L’épilation est une question qui touche une majorité de femmes dans nos sociétés occidentales et qui est loin d’être un geste anodin. Bien que mon féminisme batailleur aimerait que je sorte du conditionnement qui me pousse à sortir mon rasoir, mes bandes de cire ou mon épilateur sitôt le moindre poil en bataille et l’été arrivé, je dois bien l’admettre : je m’épile.
Je le reconnais, bien que je préférerais ne pas le faire, je me plie au diktat de notre société patriarchale qui veut que les hommes arborent une fière toison, tandis que les femmes soient rasées comme des moutons. J’imagine que je ne suis pas la seule ici et, partant de ce constat, une réflexion sur l’épilation n’est jamais mauvaise. Vous ne couperez donc pas à une présentation des arguments opposés à l’épilation féminine, car, si vous choisissez de vous épiler ou de vous raser, autant le faire en connaissance de cause et en toute lucidité.
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Alors, pourquoi NE PAS s’épiler ?
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Ce qui est fou dans la question de l’épilation, c’est qu’il y a mille fois plus de bonnes raisons de ne pas le faire plutôt que le faire. C’est même un peu l’acte le plus anti-naturel qui soit. En effet, s’épiler ou se raser, c’est …
… nuisible pour la santé
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★ S’épiler a pour effet de fragiliser la peau en la desséchant et en favorisant les infections, puisque les poils régulent naturellement l’humidité. D’ailleurs, c’est à tort que l’on pense que le fait de ne pas avoir de poils sous les aisselles diminue la transpiration : les aisselles sont en effet une cavité où l’air circule peu et qui a tendance à s’échauffer rapidement. La sudation est donc la réaction naturelle du corps, car le liquide évaporé permet l’absorption de cette chaleur. Sur une aisselle poilue, les poils absorbent la transpiration et lui permettent de s’évaporer progressivement, ce qui tend à réduire la chaleur ressentie. En l’absence de poils, la transpiration n’est pas retenue et s’écoule : absorbée par les vêtements, elle ne refroidit plus les aisselles qui, au contraire, s’échauffent davantage et accroissent le phénomène de sudation. C’est le serpent qui se mord la queue (imberbe). L’excès de sel rejeté par la sudation tend ensuite à assécher la peau, une fois l’organisme revenu à une température modérée.
★ D’autre part, la pilosité humaine n’est pas un lointain héritage de notre vie de primates : la pilosité des humains n’est pas la même que celles de singes, puisque nous avons des poils là où ceux-ci, justement, n’en n’ont guère (comme les parties génitales). Si cette pilosité a été objet d’une sélection par l’environnement, c’est bien qu’il y a une raison. Car les poils remplissent nombre de fonctions ! En plus de réguler la transpiration, ils régulent plus généralement la température corporelle : vous avez froid ? vos poils se hérissent ? C’est normal, cette ‘chair de poule’ est un mouvement naturel du corps pour ralentir la circulation de l’air et préserver la chaleur de l’organisme. D’ailleurs, les poils ont également des terminaisons nerveuses associées qui nous permettent d’anticiper une sensation, comme un choc, une brûlure… ou des caresses. Nous ne sommes pas si mal faits que ça, après tout 😉
★ L’épilation empêche également la diffusion et la production de phéromones. Pubis et aisselles sont en effet des zones d’émission majeures de phéromones de notre corps, puisque ce sont les glandes sébacées qui les produisent, les poils permettant ensuite leur fixation et leur transmission. Ce sont ces phéromones qui sont à la base de l’attraction sexuelle – davantage que tous les déodorants et autres parfums dont on a tendance à recouvrir nos aisselles. Barbie n’a pas de poils, pas plus qu’elle n’a d’odeur : serions-nous condamnées à partager son sort ?
★ Enfin, il ne faudrait pas oublier tout de même… s’épiler, ça fait mal ! Qui n’a pas retenu un cri au moment de retirer courageusement la bande de cire de notre maillot douillet ? Car s’épiler ou se raser, cela nous fait courir le risque de nous blesser, de nous brûler, mais aussi d’occasionner des réactions allergiques, des boutons, des démangeaisons, en plus des affreux poils incarnés lors de la repousse. D’ailleurs, cette douleur qui persiste n’est pas si étonnante : la base du poil recèle des cellules souches embryonnaires qui permettent de réparer des tissus en cas de lésion. S’épiler engendre donc une micro-lésion qui cicatrise d’autant moins bien que le poil n’est plus là.
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… un acte de soumission
★ S’épiler est un acte imposé. Le féminisme, c’est être libre de son corps, c’est-à-dire qu’on peut exercer un libre choix sur l’ensemble des pratiques qui concernent notre corps. Or l’épilation est tout sauf un acte choisi : il s’agit d’une contrainte exercée par l’extérieur sur le corps de la femme. S’épiler est donc avant tout un acte conformiste, en plus d’être une pratique sexiste. Seuls les hommes qui le souhaitent s’épilent, tandis que, chez les femmes, cette pratique est dictée par des facteurs extérieurs à elles.
★ S’épiler, c’est se soumettre à une norme. L’épilation donne l’impression d’un consensus : toutes les femmes s’épilent, c’est bien naturel… Voir une femme aux jambes ou aux aisselles poilues choque l’oeil autant que cela attire de moqueries. Or c’est la pensée unique – et donc, l’absence de pensée – qui caractérise cette pratique : nous sommes toutes d’accord pour dire que s’épiler est affreusement pénible et que nous détestons le faire, pourtant, combien de nous oserions cet acte militant qu’est l’absence d’épilation ? Cette norme de l’épilation est maintenue par le contrôle social : certes, il n’y a pas de législation sur la pilosité féminine (et heureusement !), mais c’est au travers d’une pression sociale que ce contrôle est effectué.
★ S’épiler, c’est accepter le contrôle masculin. Par l’astreinte morale de l’épilation, les femmes tombent sous une aliénation particulièrement insidieuse car prétendument auto-dictée, mais au travers de laquelle les hommes assoient leur contrôle sur les femmes. Si l’acte de s’épiler était véritablement libre et dégagé de toute influence extérieure, tout laisse à penser qu’il y aurait certainement plus de femmes non épilées que de femmes épilées, et que les premières ne seraient pas victimes de regards désobligeants ou railleurs portés sur leur corps. Il y a donc bien là un conditionnement qui va à l’encontre d’un libre choix. Parmi les femmes qui déclarent s’épiler par choix personnel, la plupart ont tout simplement intériorisé des normes sociales qui ne sont plus perçues comme extérieures.
★ S’épiler, c’est accepter la marchandisation de son corps. Combien d’argent est gagné sur les dos des femmes par cette pratique ? Par les publicités et le marketing existant autour des différentes options d’épilation, le corps féminin est transformé en simple objet et devient une source de profit selon l’idéologie capitaliste moderne. Le pire ici, c’est que cette norme culturelle repose, entre autre, sur des intérêts économiques. D’ailleurs, les jambes lisses et sans imperfection aucune de la publicité n’ont-elles pas comme idéal implicite la standardisation des corps et leur ‘objectification’ – c’est-à-dire, leur déshumanisation ?
★ D’ailleurs, la publicité s’est emparée de l’idéal féministe pour construire un prétendu modèle de la femme ‘libérée’ : une femme active, soucieuse de son apparence à l’extrême, et sexy jusqu’au bout des orteils. En quoi s’épiler intégralement le pubis est-il un signe de libération sexuelle ? C’est une question à creuser…
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… réprimer sa sexualité
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★ L’épilation réduit le statut de la femme. Puisqu’il apparaît à la puberté, le poil est signe de maturité sexuelle. L’enlever, c’est ôter symboliquement sa majorité à la femme pour la replacer dans le rôle d’une mineure. D’ailleurs, l’épilation joue un rôle doublement dangereux puisque, surtout intégrale, elle permet une banalisation du corps imberbe, et donc de celui – désirable – de la petite fille. N’oublions pas également que s’épiler, aller à l’institut de beauté, tout comme se maquiller, c’est ‘se faire belle’ : sommes-nous laides au naturel ?
★ Le poil est érotique : le poil qui dépasse du maillot suggère… C’est bien pour cela qu’il ne faut surtout pas, dans notre société moderne, laisser le moindre poil se glisser hors de notre bikini. Et pour renforcer cet effort de puritanisme, on dit que c’est laid et on le pense vraiment. Cet appel à la sexualité du poil a particulièrement inspiré les artistes, pour lesquels la touffe de poil des aisselles renvoie souvent aux poils pubiens. Les retirer, c’est dé-érotiser son corps. Le pire, c’est que le travail de sape morale est tel qu’on associe maintenant la présence de poil à la désexualisation : qui n’a jamais pensé que des poils apparents n’étaient d’autre qu’un ‘tue-l’amour’ ?
★ Retirer ses poils, c’est donc aseptiser et artificialiser son corps, c’est-à-dire rejeter le naturel. L’épilation permet de rendre ‘socialement acceptable’ le corps pour pouvoir le montrer. S’épiler le sexe va bien au-delà des pures raisons esthétiques invoquées pour justifier ce geste : cela sert en réalité à ‘cacher’ son sexe, ‘cacher’ sa sexualité – tout comme les images brouillées censurent tout ce qui renvoie à l’érotisme du corps. Il y a là une dimension manifeste de répression sexuelle, pourtant refoulée et niée… D’ailleurs, avec l’Origine du Monde, Courbet ne faisait pas seulement scandale parce qu’il montrait un sexe féminin, mais bien parce qu’il le représentait dans tout son naturel, à savoir, poilu. Ce n’est pas pour rien que les poils ont été bannis des représentations féminines dans la peinture occidentale pendant des siècles…
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Tout ceci, sans oublier une chose majeure : l’épilation, c’est également coûteux en temps et en argent ! Combien investissons-nous de temps à nous tirailler la toison ? Beaucoup… Combien investissons-nous d’argent ? Beaucoup… et tout cela pour un geste totalement inutile !
Pourtant, malgré tout cela, je m’épile.
Je trouve cela fatigant, douloureux, coûteux, socialement aliénant, sexiste autant que conformiste et, surtout, complètement absurde, et pourtant, je m’épile, pourquoi ?
