’origine animale, je ne sais pas si un jour je ne ferai pas une exception et mangerai un bout de quelque chose qui contiendra de l’oeuf ou du miel, et je continue de porter mes chaussures en cuir et mes pulls en laine… Dans ma tête, je me sens végane, mais j’ai beaucoup de mal à cerner ce qui se trouve derrière cette étiquette… est-on végane même s’il nous reste dans notre quotidien des résidus de notre vie d’avant? Est-on végane si l’on va parfois à l’encontre de nos propres convictions? Et je me demande aussi quelle est l’importance de ce label selon toi?
Voilà, ça fait beaucoup de questions… et si le coeur t’en dit, j’aimerais beaucoup connaître ton ressenti et ton point de vue 🙂
Je me permets de donner mon humble avis. Aucune personne végane n’est parfaite. Il est malheureusement toujours possible d’ingérer un bout d’œuf ou autre, certains restaurateurs mentent…Il n’y a pas une seule façon de gérer son « ancienne vie » mais plusieurs. Certain(e)s portent encore leurs chaussures et vestes en cuir, d’autres jettent tout par dégoût, d’autres encore revendent et reversent à des assos. Je crois que l’essentiel c’est d’être heureux de ne plus participer à l’exploitation animale ! A mon sens, n’est pas végane une personne qui de temps en temps mange du fromage animal. Cette personne serait végétarienne. Quant au « label » dont tu parles, personnellement je ressens ce « label » de la part des autres,comme une forme de jugement. Pour ma part, mon véganisme est le mode de vie que je choisis, celui qui me rend heureuse, je ne le vois pas comme un sacrifice mais comme une révélation et un bonheur de chaque instant.
Coucou Natasha !
Merci de ton petit message ! (et il faut que je réponde à ton mail… sorry ! Mais je devrais enfin bientôt pouvoir le faire !) 🙂
Tu as vu, elles sont pas mal les saucisses de Taïfun, hein ? (cela fait super longtemps que je n’en ai pas mangé, d’ailleurs ! On dirait que ma période saucisse végé est passée) 😉 Je comprends ton dégoût face à certaines viandes végétales. Personnellement, mon appétence pour ce genre de produits est assez limitée également et je préfère nettement des produits véganes qui ne cherchent pas à rappeler quoi que ce soit (tofuuuu, mon amour). Mais comme je comprends l’utilité de ce genre de produits et tout ce qu’ils peuvent susciter, en mal ou en bien, j’avais envie d’en parler ! 🙂
Alors, personnellement, je n’ai aucun problème avec les labels. Tout simplement car ils offrent une visibilité qu’une absence d’étiquette peine à compenser ! Afficher le label ‘végane’, pour moi, cela permet de donner de la clarté sur un combat et un mode de vie encore méconnus, de l’unité à un mouvement social naissant et une meilleure reconnaissance au niveau sociétal et politique. Les gens sont curieux, souvent perdus et se posent beaucoup de questions : protection animale ? droits des animaux ? antispécisme ? welfarisme ? bien-être animal ?.. De quoi est-il question ? L’avantage du concept de véganisme, c’est qu’il permet de répondre à ces questions avec une relative clarté. Et ce que j’aime également avec ce concept, c’est qu’il reconnaît la part d’idéal du but vers lequel il tend. Un.e végane, c’est une personne qui cherche autant que possible à exclure toute forme de consommation reposant sur l’exploitation animale dans sa vie présente. C’est donc aussi une personne qui reconnaît les limites posées par la société actuelle à ce but. Le cas des produits issus de l’agriculture, même bio, est un très bon exemple de cette limite (même s’il y a beaucoup de recherches faites sur l’agriculture végane et même des expériences particulièrement réussies d’une telle agriculture !). Personnellement, je pense qu’on est végane quand on se sent végane. Même s’il peut arriver que, pour une raison ou une autre, on soit amené à faire une entorse à ce mode de vie à un moment donné. Même si on peut avoir encore une paire de chaussures en cuir dans son placard, même si on a encore un pull en laine chez soi. La question des produits qu’il nous reste ‘de notre vie d’avant’ ne vient pas entraver notre volonté présente : ce qui compte, c’est que, ici et maintenant, une personne se sente, dans ses actions, son mode de vie, sa représentation du monde et son discours, végane. J’aurais également tendance à dire que ce qu’elle fait de ses anciennes affaires non-véganes ne regarde personne d’autre qu’elle. Certains choisissent de les donner, les vendre, les enfouir, ou bien les porter encore jusqu’à l’usure. Et tous ces choix sont louables. Il n’y a pas de place pour l’intrusion d’une police du véganisme dans ce mouvement ! Et si un jour tu décides de ne plus être végane parce que tu souhaites consommer à nouveau des produits animaux, et bien tu ne seras plus végane, c’est tout !
