Récemment, j’ai poussé un petit coup de gueule sur ma page perso Facebook. Si ce cri du cœur partait plutôt d’un agacement passager, façon goutte d’eau qui fait déborder le vase, il n’en était pas moins motivé par une remarque récurrente : la faille.
Tu te dis écolo, mais tu utilises de l’huile de coco : c’est pas local
Tu te dis vg, mais tu manges chez des gens qui ont de la viande dans leur frigo
Tu te dis accessible, mais tu utilises des ingrédients qu’on ne trouve qu’en bio
Tu te dis éthique, mais je suis sûr que tu as des habits Made in China
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Autrement dit, il semble qu’il y ait partout des gens pour chercher la faille, souligner l’inconséquence, dénoncer ce manque apparent de cohérence. D’où ma question :*
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Pour être engagé, faut-il être parfait ?
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Le procès en perfection
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S’il y a une chose que j’ai pu remarquer au cours de ma (encore) brève carrière de blogueuse, c’est que les remarques les plus acerbes ne viennent pas tant des personnes dont les idéaux diffèrent grandement des nôtres, mais bien de celles qui partagent ces idéaux. A savoir, les remarques qui m’ont été adressées n’ont que rarement émané de militants de la barbaque (de leur part, j’en ai eu d’autres…) ou de partisans farouches de Monsanto. Non, la plupart de ces critiques sont provenues de végétariens, écolos, décroissants… bref, des personnes dont les intérêts sont proches des miens et avec lesquels je devrais en théorie m’entendre.
Après avoir essuyé quelques ‘mais tu manges des dattes, c’est pas local !’ ou ‘tu as pensé aux petits enfants qui sont exploités dans les plantations de cacao ?’, j’ai commencé par me justifier. Le traditionnel : oui, mais je mange à 90% local sinon, tout vient de ma région et on va même chercher nos légumes à vélos tous les dimanches, et puis, sinon, je fais attention, je boycotte l’huile de palme, mon agar-agar est français, j’aime aussi beaucoup les pruneaux, je n’ai pas de voiture, pas de téléphone intelligent non plus, je n’ai pas pris l’avion depuis des années, je n’achète presque rien de neuf, je choisis toujours équitable et transporté par bateau, et bla et bla et bla…
Même si tout cela est vrai, il est anormal de devoir se justifier à une telle régularité. Et je sais bien que je ne suis pas la seule ici : beaucoup de personnes que je connais, a fortiori des blogueurs dont la prise de parole est publique, ont subi les mêmes attaques. Il suffit parfois de peu de choses : une noix exotique, un fruit hors-saison, des couverts jetables, un coca, de la margarine, etc. Tant de choses qui apparaissent au détour d’un article, d’une recette, d’une photo ou d’un statut Facebook, et qui, si elles ne sont certainement pas représentatives du mode de vie global de la personne incriminée, n’en constituent pas moins les preuves accablantes de sa culpabilité.
Devant ce type de réaction, je me suis d’abord sentie jugée, coupable, fautive. J’ai eu envie de tout laisser tomber. J’ai également été agacée et ai pensé : ‘Que celui qui n’a jamais péché jette la première pierre !’. Et puis, je me suis surtout interrogée : pourquoi vient-on chercher la petite bête chez une personne qui, globalement, essaie de mettre en application des idéaux louables, plutôt que chez une autre qui reste complètement insensible aux arguments environnementaux, végétariens ou décroissants ?
Pourquoi s’auto-attaquer ?
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La datte, objet de tous les crimes*
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Le deuil de l’idéal
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Le problème d’un idéal, c’est qu’il est, par définition, idéal.
A savoir, il s’agit d’un modèle de perfection qui n’existe pas réellement. Un idéal n’existe que dans notre esprit, et non dans le réel. Par exemple, pour un végane, l’idéal, c’est que plus personne ne mange ni n’exploite d’animaux et que ceux-ci soient entièrement libres. Pour un locavore, c’est qu’on ne consomme strictement que des produits issus d’un rayon de 100 à 250 km. Pour un écolo convaincu, cela peut être de n’avoir aucun impact environnemental. Chacune de ces personnes ne peut prétendre pouvoir atteindre, mais seulement tendre vers ce but.
La poursuite d’idéaux pose deux problèmes principaux :
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• Prendre son idéal pour la réalité
D’abord, parce qu’on tend à confondre idéal et réalité et que, par là-même, on se met à poursuivre des buts non-atteignables, des buts de convention. Par exemple, une personne va se fixer de n’avoir aucun impact environnemental. On l’a vu, même Colin Beavan a reconnu dès le début que ce ‘zéro impact’ était un idéal, et donc, inatteignable. Bien vite, il est confronté à un certain nombre de dilemmes : mais comment alimenter son blog ? son ordinateur ? faut-il faire plaisir à son entourage, même si cela implique un coût environnemental ? faut-il continuer à faire la lessive à la main pendant des heures ou bien accepter la machine à laver ?
Dans son livre Zéro Déchet, Béa Johnson réfléchit également avec recul à cet idéal. Elle raconte qu’au départ, passionnée de vrac, elle était capable de faire des kilomètres en voiture pour trouver un magasin bio qui proposait du vrac – sans se rendre compte de l’impact de sa consommation d’essence sur l’environnement… Ou bien, avec un peu moins de recul, elle explique comment éviter l’utilisation abusive de papier… qu’elle remplace de bon gré par le numérique. Et là, contradiction : le numérique a un coût énergétique, lui aussi, et il n’est pas sûr qu’il soit moins important que celui du papier.