Parce que je suis conditionnée. Je l’avoue, je suis victime de cet ensemble de normes sociales qui pèsent sur mon regard autant que sur mes pratiques. J’aimerais trouver une femme poilue belle, j’aimerais voir des aisselles fières et sombres et me dire qu’elles sont splendides, j’aimerais mettre une jupe et regarder la fine toison de mes jambes comme un ornement délicat et charmant, et pourtant je trouve cela disgracieux au plus haut point. J’ai honte de lever les bras quand je sais que quelques millimètres non grata pourraient être entraperçus. Surtout, je trouve particulièrement laid quand le maillot laisse échapper des boucles hirsutes qui donnent une impression de négligé autant que de manque d’hygiène.
Mais pourquoi, pourquoi ?.. Pourquoi sais-je tout cela et malgré tout ?… Je sais combien ces arguments sont justes, je devrais, en toute logique, m’y plier, et pourtant ?.. Et pourtant, je continue de m’épiler.
Je n’y arrive pas.
Le conditionnement est si fort que j’en suis prisonnière.
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471 comments
Bonjour,
ben moi je ne peux me passer de l’épilation depuis que je m’épile … D’abord aisselles à 14 ans, puis jambes et sexe …
Le sexe, petit à petit : le pubis (les poils qui dépassent du triangle à l’aine par exemple), puis les lèvres. Ca prend plus de dix ans. J’en suis à presque plus de poils à part un triangle qui se rétrécit en haut. Les lèvres, pas de poils. Je ne peux depuis sentir mes poils pousser, c’est psychologique et sensitif. Au bout de trois millimètres, je dois enlever. Et surtout, m’épiler me procure un plaisir géant, à chaque poil que j’arrache. C’est comme une drogue ou un déclenchement d’hormone à chaque poil arraché. Mais j’avoue, s’épiler le sexe provoque des irritations. Il y a eu des moments (deux ou trois fois) où j’ai souffert à mourir ..
Voilà. Et pour les cheveux, j’en ai marre des shampoings et de sentir mes cheveux salir vite. Je n’ai pas encore essayé votre recette ..
Comme la plupart d’entre vous, je trouve aussi les poils assez moches… Pourtant je pense avoir « passer un cap » quand au regard des autres : je n’en suis pas à aller faire bronzette sans m’être épilée et je n’oublie pas mon épilateur lorsque je pars en vacances au soleil, mais il m’est déjà (souvent !) arrivé d’aller à la piscine non épilée. Le déclic s’est fait il y a quelques années? J’avais refusé plusieurs fois aux enfants d’aller à la piscine car je n’avais pas eu le temps de me « dépoiler ». Et puis je me suis dit que c’était trop bête : pour quelques minutes de vestiaire où peut-être quelqu’un remarquerait que j’étais poilue (honnêtement, à la piscine vous regardez souvent les jambes ou l’entrejambe des autres vous ?), je refusais un bon moment pour et avec les enfants ? Basta ! Maintenant, si je m’épile 3 fois dans l’hiver, c’est le maximum. Même à ma séance de sport hebdomadaire, pas de complexe.. Une fois j’ai eu une remarque ironique d’une collègue dans le vestiaire, je lui ai dit en souriant que çà tenait chaud et que nous avions chacune nos priorités.
A ce titre, la bande annonce de sex in the city m’avais bien fait rire avec la mère de famille qui explique à ses amies qu’avec ses enfants elle n’avait pas le temps de se faire le maillot. Maman de jumeaux; je m’y suis retrouvée (je me suis toujours sentie proche de Lynnet dans Desperate Housewives) ! En fait depuis que j’ai eu mes jumeaux, j’ai appris à relativiser ce genre de chose, et je parviens à mesurer le rapport effort à fournir / gain pour par mal de chose du quotidien : çà permet de gagner du temps et de se centrer sur ce qui est vraiment important pour soi (et j’insiste bien là dessus, car chacun ses priorités : je conçois tout à fait que certaines ne puissent pas sortir non épilée, je ne me place pas au-dessus du lot parce que j’aurais « réussi à être au-dessus de çà »).
En fait je crois que pour le physique comme pour le quotidien, le tout est d’être à l’aise avec ses choix, si une routine nous pose question, il faut toujours se poser la question de ce qu’elle nous apporte et de ce que nous apporterait le fait de ne pas la faire. Si on a plus de négatif à la faire, c’est qu’elle n’est à mon avis pas adaptée pour soi, voilà ma philosophie. Et tant qu’on y est, çà ne me gêne pas non plus de sortir avec du linge un peu froissé : je ne vous dit pas le nombre d’heures que j’ai gagné ne repassant plus depuis que les enfants sont nés !!!
Bonjour Ophélie,
Le carcan de l’épilation… J’ai réussi à arrêter de m’épiler quelques temps, avec l’insistance de mon copain qui me répète qu’il s’en fiche, et voilà qu’hier, en passant dans le rayon d’hygiène du Carrefour, j’ai craqué… Et j’ai racheté un produit que j’avais testé un jour quand j’étais ado, le disque d’épilation, je ne sais pas si vous connaissez… Après des années à m’arracher les poils sur tout le corps à la cire, jusqu’à me provoquer des irritations -voire carrément des croûtes, à essayer le rasoir pour me couper et créer des poils incarnés, je suis retombée dans un compromis : OK, je m’épile, mais hors de question de faire mal à mon pauvre corps. J’ai acheté un lot qui contient un gros disque ainsi qu’un petit, ça n’épile pas tout, et hier je me suis irritée à trop insister, mais je vais recommencer, ça dure plus longtemps et laisse la peau plus douce par rapport au rasoir. Alors voilà, je me dis que ça pourrait vous intéresser. Voilà un site qui récapitule les propriétés du disque : http://www.picobong.com/en/products.php
Oups, mauvais lien et impossible de supprimer mon commentaire… J’ai un fou rire depuis 5 minutes ! Quand on parle de libération féminine… 😉 (Bon, tant qu’à faire, au cas où ça peut vous être utile : cette marque est l’entrée de gamme de Lelo, une marque haut de gamme, et ses produits sont peu chers et pourtant rudement efficaces)
Non, plus sérieusement, le bon lien était celui-ci : http://epilation.comprendrechoisir.com/comprendre/disque-a-epiler
Bon, alors j’ai vraiment hésité… mais j’ai tellement ri que j’ai décidé de faire partager ce rire aux autres lecteurs potentiels de ces commentaires… tu me pardonneras ?
Je ne doute pas que ces ‘disques’ soient de la qualité haut de gamme, mais effectivement, tu auras peut-être un peu de mal à t’épiler avec ! 😉
Merci pour ce grand moment, cela fait du bien de commencer la journée avec le sourire ! 😀
Ahahah je t’en prie, ça m’a tellement fait rire que j’en suis rendue à me dire, même si je suis toute rouge, que plus on est de fous plus on rit ! 🙂
Et tu as bien raison ! Merci encore ! 😉
[…] dans un autre excellent article très juste et informatif, Antigone XXI donne d’innombrables raisons expliquant pourquoi […]
Bonjour j’ai bien lu la plupart des commentaires ils sont tousses très intéressants je suis d’accord avec vos argument je pense que les femmes seraient plus ou moins conditionnées par la société.En ce qui me concerne j’ai pendant des années fantasmé sur les femmes très poilues surtout aux sexes et aux jambes et un peut partout mais depuis un peut plus de 3 ans maintenant je dois reconnaitre que trouve d’avantage sexy les femmes n’ayants plus de poiles aux sexes et aux aisselles en revanche j’adore les jambes et les avants bras poilus chez elles.Mais jamais les poils ne me pose de problèmes et je ne renirais un femmes pour une question de poils.
Salut ! j’adore ton texte, je me suis vraiment retrouvée dedans !
Je n’ai jamais été adepte du traquage de poil obsessionnel, mais j’ai quand même toujours fait le « minimum »… (aisselles, sourcils, ce qui dépasse du maillot, demi-jambes).. Cet été, deux mois sans mon chéri, sur les plages d’Espagne, ça a été le ras le bol : je n’avais aucune envie de séduire qui que ce soit, et surtout, je voulais faire une expérience: Je me suis rendue compte que je m’épile depuis que j’ai des poils, donc je n’avais jamais vraiment vu à quoi ressemblait mon corps « en vrai »…
donc plus rien. le plus dur je crois, c’était les jambes. Je suis brune et j’ai la peau foncée, mais quand même ! un vrai mec ! 😉 les aisselles aussi, je n’ai jamais réussi à les voir belles avec des poils.
A la fin de l’été, j’ai montrer les résultats à chéri, qui s’est marré, puis m’a dit qu’il s’en foutait ! (j’en ai de la chance 😉 ).. mais deux semaines après j’ai craqué, je me suis quand même épiler les jambes…. POURQUUOOOOII ??? :'( j’étais bien partie… Mais je ne sais pas, j’avais beau avoir tous mes arguments en tête, le « conditionnement » est trop fort, comme tu dis ! 😉
N’empêche, même si je continue de m’épiler (j’ai laissé tomber les sourcils et le maillot, je fais maintenant juste les jambes et les aisselles quand j’y pense), j’ai expérimenter mon corps autrement, et je sais à quoi m’attendre si me viens un jour l’idée (ou le courage) de recommencer !
Finalement, avec toutes les personnes dont j’en ai parlé, toutes finissaient par être d’accord avec moi, filles ou garçons ! A croire que les producteurs de pub Veet sont des extra-terrestres !
Je m’épile les deux mois d’été, pis le reste du temps, c’est nature, nature, OSEF, rien à foutre.
Où en suis-je avec mes poils ..?
Bein, en fait, je leur fous la paix, je les laisse là où ils poussent.
Résultat ? Je peux oublier de mettre du déodorant, il se trouve que je transpire moins qu’avant. Plus d’argent ni de temps gaspillé à cette pratique comparable au mythe de Sisyphe.
C’est juste une question de conditionnement et de formatage : ma perception a évolué car j’accepte maintenant mon corps tel qu’il est, et n’ai point peur de le montrer (piscine, plage, tenues estivales,…) alors qu’au début j’avais un peu de mal.
Tous les arguments énumérés sont très justes ! Je t’envie d’avoir réussi à convaincre, car mes proches sont toujours aussi septiques, en mode « c’est juste une crise et ça passera ! ». Mon amoureux s’en fout, et j’l’aurais laissé tomber s’il m’avait mis une quelconque pression.
