Jamais sans mon poil

by Antigone XXI
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L’épilation est une question qui touche une majorité de femmes dans nos sociétés occidentales et qui est loin d’être un geste anodin. Bien que mon féminisme batailleur aimerait que je sorte du conditionnement qui me pousse à sortir mon rasoir, mes bandes de cire ou mon épilateur sitôt le moindre poil en bataille et l’été arrivé, je dois bien l’admettre : je m’épile.

Je le reconnais, bien que je préférerais ne pas le faire, je me plie au diktat de notre société patriarchale qui veut que les hommes arborent une fière toison, tandis que les femmes soient rasées comme des moutons. J’imagine que je ne suis pas la seule ici et, partant de ce constat, une réflexion sur l’épilation n’est jamais mauvaise. Vous ne couperez donc pas à une présentation des arguments opposés à l’épilation féminine, car, si vous choisissez de vous épiler ou de vous raser, autant le faire en connaissance de cause et en toute lucidité.

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Alors, pourquoi NE PAS s’épiler ?

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Ce qui est fou dans la question de l’épilation, c’est qu’il y a mille fois plus de bonnes raisons de ne pas le faire plutôt que le faire. C’est même un peu l’acte le plus anti-naturel qui soit. En effet, s’épiler ou se raser, c’est …

 

 … nuisible pour la santé

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★ S’épiler a pour effet de fragiliser la peau en la desséchant et en favorisant les infections, puisque les poils régulent naturellement l’humidité. D’ailleurs, c’est à tort que l’on pense que le fait de ne pas avoir de poils sous les aisselles diminue la transpiration : les aisselles sont en effet une cavité où l’air circule peu et qui a tendance à s’échauffer rapidement. La sudation est donc la réaction naturelle du corps, car le liquide évaporé permet l’absorption de cette chaleur. Sur une aisselle poilue, les poils absorbent la transpiration et lui permettent de s’évaporer progressivement, ce qui tend à réduire la chaleur ressentie. En l’absence de poils, la transpiration n’est pas retenue et s’écoule : absorbée par les vêtements, elle ne refroidit plus les aisselles qui, au contraire, s’échauffent davantage et accroissent le phénomène de sudation. C’est le serpent qui se mord la queue (imberbe). L’excès de sel rejeté par la sudation tend ensuite à assécher la peau, une fois l’organisme revenu à une température modérée.

★ D’autre part, la pilosité humaine n’est pas un lointain héritage de notre vie de primates : la pilosité des humains n’est pas la même que celles de singes, puisque nous avons des poils là où ceux-ci, justement, n’en n’ont guère (comme les parties génitales). Si cette pilosité a été objet d’une sélection par l’environnement, c’est bien qu’il y a une raison. Car les poils remplissent nombre de fonctions ! En plus de réguler la transpiration, ils régulent plus généralement la température corporelle : vous avez froid ? vos poils se hérissent ? C’est normal, cette ‘chair de poule’ est un mouvement naturel du corps pour ralentir la circulation de l’air et préserver la chaleur de l’organisme. D’ailleurs, les poils ont également des terminaisons nerveuses associées qui nous permettent d’anticiper une sensation, comme un choc, une brûlure… ou des caresses. Nous ne sommes pas si mal faits que ça, après tout 😉

L’épilation empêche également la diffusion et la production de phéromones. Pubis et aisselles sont en effet des zones d’émission majeures de phéromones de notre corps, puisque ce sont les glandes sébacées qui les produisent, les poils permettant ensuite leur fixation et leur transmission. Ce sont ces phéromones qui sont à la base de l’attraction sexuelle – davantage que tous les déodorants et autres parfums dont on a tendance à recouvrir nos aisselles. Barbie n’a pas de poils, pas plus qu’elle n’a d’odeur : serions-nous condamnées à partager son sort ?

★ Enfin, il ne faudrait pas oublier tout de même… s’épiler, ça fait mal ! Qui n’a pas retenu un cri au moment de retirer courageusement la bande de cire de notre maillot douillet ? Car s’épiler ou se raser, cela nous fait courir le risque de nous blesser, de nous brûler, mais aussi d’occasionner des réactions allergiques, des boutons, des démangeaisons, en plus des affreux poils incarnés lors de la repousse. D’ailleurs, cette douleur qui persiste n’est pas si étonnante : la base du poil recèle des cellules souches embryonnaires qui permettent de réparer des tissus en cas de lésion. S’épiler engendre donc une micro-lésion qui cicatrise d’autant moins bien que le poil n’est plus là.

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… un acte de soumission

 

S’épiler est un acte imposé. Le féminisme, c’est être libre de son corps, c’est-à-dire qu’on peut exercer un libre choix sur l’ensemble des pratiques qui concernent notre corps. Or l’épilation est tout sauf un acte choisi : il s’agit d’une contrainte exercée par l’extérieur sur le corps de la femme. S’épiler est donc avant tout un acte conformiste, en plus d’être une pratique sexiste. Seuls les hommes qui le souhaitent s’épilent, tandis que, chez les femmes, cette pratique est dictée par des facteurs extérieurs à elles.

S’épiler, c’est se soumettre à une norme. L’épilation donne l’impression d’un consensus : toutes les femmes s’épilent, c’est bien naturel… Voir une femme aux jambes ou aux aisselles poilues choque l’oeil autant que cela attire de moqueries. Or c’est la pensée unique – et donc, l’absence de pensée – qui caractérise cette pratique : nous sommes toutes d’accord pour dire que s’épiler est affreusement pénible et que nous détestons le faire, pourtant, combien de nous oserions cet acte militant qu’est l’absence d’épilation ? Cette norme de l’épilation est maintenue par le contrôle social : certes, il n’y a pas de législation sur la pilosité féminine (et heureusement !), mais c’est au travers d’une pression sociale que ce contrôle est effectué.

S’épiler, c’est accepter le contrôle masculin. Par l’astreinte morale de l’épilation, les femmes tombent sous une aliénation particulièrement insidieuse car prétendument auto-dictée, mais au travers de laquelle les hommes assoient leur contrôle sur les femmes. Si l’acte de s’épiler était véritablement libre et dégagé de toute influence extérieure, tout laisse à penser qu’il y aurait certainement plus de femmes non épilées que de femmes épilées, et que les premières ne seraient pas victimes de regards désobligeants ou railleurs portés sur leur corps. Il y a donc bien là un conditionnement qui va à l’encontre d’un libre choix. Parmi les femmes qui déclarent s’épiler par choix personnel, la plupart ont tout simplement intériorisé des normes sociales qui ne sont plus perçues comme extérieures.

S’épiler, c’est accepter la marchandisation de son corps. Combien d’argent est gagné sur les dos des femmes par cette pratique ? Par les publicités et le marketing existant autour des différentes options d’épilation, le corps féminin est transformé en simple objet et devient une source de profit selon l’idéologie capitaliste moderne. Le pire ici, c’est que cette norme culturelle repose, entre autre, sur des intérêts économiques. D’ailleurs, les jambes lisses et sans imperfection aucune de la publicité n’ont-elles pas comme idéal implicite la standardisation des corps et leur ‘objectification’ – c’est-à-dire, leur déshumanisation ?

★ D’ailleurs, la publicité s’est emparée de l’idéal féministe pour construire un prétendu modèle de la femme ‘libérée’ : une femme active, soucieuse de son apparence à l’extrême, et sexy jusqu’au bout des orteils. En quoi s’épiler intégralement le pubis est-il un signe de libération sexuelle ? C’est une question à creuser…

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… réprimer sa sexualité

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L’épilation réduit le statut de la femme. Puisqu’il apparaît à la puberté, le poil est signe de maturité sexuelle. L’enlever, c’est ôter symboliquement sa majorité à la femme pour la replacer dans le rôle d’une mineure. D’ailleurs, l’épilation joue un rôle doublement dangereux puisque, surtout intégrale, elle permet une banalisation du corps imberbe, et donc de celui – désirable – de la petite fille. N’oublions pas également que s’épiler, aller à l’institut de beauté, tout comme se maquiller, c’est ‘se faire belle’ : sommes-nous laides au naturel ?

Le poil est érotique : le poil qui dépasse du maillot suggère… C’est bien pour cela qu’il ne faut surtout pas, dans notre société moderne, laisser le moindre poil se glisser hors de notre bikini. Et pour renforcer cet effort de puritanisme, on dit que c’est laid et on le pense vraiment. Cet appel à la sexualité du poil a particulièrement inspiré les artistes, pour lesquels la touffe de poil des aisselles renvoie souvent aux poils pubiens. Les retirer, c’est dé-érotiser son corps. Le pire, c’est que le travail de sape morale est tel qu’on associe maintenant la présence de poil à la désexualisation : qui n’a jamais pensé que des poils apparents n’étaient d’autre qu’un ‘tue-l’amour’ ?

★ Retirer ses poils, c’est donc aseptiser et artificialiser son corps, c’est-à-dire rejeter le naturel. L’épilation permet de rendre ‘socialement acceptable’ le corps pour pouvoir le montrer. S’épiler le sexe va bien au-delà des pures raisons esthétiques invoquées pour justifier ce geste : cela sert en réalité à ‘cacher’ son sexe, ‘cacher’ sa sexualité – tout comme les images brouillées censurent tout ce qui renvoie à l’érotisme du corps. Il y a là une dimension manifeste de répression sexuelle, pourtant refoulée et niée… D’ailleurs, avec l’Origine du Monde, Courbet ne faisait pas seulement scandale parce qu’il montrait un sexe féminin, mais bien parce qu’il le représentait dans tout son naturel, à savoir, poilu. Ce n’est pas pour rien que les poils ont été bannis des représentations féminines dans la peinture occidentale pendant des siècles…

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Tout ceci, sans oublier une chose majeure : l’épilation, c’est également coûteux en temps et en argent ! Combien investissons-nous de temps à nous tirailler la toison ? Beaucoup… Combien investissons-nous d’argent ? Beaucoup… et tout cela pour un geste totalement inutile !

Pourtant, malgré tout cela, je m’épile.

Je trouve cela fatigant, douloureux, coûteux, socialement aliénant, sexiste autant que conformiste et, surtout, complètement absurde, et pourtant, je m’épile, pourquoi ?

Parce que je suis conditionnée. Je l’avoue, je suis victime de cet ensemble de normes sociales qui pèsent sur mon regard autant que sur mes pratiques. J’aimerais trouver une femme poilue belle, j’aimerais voir des aisselles fières et sombres et me dire qu’elles sont splendides, j’aimerais mettre une jupe et regarder la fine toison de mes jambes comme un ornement délicat et charmant, et pourtant je trouve cela disgracieux au plus haut point. J’ai honte de lever les bras quand je sais que quelques millimètres non grata pourraient être entraperçus. Surtout, je trouve particulièrement laid quand le maillot laisse échapper des boucles hirsutes qui donnent une impression de négligé autant que de manque d’hygiène.

Mais pourquoi, pourquoi ?.. Pourquoi sais-je tout cela et malgré tout ?… Je sais combien ces arguments sont justes, je devrais, en toute logique, m’y plier, et pourtant ?.. Et pourtant, je continue de m’épiler.

 

Je n’y arrive pas.

Le conditionnement est si fort que j’en suis prisonnière.

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Et vous , où en êtes-vous avec vos poils ?

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470 comments

Coralie 12 février 2013 - 5 h 54 min

Honnêtement, les poils sous les aisselles, je commence à trouver ça joli (chez une femme je veux dire, les poils de mon mec je n’ai jamais eu besoin de réfléchir pour les trouver beaux, ou pire que beaux). Je trouve que ça fait un rappel du pubis, effectivement, que lui j’ai toujours trouvé mignon avec ses poils et parfaitement déroutant voir moche sans. Par contre, je ne sortirais jamais en débardeur sans m’être épilée. Et ça ne fait sans doute pas suer moins, mais quelle différence d’odeur ! C’est presque la seule raison pour laquelle je m’épile en hiver, j’en ai simplement marre de sentir mauvais dans mes pulls.
Les jambes par contre je ne vois aucun avantage à me les épiler mais j’ai une peur maniaque qu’on vois mes poils (que pourtant la nature m’a donné discrets et solitaires). Il m’est arrivé de me les épiler en hiver juste pour arrêter de faire des rêves où je me promenais en jupe avec mes jambes poilues. (Pour dire à quel point c’est paranoïaque, on m’a déjà demandé si je m’épilais les bras tellement je suis peu poilue de nature.)
Il y a un truc bizarre, pas contre, c’est à mon cours de dessin, avec les modèles masculins. Je ne remarque même pas quand ils sont épilés ici où là, alors que je suis très attentive à ça quand ce sont des femmes.
Je ne suis pas d’accord avec toi quand tu dis que c’est se plier à une domination masculine. Les hommes sont autant pliés à cette idéal féminin sans poils que les femmes (mais eux, ça ne concerne pas directement leur corps, c’est sur). Pour moi c’est un conditionnement très fort de la société, machiste dans dans ses fondations certainement, mais vraiment pas ce que j’appellerais une domination masculine, parce que pour moi c’est jeter la pierre aux hommes. On ne peut pas leur reprocher de ne pas aimer une jambe poilue quand nous non plus, alors que ça nous fait mal physiquement ! Une domination machiste, oui.

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Antigone XXI 14 février 2013 - 15 h 19 min

C’est ce que je me suis toujours demandé… il me semble, à titre personnel, sentir moins fort, également, quand j’ai les aisselles sans poils, mais, logiquement, ce ne devrait pas être le cas… conditionnement psychologique ?

Franchement, je dirais que, si tu as peu de gêne à ce niveau-là et, surtout si tu es peu poilue, pourquoi perdre ton temps (et ton argent) à t’épiler ? Un bon déodorant, et plus de problème d’odeur !

Et pour le regard masculin… oui, mais pourquoi n’aimes-tu pas ta jambe poilue ? Les poils te gênent-ils sur les jambes d’un homme ? Pourquoi cette différence de traitement ?