Donc, si l’on veut n’avoir aucun impact, il ne suffit pas de consommer local, manger végétarien, ne plus utiliser d’électricité ni de papier, se couper du reste de la société… Le seul moyen est de ne plus exister. Là, c’est sûr, on arrive à ne pas avoir d’impact… Bien sûr, si l’on décide de rester en vie et que l’on se soucie de l’environnement, alors on va tenter plutôt de minimiser son impact.
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• Des idéaux en opposition
Second problème : nos idéaux peuvent entrer en contradiction.
Plusieurs fois, on m’a demandé : mais pourquoi ne pas utiliser des œufs pondus dans ma région plutôt que de la farine de pois chiche ou du tofu venu de l’autre bout du pays ou du continent ? A chaque fois, j’ai montré ce tableau et expliqué que le coût environnemental immédiat visible ne reflète pas toujours le coût réel.
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A savoir, il semble plus aggravant pour l’effet de serre de manger un œuf produit à 50 km de chez soi plutôt que de consommer de la farine de pois chiche venue du Sud de la France ou d’Espagne. Ceci s’explique par les coûts indirects de cette consommation : pour produire un œuf, il faut une poule, qu’il faut nourrir, abreuver, transporter (ponte et abattoir), etc., comme on peut en juger par les deux autres tableaux de mon article, ceci a un impact environnemental lourd.
J’ai d’ailleurs souvent envie de rétorquer à ceux qui me reprochent de consommer des produits non-locaux : mais savez-vous que votre savon de Marseille vient d’Indonésie ? que votre sarrasin vient de Chine ? vos amandes de Turquie ? et ne parlons pas de votre iPhone : conçu aux Etats-Unis, extrait en Afrique, construit au Japon, à Taïwan ou Singapour, assemblé en Chine et ensuite seulement expédié en France ?..
Pourtant, l’idée ici n’est pas de juger s’il vaut mieux être végane ou locavore. Le mieux, bien sûr, et si ce sont là nos idéaux, c’est d’essayer d’être les deux, mais surtout de reconnaître que, dans la pratique, il existe des limites à nos actions.
Il en est de même au sujet, plus général, de l’engagement : certes, avoir un ordinateur, utiliser internet, tenir un blog, faire circuler des liens a un coût énergétique non-négligeable, mais, d’une part, ces actions permettent d’informer et de sensibiliser d’autres personnes, chez qui la prise de conscience pourra être suivie d’effets qui l’emporteront dans la balance des effets positifs/négatifs. D’autre part, on peut minimiser ce coût, en faisant réparer son ordinateur quand il est cassé plutôt que d’en acheter un autre, ou en cliquant intelligemment grâce à des moteurs de recherche plus éco-friendly que Google… ce qui veut donc dire que, si nos différents idéaux, en apparence cohérents, peuvent s’opposer dans la pratique, et bien, à nous de choisir nos priorités sans être jugés.
Ceci ne veut pas dire, bien sûr, qu’il ne faut pas avoir d’idéal : je suis moi-même une grande idéaliste, mais j’essaie d’être raisonnable dans mon jugement d’autrui.
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Au bûcher, le cacao !
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La communauté d’auto-surveillance
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J’ai souvent l’impression, de par ce type de remarques, d’être constamment surveillée. Un peu comme le Panopticon de Bentham, vous savez, une prison conçue de telle sorte à ce que les prisonniers soient sans cesse susceptibles d’être observés sans le savoir : l’idée est de créer un sentiment d’omniscience invisible, de sorte que les détenus s’auto-contrôlent eux-mêmes. Et bien, moi, c’est pareil et je vous jure, ce n’est pas très drôle de se sentir mal de manger une banane chez soi…
Je pense que ce regard de contrôle qu’on retrouve souvent dans le milieu vg, vert & décroissant est nuisible et néfaste à son image. Il naît d’une attitude de comparaison permanente : comme mes idéaux sont, justement, des idéaux et ne sont, par définition, pas atteignables, je regarde les choix et priorités d’autrui et les compare aux miens. Que faire pour remplacer le beurre ? Untel opte pour la margarine, oui, mais moi je ne veux pas d’huile de palme… Unetelle choisit l’huile de coco, mais ça vient de loin… alors moi, je prendrai la purée d’amande, et j’ai raison, c’est le meilleur choix, les autres ont tort. Evidemment, la comparaison n’est pas neutre et elle mène au dénigrement d’autrui, même si – et, à dire vrai, surtout si – il se bat pour la même cause que moi.
Ce jugement sur autrui est partagé publiquement. Et avec qui va-t-il être partagé ? Avec quelqu’un qui n’en a que faire de l’environnement et des animaux ? Non, bien sûr : directement avec la personne concernée car elle est, bien sûr, plus réceptive à ce type de question que d’autres. Donc, plutôt que de faire un reproche à quelqu’un dont les actions vont totalement à l’encontre de nos idéaux (allez, une blogueuse mode qui achète des fringues H&M à tout bout de champ, ou bien un cuisinier fan de boucherie), on va l’exprimer auprès d’une personne qui essaie déjà d’œuvrer dans cette direction. C’est ainsi que le végane va pointer du doigt le végétarien, que le décroissant va dénoncer le soi-disant ‘écolo’, etc.