Bref, après, c’est mon opinion personnelle, en ce qui me concerne ma propre vie. Je sais que d’autres véganes ne la partagent pas. J’ai eu des débats avec un certain nombre de véganes qui refusent de se voir attribuer une identité quelconque ou bien qui pensent que défendre le véganisme ne fait pas avancer le combat pour les animaux, qui passerait, lui, par des revendications d’ordre politique et institutionnel. Les recherches que j’ai pu mener sur le sujet me font penser que le mouvement végane fait les deux (changement individuel et collectif), mais bon, je comprends (je viens d’ailleurs d’écrire un article sur le sujet, je te l’enverrai !). Après, au niveau de la visibilité extérieure, je ne suis pas sûre que ce refus des étiquettes fasse avancer la cause : il est plus difficile de faire comprendre à quelqu’un qu’on refuse la consommation de produits reposant sur l’exploitation animale en disant qu’on est ‘égalitariste-ne-mangeant-pas-de-viande-de-lait-d’œuf-prônant-l’antispécisme-au-quotidien-etc.’ plutôt qu’en se présentant comme végane qui, selon moi, est un concept rassemblant tous ces éléments. C’est une question de clarté et de représentation.
(Et je ne l’ai pas précisé dans cet article, mais pour moi un végane est forcément écolo, car notre société de consommation actuelle fait peser un poids dramatique sur l’environnement et tous les êtres qui y habitent. Notre mode de vie détruit les habitats des animaux, en menace un grand nombre d’espèces, et tue et fait souffrir un nombre incalculables d’individus. Donc bref, pour moi, les deux sont intrinsèquement liés.)
Bon, c’était une bien longue réponse ! Je ne sais pas si ces quelques éléments te seront utiles, mais on peut en rediscuter quand tu veux ! (sur skype très vite d’ailleurs !) 😉
Merci beaucoup d’avoir pris le temps de répondre à mes interrogations et de partager ton ressenti… comme toi, je trouve que le label « végane/vegan » est très utile et important ; mais je peine encore à l’utiliser pour parler de ‘moi’, de peur de ne pas l’être assez même si tout ce que je défends et fais au quotidien est largement inspiré par ce mode de vie et de pensée… À très vite pour continuer la discussion autour d’une bonne tasse de thé… via Skype 😉 Bisous !
Je n’aime pas bien les étiquettes non plus. Ca nous place dans des cases et chaque action est scrutée : tu es végane mais tes bottes sont en cuir ?! Imposteur !
Même si je comprends l’intérêt du label comme l’explique Ophélie, je le trouve un peu lourd à porter par moment.
Du coup, des jours je suis végane, des jours je ne consomment aucun produit animal. Tout dépend de mon interlocuteur et de mon courage à débattre. :p
Je ne peux pas éditer mon précédent post mais je vous présente mes plus plates excuses pour les horribles fautes d’orthographe que je n’ai pas vu de mon téléphone :/
Merci de rappeler qu’effectivement ce n’est pas pour soi qu’on devient végane mais bien pour les animaux. Pour ma part j’avais beaucoup de difficultés avec les simili-carnés au début, aujourd’hui j’arrive mieux à les intégrer à mon alimentation mais comme toi je n’en utilise pas beaucoup. Je préfère le tofu aussi, sous toutes ses formes ! Le véganisme n’est pas à mon sens une privation mais une révélation. Maintenant je sais ce que représente l’exploitation animale et je ne la cautionne pas en refusant d’ingérer tout produit animal et d’en porter également. Un véritable bonheur !
Bonjour,
merci pour cet article! Effectivement en pleine transition familiale de l’omni au végétalisme, ce n’est pas tout les jours évident! Surtout si le conjoint adore la viande et n’imagine pas un monde sans!
Les similis sont de super alternatives et pour moi c’est un bon début pour aller plus loin dans la découverte de nouveaux gouts!
Magnifique article ! Je me réjouis de vous lire d’avantage !
J’adore! J’ai souvent été confrontée au « beurk, ça n’a pas l’air très propre la compo de ton truc vegan. À quoi bon manger végétalien si c’est pour manger des trucs tout trafiqués? ». Et moi du coup je culpabilise quand je veux m’offrir quelques saucisses végétales. Alors que parfois c’est vraiment chouette ses alternatives pour faire « comme si » mais sans la souffrance animale. 🙂
Tout est dis. Top.