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Noémie 14 février 2013 - 16 h 47 min

@Coralie;

Les hommes sont des agents du sexisme (quelle que soit la forme qu’elle prend) mais ne sont pas les instigateurs. En effet je pense que leur pensées par rapport aux femmes et leur pilosité sont une conséquences des pressions qu’ils subissent eux meme de la part notre société consumériste et obsédée par la beauté irréelle. Les hommes sont conditionnés, depuis un tres jeune age, a controler les autres (hommes et femmes) pour ne pas risquer d’etre controlés eux memes, d’ou le fait qu’on peut etre portées a penser qu’ils sont + qu’un agent du sexisme… Les femmes sont victime de sexisme tous les jours et le + ca nous est encré dans la tete le + on est portées a croire que ce qu’on entend et voit est vrai (bien entendu ca ne l’est pas la plupart du temps).

Additionellement, si on croit que ce que la société nous fait penser est vrai, on se sent presque obligées de tyranniser celles qui ne suivent pas ce mode de pensée discriminatoire; car ces filles nous rapellent que nous aussi on a le choix et que au final on préfere céder a la pression sociétaire pour des raisons diverses (le regard/jugement des autres est une raison principale pour ne pas se bouger contre le sens du courant). Des filles y croient tellement qu’elles ne voient meme pas comment c’est possible que ce qu’elles font (et ce que tellement de filles font) est une consequence du sexisme ambiant de notre société! C’est ce quon appelle le sexisme intériorisé. Malheuresement dans notre vie on fera surement toutes ca aux autres filles a propos d’un sujet ou d’un autre, que ce soit a propos des poils ou pas.

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OlivierJ 14 février 2013 - 18 h 42 min

C’est drôle ça, ton histoire de sentir mauvais dans tes pulls. J’ai un travail de bureau où j’ai peu l’occasion de transpirer, mais avec un bon déodorant (un de pharmacie, neutre) généralement le soir je ne sens rien, alors que si j’oublie d’en mettre (parfois), je sens moi-même la différence, en particulier s’il y a un peu de stress (en retard, ou réunion particulière, entretien). Je ne suis pas épilé, je précise à tout hasard 🙂 .

Concernant mes petites amies, j’ai toujours été épaté par le fait que la plupart ne sentent rien là à la fin d’une journée, même par temps printanier (elles se mettent du déo).

Je ne crois même pas que ce soit une histoire de domination masculine, pour l’épilation, c’est plus une mode ambiante, les poils sont censés être sales. Les filles se mettent très bien la pression toute seule, tu en es la preuve 🙂 . Pour ma part quand j’en ai l’occasion, je dis toujours à une fille que je me moque pas mal de son niveau d’épilation, qu’en plus c’est très facile à changer, c’est pas comme la ligne.

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Coralie 15 février 2013 - 5 h 16 min

Alors si, la différence est hyper nette au niveau de l’odeur chez moi. Je pensais que c’était pareil pour tout le monde parce que personne ne m’a jamais dit le contraire… Après je ne pense pas être une abomination olfactive, mais mon propre nez reste le plus proche de mes aisselles en (presque) toutes circonstances. Et j’aime tout simplement porter mes fringues deux jours de suite, en fait, c’est surtout ça. Je n’aime pas les déodorants, je ne mets que de la pierre d’alun parce qu’elle ne sent rien, et ce n’est certainement pas aussi efficace qu’un déo classique !
Pour parler de choses bien glamours, l’odeur de la transpiration au moment où elle est émise ne change pas, il n’y a aucune raison qu’elle change, en fonction de l’épilation ; mais c’est l’évolution de l’odeur qui change. Je suppose que ça modifie la flore de la peau, et aussi le temps d’évaporation. Comme la plupart des odeurs du corps, ce n’est pas au moment où il les sécrète que ça sent mauvais mais après, quand elles se dégradent ; en tout cas c’est ce que je constate !

Les poils (féminins) on m’a simplement appris à les trouver moches, comme on m’a appris d’autres choses pas très spontanées du premier abord, comme aimer le fromage moisi et le nuoc mam. En plus de la pression sociale générale, ma mère est très anti-poils et me l’a beaucoup transmis.
Je n’aime pas les mecs épilés mais j’aime les mecs peu poilus naturellement, c’est pire ! x)
Je pense qu’il y a (effectivement) une dimension sexuelle pas très claire là dedans, parce que c’est quand ils ont commencé à pousser (avec le reste) qu’ils m’ont le plus fait honte, mes poils. Je trouvais ça très très impudique. Maintenant que je vais mieux avec mon corps en général, je psychote moins avec mes poils. Mais me mettre en jupe pas épilée, impossible. Je ne pourrais pas assumer le regard de mon entourage et même des inconnus dans la rue.

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OlivierJ 20 février 2013 - 11 h 34 min

Je me demande si dans les déodorants classiques, comme celui que je mets et qui est neutre, il n’y a pas de la pierre d’alun ou assimilé, parce que c’est le même principe je crois, ça limite la transpiration en resserrant les pores de la peau.

Je confirme pour ce que tu dis sur la transpiration, qui ne sent pas au départ ; ce sont les cellules de la peau qui font finir par sentir, avec la dégradation de ces dernières. D’ailleurs le stress rend les odeurs plus marquées plus vite, vous avez dû le remarquer.

Sur l’aspect « en jupe pas épilée c’est pas possible », j’ai remarqué plus d’une fois une fille me dire qu’elle n’avait pas épilé ses jambes, sauf que ça ne se voyait pas sauf à avoir le nez dessus (et dans la rue c’était imperceptible) ; vous vous mettez une pression vraiment inutile.

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Sun 27 octobre 2013 - 3 h 55 min

C’est assez intéressant de lire votre commentaire, parce que personnellement, ayant des problèmes de transpiration, je trouve d’une part que je transpire beaucoup moins depuis que j’ai limité fortement l’épilation des aisselles, d’autre part que je sens moins. Je soupçonne un peu que c’est lié à un amélioration de la qualité de ma peau à cet endroit, je ne sais pas si c’est en relation ou si je me fais des idées (enfin pour l’amélioration de la qualité de la peau ça c’est tout vu, c’est très net).

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Sandrine Juliette Raphaële 20 février 2013 - 2 h 54 min

bonjour, je viens de lire votre article qui me touche particulièrement.
Je me bats contre mes poils depuis 30 ans maintenant.
J’ai 43 ans et j’ai commencé à me raser les jambes à 13 ans. L’horreur ! Mais je ne connaissais aucun autre moyen d’avoir des « jambes de fille » !
Jusqu’à ce que je passe à l’épilatrice électrique, vers 20 ans.
Trop tard ! Les poils poussaient déjà 2 à 3 fois plus épais et c’était déjà irréversible.
L’épilatrice, m’a bien fait souffrir. des heures durant et souvent.
Puis je suis passée à la cire vers 23 ans. Ma belle-mère était esthéticienne. J’ai commencé à entrer dans le truc de l’épilation à la cire chaude : jambes, maillot et même aisselles….
J’ai fait ça pendant des années. Toujours le même combat. Toujours le même souci toutes les deux semaines, quand les poils commencent à pousser sous la peau et provoquent des boutons et des mini-infections…..
Il y a un an, j’ai décidé de prendre le taureau par les cornes et de m’épiler bien proprement pendant tout l’été, et de bien frotter mes jambes et mon maillot, chaque jour, au gant de toilette, bien fort, pour éviter les boutons.
Me voilà célibataire depuis quelques mois.
Je me trouve moche avec mes poils, que j’ai abandonnés sur mon corps : mes jambes, mon maillot, le bout de mes seins et même presque tout le temps les aisselles.
Je réfléchis et réfléchis encore et encore et me suis dit une chose :
Je suis donc condamnée à m’épiler encore et encore, deux ou trois heures toutes les deux semaines, parce que je veux aller à la piscine, passer l’été en short, enlever mon haut de maillot et éventuellement me déshabiller devant un homme….
Condamnée, c’est bien le mot !
Alors, j’ai pris une décision.
Je ne vais plus m’épiler. Ni me raser.
Je vais essayer, cette année de décolorer tout ça pour que ça se voit moins.
C’est toxique et ça pique, mais je vais prendre le risque.
Poils aux jambes, poils qui sortent du maillot de bain, je n’ai plus peur.
Je suis congénitalement poilue et je ne dois pas en avoir honte.
Surtout parce que je sais que je ne suis pas la seule.
Nous sommes des millions.
Alors, je vais le faire. Promis. Même si je tricherai un peu avec une décoloration et peut-être un autobronzant dans les premiers temps, déjà pour moins me choquer moi-même, je vais assumer mon corps, comme il est maintenant d’usage de s’accepter quand on est une femme ronde.
Alors, Merde aux dictats de la « beauté » !
Je ne suis pas vilaine, je peux être jolie. Mais je suis poilue et pourtant je suis une femme.
J’espère que d’autres auront la même idée que moi.
Et que nous tiendrons bon.
Bon courage à toutes et à tous !
Amicalement
Sandrine Juliette Raphaële

Reply
Antigone XXI 20 février 2013 - 9 h 16 min

Merci Sandrine Juliette Raphaële pour votre témoignage émouvant,
Quelle belle et courageuse décision ! Si la décoloration peut vous aider à faire que la transition soit plus douce, c’est peut-être une idée à suivre, en tout cas, je ne peux que vous approuver et vous encourager : bravo ! Et un jour, qui sait, ce seront celles et ceux qui n’ont plus de poils, justement, qui seront regardé de travers à la piscine ou en maillot de bain… 😉

Reply
Coralie 20 février 2013 - 11 h 45 min

Ça serait aussi injuste, bien que les victimes moins nombreuses ; ma grand mère ne s’est jamais ni épilée ni rasée de sa vie, parce qu’elle n’a jamais eu de poils assez gros et foncés pour qu’on les aperçoivent. Oui oui ça existe !
En tout cas j’admire beaucoup ce choix radical ! « Je suis poilue et pourtant je suis une femme. » Je trouve que c’est une phrase très forte qui résume beaucoup de choses.

Reply
OlivierJ 20 février 2013 - 11 h 38 min

Sandrine, tu l’as peut-être déjà lu en commentaire, si tu veux limiter ton côté poilue tout en laissant pousser, pour le maillot et les aisselles en particulier tu peux passer une tondeuse, c’est rapide et indolore, et les poils restent limités à quelques millimètres et restent doux. Même avec des ciseaux ça permet de bien élaguer.

Reply
Pierre 21 février 2013 - 12 h 57 min

@Sandrine, merci pour ce témoignage très touchant.
Vous disiez
«et éventuellement me déshabiller devant un homme»

Rassurez-vous, c'est souvent le cadet de leurs soucis, comme le confirme une Anglaise qui avait les mêmes craintes que vous. Mais elle a eu plusieurs amants depuis qu'elle a lâché le rasoir et ils s'en foutent !
Voici ce qu'elle dit (pas le temps de traduire)

«The first time I got into bed with someone after ditching the wax, I panicked. I clearly remember thinking “Jesus, I’m going to take off my tights, he’s going to scream, jump off the bed, call his mum and start crying”. Except, well, he didn’t: in fact, I’m not even sure he noticed – and if he did, he didn’t mention it. Nor did any of the lovers that followed. When I quizzed a male friend on the subject, he told me that he was normally too happy to have someone getting naked in his bed that he sincerely could not care less whether she had some hair on her body or not. These wise words were echoed by nearly all the men I asked, which, when thinking about it, hardly is that surprising.»

Le reste ici : http://www.newstatesman.com/lifestyle/2013/02/sex-friends-and-strangers-what-expect-when-you-stop-shaving

pour lire la réaction des "ami-e-s", entre autres.

Reply
Antigone XXI 21 février 2013 - 14 h 16 min

Et tiens donc, moi je viens de tomber sur ça :

http://www.topsante.com/sante-au-quotidien/Actus/Insolite-porter-la-barbe-le-nouveau-geste-sante-des-hommes

Poils = fontaine de jouvence ? 😉

Reply
Pierre 21 février 2013 - 15 h 54 min

Ah ouais, pas mal. J’ignorais cela totalement mais ce n’est pas illogique, je trouve. Merci pour l’info en tout cas 😉

Reply
Julia 21 février 2013 - 1 h 37 min

Merci pour cet article! C’est bien qu’on parle de ce sujet!!! Par contre je pense que les choses sont bien plus compliquées que « avoir des poils = féministe libérée vs épilation = femme faible et soumise »… Je ne suis pas trop d’accord avec ca, je pense qu il faut nuancer: nous avons tous des goûts différents et ils seront toujours influencés par la société. Nos choix sont toujours « soumis ».
Aussi, je pense que la pression sociale du poil des femmes est davantage faite par les femmes (ragots de jugement, comparaison les unes avec les autres) que par les hommes. C’est une pression globale. Et elle a raison de souligner l’efficacité de celle-ci. Comme quoi, une règle est mieux respectée si on en fait une tradition morale que si on en fait une loi! :-p

Bref, moi aussi je suis en quête d’arrêter complètement la chasse aux poils… mais perso, c’est plus par flemme de faire un truc qui pour moi ne sert à rien que pour prouver que je suis « libérée ». Pour l’instant le compromis que j’ai fait c’est que je me rase au lieu de m’épiler (jamais été assez maso pour le faire!!), et ce, uniquement les bas-jambes, le tour du maillot et sous les bras pour l’été ou quand je vais en des lieux distingués… et même là je ne m’affole pas s’ils dépassent de qq millimètres. En hiver ils restent longs la plupart du tps. Je leur fait parfois des petites coupes quand je vais en soirées par ex (Idem pour le maquillage, utilisé qu’occasionnellement. En fait je vois le fait de se maquiller ou s’épiller comme un jeu de déguisement! C’est un autre personnage qui est « conforme » que je crée, mais ce n’est pas moi!). Mais quand c’est une soirée à jupe longue et/ou j’ai un collant, ils restent comme ils sont sur le moment. De toute façon ça se voit pas en soirée, dans les lieux faiblement éclairés! :-p Et perso je trouve que ça fait pas vraiment moche les poils aux jambes, de loin ça fait un duvet comme si on avait des collants naturels… (j’ai de la foi et de l’imagination, vous croyez? xD).