Quel effet cela aura-t-il ? La personne a de fortes chances de se braquer et de dire : ‘bon, et bien, si c’est comme ça, je jette l’éponge !’. Bingo.
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Vile huile de coco
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Nobody’s perfect
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Que les choses soient claires : le propos de ce billet n’est en aucun cas de soutenir que, les idéaux étant inatteignables, mieux vaut les abandonner illico, et, par là-même, de discréditer ceux qui, par leurs actions quotidiennes, essaient de poursuivre des idéaux. Ce billet a juste pour but d’appeler à la compréhension. Parce que nous n’avons pas toujours défendu ces idéaux, parce qu’il a fallu parfois des personnes patientes pour nous ouvrir les yeux, parce que nous avons aussi des failles et des incohérences, bref, parce qu’aucun de nous n’est parfait, nous n’avons pas le droit de distribuer des bons et des mauvais points autour de nous.
Ainsi, je comprends par exemple tout à fait une personne qui me dit : ‘Chez moi, je ne mange plus de viande, mais à l’extérieur, c’est difficile…’ ou bien ‘J’ai peur de froisser les gens chez qui je suis invité si je refuse tout ce qu’ils me proposent…’ L’idée n’est pas de devenir des asociaux et je pense qu’il est légitime de reconnaître les limites posées par une certaine résistance extérieure. A savoir : malgré nous, nous n’agissons pas toujours dans le respect de nos idéaux. Je vais accepter de monter dans une voiture qui ne m’appartient pas et dont les fauteuils sont en cuir, même si je m’oppose à l’industrie du cuir. Je vais accepter un repas au cours duquel les personnes qui me reçoivent mangent des animaux, même si je suis végétarienne. Je vais accepter de boire un thé en sachet lorsque je suis invitée même si je préfère le vrac. Je vais accepter que mon marchand m’offre un fruit exotique qu’il aurait par défaut jeté, même si je suis locavore.
Bref, nous ne sommes pas dans le meilleur des mondes et certaines actions peuvent être entravées par un environnement indépendant de notre volonté. Et jamais je ne jugerai quelqu’un qui me dit qu’il fait de son mieux mais qu’il ne parvient pas à vérifier toutes les étiquettes des produits qu’il achète, qu’il accepte de manger l’omelette de sa grand-maman pour ne pas la peiner ou qu’il ne peut acheter en vrac car il n’en trouve pas autour de lui (mon cas ! l’Allemagne n’aime pas le vrac !).
Je reconnais donc que chacun est libre de choisir ses priorités, tant que ces choix sont en accord avec sa conscience. Il n’est pas de mon droit de venir faire la police du locavore parfait, du végétarien parfait, de l’écolo parfait, et je propose que toute personne qui tente de faire ce travail de contrôle se voit attribuer une palme (comme celle du végane parfait, chère à mon cœur).
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To banane or not banane ? That is the question…
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Il n’y a pas de petits pas
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Pour conclure ce long billet, je finirai par une discussion que j’ai eue récemment avec une amie. Elle qui n’est pas végane mais qui se passe volontiers de viande, et qui n’est pas pure écolo, mais qui achète souvent bio, me disait parfois ne pas oser entreprendre certaines actions (vg, vertes ou décroissantes), tant elles lui semblaient dérisoires en comparaison de tout ce qu’elle faisait par ailleurs qui allait à l’encontre de ces idéaux. Du coup, à quoi bon faire des efforts si l’on sait que tout est détruit à côté ?
Et c’est vrai, parfois, j’ai la même impression quand je vais, par exemple, au supermarché (j’avoue, ce n’est pas très fréquent) : je vois les caddies des autres consommateurs et je déprime… Toute cette viande, tous ces emballages, tout ce plastique, tous ces produits de m… A quoi servent mes sacs en papier, mon végétalisme, mon fait-maison sinon à être engloutis par les actions inverses de la grande majorité ?
Et bien, même si cela paraît dérisoire, même si nos actions sont parfois contradictoires, même si nous sommes loin d’être des modèles de cohérence, chaque petit pas compte pourtant. La fable du colibri est tant reprise dans le milieu décroissant qu’il fait presque ‘cliché’ de la convoquer, mais tant pis : pour moi, ce colibri, ces gouttes d’eau, c’est vital. Parce que, oui, c’est vrai, nous sommes tous des colibris et, si chacune de nos actions peut paraître dérisoire, mises bout à bout, celles-ci font le monde de demain.
Aucune révolution ne s’est faite par un peuple dans son entier, aucune grande loi n’a été votée par un milieu politique à l’unisson, aucune action de résistance n’a été lancée par une majorité. Chacune est née de l’action de quelques individus, d’un petit nombre de voix, de tout petits pas. Et pourtant, ces gouttes d’eau ne se sont pas taries : elles ont abouti. Alors, ne baissons pas les bras. Il n’y a pas de petit pas, pas de petites actions, et tant pis si nous ne sommes pas cohérents à 100% et que 10% de nos gestes jouent les trublions : je sais au moins que les 90% restants, eux, vont dans la bonne direction.
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Alors voilà, ce texte paraîtra peut-être un aveu de faiblesse pour certains, mais j’espère que pour d’autre, il sera le petit élan qui leur permettra de se dire : ‘Quoi que je fasse, je suis en droit de le faire et je ne serai pas jugé’.