Après l’idée n’est pas d’abolir l’épilation, mais de faire comprendre qu’on s’épile par CHOIX seulement quand on se sent LIBRE de ne pas le faire. La pilophobie, je n’y crois pas trop… Un motif pour ne pas se poser de question, à mon humble avis. >>> C’est comme une maladie, je n’ai donc pas le choix.
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Cet article est parfait !
J’ai arrêté de m’épiler il y a trois ans, avec une seule rechute au bout de la première année. Et à ce moment-là, il s’est passé quelque chose de bizarre : mon corps épilé ne m’apparaissait plus comme normal, propre, etc, mais m’a au contraire mise mal à l’aise. Pendant un temps, j’ai été entre les deux : alors que je n’étais pas encore totalement en paix avec mes poils, me voir épilée m’a semblé bizarre ; et maintenant, les jambes et les aisselles épilées des autres femmes – cette peau de poulet toute glabre -, je les trouve aussi sales que mes poils doivent leur sembler.
Comme quoi, une fois que le conditionnement est brisé, il se renverse de lui-même…
Mon copain était un peu sceptique au départ – mais de toute façon, j’étais en mode « c’est mon corps et si tu n’es pas content, c’est ton problème ». Maintenant, il me répète spontanément qu’il trouve ça marrant et plaisant ; cet été, quand il m’a vue sur la plage, il m’a dit qu’il aimait bien mes poils, qu’il trouvait ça original et qu’il était très fier de m’avoir (eh oui ! – et sans que j’aie rien demandé). De toute façon, contrairement à moi, il trouve que les poils que j’ai sur les jambes se voient à peine.
Un jour, une amie m’a proposé d’aller le soir même à la piscine, et elle a trouvé ça génial que j’accepte alors que d’habitude elle avait des réponses du genre « peux pas, suis pas épilée… ».
Après, je dois dire qu’autant je suis très fière d’exhiber mes mollets poilus dans un short en jean court mais large (je me sens tellement forte !), autant je trouve qu’ils ne s’accordent à la jupette fleurie. Alors, pour le moment, je garde la jupette fleurie pour l’hiver, avec les collants : remettre en cause ce conditionnement-là m’a amenée à m’interroger sur certaines normes vestimentaires, puisque le tout forme un ensemble relativement cohérent – et uniforme – de normes esthétiques.
Pareil pour les poils qui dépassent du bikini : soit on peut décider de s’en accommoder, soit on peut décider que le bikini n’est pas une fatalité, et qu’un shorty fait aussi bien l’affaire…
J’imagine que mille arrangements sont possibles, à chacune de bricoler et de trouver ce qui répond à ses envies !
Je fais juste les aisselles en été (et encore, j’ai 3-4mm je m’en fous, ils sont roux !)
J’me soigne la moustache et les sourcils, car je trouve ça plus net et mon regard semble plus ouvert ^^ donc oui, c’pour me faire jolie, mais je préfère vraiment !
Les jambes que quand ça s’coince dans mes bas, mais j’en ai très peu…
D’façon je me rase sous la douche partout (sauf le visage et la ligne du nombril), donc ça prend vraiment peu de temps et pas d’argent du tout vu que je le fais même pas une fois par semaine en hiver et tous les 3 jours en été 😀 ! on peut dire que mes poils et moi, ça va 😎
C’est vrai qu’on est habitué-e-s à trouver ça plus joli. Personnellement il m’arrive d’avoir « la flemme » & donc de me trimbaler avec une touffe. Heureusement, j’ai la chance d’avoir un copain cool, & ça ne pose pas de soucis, juste quelques boutades de temps à autres x)
Mais oui, quand on regarde les poils, difficile de laisser le militantisme prendre le dessus. C’est même marrant de constater qu’il est plus difficile d’assumer ça, que de ne pas se maquiller !
bonjour. moi je suis pour l’épilation des femme. ceci reflete sans doute une propreté et hygiène corporelle malgré le fait irritatif du geste. les homme préfère sans doute des femme sans poile chose qui les différencie d’eux.le problème c’est que parfois on est pas a jour sur ça. je vous parle d’un vécu . quelqu’un avec qui j’etais qui a remarqué les poile de mes jambes . il m’a quitté pour ça. chose pas sympa a vivre je vous jure…
Je ne commente plus sur les témoignages que cet article reçoit, mais là, je ne pouvais pas ne rien dire…
Honnêtement, Nina, si cet homme t’a quitté parce que tu n’étais pas épilée, alors ce n’était pas un homme bien. Je ne veux bien sûr pas juger, mais si les choses se sont passées comme cela, alors c’est une honte et cet homme ne méritait pas de rester avec toi. Je suis sûre qu’une personne qui t’aimera vraiment pour ce que tu es ne s’arrêtera pas à quelques poils qui dépassent sur tes mollets…
Pour ma part, c’est entre les deux.
Pour le maillot, jamais! D’ailleurs la première fois que j’en ai entendu parler, j’avais 25 ans, sur un forum de grossesse. Je pensais que ça ne se faisait que dans les pays du Maghreb! J’ai 40 ans, donc ça devait commencer à être à la mode quand j’avais 20 ans, mais je n’étais pas au courant, j’avais d’autres priorités que mon apparence et ma sexualité à l’époque. Puis quand j’ai eu un copain, ça ne l’a pas choqué que je sois poilue…
Pour les aisselles et les jambes, je le fais en été, quand je mets des débardeurs, car je n’aime pas trop les poils sous les bras, et qu’au boulot, bien, j’ai chaud, et ce serait mal vu de laisser voir ces poils…
Pour les jambes, j’aime bien être jambes nues l’été (jupe, bermuda), et là je m’épile les jambes. Mais quand j’ai un collant, ou un pantalon, ça ne se voit pas, alors pourquoi s’embêter?
Ce qui fait qu’en hiver, je les ai tous, même à la piscine. Et franchement, j’ai pas l’impression que ça choque. En fait je m’en moque complètement. Mais bon, je n’ai pas un maillot brésilien non plus…
Merci Flo pour ce témoignage. Il est paradoxal car vous ne vous préoccupez pas de ce que les autres pourraient penser de vos poils à la piscine (ce sont des inconnu-e-s, je suppose) mais le regard de vos connaissances semble plus problématique. Pourtant, votre corps est bcp plus exposé à la piscine que dans la vie « normale ».
Si vous voulez discuter de la norme du glabre, vous pouvez vous joindre à nous sur Facebook
https://www.facebook.com/groups/tous.a.poil.et.poil.pour.tous/
Mon site peut aussi répondre à certaines questions sur l’origine de la norme du glabre, avec pas mal de témoignages de femmes expliquant en quoi elles se sentent mieux, maintenant qu’elles gardent toute leur pilosité
J’aime vraiment beaucoup la façon dont tu as écris cet article avec toutes tes démonstrations et exemples! Personnellement, je ne me rase pas du tout, ni les jambes, ni les aisselles et encore moins le maillot! Je crois que c’est plus simple quand on arrête ou qu’on ne le fais jamais des la puberté! En fait, je pense qu’il suffit simplement d’une première fois, d’un premier passage au public avec des poils, puis un deuxième, puis ensuite on se question sur » Mais qui regarde ça de toute façon? Qui va me juger parce que j’ai des poils…. ahllalala « . Puis ensuite, on est confiante, puis le regard des autres on s’en fou. On est fier de soi et puis c’est devenu normal. Aucun souci!
Merci Ophélie!
De femme glabre, je suis passée à femme poilue à un âge avancé (45 ans). Non pas parce que je mettais ma sensualité de côté mais au contraire, parce que j’avais envie de vivre pleinement et sans contrainte d’aucune sorte! Les hommes de ma vie ont fait avec et même en ont été ravis et émoustillés! Ce n’était pas le but premier mais ce fût une jolie cerise sur le gâteau de ma liberté retrouvée! Poilue, je me sens plus belle car plus libre.
Allez, j’y vais aussi de mon petit témoignage !
Ben, moi, ça fait deux ans pile, à quelques jours près, que j’ai décidé d’arrêter de m’épiler après avoir appris par coeur la page de Pierre 😀
Je ne m’étais déjà pas épilée de tout l’hiver, donc j’ai pas eu grand chose d’autre à faire que de rester comme ça ^^ Je me suis rendu compte que je le faisais vraiment par pur conformisme et parce que « ça se fait », sans me poser la question. Je ne sais même pas si je trouvais ça plus joli ou pas. Je me rappelle en revanche, l’été de mes 14 ans, un copain de mon âge s’était exclamé en voyant mes aisselles « han, j’hallucine, t’as plus de poils que moi ». J’ai été vexée comme un pou, mais je ne les ai pourtant pas enlevés tout de suite, d’autant plus que ma mère m’encourageait à ne pas le faire parce qu’ils étaient encore blonds et fins. C’est pendant l’hiver je crois, sans trop y penser, que j’ai un jour pris le rasoir de mon grand frère et ai enlevé une bande de poils de mon tibia, sans aller plus loin toutefois. Je suppose que c’est à partir de l’été suivant que j’ai commencé à m’enlever tous les poils.
Je n’ai jamais été une acharnée de tout ce qui est supposé faire de moi une « vraie femme », que ce soit maquillage, vêtements, régimes ou autres (sûrement par opposition à ma mère qui elle prend ça très à coeur). Du coup, c’était une des seules choses que je faisais par conformisme, donc je me suis dit « allez, on saute le pas ! »
Pour moi, lire le site de Pierre a vraiment été une révélation et j’ai eu l’impression d’avoir enfin ouvert les yeux. J’ai fait partager ma découverte à plein de gens, persuadée que tout le monde serait convaincu du bien fondé de la chose et n’attendait que moi pour le réaliser… et ai été, naïvement, je le reconnais, surprise des réactions loin d’être aussi enthousiastes que la mienne.