Reply
Pierre 21 février 2013 - 15 h 59 min

@Julia, bravo pour votre choix. Vous dites
« avoir des poils = féministe libérée vs épilation = femme faible et soumise »…
mais je ne pense pas que quiconque ait dit cela ici. Ce qui n’empêche qu’il existe une norme du glabre féminin (en Occident) et que transgresser la norme peut provoquer des réactions pilophobes. En cela, il peut y avoir qqch de féministe dans la démarche : « je m’en fous de ce qu’on va penser de moi qui transgresse les lois de la «féminité» enjoignant les femmes d’être lisses partout sauf sur la tête ».
A ce propos, dans The Voice, il y a une candidate quasi chauve, comme l’an passé d’ailleurs. Et malgré le tabou lié aux femmes chauves (maladie ou tonte pour « collaboration horizontale »), elles sont félicitées pour leur choix ! A quand une « poilue » dans The Voice qui serait aussi appréciée dans son choix ?

Reply
Pastille 6 avril 2013 - 11 h 00 min

En cette belle matinée de printemps, ayons une pensée pour tous les poils qui s’apprêtent à mourir.

😉

Reply
Antigone XXI 6 avril 2013 - 11 h 14 min

J’adore ! Merci Pastille !

‘Un jour je suis passé de mode, quel supplice…’ 😉

Reply
Sophie 7 avril 2013 - 21 h 30 min

Article très intéressant!!! C’est bien de reconnaître et d’assumer son conditionnement plutôt que de prétendre à un choix personnel! Pour ma part, je m’épile également: je rase les aisselles (car ça fait plus net), je tonds le maillot (pour défricher, pour que ce soit plus accessible lors des rapports) mais les jambes je ne rase qu’en été! Et il est vrai que c’est une corvée, et une inégalité vis à vis des hommes (eux ne le font pas). Un bon lavage de cerveau devrait faire l’affaire!

Reply
Solveig 2 mai 2013 - 9 h 34 min

Très bel article ! Je suis ravie que tu abordes ce sujet !
Pour ma part – même si tu montres à juste titre que les êtres humains n’ont pas la même pilosité que les singes – une des premières choses que j’ai dite à mon copain c’est « comme toi je descends tu singe alors ne t’attends pas à me voir sans poils ! ». Et ça fait 11 ans que ça dure !
Mais si cet homme a l’esprit bien ouvert, c’est loin d’être le cas de notre société ce qui fait que je m’épile de temps en temps quand je sais que l’été arrive avec ses robes, débardeurs et maillots de bain ! Mais pour l’hiver un collant bien épais et des manches longues permettent d’éviter les regards malveillants tout en conservant ses convictions. Ce n’est pas très courageux, mais malheureusement les mentalités sont telles qu’il est difficile d’affronter le jugement d’autrui car, comme tu le dis très bien dans ton article, les gens associent le poil à de la négligence et un manque d’hygiène sans véritablement connaître la question. Alors le poil devient un frein à toute forme de séduction, que ce soit pour trouver l’amour – j’avoue avoir eu de la chance de mon côté – ou pour trouver un emploi par exemple ! Je pense également que l’image de la femme épilée est renforcée par la pornographie…

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Antigone XXI 2 mai 2013 - 9 h 47 min

Merci beaucoup Solveig ! ça me fait très plaisir de te voir ici, surtout en commentaire à cet article !
Je crois que tu as été particulièrement courageuse de déclarer dès les premiers moments amoureux que tu n’étais pas prête à aller contre ta nature, sous prétexte de ‘négligence’, et que tu as de la chance d’avoir un chéri particulièrement avancé et ouvert… (le mien aussi ! 😉 ) mais malheureusement, j’ai l’impression que dans notre société, les idées reçues sont si bien ancrées dès la plus tendre enfance que beaucoup d’hommes (et de femmes bien sûr !) n’ont pas cette ouverture d’esprit et ont déjà intériorisé profondément l’équation poil féminin = saleté. J’ai connu des hommes qui étaient vraiment répugnés à l’idée qu’une femme puisse garder ses poils et oui, là, il y a bien frein à l’amour !
Étrange tout de même que certains poils soient objets de séduction (ceux sur la tête, qui ne portent même plus le nom de ‘poil’, mais celui de ‘cheveux’) et d’autres absolument honnis… Et le pire, c’est que la plupart des gens ne se rendent même pas compte de la construction sociale qu’il y a derrière cette image !

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Solveig 2 mai 2013 - 11 h 56 min

Voici une petite chanson écrite par des hommes qui permet d’avoir de l’espoir : Le Poil de Java

Le Poil chanson réaliste, musique…

Chanson engagée hein?
On va pas s’faire emmerder…
C’était un jour de beau temps
Dieu était de bonne humeur
Il avait créé la femme nue
Quelle grossière erreur
Voyant ses fruits fragiles
A la merci des chacals
Il eut une idée lumineuse
Le Poil

Au départ sur terre c’était Byzance
Tout le monde m’a brossé dans mon sens
L’argent rentré dans la touffe, j’ai donc coté mes poils en bourse
Puis j’ai connu Marie-Chantal
Elle avait la bouche en cul d’poil
On s’est quitté un poil de l’épousée
Le jour où elle a voulu décolorer

Toutes ces bourgeoises qui s’épilent
Ça m’rase ça m’barbe ça m’horripile
Je suis l’ennemi public
Celui qu’on torture au rasoir Bic
Toutes ces bourgeoises qui s’épilent
Ça m’rase ça m’barbe ça m’horripile
Dans un monde aseptisé
J’suis poilitiquement incorrect

Un jour je suis passé de mode
Quel supplice
J’ai eu des démêlés d’justice
J’rasais les murs, j’étais clandestin
Traqué dans les moindres recoins
Coin coin

Je voulais pas finir comme fourniture
Pour perruque ou brosse à chaussure
Par charter j’ai fui le capitalisme
En Afrique où j’ai eu l’poiludisme

Toutes ces bourgeoises qui s’épilent
Ça m’rase ça m’barbe ça m’horripile
Je suis l’ennemi public
Celui qu’on torture au rasoir Bic
Toutes ces bourgeoises qui s’épilent
Ça m’rase ça m’barbe ça m’horripile
Dans un monde aseptisé
J’suis poilitiquement incorrect

Bien trop malade j’ai dû partir
On aurait dit un poil à frire
Mais j’ai trouvé mon bonheur
C’est le principoil
Dans une communauté au Népal
Poil poil

J’ai fondé mon paradis fiscal
Sur une baba cool en sandales
Mais la vie a tourné crâne d’ œoeuf
Je serais de retour
En 2069
Poil aux dents
🙂

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Antigone XXI 2 mai 2013 - 20 h 05 min

Elle est géniale cette chanson, merci Solveig ! (dit celle qui, tout le long de la lecture de cette chanson, caressait ses pattes velues en se disant… ouf, pas besoin de se mettre en jupe en ce moment ! 😉 )
Tu as vu la vidéo proposée par Pastille, un peu plus haut dans les commentaires ?

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Solveig 6 mai 2013 - 10 h 34 min

Oui en fait je n’avais pas regardé la vidéo mais il s’agit en effet de la même chanson ! Bises à toi

Antigone XXI 6 mai 2013 - 10 h 49 min

Elle est vraiment chouette cette chanson ! 🙂
Bisous et bonne journée !
(plein de courage pour le boulot ! 😉 )

Mel 2 mai 2013 - 15 h 17 min

je vais le partager ça tiens
Je suis tout à fait d’accord avec les arguments contre l’épilation, mais, c’est vrai, je trouve que s’épiler le sexe complet n’est pas sain à cause de la ressemblance avec une fillette, c’est pourquoi je m’épile mais pas souvent et pas partout ! Surtout comme toi pour l’esthétisme, avec un débardeur, à la piscine, etc

Reply
Antigone XXI 2 mai 2013 - 20 h 07 min

Mais ce n’est pas juste l’épilation du sexe intégrale qui pose théoriquement problème ! 😉

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tibou 2 mai 2013 - 20 h 43 min

alors moi je ne m’epile plus au niveau vaginale car marre d’avoir les gratouillis qui suivent les rougeurs et le mycoses…. donc je tond de temps en temps ou un petit coup de ciseau. niveau aiselle c’est juste de temps en temps mais de plus en plus rare et niveau jambes j’avoue que la par contre je m’épile à l’épilateur éléctrique qui une fois habitué ne fais plus mal. voilà pour moi 🙂

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OlivierJ 14 mai 2013 - 13 h 29 min

Tibou, avec le coup de ciseau sur le pubis, les aisselles de temps à autres, et les jambes épilées, vous êtes la femme parfaite 🙂 . En tous cas pour moi, qui aime les pubis avec du duvet (le coup de ciseau c’est parfait), qui aime les aisselles avec également du duvet (un peu, c’est érotique), et qui préfère quand même les jambes lisses (ou alors si c’est léger et doux, blond par ex).

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Fabrice Chappuis 2 mai 2013 - 22 h 56 min

et surtout s’épiler c’est ne pas accepter son corps, et quel message pour lui, après les odeurs corporelles à cacher pas du parfum, la forme du corps à masquer ou améliorer, les ongles qu’il faut customiser et le maquillage pour faire carnaval tous les jours…
la femme parfois est au sommet de la non acceptation de son corps je crois, enfin pas toutes et tant mieux pour elles !!

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Une Jeune Idiote 4 mai 2013 - 17 h 32 min

Alors moi… niveau poils…
Je suis exactement au même niveau que toi. C’est une catastrophe. Je n’aime pas mes poils bruns qui se voient à des kilomètres et j’envie ma meilleure copine et son blond transparent (TROIS MOIS qu’elle est en friche sur les jambes et ça ne se voit même pas !)…
Mais d’un autre côté, je suis la plus grande des flemmardes… alors je m’épile les aisselles à l’épilateur (il me semble que j’avais lu que quand même, les poils faisaient sentir la transpiration plus fort, j’ai une sueur acide, et je remarque effectivement que quand j’ai les aisselles poilues, je sens plus vite la transpiration), mais je les laisse toujours repousser au maximum, je guette les poils incarnés et je les bichonne… et je remarque que plus je les épile, moins j’en ai, et plus ils sont fins, donc j’arrive à rester plus longtemps les aisselles poilues. Un cercle presque vertueux !
Je me rase les jambes et le maillot, par convention sociale : l’été c’est vraiment mal vu les poils sur les jambes, et j’ai pas envie de vivre ça… et puis c’est vrai aussi que la peau toute douce sans poils c’est délicieux, même si je suis d’accord avec toi, la repousse c’est une horreur, j’ai les jambes qui s’irritent mutuellement quand elles se touchent la nuit, et finalement avoir les jambes en jachères pendant quelques semaines c’est finalement plus doux ^^
Sinon je suis totalement contre le pubis totalement épilé, je trouve comme tu le notes très justement, que c’est pas normal que la mode soit au sexe féminin pré-pubère, c’est dangereux et glauque. Au départ mon chéri était pas trop d’accord, jusqu’à ce que je le fasse une fois, pour lui « faire plaisir ». Ben il a été bien perturbé… alors maintenant je garde mes poils, mais par souci de confort pendant la pénétration, je les tonds pour qu’ils ne fassent pas mal à mon chéri.
Et pour finir sur le sujet, j’ai l’immense chance d’avoir un amoureux qui s’en fiche ROYAL des poils, et qui me dit toujours que je suis pas obligée de me raser uniquement pour lui faire plaisir, et qui me dit que je suis belle « même quand » je suis allongée toute nue sur le lit et que je suis pleine de poils partout… heureusement qu’il est là d’ailleurs, avant de le connaître j’avais pas cette liberté d’esprit et j’avais honte du moindre poil qui dépasse. Là, au moins, dans l’intimité, je sais que je peux être naturelle sans déplaire, et ça fait un bien fou ! (même si encore une fois il m’a fallu l’avis d’un homme pour acquérir cette sécurité… faible créature que je suis !)

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Antigone XXI 4 mai 2013 - 17 h 40 min

Non, pas faible créature… bien conditionnée, oui, comme nous le sommes tous ! 😉
Ah, faiblesse peut-être de la brune que je suis aussi, ou du moins, jalousie, quand je vois la pilosité (où ça ?) de mes copines au blond duvet… je pense d’ailleurs que j’aurais nettement plus de facilité à m’assumer jambes poilues si je n’avais pas l’impression de jouer à Hulk dès que j’oublie les collants opaques…
En revanche, je t’avoue que c’est la première fois que je lis que les poils du pubis peuvent blesser un homme pendant l’acte sexuel… à moins de se prendre pour un cactus, je ne vois pas trop comment c’est possible… et je me dis que les hommes auraient bien souffert pendant des siècles si faire l’amour revenait pour eux à se frotter à un lit de ronces ! 😉

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Une Jeune Idiote 4 mai 2013 - 17 h 42 min

Hihi non c’est pas ça, c’est qu’avant j’avais les poils plus longs, et pour faire court (haha), ça rentre dans le vagin en même temps que le gland hyper-sensible du pénis, du coup c’est pas super top. Ca blesse pas mais c’est un peu désagréable, et c’est pas le bon moment quoi 😛

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Antigone XXI 4 mai 2013 - 17 h 45 min

J’essaie de ne pas me représenter la scène d’entortillements entremêlés, mais c’est plutôt rigolo et bon, je vois le tableau. Effectivement, potentiel pas très agréable 😉

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Une Jeune Idiote 4 mai 2013 - 17 h 47 min

Après c’est vrai que j’ai jamais entendu personne me raconter la même histoire, mais bon voilà quoi, je sentais aussi mes poils tirés vers l’intérieur, c’était pas cool, donc on a passé un accord à l’amiable 😛

Antigone XXI 4 mai 2013 - 17 h 52 min

J’imagine le terrible appel d’air aspirant crin et zizi d’un coup façon l’attaque fantôme. Dur.
(la solution des tresses est néanmoins envisageable également, façon ‘bavarian pussy’)
Bon, allez, je sors, ça devient too much pour ma pauvre petite âme sensible 😉

Une Jeune Idiote 4 mai 2013 - 17 h 55 min

Trop GENIAL les tresses !
La prochaine fois je lui fais la blague.
(oui on a un sens de l’humour débordant OK ;))

marion mardi 7 mai 2013 - 8 h 45 min

Je suis d’accord avec vous ! Il faut aimer son corps comme il est… mais une jupe avec les jambes poilues, c’est pas le top !
Personnellement, au risque de paraître bobo comme il faut, je m’épile à l’épilateur jambe et aisselle que j’hydrate ensuite.. très important… et je fais tout ceci en essayant de suivre le cycle de la lune… oui oui la lune ! vous savez ce cycle de 28 jours qui correspond aux menstruations féminines, et bien il fonctionne très bien pour les poils sur moi ! du coup après quelque temps, j’en suis arrivé à une épilation par mois… donc gain de temps, moins de douleur et repousse beaucoup plus lente !