J’avoue, je ne suis pas une sainte et, moi aussi, je me suis dit parfois : ‘c’est bien gentil de te dire écolo, mais tu n’es pas entrain d’acheter un sandwich tout emballé ?’ ou bien ‘tu sais, avant de sermonner tout le monde sur le robinet qui coule et l’ampoule restée allumée, vas-y un peu mollo sur la viande, c’est la moindre des choses’. J’ai porté des jugements sur ce que je perçois comme des incohérences de la part d’autrui. Mais, à moins d’être attaquée à ce sujet, je ne me suis jamais permis de faire ces remarques ouvertement.
Certes, les grandes déclarations de flexitarisme font parfois un peu grincer des dents les véganes par éthique (dont je fais partie), mais, soyons également parfois un peu pragmatiques : c’est déjà une bonne chose que des gens décident de moins manger de viande. Quand on est très absolu (comme moi), il faut parfois prendre un peu sur soi, mais soyons à la fois indulgents et respectueux des autres. Ce n’est pas à nous de juger de leurs incohérences : aidons-les, encourageons-les, guidons-les au mieux, mais ne détruisons pas les bonnes volontés en nous attaquant mutuellement. Soyons unis.
Je reconnais moi-même bien volontiers ne pas être parfaite. J’essaie de faire de mon mieux, selon ce qui est en ma capacité et selon les choix que j’ai faits. J’aimerais juste que personne ne vienne saper ce que j’entreprends, quand bien même cela paraîtrait bien peu à ses yeux. Ne nous trompons pas d’ennemi.
517 comments
des mots encore des mots encore et toujours !
comme les tiens !
Un peu de bon sens quoi … Fort bien dit !!! Je m’en vais manger une datte tiens … lol bisous
Ton article arrive comme un miracle dans une période assez difficile pour moi… je viens d’annoncer à ma famille que je ne mangeais plus de viande, « ah t’es végétarienne? » et j’ai eu peur quand j’ai entendu le mot, je suis dans le tiroir « perfection » ça y est…. parce que depuis très longtemps je suis plutôt écolo et mon idéal c’est le « zéro déchet » mais bien sûr comme tu le dis, je n’y suis pas du tout! et le peu de failles que j’ai sur les déchets, ils sont constamment soulignés dans les fêtes de famille « ah ben ça va le papier cadeau! »…. mais mince tout le monde le fait mais moi je ne peux plus alors? alors merci aux blogueuses comme toi qui dit que chaque effort est bienvenu, et que personne ne devrait être découragé parce que ce n’est « pas assez »! La vie est courte, personne n’a envie de s’emmerder si tout devient contraignant, alors pour motiver les gens, il faut le faire en douceur, et donc accepter le flexitarisme, le végétarisme, etc… Jenny Mustard dédramatise tout alors qu’elle est comme toi végane, c’est grâce aux personnes comme toi que je me suis lancée alors encore une fois merci pour ton article!
PS: gros coup de mou lors de la grêve des éboueurs à Paris 6… comment autant de déchets peuvent s’accumuler en seulement 3 jours?! pourquoi je fais autant d’effort? après un gros coup de mou je me remotive… oui, il faut faire bouger les choses!
Il y a 30 ans, j’ai fréquenté les communautés macrobiotiques. Rien de différent. Des collègues adeptes de la macrobiotique allaient répéter au professeur que j’avais mangé une glace… On s’inquiétait d’aller en enfer si on se laissait aller comme moi à manger une glace. Avec autant de céréales cuites, ce n’était pas réellement moi qui entrait dans la boutique de glaces, c’étaient vraiment mes jambes qui m’y transportaient… A mon avis, ces critiques sont adressées à des personnes susceptibles d’en être blessées ; c’est terrible si on est dans le doute. On doit choisir sa vie sans s’occuper de ce que fait le voisin. Les critiques viennent probablement de gens qui se cherchent une bonne conscience, il ne faut pas entrer dans leur jeu.
Theryca
Cet article est juste parfait, je pense que trop de gens passent leur temps à passer au peigne fin ce que font les autres! Je suis tout à fait d’accord avec tout ce que tu écris et surtout le fait que lorsqu’on fait un effort pour limiter son impact sur l’environnement, la planète etc. c’est déjà bien.
Je pense que c’est ça qui est important, faire quelque chose et être engagé à un niveau qui nous convient.
Merci pour ce superbe article que j’ai partagé partout!
Bonjour Ophélie, je connaissais déjà votre article que j’avais lu lors de la découverte de votre blog , je trouve cet article parfait, et il avait tout de suite fait écho en moi, comme beaucoup de vos lectrices. Je dirais même que c’est un article sain et rassurant : humain. Je viens de découvrir certains mouvements véganes, et franchement cela fait froid dans le dos, et me semblent relever du sectaire, une sorte de nouvelle inquisition ! (Le « véganisme inquisiteur » peut-il se réclamer de la non violence ???)
Je ne suis pas végane, je tends à devenir végétarienne, et ce que j’aime dans la vie c’est l’ouverture à l’autre, la discussion, l’échange, la diversité, la contradiction aussi, c’est ce que je retrouve en vous lisant, avec un bel appétit de vivre, (et même si je ne suis pas toujours avec tous vos articles, et c’est bien normal, j’y trouve toujours beaucoup d’intérêt !) alors merci pour tout ça et restez comme vous êtes, vous êtes parfaite, parfaitement vivante et parfaitement humaine !
ps : Balayez d’un revers de la main ces inquisiteurs aigris et pervers ! Allez faire une balade en forêt profiter des belles couleurs de l’automne ! Et dîtes-vous que si quelqu’un peut embellir l’image du végétarisme et du véganisme, c’est bien vous !