Ravie de voir que je ne suis pas la seule à avoir bondit en lisant cet article du monde…quand on sait ce qu’on trouve dans les produits carné industriel c’est consternant –‘ Perso je suis vegane, et du haut de mes tout juste 17 ans je rêve d’un monde un peu moins égoïste, et mes utopies sont etonnament grande pour quelqu’un de petite taille comme moi…. Personnellement j’adore les saucisses paysannes de Wheathy et le fromage à pizza (et ma famille omni/vg aussi), mais dernièrement je limite plus par souci d’écologie/reduction des déchets/locavorisme. Par contre je suis très curieuse du jambon vg mais pas sur d’en trouver chez moi (j’habite à Dunkerque. …)
Encore merci pour tes supers articles, ton blog est génial !!!!!!! 😀
J’ai beaucoup aimer ton article et je suis totalement d’accord avec toi. Je suis végétarienne en transition vegan et pourtant j’adorais la viande mais j’ai décider de faire un choix et malheuresement beaucoup de personne ne comprennent pas …
Merci pour tous ces conseils. En lisant ces commentaires je me retrouve complètement et ça fait du bien. Ça fait plus de 2 ans que j’ai arrêté viande lait fromage poisson oeuf miel mais moi me suis jamais mise aucune étiquette et c’est mes enfants et mon mari qui m’en on mis une au fur et à mesure qu’ils ont constaté que ce n’était pas une lubi. Moi aussi j’ai été sur des groupes Facebook qui m’ont aidé au début mais que je trouve depuis 6 mois à peu près, complètement intransigeant et moi aussi ne me reconnais plus dans leur commentaires alors que sur le fond on devrait être sur la même longueur d’onde. Merci encore
Article vraiment très intéressant. Pour ma part, j’essaye depuis un bon moment maintenant à devenir végétalienne car je ne veux plus participer à la souffrance animal. J’ai eu quelques petites occasions à manger des produits végétarien (steak de soja, saucisses végétariennes) mais je n’arrive pas à me faire au goût. De plus, malheureusement, j’habite dans un endroit où il n’y a pas de magasins bio, ni de personnes végé, ni de rassemblement de repas végé. Ce qui fait qu’avec tout ceci, je n’arrive pas à passer au végétalisme. Depuis quelques temps, je mange de la viande et du fromage en petite quantité (viande de poulet acheté à la ferme du coin pour moins culpabiliser). J’avais essayé de faire des plats sans viande et fromage mais je ne savais pas par quoi remplacer et j’ai quand même senti qu’au point de vu nutritionnel, c’est pas le top. Donc j’en suis là et je stagne. Si quelqu’un peut me donner des pistes pour m’aider à passer cette étape, je l’en remercie. 🙂
Tu devrais te renseigner un peu plus au point de vue nutritionnel car manger du poulet (même local) n’a rien de bon… Essaye de regarder plus de documentaires (forks over knives, Cowspiracy, Earthlings…) sur l’éthique animal car après avoir vu certains de ces documentaires, impossible d’avaler une bouchée de viande ou d’œuf! Sinon pour ce qui est de l’organisation de tes repas, essaye de suivre des recettes dans un premier temps pour t’habituer? Et ne pas hésiter a rajouter une boite de haricots noirs ou rouges, des pois chiches a tes plats… Les débuts peuvent paraître compliqués mais impossible de revenir en arrière 🙂
Tu peux aussi rejoindre des groupes Vegan sur Facebook qui proposent des idées recettes etc, ca aide a se sentir moins seul dans sa démarche 🙂
Merci Marion, je vais voir sur Facebook pour rejoindre des groupes.
Voilà qui est fort intéressant, et qui contribue encore à enrichir ma réflexion sur l’alimentation.
Je pense que nous nous forgeons tous une opinion plus ou moins mouvante sur ce qui constitue une « bonne alimentation »….