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Manu 7 mai 2013 - 9 h 48 min

Franchement après un tel article, je n’ai qu’une chose à vous dire, à bas les conventions et vive la liberté, c’est quand même plus facile d’arrêter de s’épiler que l’inverse, donc pas d’hésitation soyez vous même!!!! Et si votre mec n’aime pas ça changez c’est un connard égoïste !

Et aussi, je ne sais pas si vous savez,mais c’est surtout en France qu’on s’épile à donf, allez en Allemagne ce n’est pas la même, des femmes à poiles y’en à foison!

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Antigone XXI 7 mai 2013 - 9 h 52 min

😀 Merci Manu de ton commentaire, ça fait du bien !
Petit bémol cependant… des femmes avec des poils, il y en aVAIT à foison en Allemagne avant… je t’assure que si je me balade jambes velues à l’air dans la rue ou aisselles toisonnées à la piscine, je me sens un peu seule… 🙁

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Lucie 7 mai 2013 - 11 h 07 min

Salut,
Depuis que j’ai remis en cause ces obligations, je vis bien mieux avec mes poils !
Je ne m’épile jamais mais j’autorise mon copain à m’épiler s’il le souhaite (il aime pas trop les poils). Il trouve ça juste de s’impliquer, puisque c’est lui le premier bénéficiaire. La deuxième c’est quand même moi, puisque je ne porte des jupes et débardeurs que quand je suis épilée (par contre avoir des poils avec un maillot de bain ne me dérange plus).
Du coup, il se rend compte de tout ça : il voit la douleur qu’il provoque, il se rend compte que ça coute cher, il se rend compte que c’est chiant, que ça prend du temps, etc.
Résultat, il m’épile de moins en moins !

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Antigone XXI 7 mai 2013 - 11 h 37 min

Mais c’est génial, ça, comme idée !!!
Cela dit, mon copain ne supporterait tellement pas de me faire mal qu’il arrêterait dès le premier poil arraché… ou même avant, pour lui, ce serait comme me torturer !

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Anne 7 mai 2013 - 11 h 40 min

par contre moi, je m’épile, rien à voir avec la mode où la pression sociale, je le fais tout simplement parce que je trouve les poils, les miens, disgracieux.
Donc voilà, je suis en accord avec moi-même.

Reply
Antigone XXI 7 mai 2013 - 11 h 42 min

Et l’intériorisation des normes, tu connais ?

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Catherine Catharcy Lapointe 7 mai 2013 - 11 h 58 min

Connais-tu ce site? http://www.ecologielibidinale.org/fr/miel-etesansepilation-fr.htm Perso c’est ma grande fille de 10 ans qui m’a aidé à faire le saut! Elle qui en tant que féministe dit ne jamais vouloir s’épiler, comment lui dire que c’est très bien de ne pas s’épiler en continuant de le faire moi-même? Pas le choix, je me devais de donner l’exemple! 😀 Ce sera mon premier été sans épilation et j’assume tranquilement mes poils, de mieux en mieux 🙂

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Antigone XXI 7 mai 2013 - 12 h 04 min

Oui ! Il est génial ce site !
Bravo à toi pour ta décision, c’est un acte de courage !

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pierre 7 mai 2013 - 20 h 30 min

Waw, féministe à 10 ans O_O
Vous pouvez être fière de votre progéniture. C’est la première fois que j’entends une chose pareille, une fille qui convainc sa maman d’être en accord avec ses idées 😉
Au passage, je vois sur FB que vous êtes amie avec Aka Fiorini et Camille, elles sont aussi parmi mes ami-e-s.
Si ça vous dit, on discute avec Aka et d’autres résistantes à la norme dans un groupe où nous avons déjà une Montréalaise.

https://www.facebook.com/groups/tous.a.poil

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Laetitia 7 mai 2013 - 13 h 27 min

L’article est très intéressant et donne matière à réfléchir, de même que les commentaires.
Cela fait 2-3 ans que je songe à ne plus m’épiler mais à chaque fois quand l’été revient je faiblis…
Pour commencer je me fais rarement le maillot ou les aisselles (juste quand il faut se mettre en maillot de bain). Ces parties sont faciles à cacher donc ça va. Les jambes sont une autre affaire. Maintenant je m’épile seulement le devant des jambes car c’est ce qui « choque » le plus, quand aux poils de cuisses ils sont discrets.
C’est vrai quand y pensant, je le fais plus pour les filles de mon entourage. D’ailleurs une fois lors d’un camping où j’étais la seule fille, je portais un chambre et j’avais reçu de gentilles moqueries de deux amis qui s’étonnaient de cette manie de s’épiler les jambes chez les femmes, ça fait « jambes de poulet », après ils ont reconnu que c’est vrai que la pression sociale ne devait pas être marrante.
Quand à mon copain (ça fait plus de 3 ans qu’on est ensemble), il me disait au début qu’il préférait les femmes « naturelles », mais à mon avis ses ex devaient être toujours épilées car quand j’ai laissé pousser mes poils il a été choqué au début. C’est très vite passé, il ne pensait pas qu’une femme pouvait avoir beaucoup de poil.
En revanche concernant les poils pubiens malheureusement c’est encore un sujet de « dispute » aujourd’hui, je n’aime pas me raser car c’est atroce quand ça repousse, mais lui dit que ça le rebute vraiment et qu’il voudrait quelque chose genre ticket de métro. En compromis je passe les ciseaux et je fais un triangle ou rien dépasse mais ça m’attriste de voir ce que ce conditionnement qui vient de la porno en grande partie.
Il y a beaucoup de remarques positives et de femmes qui disent qu’elles laissent passer les moqueries mais j’aimerais savoir quoi dire à des personnes qui peuvent faire de telles remarques, peut-être plus basée sur le ton de l’humour. J’ai déjà l’étiquette de « écolo-végan » alors je voudrais pas qu’on me prenne vraiment pour une « extrémiste » qui veut se « démarquer ».
ça serait bien de ne pas se retrouver dans des situation du genre « il fait chaud mais je peux pas mettre de short ou de robe car je ne vois pas mes jambes impeccables »…

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pierre 7 mai 2013 - 20 h 57 min

Laetitia, c’est quoi qui rebute votre copain ? Le fait de voir les poils, de les toucher, d’en avoir parfois un en bouche ?
Je crois que vous avez fait un compromis en raccourcissant, c’est à lui à s’habituer car enlever des poils, ça affaiblit la peau et ça peut provoquer plein de problèmes gynécologiques chez certaines femmes. Les poils pubiens ont un rôle protecteur très important, peut-être qu’un avis médical pourrait le faire changer d’avis ? Voir ici : http://forum.doctissimo.fr/forme-beaute/epilation-poils/maillot-dangereuse-sujet_164182_1.htm

Concernant les répliques à donner sur le ton de l’humour, une amie féministe disait avoir subi ceci ce week-end au magasin

«Ouah faut s’épiler mademoiselle, trop moche les poils sur les filles! Ça devrait pas exister ce genre de truc!»

Ma proposition de réponse

– Mes poils sont un détecteur à blaireaux et ils fonctionnent bien, à t’entendre

Autres remarques déjà entendues

«Les poils ça pue»

– Tu viens sentir ? (la provocation mettra la personne dans l’embarras car proposition inattendue, faut être sûre de son hygiène évidemment)

«Les poils, c’est pas féminin»

– Ah bon, toutes les femmes adultes en ont pourtant. Il n’y a que les fillettes prépubères qui n’en ont pas. Si tu fantasmes sur les corps de fillettes, dois-je en conclure que tu es un peu pédophile sur les bords ?

« Tu serais pas lesbienne ?»

– ça ne te regarde pas avec qui je couche mais tes clichés me font penser que tu es lesbophobe

Il y en a encore d’autres, faut juste un peu d’imagination et être prête à « dégainer » pour le cas où 😉

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Laetitia 8 mai 2013 - 9 h 39 min

C’est l’aspect visuel principalement. Et occasionnellement d’en avoir dans la bouche. Merci pour l’article, je l’utiliserai mais dans le fond ça le dégoûtera quand même, on peut pas faire changer une vison…:(
Merci pour les phrases elles sont justes géniales!!!ça donnerait presqu’envie d’avoir l’occasion de les utiliser 😀

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Pierre 8 mai 2013 - 13 h 36 min

Concernant les arguments à mettre en avant face à la mauvaise foi, j’en avais posté qqns sur le forum de MIEL, il y a qq années déjà

http://ecologielibidinale.les-forums.com/topic/43/arguments-pour-contrer-les-cliches-sur-les-poils/

Concernant votre copain, il ne faut pas être aussi pessimiste. Tout le monde est capable d’évoluer, j’ai vu des gens arachnophobes ou ayant peur des oiseaux faire une thérapie très courte de manière à surmonter leur dégoût. Par pour qu’ils touchent des araignées ou des oiseaux mais qu’ils puissent vivre sans les craindre. C’est pareil pour votre copain, le but n’est pas qu’il kiffe les pwals mais qu’il puisse les voir en étant indifférent à leur présence. Son aversion n’est pas « normale », faudrait qu’il se creuse pour voir de quand ça date (adolescence, premières relations sexuelles ?). S’il arrive à trouver à quand ça remonte, il pourra peut-être se rendre compte que ce qu’il prend pour un « goût » est en fait une influence extérieure (films porno ?).
Il ne faut pas oublier qu’il est tout à fait normal d’avoir des poils sur le corps, on ne parle pas ici d’une fantaisie ou d’une modification corporelle, on peut certes préférer sans poils mais de là à être dégoûté, on dépasse le stade acceptable.
Vous pouvez aussi avancer l’argument désagrément : s’enlever les poils est plein d’inconvénients, ce n’est donc pas comme s’il vous disait « j’aime quand tu attaches/détaches tes cheveux » (en supposant que vous ayez des cheveux longs). On peut aussi transposer le problème : imaginons qu’il soit très poilu des jambes/du dos et que vous ne supportiez pas ça mais qu’il souffre en s’épilant le dos/les jambes. Il me paraîtrait normal de trouver un compromis là aussi.
En fait, le problème des poils, c’est qu’ils sont amovibles, ceux qui n’aiment pas peuvent donc demander/exiger qu’on les enlève.
Sinon, mon site vous donnera encore plein d’autres infos sur la pilosité 😉

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Laetitia 8 mai 2013 - 21 h 12 min

Merci. Oui c’est exactement ça, un des problèmes des poils c’est qu’on peut choisir de les avoir ou pas, c’est pas comme les oreilles écartées (quoi que aujourd’hui avec la chirurgie…). J’ai parcouru votre site et on voit qu’il y a beaucoup de recherche c’est fantastique, j’espère arrivé à le faire lire à mon ami. D’ailleurs lui a une pilosité développée surtout sur le torse, je trouve pas ça particulièrement beau mais ça fait partie de lui alors ça me dérange en aucun cas. Pour m’encourager à faire de même il s’était rasé le scrotum une fois mais je trouve ça vraiment pas naturel, presque choquant, peut être parce que c’est moins commun de voir des hommes rasés.

Laetitia 7 mai 2013 - 13 h 30 min

Correction: »D’ailleurs une fois lors d’un camping où j’étais la seule fille, je portais un short »

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Vro 8 mai 2013 - 8 h 26 min

Ok avec toi Antigone, mais j’aime avancer l’argument de la sensualité et le plaisir ressenti, les sensations intimes d’un sexe fraîchement « tondu »… Un kdo sans papier d’emballage en quelques sorte 🙂
J’aime que mon partenaire apprécie (et le dise) la douceur de ma peau…
L’épilation de mes jambes est rarement parfaite ! J’accorde plus d’importance à mon bikini…mais C surtout pour moi, ma féminité mise en avant et mon plaisir…

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Antigone XXI 8 mai 2013 - 10 h 52 min

Oui, mais à deux jours près… les sensations intimes d’un sexe dont les poils repoussent drus, les rougeurs et poils incarnés, les boutons et autres démangeaisons ? Pas mal le cadeau ! 😉
Et la ‘féminité’… quelle image de la féminité ? Si nous vivions dans une société où les hommes s’épilent, il serait tellement mal vu pour une femme de ne pas arborer une belle toison… si féminine justement.

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Brigitte 8 mai 2013 - 10 h 25 min

je pense aussi la même chose, c’est laid, ça fait négligé, voir « crad », ça fait mal, c’est une véritable corvée, surtout l’été, car l’hiver, on peut se permettre un petit laissé aller, par contre au niveau du pubis, j’ai la chance d’avoir un mari qui déteste le « tout épilé », ça le choque, ça le bloque et ça me va parfaitement., Et oui, je suis conditionnée aussi, je m’épile ….. bonne journée à toutes et tous…..épilés ou pas….