Chaleureusement.
[…] tout faits. Alors certes, je ne suis pas parfaite (je vous invite d’ailleurs à lire cet article d’Antigone XXI sur le sujet !). Pour preuve je suis végane chez moi mais végétarienne en […]
M E R C I ! 🙂
Je découvre ce blog suite à un post d’euforia et ce sujet de l’hypercohérence est hyper intéressant et me travaille ! Mieux vaut initier quelques changements et assumer ses imperfections que ne rien faire (au moins on est sûr d’être cohérent !). Et on prend rarement en compte le coût d’un engagement. Je ne suis pas fan de ce que font Facebook et Google avec nos données mais le prix à payer pour m’en passer est trop élevé car ils offrent des services de très bonne qualité. La critique reste éminemment nécessaire, mais avec bienveillance. On n’a souvent aucune idée des motifs pour lesquels telle personne s’engage ou non sur un comportement particulier, c’est tellement personnel la façon dont on mange / s’habille / se déplace / etc..
Merci pour ce super blog et cet article polémique !
Merci pour ce texte vibrant et juste. Il m’a fait prendre conscience de beaucoup de choses concernant mon rapport à ma propre « cause », qui me tient tant à coeur, celle de l’allaitement maternel.
je suis « tombée » par hasard sur cette page… très dé-culpabilisante : mille mercis! je retrouve la même problématique dans mon travail (EHPAD gériatrique) où les salariés passent leur temps à tenter de prouver que leur intervention auprès du résident est plus « importante » que celle des autres professionnels… attitude stérile, usante et déprimante! merci pour ce texte emprunt d’humanisme et de tolérance!
j’ai pas tout lu mais ça fait du bien de voir écrit clairement des choses que je me dis dans ma tête depuis un moment et… se rappeler que le mieux est l’ennemi du bien, que c’est un chemin. merci pour la peine prise pour éclairer ce problème.
Et bien! Tu n’es pas parfaite, certes, mais tu diffuses un idéal facile à pratiquer!
Grâce à mon mec qui a lu TON blog, et qui m’a dit « toi qui a des cheveux, tu veux pas essayer? » je ne me lave plus les cheveux depuis 2 ans, et ai passé l’info qui n’a convaincue que… 3 personnes, mais c’est déjà ça de gagné! (et en plus, naturellement, j’ai cessé d’acheter des produits de beauté compliqués et inutiles, et je ne lave pas non plus les cheveux de mes enfants… les invités ne trouve qu’un savon dans notre salle de bain, ça leur fait bizarre!)
Tes pâtes à tartiner font de beau cadeaux de Nöel, fini les cadeaux compliqués…
Depuis 10 ans que j’utilise la cup, j’ai vu une quinzaine de femmes y venir aussi, en grande partie selon elles grâce à mon témoignage, et ces femmes viennent me dire qui de leur entourage elles ont convaincu…
je fais les choses à mon rythme, viande, oeufs,, et pourtant je suis considérée comme une tarée, une référence ou une donneuse de leçon par mon entourage…. ce qui d’ailleurs m’est bien égal, je fais ce que je peux.
Ce qui me pousse c’est d’ailleurs plus souvent la curiosité que la réflexion… et ce qui me convainc, c’est quand ma vie devient plus facile et plus logique grâce à ces petits gestes…
Merci pour ce texte mûrement réfléchi en tout cas, tu mets des mots là ou dans ma tête il n’y a que du vide!
[…] […]
Au pire si tu veux te complaire dans ton non-engagement, ce serait bien d’éviter de pondre ce genre de bouse qui ne vise à rien d’autre que te rapporter des cookies (avec de la souffrance animale votre cookie ? ) et qui nuit aux animaux.
[…] Faut-il être parfait pour être engagé ? C’est la question que pose Antigone XXI et à laquelle elle répond parfaitement. Cet article, je vous l’avais d’ailleurs déjà relayé dans Mon cheminement vers le véganisme que je vous encourage à lire si vous ne l’avez pas encore fait. […]
[…] je vous invite à lire ce magnifique article d’Antigone XXI, où elle explique bien le genre de critiques que l’on peut essuyer quand on […]
Ma critique va peut-être sembler négative. Mais s’est dans le bon sens. Car le titre ma tout suite interpellé, car il est vrai qu’on se fait souvent juger par d’autres » engagé » même si on considère l’être. Et javoue mavoir deja permi des jugements envers des vegans qui se bourre de cochonneries et consomme à outrance. C’est comme rendu une mode de petite poulette de gym et de bar le veganisme. Je trouve que vous marcher trop sur des oeufs en essayant justement de juger personne. Les mots que vous utiliser donne presque raison à quelqu’un qui fait rien dutout de se considéré » engagé » parce que il font du recyclage par exemple. Écoute, si ton seul geste écologique est le recyclage, dsl mais tu n’est pas engagé. Faire du recyclage c’est la base et en 2015 quelqu’un qui fait pas au moins ca, à un sévère problème d’engagement sociaux et environnementale. Puis pour terminer, je déteste cette phrase par-dessus tout, que je me faire dire par ceux qui font rien mais qui pense qui font quelqu’un choses de bien. Et la voici: Quoi que je fasse, je suis en droit de le faire et je ne serai pas jugé’. C’est à ce demander de quel bord est l’auteur.