Je défends depuis quelques années une idée toute bête mais qui a le don de fâcher des gens de l’ensemble du spectre alimentaire: l’homme est un animal incroyablement flexible, capable de survivre (et même de vivre très bien) en mangeant toutes sortes d’aliments. Alors, nous qui avons un choix immense au niveau alimentaire, pourquoi n’y mettrions-nous pas certaines restrictions? Soit pour des raisons éthiques, soit parce que nous supportons moins bien certains produits… Profitons de cette capacité d’adaptation et vivons en accord avec nos principes
Bien qu’étant omnivore à la base, je suis ravie de pouvoir profiter de la variété de produits végétaux qui sont disponibles actuellement dans le commerce. Le lait d’amandes c’est sain et bon, et mon mec préfère les falafels aux steaks désormais. Alors pourquoi pas? Il se trouve que lors de mon dernier dîner d’anniversaire, la totalité des plats étaient végétariens et au moins la moitié véganes. Et cela « sans faire exprès » 🙂
Avec les années j’ai appris à cuisiner pour mes amis véganes ou végétariens, intolérants au gluten ou au lactose… En ayant du respect pour les principes ou les besoins de mes amis, j’ai beaucoup appris et je suis devenue plus flexible. Et qui sait, peut-être que je sauterai un jour le pas vers le véganisme…
Je suis devenue végétarienne il y a plusieurs années et, une semaine après ma première conversion, je suis devenue végétalienne tendance vegan. Je n’ai jamais tellement aimé la viande, donc elle ne me manque absolument pas. Par contre, le fromage… J’adorais ça et ça a été un choix difficile, mais assumé. Une chose que j’ai remarqué quelques temps plus tard, un jour où j’avais craqué sur un morceau de fromage : je n’aimais plus ça. Trop gras. Trop… berk. Et avant, j’adorais l’odeur du fromage fondu sorti chaud du four, maintenant, ça me soulève le coeur. Ce M. Gené a beau dire que les fromages vegan n’ont pas de goût, je trouve qu’il a tort. Et les veggie gyros, mortel ! Ce n’est pas la recherche d’un goût que j’aimais avant, mais la découverte d’un nouveau goût. Mes papilles gustatives ont changé, elles se sont adaptées plutôt rapidement, je trouve, et je parie que les siennes s’adapteraient aussi. Et ça commence à bien faire de lire partout que les végés/vegan rêvent de viande la nuit et ne pense qu’à une chose : en manger en douce !
C’est vrai qu’il faut savoir faire des distinctions entre les termes et concepts, entre le régime alimentaire et philosophique. Tout un package à acquérir pour les jeunes gens qui s’y destinent! « Faux-mage » ah ah. Viande est un qualificatif qui peut aussi être appliqué aux êtres de catégorie végétale. Les goûts sont souvent secondaires, bien qu’importants et ne devant pas être négligés pour autant. Je suis passé par divers régimes alimentaires et diverses philosophies, et à chaque fois mes goûts évolués. Le plus dur est de changer son idéologie, ses habitudes. Ainsi les grillades de viandes animales me donnaient faim, puis m’ont dégoûtés, puis m’ont à nouveau donné faim. Et ça pour toutes les autres catégories alimentaires. C’est tres plastique le goût, bien que les aliments de l’enfance ou de souvenirs émotionnels forts tendent à rester malgré tous les efforts pour les combattre, où les canaliser.
Concernant l’éthique, c’est bien de sensibiliser aux effets. Éthique si principes cohérents aux actes. Mais systématiser en tout lieu et tout temps et tout individu que manger et se vêtir d’êtres végétaux c’est bon pour tout, c’est mieux… c’est un peu poussé. J’apprécie les efforts des défenseurs vegans pour trouver de nouvelles saveurs et sensibiliser aux conséquences des consommations apparemment anodines. Mais ça donne quand même l’impression d´etre pris en otage moral. Bien que je sache que de un point de vu vegan c’est les omnivores qui prennent en otage. Ah les guerres idéologiques vegan vs omnivores, on dirait un clash de jeu video parfois.
Un tres tres bel article, merci !!! ❤️ dur de faire comprendre à son entourage le quid de la souffrance animale …!
Bonjour,
Merci pour ce très bel article, bien argumenté (évidemment la prof de français en moi raffole des explications étymologiques ;)) Et je précise que, bien que tendant vers une alimentation végétarienne, je demeure omnivore. Il y a deux points sur lesquels je suis toujours un peu perdue : d’une part, en parcourant les commentaires (j’avoue les avoir survolés et pas lus attentivement), je suis tombée sur quelqu’un qui accusait la plupart des vegan français de le faire par pure « branchitude ». Même si « Bobo Quinoa », la chanson du Palmashow, me fait mourir de rire, n’est-il pas un peu dommage de catégoriser les gens et de juger de leur pratique ? On peut n’être pas d’accord avec les raisons qui poussent une personne vers ce mode d’alimentation, mais il me semble que ces raisons n’en demeurent pas moins légitimes et respectables. D’autre part, et là je pense que je vais me faire incendier… En fait je ne comprends pas du tout la raison pour laquelle vous êtes vegan (et oui j’ai bien lu ton article sur les distinctions de sens ;)) Végétarien, oui, mais en quoi produire du miel ou du lait fait-il souffrir les animaux ? Je te lis depuis environ un an et cette question ne cesse de me tarauder 🙂 (et je te présente toutes mes excuses, vraiment, si tu y as déjà répondu)
En tout cas, c’est toujours un grand plaisir de te lire : tu écris très bien !