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Mannig 8 mai 2013 - 18 h 51 min

Je suis un homme de 61 ans qui a connu les femmes dans leur état naturel et qui a horreur de l’épilation… même chez les hommes, d’ailleurs.
Cet article est admirable de lucidité et reçoit ma pleine adhésion.

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Antigone XXI 8 mai 2013 - 19 h 58 min

Merci beaucoup Gérard !

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Laetitia 9 mai 2013 - 0 h 00 min

Quand j’étudiais à Helsinki, j’étais souvent confrontée à des femmes nues: sauna, douches (pas de douche en maillot de bain!). Et je n’ai jamais vu aucune femme ayant le pubis épilé. Pour les jambes je ne peux pas dire, vu le blond clair ça se voyait pas et concernant les aisselles le détail m’a échappé; J’étais en colloc avec deux Françaises (les stéréotypes même de la superficialité) qui faisaient des remarques sur ces poils et aussi se plaignait de ne pas trouver de diététicienne (mais ça leur a peut être pas échapper vu qu’elles ne lisaient pas le finnois). Une fois en allant supermarché pour acheter de quoi m’épiler j’ai été étonné par le manque de choix (c’est où l’appareil ou bien 3 marques de bandelettes de cires!) et aussi du prix : 10 euros le paquet de 10 soit 1 euro la bandelette! Je me souviens avoir beaucoup hésité car cela représentait 4 repas à la fac ou la moitié de mon abonnement de train, enfin une sacrée somme quand tu es étudiante! Mais faiblesse oblige je l’ai acheté car avec l’arrivée des beaux jours on allait à la plage 🙁 Je me souviens même que deux de mes amies asiatiques s’étaient aussi épilé pour l’occasion, pour une d’elle c’était la 1ère fois et ça n’avait pas l’air de l’enthousiasmer mais elle s’était laissée faire par son amie. En y repensant c’est vraiment horrible.

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Pierre 9 mai 2013 - 8 h 28 min

C’était à quelle époque, en Finlande ? Car les mentalités évoluent rapidement : en Allemagne, le glabre devient la norme, à part dans qq endroits un peu rebelles comme Berlin.
J’ai une amie féministe qui a enseigné 2 ans en Chine (elle vient de rentrer) et elle m’a confirmé que là-bas, très peu de femmes s’enlèvent les poils. Elle-même garde les siens et personne ne lui a fait de remarques. Mais les Chinoises commencent aussi à s’épiler, surtout celles dans les grandes villes, influencées par les images des Occidentales glabres.

Pour votre ami et ses poils du torse, je pense que c’est bien résumé : vous préféreriez peut-être sans mais les poils font partie de ce qu’il est et on fait avec. Ma femme garde tous ses poils et aucun ne me dérange, ils font partie de ce qu’elle est, elle les accepte.
Dans la porno, les hommes ont le sexe et le scrotum rasés, le rendu est en effet assez curieux. Il paraît que c’est pour mieux « voir » mais pas seulement.

Le journaliste Stéphane Rose a publié un livre en 2010 sur la dictature de l’épilation intime pour les femmes mais il disait ceci à propos des hommes

Aux femmes, on sort l’argument de l’hygiène et du bien-être, pour les hommes il y a une pub pour des produits d’épilation dont le slogan est « les arbres ont l’air plus grands quand on élimine les fougères à leur pied ». Ce qui veut dire « enlevez vos poils pubiens, vous aurez une plus grosse quéquette ». On nous fait le coup de l’homme métrosexuel mais c’est tout de même le symbole de sa virilité phallique.

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Laetitia 9 mai 2013 - 10 h 13 min

C’était l’an dernier. Même si je pense que ça finira par arriver chez eux aussi cela m’avait étonné car les Finlandais sont aussi amateur de porno que n’importe quels occidentaux, où bien est-ce seulement dû au fait que génétiquement ils aient une pilosité plus discrète?
Dommage que les pays asiatiques s’y mettent aussi, ils reprennent tout ce qu’il y a de mauvais dans notre société. C’est peut être faux mais est-ce que la pilosité des asiatiques n’est pas quasi-nulle? J’ai vu une vidéo sur l’évolution de l’espèce humaine qui expliquait le pourquoi des différences physiques entre tous les « peuples » de la planète et ils semblaient dire que les asiatiques n’avait pas un système pileux très développé? Je me trompe peut être!
C’est intéressant ce que dit cette journaliste, on peut rester dans l’idée du « faut avoir un grand sexe pour dominer la femme.

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pierre 9 mai 2013 - 19 h 36 min

Oui, les Asiatiques ont normalement moins de poils (mais d’autres peuples aussi). Néanmoins, il faut nuancer. J’ai eu l’occasion de voir les poils aux aisselles d’Indonésiennes et certaines en avaient bcp. Pour les Chinoises, c’est un peu moins mais en réalité, on a aussi cette disparité chez les Caucasien-ne-s (type européen) : certaines personnes ont bcp de poils aux aisselles/jambes (indépendamment de la couleur de ces poils), d’autres en ont très peu. C’est donc difficile de faire des généralités.
Pour les pays nordiques, je prends bonne note que les femmes semblent encore résister au pubis glabre mais pour combien de temps ? A noter qu’au Japon, il était strictement interdit de montrer des poils pubiens dans les pornos (mais aussi les autres films). Cette interdiction n’existe plus mais mais une censure existe encore dans bcp de films, le sexe des hommes et des femmes est flouté. Mais on aperçoit malgré tout les poils pubiens des femmes, certes taillés et raccourcis. On dirait que le fait qu’il ait été interdit d’en montrer provoque une espèce de réaction inverse par rapport aux autres pays et donc, les femmes les gardent.

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Laetitia 9 mai 2013 - 22 h 07 min

Interdit! Et c’était quoi la raison officielle? De toute façon les pornos c’est sale. C’est hallucinant et révoltant.

Payette cuisine 9 mai 2013 - 23 h 30 min

Je suis rousse et c’est pas des poils que j’ai mais des cheveux!
J’ai la même toison que celle de mon homme! Mais la chance que celui-ci trouve ça beau, ou qu’il s’en fou totalement… Donc je passe généralement l’hiver en yéti et commence la déforestation au printemps! D’ailleurs va falloir que je m’y mette…

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Antigone XXI 10 mai 2013 - 5 h 27 min

A titre personnel, si ça peut te rassurer, depuis toute petite je rêve d’être rousse ! Je trouve la pilosité des rousses magnifique, des poils tout dorés, comme mille et une petites étincelles qui éclairent le corps… 😉

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Payette cuisine 9 mai 2013 - 23 h 33 min

Mais sinon pareil j’aimerais trouver ça beau et arborer fièrement mes poils dorés! Mais non les dictat de la société me font aller payer des fortunes des esthéticiennes (donc j’en fait partie à la base) pour m’enlever ce que la nature m’offre… Elle est bizarre la vie quand même!

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Pierre 10 mai 2013 - 8 h 30 min

@Payette cuisine, vous dites  » Elle est bizarre la vie quand même! » C’est la vision de la société occidentale vis-à-vis des poils féminins et non la vie, le problème. En Afrique Noire non musulmane, les poils féminins sont très appréciés. C’est juste une question culturelle, en fait. Mais si de plus en plus de femmes osent revendiquer le droit de garder leur pilosité et de la montrer en public, cela fera avancer les mentalités. C’est comme pour les gays/lesbiennes qui n’osaient pas se montrer en rue main dans la main dans les années 80. Il a fallu des pionniers pour qu’aujourd’hui, cela paraisse normal à (presque) tout le monde.

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plouf_le_loup 10 mai 2013 - 5 h 54 min

Je n’épile plus pour ma part (pourtant poil brun, long et très dense). Les jambes depuis plusieurs années, et les aisselles, que je rasais, sont poilues aussi depuis quelques mois, suite à un « essai » dans la foulée de cet article (http://ploufetreplouf.over-blog.com/article-fictif-dialogue-au-poil-113276465.html) et de ses commentaires…

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maurice 10 mai 2013 - 21 h 22 min

Je tiens à dire que je fais partie des rares hommes qui aiment les femmes non rasées et non épilées.J’en ai presque honte à le dire en public,même si j’avance des arguments.On ne conçoit même plus une femme avec des poils…c’est désolant….Alors vive les poils…

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christine 11 mai 2013 - 10 h 09 min

Il est très bien ton article, et très complet. J’ai commencé à me faire épiler en 2011, à la demande de mon nouveau compagnon, pour lui faire plaisir: sourcils, aisselles, lèvres, maillot. Jambes pas la peine je n’ai , au sens propre, que 2ou 3 poils.
Cependant, depuis le décès de ce compagnon, j’avoue que je ne vais me faire épiler , chez une esthéticienne, que tous les 2 mois,au lieu de tous les mois.
Avant, j’étais mariée et je refusais obstinément l’épilation, surtout du maillot, considérant que c’était un attribut de ma féminité. Pour les aisselles, je donnais un coup de rasoir, mais en vieillissant, j’ai de moins en moins de poils, et donc de moins en moins envie de souffrir ! Parce qu’effectivement, c’est quand même douloureux ! surtout les lèvres et les sourcils.
J’ai déjà arrêté l’épilation des sourcils, car je trouvais que j’en avais de moins en moins, alors ils ont repoussé, je trouve cela mieux. Pour le reste, je vais peut-être continuer uniquement les aisselles, (selon l’épaisseur et la longueur !) et les lèvres, parce que la moustache, c’est pas terrible pour une femme!
En tous cas, merci pour cet article qui fait réagir

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Léa 11 mai 2013 - 15 h 50 min

Je n’ai pas lu les autres commentaires et ne peux donc pas savoir si le mien va choquer.
J’ai une chance infinie: je dois m’épiler une fois ou deux par an et encore. Je suis brune et ai donc une pilosité visible.
Mais je me contrefous du regard des gens.
Mon compagnon est compréhensif et c’est même grâce à lui que j’ai cessé de regarder mes poils comme des attributs disgracieux ou pire: sales.
Il ne raffole pas de la vision de mes jambes poilues mais il me donne le droit de me respecter, de gagner du temps, de la souffrance et de l’argent.
Il ne voit pas pourquoi je devrais me soumettre aux canons faussés de la beauté qu’on ne force à considérer comme vrais.
Ce qui était difficile au début, c’était de m’exposer au regards des gens, et je pensais qu’on ne voyait que ça. J’ai réalisé que les gens s’en contrefichent et que je n’ai plus à attendre leur réaction. Ils peuvent penser ce qu’ils veulent, ça m’est bien égal.
Je suis poilue: j’ai des poils aux aisselles, aux jambes, des sourcils au naturel et je me sens quand même bien dans ma peau, c’est tout ce qui importe.
Le jour où davantage de filles se libèreront des diktats de beauté complètement surfaits et FAUX tels: c’est plus joli, c’est plus doux, c’est plus propre, c’est sexy hé bien les gens iront mieux.
Si on se réoccupait de choses plus vraies, hein?
Chacun voit midi à sa porte.
C’est juste mon témoignage.
On peut être poilue et heureuse.
On peut être poilue et avoir une vie sexuelle active et plaisante.
On peut être poilue et vivre normalement.

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Antigone XXI 11 mai 2013 - 16 h 12 min

Et pourquoi ton commentaire choquerait-il donc ? Cela fait tellement plaisir à lire, des déclarations pareilles !
Bravo à toi et puissent toutes les jeunes filles prêtes à s’épiler avant même la puberté t’entendre !

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maurice 11 mai 2013 - 18 h 31 min

Pour ma part,je trouve les poils tellement excitant…et aimerait rencontrer quelqu’un avec une pilosité abondante.

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Labuc 14 mai 2013 - 0 h 22 min

Un petit stage de tantra, la vie en conscience pour laisser tomber les apparences peut être. 🙂
Bon courage un jour tu sera belle avec tous tes poils 😉

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maurice 14 mai 2013 - 17 h 11 min

Les poils….j’adooooooooooooore…

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Antigone XXI 14 mai 2013 - 17 h 18 min

Cher Maurice, faut-il que j’en vienne à vous bloquer ou allez-vous continuer à laisser ce genre de commentaire d’un intérêt assez limité ?

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Sayaé 14 mai 2013 - 15 h 07 min

Bonjour.
Ton article est intéressant et surtout très juste. Personnellement, j’ai arrêté de m’épiler il y a quelques temps pour toutes les raisons énoncées dans ton article (j’ai 16 ans). Cependant je comprends tout à fait ta peur. Il faut une certaine force pour arriver à surmonter le regard des autres et c’est toujours difficile.
Pour l’instant c’était l’hiver donc personne ne pouvait voir mes poils, mais quand ça va être l’été, je me suis demandée comment j’allais supporter les réactions des autres (déjà que je ne me maquille pas et que je suis en jean-tennis 24h/24…). J’en suis arrivée à la conclusion que c’est infiniment ridicule de se casser la tête pour une telle chose : il faut s’élever, ne pas s’abaisser au niveau de ces personnes fermées d’esprit qui ont un bandeau sur les yeux. Il y a des choses bien plus importantes.
Bonne continuation.