J’ai réalisé alors que ce ne serait pas si facile d’assumer ce choix, et même si je n’avais pas l’intention de demander l’avis des gens, de le faire accepter. Au début, je me suis dit plusieurs fois que j’allais finir par craquer avant le début de l’été et que je n’étais pas assez forte pour tenir. Mais finalement, j’en ai fait une sorte de défi contre moi-même, et j’ai tenu bon 🙂 Mais si je m’amuse des regards étonnés des gens dans les lieux publics, j’ai un peu plus de mal avec les remarques de ma mère qui me rappelle régulièrement que « quand-même, c’est pas très féminin. » (Ben si maman, ils poussent tout seuls en fait ! (Et l’été dernier ils étaient déjà là et tu les as même pas remarqués ! )).
Toujours est-il que maintenant, je ne m’imagine pas sans mes poils. Je me sentirais vraiment triste et en désaccord avec moi-même si j’étais contrainte de les enlever pour une raison quelconque. Je me sens plus en accord avec moi-même, peut-être pas « plus femme », mais mieux dans mon corps et avec la satisfaction de ne pas lui faire de mal et de l’aimer comme il est.
Ce n’est pas le premier article que je vois sur le sujet, mais je trouve celui-ci particulièrement juste !
J’ai moi-même un problème de peau (du psoriasis pour ceux qui connaissent) et donc beaucoup de plaques rouges sur les jambes et une peau très fragile !
En somme je ne me rase donc que les aisselles -impossible de les laisser, c’est vraiment plus fort que moi ! c’est terrible mais je ne me laisse même pas le choix !- et un peu le maillot (et encore, c’est grosso-merdouille, c’est surtout histoire de raccourcir au maximum sans toucher la peau).
Quand aux jambes, c’est une fois tous les mois environ et encore ! parfois ça peu durer plus longtemps,et en été un peu moins longtemps (toutes les 2-3 semaines).
MAIS, j’ai l’avantage indéniable d’voir des poils ninja tous blonds/blancs/transparents.
Et puis l’homme de ma vie s’en fou un peu, il aime mes jambes mêmes poilus et avec les petites plaques, cela lui fait plaisir si j’essai de les retirer mais ça l’inquiète au final plus qu’autre chose puisque ce n’est pas bon du tout pour ma peau !
Bref, la question est maintenant de savoir si je continuerai à laisser pousser les poils comme ils le veulent ou si je tomberai face au conformisme si un jour ma peau ne présente plus aucun défaut…
L’épilation, le sujet qui interroge toutes les filles! 🙂 Je ne suis pas féministe, pas du tout, et pendant des années je me suis épilée assidûment pour entrer dans le moule. C’est un peu comme le maquillage en fait. Tu crois que si t’en mets pas, t’es pas sexy et pas désirable. Et puis j’ai rencontré un garçon super à l’âge de 20 ans, un mec qui s’en foutait de toutes ces choses superficielles, et même QUI N’AIMAIT PAS CA. Petit à petit, il a réussi à me débarrasser de mes complexes, je ne m’épilais plus jamais. Mais l’été est arrivé et j’ai ressorti la cire, pas pour lui mais pour…les filles sur la plage. Pas possible de me soumettre à leur regard. Et depuis, il y a toujours deux situations qui me poussent à m’épiler: les premières nuits avec un homme, et le regard des femmes. Toujours cette peur de me faire juger. Mais bizarrement, quand je m’habitue à la personne et que je me sens en confiance, j’arrête de m’épiler. J’ai un nouveau copain depuis 2 mois et c’était rasoir 2 fois par semaine, bref une mauvaise chose mais que je me sentais obligée de faire, « pour moi ». Mais petit à petit, je m’habitue à lui, et je me rase moins, je l’ai même prévenu que j’avais envie d’arrêter de le faire totalement et ça ne le dérange absolument pas. Reste plus qu’à me débarrasser de ma gêne irrationnelle, comme d’habitude! Tout ça pour dire que je pense que pas mal de mecs s’en fichent qu’on ne s’épile pas, et qu’il faudrait qu’on arrête de psychoter nous autres filles! 🙂 Merci pour ton article!
Bonjour,
moi je trouve qu’il y a une petite différence entre « épiler » et « raser ».
Je ne me suis jamais rasée et cela ne me tente pas. Par contre, je ne peux pas me passer de l’épilation car je ne supporte plus les poils depuis que je m’épile.
Ah, et j’oubliais! Je fréquente souvent les festivals de métal en été, lieux à la population majoritairement masculine et barbue! C’est l’endroit idéal pour les filles qui tentent d’accepter leurs poils, on les oublie totalement! Un psychologue m’a dit un jour que c’était les hommes qui craignaient pour leur virilité qui voulaient à tout prix une femme « sur-féminisée » et donc impeccablement épilée, et que plus un homme était au contraire à l’aise avec sa virilité, plus il était capable de nous accepter comme nous sommes, même poilues! Théorie que j’ai largement vérifiée! ^^
Entièrement d’accord avec toi Claire ! On psychose souvent pour rien, mais beaucoup d’hommes s’en fichent totalement fait qu’on ne soit pas « parfaitement » épilée. C’est souvent dans la tête des filles que ça se passe !
Ben moi je suis pas d’accord avec la partie « diktat ». Enfin, oui et non.
D’une part, c’est vrai que l’image de la femme cultivée par notre société est celle d’une femme « parfaite » (ahem), soit grande, mince, bronzée, bien maquillée, sexy, sans un poil qui dépasse, à la longue chevelure brillante et à la peau parfaite… Bon. C’est indiscutable.
Toutefois je ne pense pas qu’on se sente toutes obligées d’y ressembler. Je vais parler pour moi, mais si au cours de mon adolescence j’ai (évidemment) développé des tas de complexes vis à vis de ces images, ça m’a très vite passé. Bah oui, à quoi bon se lamenter de ne pas ressembler à ces femmes quand, de toute façon, on fait 1m50 à 18 ans et que c’est déjà foutu pour être grande ? Partie là, j’ai arrêté de fantasmer sur les longues chevelures le jour où j’ai voulu laisser pousser les miens pour me rendre compte que ça ne m’allait pas ET qu’en plus ils étaient tellement abîmés qu’ils ne poussaient plus. Les peaux parfaites ont cessé d’être un idéal quand j’ai découvert photoshop. Etre bronzée ? Je préfère mon teint de porcelaine, qui me fait une bouille de poupée avec ma chevelure rousse. Du coup… Bah les savoir bien épilées ou pas ne me fait plus ni chaud ni froid ! Quand on parvient à se détacher de l’image de la femme parfaite renvoyée par les médias, on ne se préoccupe plus tellement de lui ressembler ou non… Je fais partie de celles qui préfèrent les femmes au naturel, même les stars… J’aime les gens qui « ressemblent à de vraies personnes », même si cela fait mourir de rire mon père !
Du coup, je ne me sens pas victime d’un diktat particulier quand je m’épile. Je m’épile parce que ça me plaît. D’une manière générale, j’aime les peaux imberbes, c’est comme ça. Je n’aime pas plus les poils sur un homme que sur une femme… Peut-être que ça vient du fait que ma mère était esthéticienne, et blonde, donc totalement imberbe et que mon père a une peau de bébé, mais j’avoue que ce que j’aime chez une femme, je l’aime aussi chez un homme… J’aime la vue et le toucher d’une peau parfaitement lisse… Peut-être est-ce l’éducation de ma mère qui influe, mais peut-être que ce sont seulement mes goûts esthétiques aussi ? Je ne me sens pas prisonnière des normes sur cette question, ni ne me sent objectisée par le fait de vouloir, de moi-même enlever mes poils… Je le sens d’autant moins que mon petit-ami a une mère qui ne s’épile pas et qu’il ne s’alarme pas à la vue du premier poil, il s’en fout totalement… Je n’aurais aucune obligation à m’épiler !
Je suis poilue mais je ne m’épile pas partout pour autant. Les aisselles, les jambes pour aller à la piscine (en été parce que en hiver allez vous faire voir, j’ai froid je garde mes poils) et les rendez-vous en amoureux, sinon je m’en fous, c’est l’Amazonie. Je garde mes poils sur les bras qui éclaircissent de toute façon au premier contact du soleil, ceux sur mes pieds ou pire, sacrilège, mes poils pubiens. Parce que ça fait salement mal et qu’en dépit de mes préférences personnelles, il est hors de question que j’aille m’automutiler pour quelque chose qui moi ne me gêne pas !
On m’a déjà fait des réflexions sur mes poils de pieds, ma mère me les a même épilés de force un jour et… juste non. Je m’en fous. Ca fait trop mal et ils dérangent personne mes poils de pieds. Au pire ils me font rigoler parce que je peux jouer au Hobbit…
Et puis les poils pubiens, je les coupe aux ciseaux pour des raisons d’hygiène (comprendre : les règles) mais ils restent bien présents… Et le premier que ça dérange sort de mon lit.
S’il y a bien une zone où l’on est victime des images véhiculées par les médias (et la pornographie) c’est bien à cet endroit ! Les hommes ont cette image d’une femme imberbe et ont l’air limite surpris d’y trouver des poils parfois… Je ne cèderais jamais à ça. Ca fait trop mal et mes poils courts et tout doux n’emmerdent personne. Il y a sur les poils pubiens un espèce de consensus sur le fait qu’ils seraient sales et disgracieux et ma grande question est : le sont-ils plus que les poils pubiens d’un homme, qui sont pourtant pas si nombreux à faire « l’effort » d’entretenir la zone un minimum…
Enfin bref c’était juste pour réagir à toute la partie ‘sexisme’ du post… On peut aimer s’épiler sans que ce soit une phobie du poil ou un acte de sexisme réprimé… Si ?
Bonjour à toutes
Je partage complètement le point de vue d’Antigone XXI.
Je suis soumise au même diktat. J’ai la chance d’avoir connu un homme qui s’en contrefichait complètement mais mes activités sportives m’amènent à m’épiler même l’hiver. La pression sociale est tellement forte que je ne suis pas prête de l’assumer.