J’ajouterai, après lecture de ce dernier, que l’article du Monde m’a paru très con (pardon mais c’est vrai) : l’auteur semble y être allés avec des préconçus plein la tête, et comme le salon n’y correspondait pas, il a râlé. Je ne vois pas pourquoi il reproche l’omniprésence de produits manufacturés, comme si tout ce qui pouvait être produit en quantité et se garder longtemps représentait le Mal.
Salut Nathalie 🙂 Je me permets de répondre à la place de l’auteur, je ne pense pas que ses réponses différeront tant que ça des miennes.
Déjà, il faut faire une distinction entre végane et végétalien. Le régime végétalien proscrit tout produit animal, et donc les produits laitiers, les oeufs et le miel. Pourquoi il est mauvais pour l’animal de continuer à consommer de ces produits ?
• Pour qu’une vache produise du lait, il faut qu’elle soit inséminée artificiellement (tu devrais regarder la procédure sur Youtube, c’est assez violent), il faut qu’on lui enlève son bébé veau (bah oui, son lait est pour nous, pas pour son bébé !), bébé veau qui sera d’ailleurs traité comme de la m*rde, enlevé à sa mère quelques jours, voire quelques heures après sa naissance. La vache continuera de revivre la même expérience jusqu’à ce qu’elle ne puisse plus produire assez de lait, et elle finira donc en viande. Et cela en va de même pour la chèvre.
• Le miel appartient aux abeilles, c’est leur première source d’alimentation, beaucoup meurent pendant la récolte du miel et elles sont également inséminées artificiellement. J’ai fait un article dessus récemment si jamais ça t’intéresse : https://lasectevegane.wordpress.com/2016/05/05/pourquoi-le-miel-nest-pas-vegane/
• En ce qui concerne les oeufs, il faut savoir que les poussins mâles sont exécutés dès qu’ils sortent de leurs oeufs. Ils seront gazés, broyés vivants ou étouffés dans des sacs, mais peut être que leur sort est enviable à celui des poussins femelles, qui auront leur bec coupé et qui passeront la totalité de leur vie dans un espace à peine plus grand qu’un iPad. Lorsqu’elles ne pondront plus assez d’oeufs pour qu’elles soient rentables, elles seront égorgées, puis plongées dans un tank d’eau bouillante (souvent encore vivantes) pour que leurs plumes se détachent et enfin préparées pour la consommation.
Pourquoi continuer la souffrance animale, alors qu’on peut tout simplement devenir végétalien ? On n’a pas besoin de manger des oeufs, du miel et des produits laitiers pour être en bonne santé…
Ensuite, en ce qui concerne le véganisme. Certains l’appellent « mode de vie », mais plus que cela, il s’agit de se révolter contre l’exploitation des animaux. Etre végane, c’est aller plus loin dans son envie de protéger les animaux. C’est dire non à la fourrure, aux tests de la cosmétique, des médicaments, des produits d’entretien, etc. sur des animaux, c’est dire non à toute activité qui s’enrichit sur le dos des animaux (les zoos, les aquariums, les cirques avec animaux, etc.).
En espérant que ça t’aura aidé à comprendre 🙂
Bonjour,
Merci pour cet article et tous les précédents! Je suis en plein questionnement également , je suis omnivore et tend vers le végétalisme depuis plusieurs mois ( pour des raisons principalement de goût et écologiques). Le veganisme m’interroge beaucoup, les grosses productions de produits issus des animaux sont pour moi une aberration , cependant quant est-il des petites productions? Je parle des petits producteurs qui ont une dizaine d’animaux, quels sont les argument pour parler d’exploitation et/ou de torture? Je suis un peu perdue car j’ai à la fois envie de protéger les animaux et à la fois je ne vois pas le mal à consommer des produits issus des animaux si ils sont réalisés dans le respect (petite production, prise en compte des besoins des animaux). Mais peut être que je me trompe, pouvez-vous m’éclairer?
Merci beaucoup Mikachu pour ces éclaircissements ! Deux interrogations me viennent à l’esprit : tout d’abord, je rejoindrais le questionnement de Loue : qu’en est-il des petits producteurs ? Je suppose qu’un mammifère produit du lait tant qu’il a un petit à allaiter. J’imagine donc qu’un exploitant à taille humaine peut parfaitement tirer le lait de ses bêtes tout en leur laissant leurs petits. De même pour les œufs : je pense qu’un producteur bio laisse ses poules en liberté. Ou même un pas bio d’ailleurs : les ptits vieux qui vendent trois douzaines d’œufs au marché ne font pas tout ça, je pense.