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Nelly 14 mai 2013 - 17 h 22 min

Je me douchais avec mon copain ce matin. Je ne m’étais pas rasée les aisselles depuis peut-être 4 ou 5 jours, et il n’a pas manqué de me le rappeler : « il faudrait que tu t’épiles! » lancé avec un regard désapprobateur.
Ce n’est malheureusement pas demain que je vais abandonner cette pratique aussi douloureuse qu’anti-féministe!
Bravo pour ce super article, Ophélie. Il me faudra encore un peu de temps avant de trouver les poils sur une femme aussi sexy que sur un homme, et cesser d’être cet excellent produit de notre société machiste! 🙁

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Ducky 20 mai 2013 - 13 h 23 min

Personnellement c’est pareil que toi, j’ai été habituée à le faire, en fait à l’âge de 13 ans comme toutes les filles mes poils ont commencé à pousser, un jour je suis allée à l’école en débardeur car il faisait chaud et j’ignorais encore ces poils sous mes bras, et j’ai subi toute la journée moqueries et méchancetés (autant par des hommes que par des femmes…), alors que je ne devais qu’avoir quelques millimètres de poils visibles sous les aisselles… Depuis ce jour malgré tout ce que j’ai pu penser, le fait que oui c’est une soumission envers l’homme, un coût énorme et parfois oui se dire « il faut souffrir pour etre belle », alors qu’on ne devrait pas agir de la sorte, je n’ai jamais osé laisser pousser ou du moins faire voir les poils, à part en hiver quand c’est vraiment bien couvert et qu’au bout d’un moment c’est trop long j’épile tout, en fait non je n’ai jamais voulu revivre ce moment où jme suis sentie humiliée, insultée… Et pourtant je n’ai jamais compris pourquoi les poils d’hommes que ce soit n’importe où n’est pas vraiment choquant alors qu’une femme dès qu’elle a le moindre millimètre de poils tout de suite c’est : Oh c’est moche, oh t’as vu elle s’épile pas, c’est un singe, et autres commentaires plus stupides qu’ils soient. Alors on trouve toutes les mêmes excuses : J’ai oublié, j’ai pas eu le temps, j’ai plus de crème à raser… Quand je penses que mon copain m’a encore fait la remarque : hé t’as de la moustache, à cause du simple minuscule duvet naturel que toutes les femmes ont au dessus de la bouche, sauf que ça se voit plus sur les femmes aux cheveux foncés!!

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claire 4 juin 2013 - 0 h 34 min

je ne m’épile pas pour toutes les raisons très bien expliquées dans ton article 🙂 , mais je résiste encore régulièrement à l’envie de le faire, comme quoi la pression sociétale est très forte ;
ce qui me fait tenir aussi c’est que finalement ça fait une sélection des personnes à qui on plaît ; les machos qui veulent des filles épilées, eh ben je leur plais pas mais c’est pas plus mal !
le faire, comme tu l’explique très bien c’est alimenter le machisme ;

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Mec qui passe par là 5 juin 2013 - 1 h 45 min

Yoho !

Juste pour dire que les poils sous les aisselles, je m’en fous (tant que j’ai pas de quoi me tricoter un pull avec), et pareil pour ceux du pubis (mais je me vois pas faire un cunni à une femme qui aurait une grosse toison bien longue).
La moustache par contre… Ca met une double image à un mec. Celle d’un autre homme (moustache, homme, pas besoin de chercher loin). Et celle d’une vieille qui ne prend pas soin d’elle. Moche.

Pour les aisselles et parties génitales, ça paraît bête, mais pourquoi ne pas entretenir ses poils, les tailler un peu comme… Une barbe.
Eviter d’avoir trop de poils (à vous de juger la longueur qui convient) et raser ou épiler ce qui dépasse de trop. Pas un tiquet de métro, mais une marque de soin, d’entretien, d’attention portée. Fuck le stéréotype de la féministe qui se laisse pousser les poils n’importe comment : assumer sa pilosité, c’est aussi l’entretenir.

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Rosette 5 juin 2013 - 15 h 02 min

Merci de me dire comment je dois être pour correspondre à vos standards de beauté, Mec qui passe par là. Je saurai dorénavant quoi faire pour plaire. Parce que c’est le but de mon existence, c’est connu… 🙂

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OlivierJ 5 juin 2013 - 19 h 01 min

Hello (j’ai déjà répondu plus haut, je suis un homme qui n’est pas partisan de l’épilation intégrale du maillot et que ça ne dérange pas de voir un peu de poils aux aisselles), ce petit commentaire supplémentaire pour approuver ce qu’a écrit « Mec qui passe par là » tout à l’heure, sur la question de tailler ses poils pour une femme (aisselles et pubis). D’une part c’est relativement rapide, ça ne fait pas mal, ça reste doux, et (de mon point de vue) c’est joli et un côté sexy (on garde le triangle magique sur le pubis, et du duvet plus discret aux aisselles).

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Rosette 5 juin 2013 - 14 h 52 min

Dans ma jeune vingtaine, je me rasais les jambes et les aisselles. Ça n’a pas duré très longtemps. J’ai vite laissé tomber les jambes, pour ne raser que les aisselles, à chaque douche. Même si ça ne me coûtait pas si cher en rasoirs jetables, vu la surface, il y avait ce côté obligation qui m’emmerdait, mais comme beaucoup, une touffe de poils me semblait incongru.

Ce printemps, par conviction féministe, je me suis dit ça y est, c’est maintenant que j’arrête. Timide comme tout, je ne portais que des manches qui cachaient les poils. Pendant quelques semaines. Jusqu’au jour où j’ai dû porter une robe. Je n’ai pas tenu, j’ai rasé. J’ai porté ma robe, aisselles nues. Curieusement, je ne trouvais plus ça aussi sexy.

J’ai donc remisé mes rasoirs au fin fond de l’armoire. Depuis, j’ai de jolis poils que je trouve mignons comme tout. Mes manches ne les recouvrent plus et les regards surpris ne me dérangent plus, au contraire. En plus d’être beaucoup plus facile d’entretien, de sentir bien meilleur et d’être joli comme tout, à chaque fois que je lève les bras, j’affirme sans équivoque que je fais partie de ces femmes qui refusent. Même si mes jambes et mon pubis n’ont pratiquement jamais été épilés (sans parler des bras… vous épilez vraiment les BRAS?? o_Ô), mes sourcils jamais, les aisselles restaient pour moi le dernier rempart. C’est un véritable soulagement que d’avoir renoncé à cette contrainte sociale. Parce que oui, il faut véritablement y renoncer. C’est un travail actif que de se débarrasser d’autant de pression sociale.

D’ailleurs, en l’écrivant, je me souviens de la seule et unique fois où j’ai décidé, adolescente, de m’épiler le pubis. Quelle horreur. Non mais QUELLE HORREUR!! Quel processus de douleur intense! Sans parler de la repousse… La maléfique repousse. J’avais l’impression de me promener avec une râpe à fromage dans mes bobettes. Ça doit faire vingt ans et je ressens encore la sensation horrible… Je ne sais pas si c’est toujours comme ça, mais mesdames qui vous épilez, je vous admire. Votre seuil de tolérance à la douleur et aux inconforts majeurs est beaucoup plus élevé que le mien. Et pourtant, j’ai accouché quatre fois…

Pour ce qui est des hommes qui commencent à se soumettre aux même « standards », franchement, c’est juste con. Depuis des lustres que les femmes affirment que c’est un esclavage, il me semble, si ça avait été moi, j’aurais vu venir et j’aurais évité. Mais bon. Il n’y a pas grand chose de plus puissant au monde que la pression sociale. Et honnêtement, messieurs, des testicules tout nus, c’est moche et vraiment, mais alors vraiment ridicule. Un pubis imberbe est tout simplement étrange et je ne vous raconte pas l’horreur de la fois où j’ai eu un amant d’un soir qui s’était rasé la poitrine un peu trop longtemps avant nos rapports. Il m’a sablé le torse. Bleh… Le poil, c’est beau. Et je vous avoue avoir un petit faible pour les barbes depuis peu… Les belles grosses barbes badass… hihihi ^^

Je ne commencerai même pas sur le sujet du maquillage, sujet pour lequel je suis beaucoup plus hargneuse. Les p’tites crèmes, maquillage, épilation, talons hauts et compagnie, autant de souffrances aussi inutiles que dommageables à plusieurs niveaux. Affranchissez-vous!! Imposez le au monde! Soyez qui vous êtes, plutôt que ce qu’ils veulent!

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maurice 5 juin 2013 - 16 h 07 min

Cela me fait plaisir de lire un message comme le vôtre.Car j’ai l’impression qu’actuellement les hommes préfèrent les femmes rasées.Moi,je préfère les femmes naturelles et qui s’assument comme telles.Maintenant,tous les goûts sont dans la nature…mais que l’on ne juge pas une femme qui n’a pas les aisselles rasées ou épilées.Les modes changent tellement vite…Au plaisir Rosette…

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Ann'Sylvie 5 juin 2013 - 21 h 39 min

Vive les poils! Gracieux, aériens, doux, qui font comme les champs d’avoine dans le vent ! Et vives les aisselles qui sentent bon le sirop d’érable !!! J’ai bientôt 40 ans, ma génération à été très brainwashée à éliminer ses poils, je me souviens de mon père qui disais à ma mère, alors que j’avais 12 ans: « Là, ça commence à être vraiment le temps que tu lui montre à se raser « … Je me suis donc rasée et épilée pendant des années… Puis j’ai rencontrée de belles amies poilues, femmes merveilleuses et inspirantes, qui répondait à mes questions que le plus difficile c’est les regards dégoutés des gens sur leurs aisselles et leur jambes, et moi j’admirais leur persévérance, et le fait qu’elles se respectaient et étaient bien dans leur peau. Je n’ai jamais aimé me raser, et comme j’aime beaucoup porter des robes et des jupes, je n’osai pas imaginer pouvoir être jolie et désirable en petite robe d’été avec des jambes et des aisselles poilues… Mais j’en avais vraiment assez de me raser, et j’avais de plus en plus d’amies poilues, bien dans leur peau, jolies, saines et inspirantes de maintes façons. Puis un hiver, j’ai décidé de voir combien de temps je pourrais tenir sans les enlever… En peu de temps, mes jambes sont devenues douces, beaucoup plus douce que lorsque je me rasais ou m’épilais, et ma peau était moins sèche. Je me rendais compte aussi de tout le temps que je gagne pour faire autre chose: Cool ! Et moins de dépense, et moins de produits rejetés dans l’eau… Cool ! Comme je mange beaucoup de fenugrec, mes aisselles poilues transpiraient moins, et sentent le sirop d’érable, plus besoin de déodorant…
J’ai choisi d’assumer mes poils, d’être naturelle, vraie, telle quelle. L’été à été plus difficile, je suis toujours en robe presque, ou en culotte courte,
je me souviens particulièrement d’un homme qui me regardais avec un grand sourire coquin et intéressé, de toute évidence, je lui plaisais, il s’est approché, et quand il a vu mes jambes !!! Son visage a tellement changé, et il a changé de direction, fuyant mon regard ! Au début, ça été dur de ne pas plier et me raser de nouveau. Puis j’ai appris à ne pas prendre personnel ces réactions programmées.
Maintenant, ça ne me dérange plus du tout. Je m’aime comme je suis, et je n’ai pas de misère à m’entourer de monde qui m’aime pour de vrai, pas parce que j’ai l’air du jouet dans la publicité qu’on leur vend depuis qu’il sont petit… Les critères de beauté qu’on nous vend, on est libre de les remettre en question, et on est plus heureux quand on le fait; on découvre alors nos vrais goûts, on découvre qui on est.
Les gens évoluent, des idées qui n’étaient pas accepté il y a 50 ans le sont aujourd’hui… Depuis que je n’agresse plus mon corps et que je le respecte, non seulement je me sens mieux, mais j’ai rencontré l’homme de ma Vie; un beau barbu, il dit que « sa douce est la plus jolie », et lorsque ses amis lui pointe une jolie fille dans la rue, il répond souvent: « …bof…elle n’as même pas de poils aux jambes !!! »
Allez, osez au moins essayer une année, juste pour voir, après vous ne voudrez plus les enlever.

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ouchka 6 juin 2013 - 14 h 29 min

Merci pour cet article intéressant! Pour ma part, j’essaie de m’épiler de moins en moins souvent. Les poils sont plus ou moins faciles à assumer selon les lieux ou les situations, il faut y aller progressivement. Je nage souvent, et l’épilation était une vraie corvée, alors j’ai commencé par ne plus m’épiler pour aller à la piscine. Et en fait, personne n’y fait vraiment attention! Il me semblerait absurde aujourd’hui de m’imposer un tel travail pour si peu. Dans l’intimité, mon copain n’est pas particulièrement fan des poils sur les jambes, mais il est surtout sensible à mon naturel et apprécie mon indépendance d’esprit. En revanche, certaines situations sont plus délicates. Par exemple je vais bientôt assister à un mariage où je vais porter une robe. J’aurais peur dans ce contexte que mes poils soient pris comme une provocation ou un manque de respect, bref je n’assumerais pas, donc je sais que je vais m’épiler. Mais je tiens à ce que ça reste occasionnel et plaisant. Tu dis que les poils sont disgracieux et que tu ne peux pas dépasser ton aversion. D’une part, moins on s’épile, et plus les poils deviennent jolis et doux. D’autre part, je pense que la clé est d’accepter d’être un peu moche! A ce sujet absolument lire « Beauté fatale » de Mona Chollet, sur l’aliénation des femmes par la beauté.

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sophie 7 juin 2013 - 10 h 44 min

Bonjour ,
Article très intéressant . Pour ma part je m’épile ou me rase , je ne suis pas à l’aise si je ne le fais pas et je trouve cela moche.

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orélys 8 juin 2013 - 12 h 17 min

Super article qui m’a redonnée la pêche, je ne m’épilais plus depuis cet hiver et je commençais à aime mon corps avec ses poils, j’avais l’impression de le découvrir entier pour la première fois! et oui depuis l’adolescence je ne l’avais vu qu’épilé! j’ai 29ans! et là j’ai rencontré un homme et par bétise je me suis épilée car il préférait! et bé plus jamais je ne recommence de m’épiler pour quelqu’un: d’une ça n’a pas duré lui et moi, et de deux, je me suis senti mal, trahir mes opinions pour faire plaisir à quelqu’un de formaté par notre société! non je ne le ferais plus! et comme je dis, s’il faut rester célibataire et entendre des commentaires de gens abrutis qui jugent les autres; pour respecter ses convictions, bé je le ferais! et ils seront servi du retour! 😉

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Amélie 8 juin 2013 - 23 h 33 min

Ca peut sembler peu important de parler de poils mais je crois que c’est un sujet qui en fait porte sur une question de fond : La croyance que nous ne sommes pas suffisant pour être aimé tel que nous sommes…La croyance que nous devons enlever, modifier ou ajouter des choses à nous-même si nous souhaitons être digne d’amour pour nos semblables. Et le corps physique n’est que la pointe de l’iceberg…

J’ai suivi les standards de beauté durant des années jusqu’à un jour où j’ai réalisé que tous ces efforts dévoilaient une peur et une angoisse immenses de ne pas être acceptée si j’osais être qui je suis, entière, naturelle, vraie, au dehors comme au dedans…

Et j’ai tenté le coup, malgré ma propre répulsion des poils, mon manque de confiance sans mon maquillage, je me suis dit que si je voulais me libérer de mes chaînes, je devais vivre le sevrage de mes conditionnements et assumer l’inconfort d’être moi-même le temps que je m’habitue à mes nouvelles croyances qui incluaient l’amour de soi, l’acceptation, l’intégrité et la dignité.