Super article ! merci beaucoup !
Une colibri de l’est de la France
Si vous vous dites pas parfaite,votre article l’est à mes yeux. Il reflète parfaitement la réalité que je vis au jour le jour. Je me considère comme une personne très attentive à l’écologie et malgré tout j’ai mes failles, beaucoup même. Mais je tente de m’améliorer tous les jours. Mais c’est vrai que les critiques vous font vite baisser les bras et les discours de certaines personnes qui elles se croient parfaites, est en fait contre productif, et donne envie de tout arrêter. Je vais vite partager votre article en générant plein de déchets dus à la gestion de serveurs Internet, mais en faisant ça je vais aussi peut-être interpeller d’autres personnes et qui sait, faire germer quelques petites graines dans leur esprit : la volonté, la conviction, et la compréhension.
Belle soirée à vous tous, petits colibris 😉
Le jugement est partout, malheureusement. Je considère que chaque effort qui peut être fait n’est pas forcément annulé par une petite défaillance à un autre niveau, et j’ai besoin de le croire pour continuer dans cette voie. Le tout est de pouvoir auto-critiquer lorsque c’est nécessaire (pas d’autoflagellation non plus !). La perfection n’existe pas, et je suis certaine que ça en freine plus d’un qui ne se voient pas abandonner tout leur confort d’une seul coup. Ce n’est pas parce qu’on essaie de consommer responsable qu’on doit directement aller vivre dans une yourte en reclus de la société. C’est une démarche qui doit s’effectuer pas à pas, pour ne pas se décourager immédiatement devant le nombre de processus à modifier. Mon homme et moi en sommes à nos débuts et le blog que nous avons créé nous sert réellement de moteur : https://greentips.wordpress.com/ Et nous ne sommes pas prêts de nous arrêter en si bon chemin 😉
Je viens de vous laisser un commentaire un peu triste et découragé sur un autre article, mais cet article là me réchauffe un peu. Il est très humain. Merci. J’espère que vous répondrez à l’autre.
[…] lire par ici: Faut-il être parfait pour être engagé? d’Antigone […]
Bien expliqué, bien écrit… Je suis 100% d’accord avec toi. Chaque petit effort compte, et c’est dur, parfois, de suivre tous ses engagements. Si seulement ces personnes « malveillantes » essayaient d’être plus tolérantes… Merci pour cet article.
[…] aussi : Je vous invite à lire l’article ” Faut-il être parfait pour être engagé ?” d’Ophélie du chouette blog […]
[…] 2 ans, je ne cesse de repenser à ce brillant article d’Antigone « Faut-il être parfait pour être engagé ? » et notamment à cette phrase « Donc si l’on veut n’avoir […]
Personnellement je pense que le petit côté « confrontation » entre initiés est lorsqu’il ne devient pas agressif et dégradant (comme dans certain des commentaires plus hauts…) très bon. Il faut aussi comprendre que certain « engagés » sont tellement engagés (justement) et possèdes des convictions si profondes qu’il est normal de voir des comportements offensifs apparaitres. Avec une telle flamme intérieure il y a forcément des débordements et c’est normal ! Imagine ce feu ardent motivant tes actes, alimenté par des convictions profondes et là tu vois une personne se disant appartenir de près ou de loin à ce groupe d’individus qui se dit « engagés », donc associé à toi, pratiquer des actes que tu juges vraiment insuffisants voir trompeur. Cette personne devient alors la représentation de ce que tu combats (et il se dit appartenir à ta grande *famille*!), c’est un loup dans la bergerie, un opportuniste etc… La colère et les reproches, voire parfois la haine surgissent… C’est compréhensible mais je ne dis pas que c’est excusable.
…De plus, j’avoue que si quelqu’un était venu me déculpabiliser à mes *débuts* je crois que je n’aurais pas cherché à voir plus loin que le bout de mon nez. Cependant, encourager la bienveillance envers autrui ne sera jamais une erreur, c’est une certitude.
Super blog!
Cordialement
Merci pour ce magnifique plaidoyer pour la tolérance, pour l’amour de soi, des autres et du monde en général.
Cela m’aide beaucoup de te lire car en ce moment j’essaie de travailler sur moi pour ne plus chercher à être « parfaite », dans tous les aspects de ma vie, et à m’imposer un idéal qui, jamais réalisé me rend finalement malheureuse ou frustrée. Merci d’amour <3 Merci pour ton magnifique blog !!
Malika
Merci pour cet article, qui prône la tolérance, avant toute chose ! Certains commentaires montrent d’ailleurs combien leurs auteurs ne le sont pas….
La perfection, tout en étant plus qu’ennuyeuse, ne peut exister dans un monde imparfait comme le nôtre.
Et les donneurs de leçons sont les premiers à faire derrière leurs écrans ce que tu ne fais pas toi-même….
Chacun fait ce qu’il doit faire, le plus important c’est de transmettre un message, qui sera relayé par un plus grand nombre, du fait de sa tolérance.
Ce que nous faisons aujourd’hui aura un impact que nous ne verrons jamais, mais si nous arrivons à propager de bonnes habitudes, alors le monde aura une chance…
Tout à fait d’accord, personne n’est parfait!