Merci pour cet article.
comme je disais sur facebook, les poils me répugnent ^^’ (de mon pt de vue) jm bien la peau…lisse douce et parfumé 🙁 je n’aime pas les poils qui grattouille, bien noir (pr moi…) qui casse toute ma féminité si peut soit elle :(…
mais bon, ce n’est pas que pour les femmes, un homme poilu ne va pas me plaire du tout >< erk erk erk il a perdu tout son charme d'un coup … je le regarde différemment mtn lol…
olala qu’est ce qui ces passé… il manque la moitié de mon message…
je disais :
mais bon, ce n’est pas que pour les femmes, un homme poilu ne va pas me plaire du tout >< erk erk erk il a perdu tout son charme d'un coup … je le regarde différemment mtn lol…
Je m’épile aussi. Des fois. Quand j’ai le temps. Quand j’ai du temps pour moi, ce qui veut dire pas souvent. Pourtant, je n’ai rien contre les poils, ni contre les femmes qui en ont. Je n’ai rien non plus contre les femmes qui n’en ont pas. Je pense qu’on peut être une vraie femme avec des poils, je pense qu’on peut être féministe et choisir de s’épiler quand même. De la même façon qu’un homme peut choisir de se laisser pousser la barbe ou de s’épiler le torse.
La seule chose qui m’horripile (si tu me permets l’expression), c’est la notion de diktat. Qu’une femme s’épile par choix n’est pas mon problème, grand bien lui fasse. Qu’elle le fasse parce qu’elle a honte de ses poils, parce que la publicité lui rabâche depuis des décennies qu’une femme avec des poils n’est pas féminine/soignée/séduisante, CA, ça me révulse.
Du coup, prétendre que s’épiler c’est accepter le contrôle masculin est réducteur, voir caricatural. Cette phrase ne prends pas en compte la notion de choix.
Personnellement, lorsque je m’épile, je sais que mon propre mari ne fait absolument pas la différence : je le fais pour moi. Les autres hommes (et femmes) ? Je n’en ai strictement rien à cirer (excuse-moi l’expression-bis).
Je pense que la question de l’épilation en elle-même ne dois pas être le cheval de bataille des féministes, mais la question de son choix. En toute connaissance de cause.
Informer la femme sur le rôle naturel du poil et sur les conséquence de l’épilation, comme tu le fais, me semble une bonne façon de faire. Lui faire prendre conscience qu’aucun média ne doit lui dicter sa conduite, également.
Je ne suis en revanche pas convaincue par les arguments « épilation=soumission ». Il s’agit là d’un tel raccourci…
Et bien personnellement, en ce moment, y a TOUT qui pousse ! c’est la fiesta et faute d’argent en ce moment, ben je laisse mes poils faire leur vie et bizarrement, ça ne me dérange pas plus que ça. Il y a une sorte de système de saisons des poils chez moi comme l’hiver par exemple où je laisse un peu tout pousser (par flemme et parce qu’il fait froid aussi donc on n’a pas trop envie de se déshabiller et s’épiler en chaussettes longues n’est pas vraiment pratique non plus) mais quand vient l’été, j’enlève tout (parce que c’est vrai que quand ça déborde du maillot de bain, à moins d’avoir un short de bain, c’est pas très glamour donc un petit maillot brésilien concilie le fait d’avoir des poils mais qui ne déborde pas et ça c’est génial). Mais je trouve ça érotique d’avoir des poils sur la choupinette, je trouve que ça fait vraiment femme ! Mon épilation idéale serait d’épiler seulement les jambes et de laisser les autres tranquilles ! Voilà mon avis ! (et je m’assume entièrement 😉 )
C’est tout à fait ce que je pense. Et j’adore l’érotisme qui se dégage d’une femme qui a conservé ses poils.
Mais, je n’oserais pas dire à une femme que j’adore ça, sans me faire passer pour un marginal.
Au plaisir, Ségolène…
Ouaouh, je ne me suis jamais posée toutes ces questions. Très sincèrement je m’épilais avant d’être en couple. Et depuis que je suis avec mon homme, on s’épile tous les deux pour un plaisir en plus. Car on ressent beaucoup plus les sensations quand on est épilés. Mais si on a des poils de temps en temps (par flemme) ni l’un ni l’autre ne fera le reproche. Je trouve cela plus propre de ne pas en avoir. Sans poil pas de bèbètes. lol.
Sans poils pas de bébétes? Mais faut avoir une très mauvaise hygiène pour AVOIR des bébétes avec des poils oO!!!
Comme expliqué dans l’article, c’est ne pas avoir de poil qui relève du problème d’hygiène, le rôle du poil est important. Il est la pour réguler la température du corps, il joue un rôle dans la production de phéromones et « D’ailleurs, les poils ont également des terminaisons nerveuses associées qui nous permettent d’anticiper une sensation, comme un choc, une brûlure… ou des caresses ».
Donc j’ai un peu de mal sur l’argument selon lequel ça permet de ressentir PLUS de chose de s’épiler ^^
Après chacun fait ce qu’il veut, mais il ne faut pas avancer des arguments qui n’en sont pas 😉
Bonjour !
Ah bah tiens je viens de tomber là-dessus… http://mashable.com/2014/04/09/veet-ad-controversy/
Ben voyons…
Perso je ne m’épile plus rien depuis un an, ma copine non plus. On a tâtonné, épilé parfois, aisselle ou pattes, puis un jour nous avons croisé une nana dans une soirée de métalleux, avec un tout petit débardeur, et ses poil noirs sous les bras, et on s’est dit : « Ben, en fait, c’est juste sexy… »
Du coup nos aisselles restent douces et velues, nos jambes aussi, nos minous également. C’est plus doux, ça rend vachement plus sensible aux caresses (!!!), on transpire moins.
Il nous arrive de raccourcir les poils des jambes un peu (genre laisse 5 mm à la tondeuse), mais jamais de les enlever. Et bizarrement, les seuls regards agressifs ne viennent pas des hommes, mais des femmes !
Les femmes (et les hommes aussi dans notre société ou tout doit être « clean ») seront vraiment libres de s’épiler par choix quand elles (et ils) seront également libres de ne pas le faire.
A toutes celles à qui leurs petites poils tout doux manquent : courage, vous pouvez tenir tête !
Ophélie, c’est super drôle de lire ça ce matin! Hier même je me suis mise à ma cuisine pour tester la cire maison de ma belle mère, et j’ai plutôt réussi! J’ai eu à ce moment une pensée pour toi et ton article sur ta cire maison (parce que ça m’a pris 2 jours pour arriver à la bonne texture et ne plus crâmer ma casserole, et c’est pas encore ça ^^). Je me suis dit: il faut que je me perfectionne pour partager cette recette !!!
Donc lire cet article sur le fait de s’épiler est juste en plein dans le mille (encore une fois)! J’ai pensé la même chose en m’épilant hier : ça fait mal, le fait de chercher une solution maison moins toxique c’est galère et c’est bien plus long. Que je fasse avec cire ou épilateur, ça fera toujours mal et ça m’irritera toujours. Et je me suis dit : mais pouuuurkooooaaa?! Mais comme toi, malgré toutes les forces naturelles qui nous chuchotent qu’il serait bien plus simple et normal de ne rien faire, je succombe aussi à la « norme » moderne qui dit qu’être poilue, c’est moche. Je n’aime pas lever les bras et avoir des poils. Pas juste parce que c’est « la honte » mais j’aime pas tout simplement. Je ne suis pas aussi rigoureuse que je le voudrais, je me laisser aller de temps en temps, mais cela me rappelle tous les matins: « argh je dois m’épiler!! »
J’ai aussi pensé à l’épilation définitive au laser ou à la lumière, mais je veux bien me renseigner avant, je pense que ce n’est pas sans risques.
Ne t’auto-flagelles pas en tout cas! Tu n’es pas anormale 😉
Merci de ton soutien, Emma ! 😀
Ah, moi je suis de moins en moins ‘rigoureuse’ (si on peut appeler cela de la rigueur… plutôt un sacré bon masochisme moutonnier ! ) et j’arrive maintenant à être beaucoup plus poilue (naturelle, quoi !) en temps normal et en public. Bon, j’ai de la chance, à l’heure où je vais à la piscine, c’est surtout des grands-mères qui s’y trouvent, donc je ne ressens (presque) aucune honte à arriver avec mes petits poils de partout (mais j’avoue que je ne lève les bras que face au mur s’il y a quelqu’un dans le vestiaire…).
Mais il y a toujours un point que je n’arrive pas à dépasser, à l’approche de la belle-saison, un moment où les jupes seraient de mise et mes poils deviennent si longs que je me dis ‘Aaaaargh !, c’est plus possible, faut tout arracher !’ et j’arrache tout… (et ça fait mal, et ça irrite, et ça abîme la peau, comme toujours…). J’aimerais dépasser ce stade et pouvoir aimer mes poils, quelle que soit leur longueur et où que j’aille !
Mon souci, c’est d’être une girouette pour tout ce qui touche à ma propre pilosité : entre le ‘tout ou rien’ (plus jamais d’épilation ou le laser), je vacille souvent…
Au moins, je me dis que j’ai déjà fait un sacré bout de chemin ces dernières années… ça va peut-être marcher ! 🙂
Bonjour,
pour ma part, je n’ai aucun problème avec ma pilosité. Je ne me considère absolument pas comme « prisonnière » de l’épilation, tantôt je le fais (et encore je fais le minimum requis), tantôt je ne le fais pas, et je n’ai aucun souci avec le fait de me balader avec un débardeur et des aisselles pas rasées, ou en maillot de bain avec un maillot pas tout à fait aligné.
Alors pourquoi je m’épile de temps en temps ? Et bien c’est une question d’envie personnelle, qu’elle soit esthétique ou confortable, c’est pareil pour les hommes et la barbe ! Parfois, je me sens bien poilue, parfois, moins poilue 🙂
Je trouve que tu diabolises la question de l’épilation, à te lire, on a l’impression que toutes les filles qui s’épilent sont faibles…. Or, ton rapport à l’épilation semble ne pas être pas du tout le même que le mien. Je ne me considère pas comme agissant de manière anti-féministe, mais je comprends ton point de vue en lisant le dernier paragraphe de ton article. Au contraire, je me sens pleinement femme, car je fais ce que bon ME semble, et si ça ne plait pas, et bien tant pis ! (ou tant mieux, car je considère que les hommes trop regardant sur la question font partie de ceux qui n’ont pas guéri leur complexe d’Oedipe)
Sinon pour les « pilo-phobes », allez donc regarder le film sur la vie de Frida Kahlo, la peintre au mono-sourcil, qui était plus féminine que jamais, qui était extraordinaire, et tellement belle….