Et j’ai fait ce voyage incroyable à Hawaii, dans une petite communauté reculée où toutes les femmes étaient magnifiques dans leur diversité naturelle…et poilue! Vivre dans cet environnement durant 6 mois m’a permis d’accepter qui j’étais et d’assumer définitivement mon corps. Plus besoin de me préoccuper du regard des autres, je me sentais complètement libre, belle, moi-même!! Une sensation euphorique que de ne plus sentir cette pression sociale qui souhaite nous déformer pour entrer dans un moule déshumanisé!! J’ai alors découvert que la beauté n’avait rien avoir avec les standards qu’on lui associe mais bien avec cette énergie lumineuse et attirante qui se dégage des êtres qui se sentent en parfaite harmonie avec eux-mêmes.

J’ai rencontrer également des hommes qui n’en avaient absolument rien à faire que les jambes de leurs amies soient poilues ou non, ce qui les intéressait, c’était le vrai partage, simple et nourrissant. Ca m’a donné encore plus de confiance.

À mon retour, j’ai compris que je devais continuer à assumer mes poils, même si cela signifiait de vivre le regard réprobateur des gens et parfois vivre le malaise d’être qui je suis sans me cacher.

J’ai lu déjà que l’être humain trouve beau ce qu’il a l’habitude de voir. Alors, plus on verra de femmes vivre leur féminité sans honte, plus on s’habituera à la vue des poils et plus on changera les croyances et les conditionnements afin de redonner aux hommes et aux femmes leur humanité. Parce que se sentir belle, c’est avant tout se sentir complète, digne d’amour inconditionnel, libre, ouverte, confiante, en sécurité et en paix avec notre Vraie Nature…

Pour toutes les femmes et tous les hommes de ce monde, je nous souhaite à tous de célébrer la Vie dans la Beauté qui n’enlève ni ne rajoute à ce qui est déjà parfait!!

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Lise 17 juin 2013 - 14 h 49 min

Wouah merci mille fois pour ces magnifiques paroles qui m’ont touchées au coeur. Cela fait un bien fou de voir qu’il y a des gens soucieux de leurs âmes et de leurs coeur plus que de leurs apparence!!!

Merci encore <3

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Lou 16 juin 2013 - 15 h 35 min

Waou, cet article est vraiment super intéressant (au vu du nombre de commentaires, qui ne s’arrêtent pas depuis un an, je pense ne pas être la seule à le penser!), et déstabilisant… Je ne vais malheureusement rien apporter au débat, je suis comme toi : je connais tous les inconvénients (donc les plus grave, à mes yeux, est l’anti-féminisme et le conformisme… qui me révoltent, mais que je ne peux combattre) mais rien à faire, j’ai honte quand mes gambettes brunissent, et je ne porte pas de tee-shirt tant que je n’ai pas évacué la toison des aisselles. Je suis moins exigeante avec le maillot, je n’épile que les bords pour ne pas que ça fasse… sale. Ouais, sale, ah j’ai honte. Mais pas surtout d’épilation totale ni de ticket de bus ou je ne sais quelle invention! N’empêche, je l’avoue, je m’accroche à ce maillot imparfait pour conserver ma fierté, j’essaie de croire que c’est ce qu’il me reste d’anti-conformisme… C’est bête, mais voilà, je ne cède pas à ça, parce que je trouve ça bizarre de n’avoir pas de poils comme une enfant, presque malsain. C’est peut-être aussi un prétexte, parce que déjà les bords, ça fait drôlement mal, alors j’imagine à peine le reste.
C’est affreux de te lire, parce qu’on se rend compte que notre féminisme affiché n’est qu’une façade. Enfin, non, il ne faut pas tout exagéré, nos fiers principes ne valent pas rien sous prétexte qu’on s’épile, mais tout de même. Oui, je m’oppose à tous ou la plupart des réflexes sexistes de notre société. Et pourtant, je m’épile, et quand je suis bien épilée, ma peau toute douce, je me sens belle.
Merci pour ce très intéressant mais aussi très déroutant article… Malheureusement, je crois que je ne suis pas prête à sauter le pas. 🙁

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Mon avis autour de l’épilation (féminine et masculine ) | La vitalité verte 5 juillet 2013 - 17 h 25 min

[…] Je vous liasse un article très bien fait sur le sujet ici […]

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katia 5 juillet 2013 - 21 h 00 min

Franchement, c’est trop vrai! C’est clair que le conditionement est tellement profond qu’il est devenu interieur, au point de trouver moche les parties poilues et belles, les jambes lisses! Malgré cela, a 29 ans, je ne m’epile plus! J’ai un compagnion formidable qui adore mes poils et bien que cela ne soit pas chose facile pour moi, je tiens a respecter son point de vu. Le probleme c’est que je me suis tellement rasée dans le passé, (demi jambes) que mes poils sont plus foncé vers le bas de mes jambes! lol! Super pour la motivation! Ca fait quelques semaines que je « tente » l’aventure, j’attend un temps stable de soleil pour essayer les mini jupes! Il faut bien qu’une d’entre nous se lance!! sinon qui donnera l’example?! Car c’est parceque l’on ne voit pas une seule jambe feminine poilu, que l’on ose pas! Et puis les gens se regardent bizarrement entre eux quoi que l’on fasse, ou que l’on porte!! Bon courage a toutes, je suis de tout coeur avec vous les femmes!!!

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Tix 29 juillet 2013 - 17 h 16 min

…Eh bien je suis à peu près au même point.
Enfin, un peu plus avancée que vous, tout de même !

Je trouve que mes aisselles sont plus jolies poilues que quand elles sont épilées. Certes, j’ai la chance d’avoir ici une pilosité gracieuse, légère, courte et bien disciplinée, qui n’empiète pas outrageusement sur les bras. Deux petites flammes noires joyeuses qui n’apparaissent que quand, nue, je lève les bras vers le ciel !
De même, quand je suis dans mon plus simple appareil, j’aime que mon sexe soit recouvert de mon triangle frisé, bien touffu, bien protecteur. Quand je fais une épilation du maillot (que la « classique », faut pas pousser !), ce n’est qu’en été où je vais à la plage et à la piscine, et je me sens toujours honteuse quand je regarde ma nudité : j’ai l’impression (et c’est en effet le cas) de m’être mutilée. J’ai la même impression de malaise et d’horreur que quand je regarde un arbre trop élagué ou une photo d’une portion de la forêt amazonienne victime de la déforestation. J’ai envie de crier au crime contre la nature.

Et pourtant, comme vous, je n’aime pas les « poils qui dépassent ». (Et j’ai surtout peur qu’on les voie et qu’on en tire des conclusions sur moi…) D’où l’épilation du maillot en été, d’où épilation des aisselles dès que je ne veux plus porter de manches.
C’est en fait très révélateur : je n’apprécie pas les poils visibles quand je suis habillée, et je déteste me voir épilée quand je suis nue. C’est-à-dire que dans ma tête (qui reflète l’inconscient collectif que l’on s’est forgé depuis des générations), le glabre est lié à une idée d’habillement et le poil à une idée de nudité. Enlever mes poils, c’est pour « m’habiller ». Mes aisselles glabres, ce sont mes aisselles « sociales » qui font oublier qu’elles sont nues ; mais si je me dénude auprès de mon amant alors que je suis épilée, j’ai le sentiment de ne pas être vraiment « nue » car non naturelle, d’où un sentiment bizarre de malaise, d’inadaptation à la situation. Tandis qu’être armée de mes petites toisons douces devant mon amoureux, j’ai l’impression de me révéler dans toute la gloire de ma nudité et de ma sexualité !

La seule chose sur laquelle j’ai une perception unilatérale, ce sont les jambes : j’ai honte de les montrer – en public comme en privé – sans qu’elles soient épilées. Mais à vrai dire, je trouve qu’à y regarder de près, la peau des jambes n’est pas belle non plus quand elle est épilée : sèche, avec des petits boutons et des poils incarnés. Je regrette le jour où j’ai commencé à raser le petit duvet discret et doux que j’avais, car maintenant les poils qui repoussent sont tous noirs et épais et rêches. L’industrie du cosmétique m’a piégée, et en l’absence de possibilité de retour à l’état naturel je suis obligée de continuer !

Quant à l’activité en elle-même, elle me donne l’impression d’être Sisyphe avec son rocher.

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Molly 28 août 2013 - 12 h 05 min

Salut les gens ! 🙂

En apportant mon témoignage, j’espère vraiment apporter un peu d’optimisme dans vos lamentations sur le triste constat (on s’accorde toutes à constater toutes les mauvaises raisons de s’épiler, mais on n’arrive pas à franchir le pas à cause de la pression sociale).

Je suis une jeune femme de presque 21 ans ayant définitivement boycotté l’épilation. M’étant épilé aisselles, jambes et maillot (sous-entendu au sens originel du terme: ce qui dépasse du maillot) pendant environ 8 ans uniquement par pure convention sociale, je détestais m’épiler mais le faisais uniquement pour le résultat, car effectivement j’avais intériorisé la norme et m’était trouvé de bonnes raisons pour y adhérer (les sacro-saintes « hygiène » et « esthétique »), faute de courage. Puis j’ai découvert le site de Pierre Griffet pour le droit à la non-épilation en mars.

http://pgriffet.voila.net/PF.htm

Je l’ai lue en entier, avec passion et émerveillement, j’ai obtenu la preuve (en me renseignant également auprès d’autres personnes du métier de la santé) que le poil est hygiénique, et que pour le reste (mais ceci, je le savais plus ou moins) la rage dépilatoire n’avait jamais connu autant d’ampleur sinon dans notre société actuelle (sauf peut-être justement chez les musulmans et les Indiens d’Amérique). J’avais ainsi toutes les bonnes raisons du monde de m’arrêter de m’épiler, et tous les arguments en main pour parer à d’éventuelles attaques. J’ai pris une soirée pour en discuter avec mon fiancé, Indien (mais d’Inde!), qui n’en a été nullement dérangé, précisant qu’en Inde peu de femmes s’épilent, et souvent, uniquement les bras, et que personne ne le faisait dans sa famille (j’ai d’ailleurs trouvé des photos de famille à la plage où l’on voit les jambes poilues de sa sœur, et justement, rien à voir avec les jambes masculines qui l’entourent!). Il s’est accordé sur le fait que c’était une perte de temps et d’argent, qu’à la place on pourrait faire tellement d’autres choses passionnantes, et que si les poils étaient toujours présents sur le corps humain (il a également étudié les sciences), il y avait une raison à cela (il m’a bien expliqué le rôle régulateur de la transpiration, d’où une très forte pilosité en Inde où le climat humide entraîne une transpiration plus abondante). Je comptais arrêter en hiver car du point de vue de la pression sociale, c’était la période la plus favorable pour arrêter. Néanmoins, une séance d’épilation coûteuse, douloureuse et saignante (oui, j’ai saigné des aisselles…) précédant nos fiançailles m’a fait prendre conscience de la nécessité d’arrêter le plus vite possible. Mon fiancé était si triste que je me sois torturée à ce point-là, et de voir mes jambes, aisselles et les contours de la culotte si rouges, alors qu’ils trouvaient mes poils en légère repousse « cute ». J’ai donc définitivement arrêté depuis ce jour, et n’ai pas regretté mon choix, bien au contraire, d’autant + que mon fiancé me préfère à présent ainsi 🙂

Je n’y ai trouvé que des avantages, les mêmes que ceux qu’ont mentionné les femmes ayant mis un terme à cette pratique: douceur et hydratation de la peau (plus besoin de lait et de crèmes), absence de douleur, gain de temps et d’argent, réduction extrême de la transpiration, en particulier dans les zones censées transpirer moins (dos), réduction des mauvaises odeurs sous les aisselles également, augmentation de la production de phéromones libérant des odeurs très sensuelles au cours des actes sexuels (je les sentais moins auparavant car le pubis est plus éloigné du nez que les aisselles) et surtout, décuplement de mon estime de moi-même 🙂

Et non, même si je m’attendais à subir de nombreuses remarques désobligeantes, il n’en est rien: je me rends au travail en robe sans manches et arrivant au genoux, je sors en boîte en robe et me fais draguer quand-même (voire plus qu’avant), et pourtant, je n’ai subi qu’une seule remarque négative en 2 mois: celle d’une amie, justement, femme, alors que la plupart des amis de sexe masculin (autrement dit, tous ceux qui sont au courant car ils m’ont vue au cours des deux derniers mois) me soutiennent même dans ma lutte pour le droit à la non-épilation, l’un d’entre eux ayant récemment qualifié mon combat d' »intelligent ». En fait, cette amie femme me plaignait justement, alors qu’en fait, elle est complexée à mort et que j’ai bien + de succès avec les garçons qu’elle (bien que je ne le cherche pas) ! Encore une preuve que les gens qui se permettent de faire des remarques ont un problème, alors, raison de + de ne pas vous freiner à cause d’eux !