Je pense que je fais parfois partie de ces gens qui « agressent ». Mais surtout dans la vraie vie, pas sur la blogo. La raison derrière mes « agressions » est que moi même je me sent « agressée » (je met des guillemets partout car ce n’est jamais violent, c’est plus des questionnements) : depuis toute petite j’ai mangé en grande partie bio, en grande partie local, en grande partie acheté directement au producteur, ou alors des produits équitables. J’ai conservé cet état d’esprit même quand j’étais étudiante et que les fins de mois étaient difficile. Bref, je ne suis pas parfaite, mais je fais attention de manière constante depuis longtemps. Du coup, quand un nouveau converti au végétarisme vient « m’expliquer la vie » il m’arrive de le prendre mal. Surtout si on va faire le marché & qu’il file vers le gros revendeur en ignorant royalement l’étal du petit producteur. Ou qu’il mange du poisson, car tuer les animaux c’est méchant, mais le poisson, ça va.
Tout ça pour donner un peu la vision inverse : quand on n’est ni vegan, ni même végétarien, ni locavor, ni écolo, mais que l’on prend juste un peu de chaque en recherchant un pseudo équilibre, on nous donne souvent des leçons. C’est pas très agréable, et c’est surement encore plus dur quand la personne qui nous les donne n’est pas « parfaite ».
[tout ceci n’est absolument pas contre toi (dont je lis le blog pour la première fois aujourd’hui) ni qui que ce soit d’autre]
[…] : Je me suis rendue compte que la bloggeuse Antigone XXI avait déjà posté un article à ce sujet. Loin de moi la volonté de plagiat, l’idée me […]
Bien faire et laisser dire ! Aisément végétarienne, je ne peux pas vivre sans laitages ou miel. Alors je choisis les filières bio, équitables, de proximité, je préfère la toile au cuir et je veille simplement à n’abuser de rien, sans me priver. On est plus efficace dans cette cause quand on est une joyeuse bonne vivante au teint frais qu’une espèce de Savonarole. Une goutte d’eau dans l’océan… mais une goutte qu’on peut boire, pour citer Victor Hugo 🙂
Merci mille fois pour cet article ! Je me reconnais tellement là-dedans !
J’avoue que je me sens très souvent très seule dans cet espèce d’entre-deux, en tant que végane tolérante critiquée à la fois par les omnis intolérants et les véganes activistes… J’ai écrit un très long message sur Facebook l’autre jours, sur exactement le même sujet, et très peu de personnes m’ont répondu, et aucun des véganes de mes contacts n’a « liké »… Alors là, ça me fait vraiment du bien de lire quelqu’un qui est exactement sur la même longueur d’onde ! Ça rebooste complètement !
Sur ce, je vais retourner écrire des recettes sur mon blog pour faire connaître la bonne bouffe végétalienne ! 😀
PS : « ce n’est pas très drôle de se sentir mal de manger une banane chez soi » histoire vécue encore hier après-midi. ^^
Un très beau message que tu nous as fait là et je te rejoins totalement. Je fais également des efforts notamment du côté cosmétique cruelty free et produits ménagers bientôt là. Idem pour les fringues (sans cachemire, vraie laine, fourrure et tout le bordel). Bien sûr je ne suis pas vegan et encore moins végétarienne comme le pense certaines personnes (et oui, je ne mange plus de viande depuis un bon bout de temps), mais ça reste un geste qui me fait plaisir et qui me tiens à coeur. En fait, ça revient au même concernant les pauvres SDF qu’on trouve au Boulevard Caumartin à Paris, je donne certes 1 ou 2€ voire 50 centimes, c’est pas énorme énormé, mais c’est un geste et une attention qu’on porte à notre prochain. Ca me fait plaisir d’aider et j’attends pas spécialement quelque choses en retour (alors que des personnes avec des sacs pleins à craquer ne laissent même pas un centime, c’est pour ça que je n’aime pas spécialement trainer là bas). Coeurs sur toi =) !
Je suis tout à fait d’accord ; on ne peut pas être toujours parfait. Et c’est très désagréable d’être critiquée par mes amis carnivores parce que je fais un écart involontaire, par étourderie. Eh oui, il m’arrive de manger un petit pain au chocolat ou manger du gâteau fait par une amie non veg…. A force de tout refuser, on passe vraiment pour asociale et on ne m’invite jamais sans crainte ! Un comble parce que je ne critique pas mes amis pour leurs goûts carnivores etc, je leur parle simplement de mon éthique : ne pas faire souffrir les animaux. Pour le reste, je suis moins regardante : fruits exotiques par exemple etc. Le principal, c’est d’éviter tout ce qui est d’origine animale………..Continue sans t’arrêter aux critiques de gens intolérants et qui font plus de mal que de bien à l’action vegane
Bonjour, je viens de découvrir votre blog, avec cet article… qui j’avoue tombe a point nommé… depuis quelques temps j’étais inscrite dans un groupe facebook où il etait question de partager son expérience/sa démarche zero dechet-local-bio-vg-vegan etc…
Après avoir pris la défense de plusieurs personnes partageant sur leur expériences, et leurs petites astuces (ils font la démarche de s’y intéresser vraiment et d’échanger pour évoluer et c’est pas rien pour commencer)…
Ces personnes se faisaient violemment harceler/agresser par des gens tombé dans l’extrémisme…
Et je n’arrêtais pas de dire que ce n’etait pas la meilleure façon d’aider quelqu’un a aller plus loin dans cette idéal… Me confrontant bien souvent a des murs d’indifférence et de tolérance…
J’ai finalement a contre coeur décidé de quitter se groupe bien trop intolérant .. très déçue de mon expérience .. Et votre article m’a vraiment fait du bien, moi aussi il m’arrive de me sentir mal lorsque je mange telle ou tellle chose… parce que bien trop souvent j’ai pris des remarques de ce type et ça a bien failli me dégoûtée de cet univers.. Puis je me suis dit que si je le faisais c’était que j’y croyais et que peu importe le jugement d’autrui je fais ce que je peux, en essayant toujours d’aller un peu plus loin, petit a petit , a mon niveau … Imparfaite que je suis …
Merci énormément pour cet article! Je n’ai pas besoin que les autres me critiquent pour en recevoir en permanence…de moi même!!!! J’avais juste besoin de quelqu’un comme vous pour pouvoir dormir la nuit! En effet j’opère beaucoup de changements dans ma vie depuis un an et je culpabilise beaucoup trop pour le reste alors qu’en effet: je fais de mon mieux, l’idéal est inatteignable et chaque chose en son temps! Même les résistants à la guerre ne pouvaient pas toujours sauver tout le monde. Merci pour cette libération dans mon esprit !