Bonjour Jane, si vous faite « le minimum requis », soyons clair sur un fait, vous etes soumise au diktat. Ce n’est pas la representation d’une faiblesse (ou alors toutes les femmes seraient faibles sur tous les points, ce qui est bien sur faux!), mais la representation d’un diktat societaire que vous refusez d’accepter comme tel et que vous essayer (comme bcp d’autres) de justifier car vous vous y soumettez. C’est une decision que nous sommes libre de prendre, apres tout en tant que femmes feministes, nous ne pouvons pas entamer tous les combats!
En ce moment j’ai l’effet inverse, car je me retrouve a devoir justifier pourquoi je ne me soumet pas, et laissez moi vous dire que j’en entend des vertes et des pas mures!
Après avoir lu nombre commentaire, je partage aussi mon expérience (arrête d’écrire des articles aussi bien parce que je passe beauuuucoup trop de temps sur ton blog 😉 )
Je crois que je me suis rasée pour la première fois vers 13 ans. J’ai piqué le rasoir de mon papa, j’ai rasé mes jambes à sec et je me suis scalpé un bon bout de peau. Réussite! Mais je me rappelle avoir apprécié la douceur de mes jambes après!
J’ai tout de même rapidement laissé tombé le rasoir qui faisait repousser mes poils dès le lendemain, version hérisson, sur les conseils de ma maman qui m’a suggéré la cire. Au lycée, elle me payait des séances chez l’esthéticienne (merci maman) et j’ai aussi testé son épilateur électrique. Elle m’a justement expliqué que ça retardait la repousse du poil, et qu’ils seraient plus doux.
Je me suis épilée une seule fois les avant bras et j’ai détesté la sensation après! Je me sentais nue, j’avais froid (alors que j’étais en Australie sous 30 °C je précise 😉 ) donc plus jamais!! Je me contente du classique demi jambe/ aisselle/ maillot . Le reste, je garde.
Je suis admirative de ces femmes qui cessent de s’épiler et qui se sentent bien. Je pense que l’essentiel dans tout ça, est de ne pas se sentir soumise, forcée. Je m’épile parce que je n’aime pas ces poils là, pas parce qu’on me dit de le faire (même si certainement mon dégoût provient d’une opinion de société), auquel cas je ferais le contraire. Chacun fait ce qu’il veut. Le jour où mon mec me dit: « argh! mais épile-toi! » je lui verse un pot de cire chaude sur le torse! 😉
Je ne sais plus qui disait qu’on était pas obligée de toujours « ne pas faire comme tout le monde ». Je partage complètement.
Ophélie, tu fais déjà tellement! On ne peut être sur tous les fronts! 🙂
Merci Emma ! Ton témoignage est super ! 🙂
moi et mes poils on est comme chien et chat, des fois on s’en fiche, des fois pas… mais j’ai jamais épilé mon « maillot » quelle horreur! et mes aisselles je trouve que c’est bien plus désagréable quand ça repousse… alors non et non, mes sourcils y a belle lurette que j’ai renoncé, d’ailleurs ils sont très bien comme ils sont, reste les jambes… enfin les mollets (c’est ce qui dépassait de ma jupe quand j’étais ado!) hé ben c’est une plaie! mais le pire de tout je vais vous dire ce que c’est: ce sont mes orteils!!!! j’ai d’affreux gros poils noirs et drus sur les orteils… et ça, madame, je ne le supporte pas!!! alors je les passe à l’épilateur, et ça fait mal!!!!
Merci pour cet article sur les poils qui sont décidément source de bien des tracas! Personnellement, même si c’est embêtant je préfère m’épiler, je me sens plus à l’aise comme ça. D’ailleurs voici un petit texte qui tombe « pil-poil », si tu es intéressée!
http://chroniques-amoureuses-et-autres-petits-tracas.over-blog.com/2014/02/le-r%C3%A2teau-ou-les-poils.html
Je fais partie des épilées, bon étant blonde je suis chanceuse y’en a pas beaucoup. Après le pourquoi, c’est quand même bien plus agréable malgré le coté contraignant. Etant Bisexuelle et libertine coquiner avec des gens poilus « non merci » hommes ou femmes le poil dru et tordu entre les dents c’est pas élégant et loin d’être agréable 🙂
Le poil en bouche est la plus mauvaise excuse jamais entendue. Pendant des millénaires, les femmes ont eu droit à des cunnis sans que leur(s) partenaire(s) hommes ou femmes n’en fassent tout un foin.
Quand j’étais jeune adulte dans les années 80, absolument AUCUNE femme ne s’enlevait les poils du pubis et les hommes (ou les femmes) faisaient des cunnis et se fichaient pas mal d’avoir un poil en bouche tous les 36 du mois. j’ai eu 2 ou 3 fois un poil en bouche en plus de 30 ans de vie sexuelle et je serais en droit d’exiger des partenaires glabres ? WTF ?
De toute façon, il n’y a pas de poils sur le clitoris, ceux qui invoquent cette raison sont peut-être simplement maladroits ? 😀
Je ne comprends pas l’épilation intégrale : si les poils gênent certaines personnes, on peut raccourcir, voir enlever ceux autour du sexe mais les poils du pubis, ils gênent en quoi ? De plus en plus de voix s’élèvent dans le corps médical pour dénoncer l’injonction du pubis glabre car les conséquences du rasage de cette zone peuvent être graves mais chut, faut pas toucher au marché de l’industrie cosmétique/des esthéticiennes. En ces temps de crise, ça fait mauvais genre.
Quant au côté agréable, être face à un pubis qui ressemble soit à celui d’une fillette prépubère ou d’un poulet déplumé, ça provoque chez moi de façon automatique une perte de moyens, si vous voyez ce que je veux dire. Et ce n’est pas qqch que je contrôle, je n’y peux rien. Cette réaction de mon corps me paraît très saine et je suis par contre très inquiet du nb croissant de gens qui *exigent* (et non *préfèrent*) un corps glabre. L’infantilisation symbolique que le glabre incarne veut dire bcp et rappelle les heures sombres du patriarcat qui ne voulait pas voir de signes de maturité sexuelle sur le corps des femmes, surtout ceux en commun avec les hommes : j’ai nommé les poils sexuels.
Bonjour les filles. Je suis désolé, je sais que je n’ai pas forcément la bonne position, mais ne trouvez-vous pas qu’il y a d’autres combats à mener que ces questions là, comme l’égalité sociale et salariale, la place de la femme dans les entreprises, le combat contre les violences conjuguales. Malheureusement, bien que correctement écrit et réaliste, je trouve votre article un poil pulvardien ! Audrey Pulvar, la reine des combats inutiles et surtout la reine des connes. Ce combat est un peu comme celui des Madame au-lieu des mademoiselle, c’est-à-dire inutile car secondaire et presque ridiculisant le combat féministe. Je suis profondément féministe dans le sens où l’on doit accorder à la femme toute la place qu’elle mérite. Mais ce genre de combats décridibilise la cause. Les poils c’est peut être bien, mais pas dans un monde asceptisé comme le nôtre. De plus vous dîtes que les hommes sont responsables de celà, mais nous-même sommes également victimes de ce Diktat qui dit qu’une femme pour être belle doit être un minimum épilée ….et pareil pour les hommes maintenant, même si moins visible. Un homme avec des poils n’est-il pas considéré comme un ours ?….
Audrey Pulvar appréciera tes insultes. 🙁
Sinon, ça te vient pas à l’esprit qu’on peut faire plusieurs choses en même temps, c’est-à-dire lutter contre les discriminations sexistes, pour que les violeurs soient enfin poursuivis et sanctionnés, pour que la violence faite aux femmes cesse ET pour que les femmes puissent garder leurs poils ou alors, tu crois qu’il y a des féministes qui ne s’intéressent qu’à la pilosité ? Renseigne-toi la prochaine fois avant de te lancer dans des raisonnements boiteux 😉
Quant au monde aseptisé « qui est le nôtre », non, ce n’est pas le mien. Après les poils supprimés, ça va être le tour des cheveux et on sera tous pareil, plus aucun poil sur la tête ni sur le corps. Je ne veux pas d’un monde de clones, je veux un monde diversifié où les gens choisiraient en toute liberté de faire ce qu’ils veulent, ce n’est pas le cas aujourd’hui pour la pilosité sexuelle des femmes.
Et merci de ne pas expliquer aux femmes quelle lutte est plus importante qu’une autre. Tant que toutes les femmes ne sont pas libres, aucune femme n’est libre.
Je trouve au contraire qu’un combat s’attaquant aux détails du quotidien, les plus ancrés dans nos comportements est utile, et même nécessaire ; qu’il s’agisse de diktats pour les femmes ou pour les hommes. Ce sont ces petits détails qui construisent nos vies, qui engendrent les conséquences contre lesquelles tu penses qu’il est plus important de se battre.
Car selon moi, contrairement aux poils bien-aimés, il faut combattre le mal À LA RACINE!
Bonjour Killian, merci de representer le balancage de conneries sexistes que tout article sur le feminisme recoit en commentaire au moins une fois! Enfin, peut etre nos reponses vous aideront a ne pas decider pour les femmes quels combats valent la peine d’etre menes ou pas. Mais apres tout il en faut des combats qui s’oublient pour que la souverainete des hommes reste en place!
Que l’on soit clair, si vous pensez que n’importe quel combat pour la liberation de la femme est inutile, non, vous n’etes pas « profondemment feministe ». Et pour repondre directement a une de vos piques, l’egalite de la femme ne se merite pas, c’est un droit!
Il ne me semble pas improbable que tous les combats feministes ont une racine commune; la ou la societe represente et pense la femme moindre que les hommes.
Du coup, tous les combats feministes valent la peine d’etre menes, en meme temps et sur tous les fronts, ou la liberte de la femme ne restera a jamais qu’une utopie! L’idee que le fait d’ecrire un article sur la pilosite feminine et le combat quotidien de la femme contre ce diktat veut dire que c’est le seul sujet auquel l’auteur s’interesse est bien sur absurde! Les combats « secondaires », comme vous les appelez, ne sont ni secondaires ni inutiles; ils sont en effet tout aussi important que les autres pour la liberation de la femme sur tous les plans. Je veux pouvoir marcher dans la rue sans me dire que les autres me regardent bizarre car je fais tache avec mes poils aux aisselles et aux jambes. Et ce ne sont pas juste les poils! Le projet everyday sexism peut vous donner plein d’autres exemples d’opressions quotidiennes de la femme qui valent la peine d’etre affrontees!