Ensuite, ton explication à propos du miel me surprend beaucoup : c’est peut-être parce que c’est un particulier et qu’il ne vend pas, mais je connais une personne qui possède des ruches et sa pratique ne ressemble pas du tout à ce que tu décris. Il s’agit de ponctionner un ou deux étages tout en laissant à la ruche de quoi se nourrir – et une abeille inactive est une abeille qui meurt, ce qui fait qu’elles remplacent les étages prélevés mais ne manquent pas du tout de nourriture !
Cela dit, outre ces considérations alimentaires, j’imagine que je suis engagée dans une démarche proche de celle des véganes sur certains points, puisque je ne cautionne plus depuis longtemps les tests sur animaux (sauf pour les médicaments, je l’avoue – et je crois aussi que les soigneurs dans les zoo aiment véritablement leurs animaux et qu’ils ne les torturent pas).
Je ne sais pas trop où se situe le véganisme par rapport aux petits producteurs qui utilisent le lait de leurs vaches seulement pour la famille, mais je peux néanmoins dire que le lait de vache, ce n’est pas pour les humains. Cela a été prouvé à maintes reprises que le lait de vache est mauvais pour les hommes ; à long terme, il fragilise les os et donne lieu à des maladies. Le lait de jument c’est pour les poneys, le lait de truie, c’est pour les porcelets, le lait de vache, c’est pour les veaux ^^
Sinon, si les petits producteurs vendent le lait (ou le miel par la même occasion), même s’ils utilisent des techniques douces et éloignées de ce que font les lobbies agroalimentaires, il faut savoir que le lait et le miel n’appartiennent pas aux humains. Les animaux ne produisent pas ces substances pour rapporter de l’argent aux humains, ils les produisent parce qu’ils en ont besoin. Avant que l’homme arrive et qu’il ne mette ses grosses mains partout, les animaux vivaient très bien sans aide aucune. La vache n’a pas besoin d’être « soulagée » de son lait par l’homme, de même que les abeilles n’ont pas à se voir retirer une partie de leur production, sous prétexte qu’elles en ont assez pour survivre.
L’homme ne doit pas interférer avec la vie des animaux, il ne doit pas agir en pensant faire bien, il doit tout simplement laisser les animaux tranquille.
Voilà, j’espère que ça vous aura un peu aidé, toi et Loue 🙂
Eh bien… Non 🙂 Ce que tu me dis là, c’est affaire de foi, de conviction, et c’est une conviction que je ne partage pas.
Si je suivais ton raisonnement jusqu’au bout, je ne pourrais plus me nourrir du tout : attendu que les petits pois servent à la reproduction de la plante par exemple, comme toute graine, il ne m’appartient pas d’intervenir dans ce processus. Et que dire de ces salopards d’ours, eux aussi très friands de miel ?
Chaque être vivant interagit avec les autres. Les relations hôtes-parasites sont légions. Pour moi, il s’agit de revenir à cette « bonne entente », qui me paraît saine tant qu’elle est équilibrée.
Est ce que tu compares l’ours à l’être humain ? L’humain, au contraire de l’ours, a la possibilité de manger autre chose que du miel, alors que l’ours ne va pas vraiment se demander combien d’abeilles vont périr au bout de ses pattes…
En fait, être végane, c’est faire le maximum dans la mesure du possible. Personne ne peut être 100% végane ; il y aura toujours une fourmi qui se trouvera sur notre chemin, il y a les insectes et les animaux tués par les pesticides et les récoltes de l’agriculture, il y a sans doute de la poudre d’oeuf dans le prochain aliment qu’un végane mangera, sans en avoir aucune idée… Mais on peut limiter les dégâts à notre échelle, en commençant par ne pas utiliser les animaux pour nos propres objectifs.
Quant aux légumes… Manger des légumes gaspille moins d’eau et pollue moins que consommer de la viande et des produits laitiers, sans oublier la souffrance animale. Quitte à interférer dans le cycle de la vie, autant interférer dans la vie végétale, celle qui souffre le moins (voire pas du tout, vu que les plantes n’ont pas de système nerveux).