Une végétarienne qui se véganise, no-poo-ise, et s’écologise au max
[…] Pour compléter ce post, je vous propose un super article d’Antigonexxi qui me parle beaucoup, et qui s’appelle: « Faut-il être parfait pour être engagé?« […]
[…] Faut-il être parfait·e pour être engagé·e ? – Antigone XXI […]
[…] ? Antigone XXI a déjà tenté de répondre à cette question dans cet article très intéressant : Faut-il être parfait pour être engagé […]
[…] la quasi-totalité de ces personnes qui gueulent, n’ont pas une consommation 100% éthique et parfaite, loin de là (c’est impossible aujourd’hui, sauf totale […]
[…] sont pas des traîtres ou des mauvais véganes. D’ailleurs le 100% ça n’existe pas. La perfection est impossible dans notre société de ce côté. A moins de produire tout (vêtements, […]
Je découvre le blog avec un peu retard.
Mais cette article m’interpelle.
Déjà je ne vise pas le véganisme, donc je suis pas directement concerné.
Par contre, faisant des choix régulièrement hors des clous, je perturbe pas mal, donc suis à la limite de ce genre de réflexion.
Je vise juste à vivre plus simplement.
Donc à limiter la complexification.
Par exemple le smartphone c’est complexe : il faut le protéger, y faire attention (je précise que j’ai déjà retrouver mon tel dans la caisse à outil…), le charger souvent, etc.
La viande c’est complexe également : il faut vérifier la chaine du froid, la péremption, la découper avec un couteau et un plateau différent des légumes, se laver les mains après découpe ou manipulation, le prix est élevé, il faut jeter les restes, car pas compostable, faire attention aux os, car dangereux pour les animaux, etc
Oui, la viande est un agent contaminant, donc il faut respecter le principe de manipulation de tout produit contaminé jusqu’à la désinfection (cuisson dans notre cas).
C’est ce point qui tend à me faire limiter la viande (ainsi que le coût, l’impact sur la santé et sur la planète).
Avec un tel raisonnement, il est difficile de me catégoriser et de contrer mes arguments.
Merci pour cet article qui fait réfléchir et que tout le monde devrait lire !
Ce besoin de coller parfaitement aux étiquettes, pour moi vegan ou végétalien, est ce qui m’empêche de passer le cap car je sais qu’il y aura toujours un produit animal quelque part… La peur d’entendre (ou de s’entendre dire à soi-même…) « tu n’es pas » ceci ou cela, même si on sait qu’on ne vit pas pour l’opinion des autres, ça peut vraiment bloquer.
[…] schizophrènes, qui oscillent culpabilité (« Je suis nul.le par rapport à elle/lui ») et procès en perfection. C’est Antigone 21 qui employait cette expression il y a quelques années, pour raconter ces […]
[…] Faut-il être parfait·e pour être engagé·e ? – Antigone XXI […]
[…] schizophrènes, qui oscillent culpabilité (« Je suis nul.le par rapport à elle/lui ») et procès en perfection. C’est Antigone 21 qui employait cette expression il y a quelques années, pour raconter ces gens […]
Il faut aussi savoir faire la part des choses comme tu dis. Moi par exemple : je me fais des petits plaisirs de temps en temps en mangeant des dattes mais je loue mes vêtements pour rester dans l’optique 0 déchet (je vous conseille d’ailleurs d’aller jeter un oeil à ce site où garde-robe rime avec éthique et écologie https://possiblefrance.com). Je pense que tout est une question d’équilibre!
Je suis pour qu’on laisse les gens évoluer à leur rythme et embrasser les combats qu’ils veulent/peuvent. On peut éventuellement leur faire remarquer qu’ils peuvent aller plus loin si l’on voit qu’ils ne le savent pas, mais il y a un ton de Grand Inquisiteur chez certains qui s’estiment plus évolués sur certaines choses (on pourrait s’amuser à les enquiquiner sur d’autres, vu qu’ils ne vivent pas encore en slip de lin dans un jardin public et n’ont pas trouvé de moyen de ne pas rejeter de CO2 en respirant) qui est non seulement déplaisant mais aussi contreproductif, amenant à se quereller au lieu de s’encourager.