En réalité, depuis que j’ai arrêté, j’ai vraiment pris conscience de l’illégitimité de la rage dépilatoire, de son aspect arbitraire, et surtout, de l’absurdité de son caractère normatif alors que chacun devrait pouvoir disposer de son propre corps tel qu’il le souhaite. Je me suis aperçue qu’en réalité, l’épilation ne tenait justement qu’à son caractère normatif, car une fois franchi l’obstacle de la pression sociale, on n’a vraiment plus aucune raison de revenir en arrière. Ce qui m’a particulièrement révoltée, c’est de constater concrètement que les médias et les sexistes soumettent les femmes à une norme corporelle pour des raisons toutes plus mensongères les unes que les autres. Cette tromperie implique un investissement financier significatif, une perte de temps qui pourrait être consacré à des activités plus épanouissantes et enrichissantes (lecture, sorties entre amis, voyages…), des conséquences désastreuses sur les plans dermatologique, physiologique, gynécologique (pour les femmes qui s’épilent intégralement ou qui ôtent les poils des lèvres) mais également hygiénique et esthétique (est-il plus beau d’avoir des poils en repousse bien drus plutôt que de longs poils, ou d’avoir des poils incarnés ou des marques rouges à la place?), mais aussi, et c’est le pire, un sentiment d’insatisfaction vis-à-vis de soi-même en cas de non-soumission à la norme, la peur du regard des autres, et les moqueries des sexistes ou des femmes ayant elles-mêmes intériorisé la norme au lieu de se montrer solidaires. Justement, une norme de beauté (c’est mon cas en ce qui concerne le maquillage par exemple _mais malheureusement pas celui de la majorité des femmes à ce sujet) devrait nous donner l’impression que l’on est plus belle lorsqu’on la pratique, pas faire sentir autrui horribles lorsqu’on ne la pratique pas. Et la pensée unique rejoint l’absence de pensée à ce sujet: personne ne s’épile « car c’est plus beau ainsi », les femmes s’épilent clairement elles ne s’imaginent pas se montrer non-épilées.

Je pense, à votre instar, qu’est venu le temps de mettre fin à la supercherie. Il est tant que les femmes s’occupent de leur corps en connaissance de cause, et non par intériorisation de normes les soumettant au patriarcat. Vous allez sûrement trouver ce projet un peu fou, mais puisque j’ai toujours eu un penchant littéraire et engagé prononcé, j’aimerais rédiger un livre (ou essai) sur le sujet et tenter de le faire publier (si Wilkinson ou Nair ne tentent pas entre temps d’acheter mon silence!).

Je compte également publier quelques photos sur f*ck shaving, dont une en robe de soirée pour prouver que l’on peut être radieuse, attirante et poilue (ce que je constate tous les jours puisque je dois compter les jours ou personne ne me drague!). En me voyant tous les jours, tout en contemplant les photos de f*ck shaving (bien que j’aie du mal à trouver belles les filles couvertes de tatouages et de piercings), je me rends compte à quel point une femme qui conserve sa pilosité naturelle (sauf dans le cas de l’hirsutisme, peut-être _mais c’est une pathologie et on a encore moins de raisons de se moquer de la personne) ressemble si peu à la « femme singe qui pue qui pete » que s’imaginent les gens qui n’ont justement jamais vue de femme non-épilée. Je vous conseil vivement d’aller y jeter un œil 😉

A ce sujet, je tiens à évoquer le fait qu’un de mes collègues de boulot justement pilophobe au possible qui avait tenu devant moi un discours patriarcal disant que les italiennes avaient une « pilosité de merde » sur les bras (« Scheissbehaarung » en allemand) a tenté de m’embrasser lorsqu’on dansait en boite (alors que je portais une robe sans manches et s’arrêtant au genou) samedi dernier.
Du coté de mes amies, certaines ont envisagé d’arrêter, et ça les conforte dans leur choix en me voyant ! 🙂

Alors, vous qui partagez mes convictions, ne faites surtout pas comme moi : n’attendez pas une séance d’épilation désastreuse pour arrêter ! 🙂

Ah oui, et PS : si un mec est suffisamment borné pour ne pas vous accepter si vous choisissez de ne plus vous épiler, larguez-le tout de suite, il n’en vaut pas la peine ! Et je dis ça par expérience personnelle et d’autres amies : s’il n’est pas capable d’accepter vos poils, il se montrera aussi un connard dans plein de domaines (ex : racisme, trop exigeant envers le physique de sa femme, volonté d’avoir raison sur tous les sujets, impatience, tromperie lorsque vous serez enceintes, etc…). Et puis, comme je l’ai dit, il peut y avoir une énorme différence entre la théorie et la pratique : il peut être repoussé à l’idée tout simplement car il ne sait pas à quoi peut ressembler une femme qui ne s’épile nulle part (cf le cliche de la femme-singe-qui-pue-qui-pete) , mais si vous lui demander d’essayer au moins de vous laisser ne pas vous épiler pendant 2 mois pour pouvoir juger en connaissance de cause (et s’il refuse, par pitié, LARGUEZ-LE, encore une preuve d’étroitesse d’esprit et de sexisme, vous valez mieux que ça !), je suis à 100% sure qu’il se rendra compte que finalement, vous n’en êtes pas moins belle dans votre naturalité, au contraire, ou que son amour ne s’arrête pas à des poils dans le cas où il vous préfèrerait toujours épilée. Dans le cas contraire, cela signifie tout simplement qu’il ne vous aime pas, donc justement, arborez vos poils : ils vous permettront dès le départ d’identifier les futurs-ex et donc à éviter une perte de temps supplémentaire ! 🙂

Sur ce, bonne journée poilue à toutes ! 🙂

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Mel 30 août 2013 - 11 h 15 min

J’adore votre commentaire !!! je vais de ce pas voir le site dont vous parlez !

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Jean-Nicolas 1 septembre 2013 - 16 h 55 min

Voilà

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Laetitia 4 septembre 2013 - 15 h 40 min

Témoignage vraiment réconfortant merci!
Je dis au passage qu je ne m’épile plus depuis que j’ai lu ce merveilleux blog et cet été sur la plage je n’ai eu aucun commentaire (direct du moins). Cependant je n’ai pas le courage de Molly et lorsque je sors en robe je mets un collant…

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Molly 28 août 2013 - 12 h 07 min

PS : desolee pour les fautes, je me trouve actuellement au boulot et en Allemagne et avait trop peu de temps pour ecrire :$

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bmdwjohnson 30 août 2013 - 10 h 05 min

Reblogged this on Public Notebooks and commented:
Ajoutez votre grain de sel personnel… (facultatif)

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Karibooman 30 août 2013 - 10 h 26 min

Moi je suis un homme, et je me rase les aisselles et le pubis. Ma femme refuse que je m’épile les jambes et le corps (elle a détesté quand je l’ai fait), et ce, à mon grand dam.
Pourquoi je voudrais faire disparaître ces poils, alors que je porte la barbe et les cheveux longs ? Parce que JE ne les aime pas. MOI, JE décide que ces poils sur MON corps, qui M’appartient et n’est PAS la cible d’une marchandisation aliénante, sont hideux et me gênent. C’est MON choix, quoi que vous puissiez en dire.
Pour ce qui est de mon épouse, elle déteste profondément être poilue, je ne lui ai jamais rien demandé à ce sujet. Et, en fait, elle trouve un autre avantage insoupçonné au pubis imberbe : ainsi facilité, le cunnilingus n’en est que plus agréable pour elle. A vous de voir. Faites vos choix pour vous à votre guise, mais évitez de faire ce que vous reprochez tant à la Société : dicter aux autres votre mode de pensée.

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Clothilde 2 novembre 2013 - 2 h 28 min

Bonjour monsieur!!! Je ne sais pas si vous verrez mon message, mais j’avais tout de même le goût de vous répondre! Mon conjoint aussi se rase le pubis ( et tout le tralala comme il dit!!!) il trouve cela beaucoup plus confortable, même s’il n’est pas spécialement fortement poilu, surtout en été lorsqu’il fait chaud! Aux aisselles il n’enlève pas tout, perception personnelle qu’il a d’une image masculine j’imagine, mais il en enlève une bonne couche pour les mêmes raisons que plus bas! Et comme votre femme, je trouve aussi que les sensations sont BEAUCOUP améliorée par l’absence (ou presque) de poils aux endroits stratégique!!! Donc vous n’êtes pas seul!! Et moi non plus je ne pense pas que ça soit tant que ça à cause de la société, on se laisse influencer où on le veut bien après tout!!

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Mel 30 août 2013 - 11 h 06 min

Alors moi je trouve cet article super intéressant !
Je ne suis pas une adepte de l’épilation… j’ai commencé à me raser les jambes quand j’ai connu mon premier grand amour à 18 ans (avec lequel je suis toujours mariée actuellement, bientôt 20 ans !). Tiens… je viens de m’apercevoir que tant que je n’étais pas amoureuse je n’ai pas ressenti le besoin de m’épiler….. le faire pour faire plaisir à l’homme…. mais lui, qu’est ce qu’il en pense ? et bien il s’en fout ! Donc on est vraiment conditionnées c’est terrible !
Quand à ma toison génitale, je suis passée par l’intégral (fait par moi même au rasoir ! je trouve bizarre de se faire enlever les poils par quelqu’un même quand c’est à l’hôpital ! et pis ça fait trop mal ! et pis ça gratte quand ça repousse c’est terrible !!!) et depuis nombre d’années je n’y touche plus (en tout cas avec un rasoir !) et ça n’a pas l’air de rebuter mon homme bien au contraire !!!
Je trouve limite pédophile d’avoir le sexe rasé… il ressemble à celui d’une petite fille… bizarre… gênant… Par contre les aisselles je me rase toujours pensant que je sens moins la sueur sans qu’avec ! je vais donc retenter de les laisser pousser comme mes cheveux 😉
Les jambes je les épile moi même en été… pourquoi ? pour faire comme tout le monde… mais en hiver non : on les voit pas de toute façon… donc finalement, moi, mes poils, ils ne me gênent pas ?! Alors je vais peut être leur laisser leur rôle naturel et me dire que les gens qui trouvent ça disgracieux n’ont qu’à pas regarder !
Encore merci pour cet article qui fait réfléchir sur notre comportement pas toujours très cohérent…

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Tristane 30 août 2013 - 18 h 34 min

Je m’épile les demi-jambes, et je trouve super sexy les poils blonds de mes cuisses. Du coup, cet été, j’ai passé l’épilateur un peu négligemment sur les demi-jambes, pour que le contraste soit moins frappant. Je ne voulais pas en arriver à m’épiler les cuisses également. Je suis bien contente de cette décision. Pour le pubis, oui, je subis la pression sociale, mais là encore je suis modérée et je conserve mon esprit pratique : un bon coup de rasoir au pire tous les deux jours, voilà (mais tout de même, au fil des années c’est la déforestation, et vraiment j’aimerais assumer mes poils). Quant aux aisselles, je me souviens d’avoir eu des poils à cet endroit dans la vingtaine et je suis bien épatée quand j’y pense, parce que maintenant cela me répugne (un coup de rasoir tous les matins sous la douche). Et même, j’en suis arrivée à m’épiler les sourcils, et je ne suis même pas sûre que cela m’aille mieux, mais je ne me vois pas laisser pousser tout ça !

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Coraline 24 octobre 2013 - 13 h 12 min

Ce n’est pas facile au début mais c’est la bonne période pour commencer! Plus de maillot, on arrête de s’épiler le pubis (pas grand monde ne le voit de toute façon!)Et perso, j’étais sujette aux mycoses et autres joies vaginales et fini tout ça depuis que je ne m’épile plus.

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Clothilde 2 novembre 2013 - 2 h 20 min

Personnellement, je ne m’épile pas tant pour autrui que pour moi. Les aisselles, personnellement, je trouve que ça pue plus avec que sans. Je n’utilise plus d’antisudorifique depuis presque 13 ans. Je me lave plus souvent et si je dois sortir pour une plus longue période, j’utilise un bâton de cristal qui est simplement déodorant. Je ne transpire pas tant que ça, donc les quelques petits ronds de sueurs à mes vêtements ne me gênent pas. Quand je m’épile, je le fais moi même, à la cire ou à la pince à cils, je ne suis pas excessivement poilue, donc c’est pas trop pire. Pour les jambes, j’ai fais l’erreur, étant adolescente, d’y mettre le rasoir(pas les cuisses, elles sont au naturel), donc c’est devenu comme une barbe d’homme assez rapidement. À 19 ans, quand j’ai commencé à travailler suffisamment, j’y ai passé à l’électrolyse. Je déteste les piqûres, mais j’en avais marre de me raser, et la cire, ça arrachait bien trop de poils en une seule fois…j’étais presque au bord de l’évanouissement à chaque bande…j’ai jamais fais les deux jambes!!! Pour le bikini et tout ce coin-là, avant que je commence à me raser(au petit rasoir électrique, ce qui laisse une petite couche de poils, sinon ça fait trop mal…c’est quand même un petit coin sensible là!!!), c’était une région très désagréablement sensible aux caresses, ça me tirait, des poils se prenaient dans les replis et c’était vraiment très douloureux parfois, j’en devenais irritée même. Les premiers rasages sont désagréables, car quand ça repousse, ça démange, c’est vrai, mais avec le temps, j’ai pris des trucs. D’abord, tout le devant(pubis) je le fais à la pince à cil, si bien que depuis le temps (pas loin de 20 ans), il reste très peu de poils et c’est très rapide. Ensuite, pour les lèvres, j’y vais au petit rasoir électrique. Je trouve les sensations aux caresses, beaucoup plus agréables, c’est bien plus confortable (quand je manque de temps, il peut se passer 3 semaines avant que je rase ce petit endroit à nouveau et c’est très inconfortable, comme quand c’était longueur naturelle), les poils ne se prennent pas dans les sous-vêtements ou dans les serviettes sanitaires etc…Je suis peut-être étrange mais personnellement, je serais vraiment peinée de ne plus me raser, surtout là…!! Y a vraiment beaucoup moins de sensations agréables avec le poil que sans!!!! Et je ne crois pas que ça soit pour les hommes, parce que même étant seule, pour mon propre bien-être, je le faisais, alors je ne crois pas que ça soit dicté par l’autorité mâle!!!

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