La « bonne entente » entre les animaux et les hommes n’existera plus, jamais plus. Parce qu’on est trop nombreux sur Terre pour qu’on revienne au style de production agro-alimentaire de nos grands parents et que plus la population augmente, plus la cadence des chaînes agro-alimentaires iront vite et plus haut s’élèvera le massacre des animaux. Je ne suis pas contre cette « bonne entente », si seulement cela n’entendait pas la mort des animaux, tôt ou tard, pour le plaisir humain.
Bonsoir,
j’ai lu votre débat avec attention, car j’ai un peu les mêmes questionnements que Loue et Nathalie. Je ne sais pas trop où me situer avec toutes ces appellations : je ne mange pas d’animaux (viande, poissons, crustacés), je j’achète plus de cuir, de laine, de produits testés sur les animaux, … mais par contre j’achète du fromage de chèvre à un de mes voisins qui fait ça de manière très raisonnée. Ses chèvres sont dans leur pré, avec leurs petits, et n’ont pas l’air malheureuses. Je sais que cela reste de l’exploitation mais l’humain fait ça depuis des millénaires, cela ne me choque pas. De même qu’en Amazonie par exemple, des amérindiens vivent de la chasse et de la pêche. Je sais qu’eux n’ont pas le choix, alors que nous l’avons, mais bon, je pense tout de même que ces petites exploitations doivent être « soutenues » (l’auteur de « faut-il manger les animaux » en parle dans son livre, pour ceux qui l’ont lu).
J’ai quelques poules en liberté dans mon jardin qui me permettent d’avoir mes oeufs, car je n’ai pas envie de me supplémenter en B12, et que je ne pense pas faire de mal ou de la peine à mes poules en leur prenant leurs oeufs non fécondés (puisque pas de coq).
Bref, je crois que c’est encore confus dans ma tête, j’ai l’impression de déjà faire ce que je peux mais que je suis loin d’en faire assez. Je suis également partagée pour le miel, qui me permet de soulager bien des maux de mes enfants, et que j’achète à un petit producteur du coin. J’ai visité sa miellerie et c’est vrai qu’il les enfume par contre. Quand je lui ai demandé à quel point les abeilles en souffraient, il a été très étonné et m’a dit que j’étais la première personne à me poser pareille question ! Selon lui, elle n’en souffrent pas. Je ne suis pas d’accord, mais ce doit être plus facile de penser ça.
Je suis désolée, ce commentaire est un peu décousu, sans but précis finalement, peut-être juste pour tenter d’organiser mes pensées.
Vanille :
Première chose très importante : la consommation d’oeufs ne te dispense pas de supplémentation en B12. Je te conseille de contacter la Société Végane Francaise qui saura t’expliquer le comment du pourquoi et te fournir des sources scientifiques fiables.
Plus généralement par rapport à la question sur les petits producteurs. Pour ma part j’achète mes légumes chez un producteur bio, directement à la ferme. Il produit également des oeufs, des poulets, du lait, de la viande de veau, de vache et de cochon.
Les animaux ne sont pas malheureux (en dehors des vaches et veaux mais je vais y revenir). Ils ont énormément d’espace, ont l’air en bonne santé, et sont bien traités. Donc par rapport aux animaux élevés industriellement ils sont heureux. Mais le paysan vit des animaux. Quand le cochon est assez gras, il finit à l’abattoir. Quand la poule est moins productive, elle finit à l’abattoir. Quand la vache est moins productive, elle finit à l’abattoir.
Transpose ça à l’être humain : tu vis une vie heureux, tu es libre, tu vas bosser avec passion parce que tu aimes ton job. Mais vers 50 ans tu es moins productive, tu commences à être plus lente dans ton travail, moins performante que les petits jeunes. Piouf ! A l’abattoir la vieille ! Merci de ton aide !
Pour les vaches et veaux, le paysan les sépare oui. Les veaux ont de la chance, ils sont nourris avec le lait de leur mère même s’ils ne tètent pas directement. Mais certains veaux ont besoin de téter. Comme les bébés humains, ils ont un besoin de succion. Comme maman n’est pas là, ils tètent les autres veaux. Comme ca peut blesser les autres, le paysan leur a un mis un anneau à pointes au niveau du nez. Ca ne blesse pas le veau « percé » mais s’il cherche à teter ses potes, ca va les blesser. Du coup, il va se faire rejeter. Il va donc se retrouver isoler de sa mère et sans moyen de se rassurer (besoin de succion). Tout ca pour que sa mère continue à nous fournir du lait à nous humain. Sans parler des mâles qui finiront à l’abattoir. Ceci dit je crois vraiment qu’il vaut mieux être un veau mâle que femelle.