Les hommes sont effectivement aussi victimes des roles des sexes imposes par notre societe. La responsabilite de l’existence du diktat ne revient pas aux hommes (et ce n’est pas ce qu’antigone dit dans son article) mais ils sont (contre leur gre, sans s’en rendre compte souvent) agents de cette opression contre les femmes, histoires de pilosites comprises; cad ils ont recu les memes messages et etant hommes et ayant la presente place superieure dans notre societe, prennent part a l’imposition de ce diktat sur la femme! De ce fait, les hommes doivent prendre leur part de responsabilite pour y mettre fin.
Les femmes internalisent et agissent en fonction de ces messages (souvent pour eviter des rejets / remarques / etc) et donc beaucoup essayent aussi d’imposer ce diktat aux autres femmes: celles comme moi, qui ont le culot de prendre position contre le diktat et de montrer mes poils – car je destabilise l’ordre des choses, car c’est facile d’attaquer les femmes qui se « rebellent »…
Le feminisme est pour l’egalite des femmes et des hommes. Donc la ou les hommes font aussi face a l’opression, la (ou le!) feministe va y voir un combat a mener. Au final nous devrions tous pouvoir decider de s’epiler ou non (et d’etre heureux avec nos poils, peu importe combien et ou il y en a!!) et non pas en reponse a un diktat de la societe qui nous fait peur d’etre different ou moche!
PS: desole pour le manque d’accents, j’ecris depuis un clavier anglais.
Peu importe ta « position », ton point de vue n’en est pas moins à prendre en compte ! x)
D’ailleurs, pourquoi ?
Pour ma part, le féminisme se vit à tout niveau, de même que le sexisme et autres formes de discriminations (négatives ou positives) interviennent dans de nombreux aspects de la vie de tous les jours, surtout dans le privé. Donc je me dis qu’il faut un début à tout.
De plus nous vivons dans un monde aseptisé, effectivement, cependant cela n’empêche pas de ne pas suivre le mouvement général, la pensée unique. On vit aussi dans un monde d’images, de médias où l’apparence prime souvent sur le reste, et le fait de montrer son corps au naturel pourrait au final changer les a priori sur la pilosité féminine, qui est tant niée – tellement que certains ignorent que c’est possible.
Point de vue et regard féminin : voir un homme plus poilu que la moyenne ne m’a jamais choquée, et au contraire, les messieurs épilés me donnent des remontées de bile. Bien entendu, c’est une affaire de goût, mais on entend trop souvent de propos pilophobes (toujours les mêmes raisons : sale, hygiène, pas beau, négligence…) pour ne pas réagir.
‘Fin voilà, souvent je lis sans commenter là j’avais envie !
Je ne suis pas d’accord avec toi sur le point que « s’épiler, c’est se soumettre ». Personnellement je m’épile, oui, et je n’en éprouve aucune culpabilité. Pourquoi ? Parce que j’en ai envie. Parce que j’aime ça, j’aime sentir ma peau toute douce, j’aime la sensation du vent sur mes jambes nues quand je porte une jupe. Je m’épile les jambes et les aisselles, mais pas les bras, par exemple (oui, j’ai des poils sur les bras, Ô miséricorde !). Pourquoi ? Parce que je n’en ai pas envie. Les seuls diktats auquel je me soumet sont ceux de mon corps et de mes envies et je ne me sens pas faible ou soumise parce que je m’épile. Je m’épile mais je ne me maquille pas, je suis en surpoids et aucune envie d’en perdre et je porte des vêtements moulants qui montrent bien mes hanches larges et mon ventre qui déborde. Je suis un pied dedans, un pied dehors, j’ai toujours été comme ça et je me sens libre. Je trouve ton article un peu réducteur quant à nos choix face à l’épilation, en gros si tu veux être une soumise tu dois t’épiler si tu veux être libre, tu ne dois pas enlever tes poils. Et ce dont on a envie dans tout ça ? Il ne s’agit pas de choisir un moule, mais bel et bien d’être qui et ce que l’on veut être. Alors épile-toi et ne culpabilise pas.
Je ne crois pas que ce soit ça l’idée. Il faut simplement se sentir libre de ne pas s’épiler pour ensuite le faire sans contrainte. Au début, lorsque j’ai arrêté, il y a eu une réunion de famille durant l’été (un mariage qui plus est). N’ayant pas vu ces personnes depuis une éternité, je ne me sentais pas d’y aller non épilée (peur des commentaires désobligeants, des réactions de rejet…) mais une fois fait, je me suis sentie tellement… nue, idiote et influençable que j’me suis dit « Plus jamais ! ». Cependant, aujourd’hui, je n’ai plus aucune gêne, autant auprès des amis, de la famille que de parfaits inconnus, c’est pourquoi je pourrais m’épiler en sachant que je le fait par choix, comme on change de coupe de cheveux, et non parce que j’ai peur des autres. Je peux m’épiler librement car je me sens libre de ne pas le faire…. sauf que je n’en ai pas envie 😀
Enfin bref, le propos n’est pas que l’on est soumise quand on s’épile, il faut juste savoir pourquoi, et savoir que la féminité (qui n’est d’ailleurs pas une obligation) ne dépend pas de l’épilation, et qu’une femme « au naturel » n’est pas, comme beaucoup l’imaginent, une espèce de guenon sale et puante. Je caricature à peine.
@Marine, la norme du glabre qui domine dans notre société occidentale est d’origine misogyne, voilà pourquoi on se pose la question de la soumission.
D’autre part, une explication possible au fait que vous « aimez » la peau sans poils est tout simplement que nous baignons dans une société pilophobe d’où les poils féminins sont bannis (sauf ceux sur la tête) et donc, n’ayant pas de référent pileux, on en arrive à intérioriser la norme.
Un peu comme moi qui suis omnivore, « j’aime » la viande car on m’en a donné depuis mon enfance. Mais si j’avais été nourri végéta*ien et que j’avais goûté de la viande pour la première fois à 20 ou 30 ans, l’aurai-je aimée ?
Se poser la question des raisons réelles de nos habitudes et pratiques ne fait pas de nous des êtres faibles ou soumis mais des êtres lucides et responsables. Je suis omnivore parce qu’on m’a construit omnivore. J’ai la « faiblesse » de penser que la plupart des femmes aimant être glabres ont été « construites » pour aimer le glabre.
Sinon, vous dites aimer la peau douce mais une peau où l’on a laissé pousser les poils à leur longueur maxi est aussi très douce, c’est juste une autre sensation 😉
La soumission est plutot dans le fait que beaucoup de femmes (et d’hommes) refusent de faire face au diktat qui entoure l’epilation de la femme. Le fait est que notre societe n’accepte pas les femmes non-epilees; toutes les publicites dans les magazines, les femmes dans les films, les mannequins, danceuses, toutes sont epilees et il y a meme des fois des sanctions si elles ne le sont pas ‘assez bien’. En fait les feministes, elles veulent simplement que la femme puisse faire un choix en connaissance de cause, et non en soumission du diktat de notre societe (ca rejoint le maquillage, le poid qu’on doit avoir, la taille de seins etc… en bref tous les diktats qui entourent la beaute de la femme parfaite que nous devons faire tous les efforts possible pour y ressembler). Par exemple, je ne me suis jamais epilee le pubis, mais ca ne fait que deux ans que je ne m’epile plus les jambes ou les aisselles. Pendant l’ete surtout c’est plus difficile, je me sens contre nature, quand rationellement je sais que ce n’est pas vrai, car c’est naturel pour une femme d’avoir des poils; mais la facon dont on me regarde dans la rue, surtout le regard des autres femmes, est horrible. Moi ca me va que les femmes s’epilent ou qu’elles ne s’epilent pas (apres tout, je suis feministe et pour la liberation des femmes sur TOUS les plans), mais avant de dire que tu le fais parce que tu le veux, reflechis aux messages qu’on recoit sur ce a quoi on doit ressembler et essaye juste une fois de ne pas t’epiler. Souvent c’est la peur de ne pas etre acceptee qui nous fait faire certains gestes qui sont contre nature, meme si on essaye de nous faire croire le contraire.
PS: desole pour le manque d’accents, j’ecris depuis un clavier anglais.
Article encore une fois très intéressant ! Merci 🙂
Je suis en train de changer ma conception de la pilosité qui est totalement faussée par la société, j’en suis consciente.
Les poils aux aisselles et au pubis, je trouve ça joli, je commence à m’y habituer.
Par contre, les jambes, je ne sais pas pourquoi, c’est vraiment difficile. Quand je vois des photos sur internet (via tumblr par exemple) de femmes qui ont des jambes hyper poilues, et qui s’assument, visuellement ça me choque. Alors je sais que j’ai du travail à faire sur ma façon de penser 😉
J’espère que la société anti-poils va évoluer, mais je n’en suis vraiment pas sûre …
Je ne sais pas si tu connais Solange te parle, moi je l’aime beaucoup ! Tu devrais aller voir sa dernière vidéo https://www.youtube.com/watch?v=7hWXU9VBeXY
En tout cas bravo, d’avoir très bien décrit le problème, et réussi à dévoiler tout ce qui se cache derrière ces pressions qu’on subit ! Merci !
Bonjour Antigone,
J’ai un peu l’impression de me retrouver dans ton blog : comme toi j’aime remettre en cause, avancer et être vecteur ( vectrice ?) d’une certaine forme d’optimisme réaliste.
Pour réagir à ton article pileux, je me suis posée les mêmes questionnements et je m’épile également.
Tu te traites de » faible » mais tu peux remettre des choses en question et les pratiquer tout de même, ce n’est pas de la faiblesse, c’est un libre arbitre.
Personnellement je m’épile non pas pour suivre le mouvement de la société mais tout simplement car je trouve ça plus esthétique. C’est un choix que j’ai fait, tout comme toi non ?