A Nathalie : j’imagine que les chèvres et leur cabri sont heureux. Cependant, que fait le paysan de tous ces cabris ? Il va surement les vendre à d’autres pour qu’ils soient exploités (si ce sont des femelles) ou ils finiront à l’abattoir. Alors oui à l’instant T les animaux ne sont pas malheureux. Mais in fine ? Ca finira mal pour eux également. Alors en consommant le fromage de ces chèvres, on cautionne leur exploitation et leur mort.
Quoi que fasse le paysan avec les animaux qu’il exploite, à la fin, il finira par les tuer. Ca ne serait pas rentable de garder tout le monde. Alors même si un animal coule une vie douce et paisible, sa fin sera la meme. Je crois que c’est la présidente de L214 qui disait un truc dans le genre : « au final, aucun animal ne finit à l’abattoir en étant heureux, ravi de donner sa vie pour les humains ».
Bjr,
Je dirai peu importe la raison pour laquelle on ne consomme plus d’animaux dans son alimentation et que l’on tende vers le véganisme du moment que cela ne soit pas une mode ou pour une période donnée. Pour ce qui est du »fromage » végétal ou « saucisse » végétale je je les trouve vraiment pas bon. J’en ai goûté plusieurs de marques différentes sans me dire que j’allais retrouvé le goût du chèvre ou autre. De plus comme l’a dit une personne plus haut rien qu’à lire la liste des ingrédients cela fait peur. Par contre j’aime bien m’en faire de temps en temps maison.
Je suis végétarienne depuis 8 ans, et j’aime la viande ( du moins j’aimais, maintenant j’aime les alternative, car j’ai presque oublié le gout de la vrai ) je suis végétarienne par choix éthique et environnemental, j’espère arriver a passer au véganisme un jour =) !
Je n’ai donc pas arrêter pour le gout et s’il existe des alternative qui ne tuent personne et qui ont bon gout, je vois pas pourquoi je m’en passerai 🙂
Bonsoir Ophélie ! Je viens rajouter un petit mail à la pile de mails qui doit sûrement t’attendre. promis je le ferai tout-petit-riquiqui 😉 Je voulais juste savoir si tu penses que ça serai possible de faire un article sur des recettes de repas qui puissent être transporté et qui n’ont pas besoin d’être réchauffé et éventuellement sur comment les transporter. Je te demander ça parce que je suis au lycée et je ramène ma nourriture tout les midi ( je ne suis pas végétarienne mais je ne consomme plus de produit laitiers) et je suis obligée de faire réchauffer ma nourriture au micro-onde du lycée ( je ne te fait pas le tableau sur le méchant-mauvaispourlasantémicronde ) et je suis aussi obligée de transporter mon repas dans une boîte en plastique -bien toxique- . Je ne trouve pas de solution pour le transporter, ni de comment faire pour avoir des repas que je n’ai pas besoin de passer au micro-onde. Merci du temps que tu prends pour lire ce mail et je ne m’étale pas plus ! Merci pour ton blog absolument génial et continu comme ça 😉
C’est noté, je vais y réfléchir ! Merci de ta suggestion ! 🙂
[…] comme le sujet est ressassé : le fromage, drogue (dure) serait un des aliments les plus compliqués desquels se passer quand on écarte les […]
[…] Source: antigone21.com […]
Voila un article qui m’interesse aux plus haut points… Nous ne sommes pas vegans ma femme et moi…pas encore du moins. Disons que si a la base nous avions réduits la viande c’etait plus économique…et un peu ethique!!!!
Nous venons de famille de « mangeur de viande » et en partant on as tenu un temps ce régime mais force est de constater que notre reequilibrage alimentaire ben…ca nous manque de moins en moins et que grandit l’idée d’arreter cette souffrance animale (qu’on as du mal a regarder notre steack sans etre dégouter) mais…..on se disais hier qu’on aimais le fromage et se demander si nous arriverions a sauter le pas!
On est pas contre des decouvertes gustatives différentes alors on va allez explorer ces perspectives de fromage!
Très bon article, mais je pense que les propos auraient encore plus de poids si la question écologique était abordée. De mon côté, devenir végane est avant tout un moyen de lutter contre la dégradation de l’environnement, la déforestation, le réchauffement etc. C’est un argument de poids susceptible d’atteindre énormément de monde; et qui au final rejoint ton discours : si on ne devient pas végane pour soi, devenons le au moins pour le monde qui nous entoure.
[…] de leurs imitations ! Évidemment, comme l’a si bien expliqué Antigone XXI dans l’un de ses derniers articles, cela n’empêche pas les véganes qui le souhaitent de se régaler de saucisses, de fromages, […]