N’oublie pas qu’optimisme est souvent dans le même sac que bienveillance 🙂
[…] PS2 : pour celle qui aurait le courage de ne pas s’épiler du tout du tout, voici quelques liens : pgriffet jeuneanecdotique antigonexxi […]
[…] mais je consulte aussi régulièrement sa boîte à idées dans laquelle vous trouverez notamment Jamais sans mon poil, qui remet en question notre rapport… aux poils, tout […]
Bonjour vous avez raison il y a bien une préssion social à la base mysogine mais pour ma part j’ai pendant longtemps été attiré par les femmes poilus mais depuis environ 4 ans allez savoir pourquoi je me suis mis à fantasmer sur les femmes très épilées surtout aux pubis et aux aisselles je trouve cela plus sexy et plus attirant mêmes si je sais que cela n’est pas très bon pour la santée mais c’est plus fort que mois les poils féminins on tendance à me bloquer un peut.
Bonjour bonjour, personnellement je ne m’imagine absolument pas sans poil!!!
Surtout au niveau du pubis! Je trouve sa honteux, scandaleux, qu’une femme puisse ne pas avoir de poils a cet endroit et pire que son homme aime qu’elle n’en ai pas!
Dans le genre ma femme est imberbe.. comme une enfant de 11 ans! C’est simplement DÉGOÛTANT! Absolument dégoûtant a gerber! Et ces mecs la, moi je les évite, je n’en veux pas, je leur crache dessus si il faut, je leur explique le pourquoi du comment avant de les laisser blesser de leurs mauvaise parole envers les poilus!!! Pour moi ces hommes la ne sont pas des hommes, voila tout!
J’entend souvent oui mais question hygiène….pfffff et re pffff! Tu peux être très propre avec des poils et sale sans….Ceci n’est qu’une des excuses de cette foutu société, qui pousse a toujours plus de saloperies, absolument pas éthique!
On pourrait même y lier le ‘ je porte pas de soutif, et je suis bien dans ma peau ‘, vous êtes gêner pour moi, et bien pas moi, moi j’aime me sentir libre et bien dans mon corps!
Le problème n’est pas tant le poil comme l’étouffe poumon, le problème est que la majorité des gens ne sont pas libres, ne se sentent pas assez libre pour faire ce que bon leur semble! La majorité des gens ont peur d’être mal jugés! Mais n’ayez pas honte de ce que vous êtes, quitte a choquer, a bouleverser, a soulever les années de ‘vous devez être comme cela et pas autrement..’ Soyez juste vous, avec ou sans poils, et surtout en paix avec vous même, et avec ceux qui vous entourent!
Et ceux qui ont de mauvais regards/paroles parce qu’ils ont aperçu de petits poils ici ou la, un téton qui pointe au vent, etc, cela, ne valent pas la peine que vous soyez gêner, que vous vous sentiez coupable de ne pas être un mouton de plus, non stop, ces gens la, ne vous en souciez pas!
Soyez heureux d’être vous, et vous comme bon vous semble!
Vous souhaitant a tous, toujours plus d’harmonie et de paix! D’amour, de partage et de compréhension, de solidarité et de respect!
Et a toi Ophélie, un énorme MERCI en plus de tout cela..
Aujourd’hui, il fait très beau, et bien chaud, je suis chez moi, à l’aise, en short, débardeur, poils.
Cela va faire plusieurs mois que je les laisse tranquille, notamment parce que c’était l’hiver et qu’ils étaient planqués sous des couches de fringues.
Je ne suis pas du genre à être mono-maniaque de l’épilation, je le fais quand mes poils ont bien repoussés, j’ai déja fait un petit travail d’acceptation pour me voir et me moquer d’eux.
Et puis aussi, j’ai rencontré mon amoureux qui n’en a rien à faire de mes poils. Comme il dit « que tu en ais ou pas, je m’en fiche, c’est toi que j’aime, pas tes poils ! ». Mine de rien, le regard de l’autre, ça compte aussi vachement.
C’est comme ça que j’ai commencé à laisser pousser. Les jambes c’est une habitude (je devais les épiler une fois par mois grand max), mais j’ai eu quelques hésitations avec les aisselles.
Et j’ai eu un déclic en passant devant un miroir, et en regardant mes dessous de bras velus. Ce n’est pas une toison de 10 cm, pas piquant et costaud comme un cable, c’est même tout doux, et à ce moment, je me suis sentie plus « femme », pas de doute, ya de l’érotisme là dedans !
Depuis, j’assume totalement auprès de mes potes et mon chéri, mais la grande foule, j’avais encore du mal.
Et aujourd’hui justement, je devais faire deux courses en ville, un aller retour de 10 minutes à pied en tout. Je regarde mes jambes, je pense à mes aisselles, et c’est NON !
Je n’ai pas envie de me couvrir alors qu’il fait chaud, juste pour planquer mon côté hirsute, je n’en ai rien à faire du regard des gens, je m’en fout de la norme sans poil, j’ai juste envie de me sentir bien, libre, le vent dans les poils et honnête avec moi même !
Si vous avez vu une velue sur la place de la Victoire à Bordeaux, à l’heure où tout le monde est sur les terrasses et regardent les gens passer, c’était moi !
Finalement, il n’y a pas beaucoup de gens qui regardent dans les poils, en général c’est dans les yeux, et très peu de personnes ont remarqué mes poils (les autres avaient de ces têtes !)
J’étais tellement fière.
Je me suis baladée à poils.
[…] comme le truc de se raser les jambes (ou pas). En ce moment je lis beaucoup d’articles, après les questions de nourriture et de […]
Merci pour ton article, qui me conforte dans mon idée de ne plus me débarasser de -finalement- une partie de mon corps.
Et je me permettrai de te donner un petit conseil-coup de pouce, comme tu l’as fait pour nous avec ton article du NO-POO : patience, et progressif, tout pareil. Et si tu as tenu les premières semaines de cheveux gras sans shampoing (avant d’avoir ta beeeelle chevelure que j’envie), alors tu peux tenir le poil. C’est moins joli à la repousse du debut, et on a peur du regard du mec qui va découvrir un buisson dans notre culotte. Et puis, finalement, c’est ce même mec qui rassurera, et on se sent plus « femme », plus entière, et… Et tout le reste tu l’as déjà cité précédemment.
Essaie petit à petit, en t’épilant moins.
(Ceci dit, l’article datant un peu, peut-être qu’aujourd’hui tu as réussi à arrêter.)
Pourtant, un peu comme le rire, l’épilation est le propre de l’homme. En effet, presque toutes les sociétés humaines où les individus vont nus ou presque combattent les poils. Des tribus africaines, aux tribus amazoniennes, hommes et femmes se rasent et s’épilent, poils et cheveux. En fait, seuls les peuples qui doivent couvrir leur corps d’un vêtement ne se rasent pas. En Occident, les femmes se rasent depuis que les vêtement dévoilent leur corps… Sans doute parce que, dans l’espace public, le corps des hommes est plus caché que celui des femmes (chemise, veston et pantalon) ceux-ci se rasent moins (quoique la tendance soit à l’épilation masculine ces temps-ci!). Une simple lecture féministe du poil me semble réductrice. Il s’agit de voir plus large car l’opposition nature/culture propre à l’humanité me semble une avenue beaucoup plus intéressante pour comprendre le phénomène pileux!!
Pas bête, pas bête.
Mais par contre, me semble pas me balader sans culotte, le pubi’ à l’air.
Les femmes se rasent aussi pour aller à la piscine. Pas les hommes. Et pourtant, ça dure un peu, ça, aussi.
Pour le côté féministe, il marche dans les 2 sens : on pousse les hommes à se sentir moins virils s’ils sont imberbes (encore aujourd’hui, si si), et inversement pour les femmes. C’est complètement con, ça, non?
Chère inconnue, je suis très touché par l’intelligence de votre article et vous en remrcie. Un peu de bon sens dans ce monde fait du bien à l’âme et au corps (sauvage) ! Je précise que je suis un homme et que j’admire les femmes qui ont le courage et le bonheur de s’extraire du diktat de l’épilation de plus en plus prégnant. D’ailleurs, pourquoi pas se raser de temps à autre quand on est une femme, un peu comme le font les hommes qui jouent avec la pilosité de leur barbe en fonction de leurs envies. Bien que, pour ma part, je reste un admirateur de la pilosité féminine qui est d’une grande beauté et d’une ineffable poésie érotique, je ne veux rien imposer dans ce petit commentaire, si ce n’est dire ma tristesse devant tant d’uniformisation, d’hygiénisation ridicule de nos corps (les hommes y ont droit aussi). Je préfère être confronté à la solitude de mon idiosyncrasie que d’obéir à ce qu’il est si simple de refuser. Je ne pense pas comme beaucoup de femmes le croient que une femme naturelle est laide. Pour moi, elle exprime ce qui devrait toucher et attirer les hommes. Je m’étonne que les hommes méprisent le bonheur de traverser pleinement la sensualité féminine. Et la peur qu’ils peuvent ressentir face à cette force naturelle féminine ne devrait être qu’une raison de plus de l’approcher et de s’en enivrer. Le bonheur de la rencontre du féminin dans sa plénitude loin des carcans de la publicité et autres idéologies abêtissantes. J’aimerais que les femmes soient plus courageuses et qu’elles ne fuient pas (systématiquement) la beauté naturelle et sauvage de leur être profond. » Soyez résolus de ne servir plus et vous voilà libres. » —La Boétie— Il faudrait dire plein d’autres choses, mais rien ne saurait la beauté entr’aperçue d’une aisselle sauvageonne… Silence devant cet exquis éphémère féminin. Silence, amour, solitude. Méditons la Boétie… hommes et femmes ensemble.
Ahhh, l’épilation, … Quand je laisse passer quelques jours, mon subconscient vient la nuit me tarauder pour me rappeler que j’ai des poils qui dépassent! Et pourtant… C’est en débutant le no-poo que j’ai commencé à essayer de « m’infliger » une routine similaire question dépilation (espacer les rasages petit à petit, arriver au mois sans rien). Et en fait, je me suis habituée un petit peu plus chaque fois. Et ces derniers temps, à force de voir fleurir des photos de femmes poilues à gauche à droite sur le net, j’ai l’impression que mon cerveau commence tout doucement à s’y faire. Bon, je ne me sens pas encore prête à sortir tous poils à l’air en plein été mais je sens que, petit à petit, mon cerveau commence à intégrer l’idée qu’on peut être poilue sans être sale… Lentement mais sûrement… en tout cas j’espère!