Je me suis rendu compte après avoir publié ma recette de déo maison que j’avais été un peu brève sur la question aluminium. Mis à part vous indiquer que ce n’était pas bon pour la santé, je n’ai pas vraiment développé, pas plus que je n’ai traité le volet environnemental. Pourtant, j’ai l’impression qu’on entend beaucoup de choses sur la question, et un peu tout et son contraire… Il est temps dès lors de faire une petite mise au point !
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L’aluminium est un métal qui n’a aucune fonction physiologique, contrairement au fer ou au magnésium dont notre organisme a besoin : pourtant, on le retrouve partout, de nos cannettes à nos confiseries, en passant par nos produits cosmétiques… Les fabricants l’utilisent comme adjuvant dans les médicaments et les vaccins, il bloque la transpiration, facilite l’absorption des crèmes de beauté et durcit le vernis. Depuis plusieurs décennies pourtant, la toxicité de l’aluminium est mise en cause par de nombreux experts qui pointent du doigt sa nocivité sur la santé et l’environnement. Qu’en est-il réellement ? Pourquoi continue-t-on de l’utiliser ?
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- Qu’est-ce que l’aluminium ?
L’aluminium, à la base, est un métal, et même le métal le plus abondant de l’écorce terrestre. Découvert seulement au XIXème siècle, il n’existe pas sous forme pure dans la nature, mais on l’extrait d’autres minéraux, son minerai principal étant la bauxite. De par sa légèreté, sa malléabilité et sa résistance, il est un matériau de choix pour l’aéronautique, les transports et la construction. De par sa grande réactivité, il est également couru par les industries pharmaceutiques, cosmétiques et agro-alimentaires comme catalyseur et additif. A l’heure actuelle, un Français consomme en moyenne plus de 20 kg d’aluminium par an. Si l’aluminium à l’état pur est rarement utilisé, c’est sous ses formes composées qu’on le retrouve : sels, silicates et stéarates. Si ces deux derniers ne présentent aucun danger potentiel en raison de leur grande stabilité – pas de chance, donc, que de l’aluminium se libère – ce n’est pas le cas des sels d’aluminium. Le danger de l’aluminium, en effet, se présente essentiellement sous sa forme soluble : en tant qu’ions / sels d’aluminium. Pourquoi ? Parce qu’il peut ainsi se détacher des ions, notamment en milieu acide où sa solubilité dans l’eau croît rapidement. Il est alors facilement absorbé à travers la nourriture que nous consommons, l’air que nous respirons, ou la peau avec laquelle il entre en contact.
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- Où le trouve-t-on ?
– Dans les matériaux que nous utilisons : cannettes, barquettes, boîtes de conserve, ustensiles de cuisine, tubes de dentifrice ou de mayonnaise, aérosols, emballages souples, etc.… et bien sûr, le fameux papier aluminium – tous ces produits peuvent en libérer dans les aliments que nous consommons.
– Dans l’eau : en France, les stations de traitement des eaux usées utilisent du sulfate d’aluminium pour faciliter la décantation. Manque de pot, une partie du sel d’aluminium est ainsi dissoute dans l’eau que nous buvons, en quantité infinitésimale, bien sûr, mais que nous absorbons régulièrement.
– Dans l’alimentation industrielle : utilisés comme conservateurs, stabilisants, acidifiants, colorants, émulsifiants ou agents levants, les sels d’aluminium prennent le nom d’E520, E521, E522, E523, E 541, E 554, E555, E556 et E559. On les trouve dans les plats tout préparés, les fruits confits, en charcuterie (mais d’où vient le rose du jambon ? de colorants dont les sels d’aluminium sont les supports !), dans les confiseries et les décors de pâtisserie, les denrées lyophilisées (potages, purées et laits infantiles), mais aussi le sel, les compléments alimentaires et les fromages industriels.
– Dans le lait animal : stocké dans des cuves ou bidons en aluminium, le lait est contaminé par l’aluminium. Quand il est déshydraté et à nouveau additionné de sels d’aluminium pour fabriquer du lait pour les nourrissons, son taux d’aluminium s’élève davantage – un problème, étant donné que les bébés y sont potentiellement plus sensibles que les adultes et qu’ils en reçoivent déjà de fortes doses dans leurs vaccins.
– Dans les médicaments et les vaccins : les sels d’aluminium sont utilisés comme adjuvant dans les vaccins et entrent dans la composition de certains antiacides (ex. : médicaments contre les brûlures d’estomac).
– Dans les cosmétiques : dentifrices, vernis à ongle, rouges à lèvres, brumisateurs, et bien sûr, les déodorants anti-transpirants.
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L’Autorité Européenne de Sécurité des Aliments (EFSA) a récemment mis en garde contre la surconsommation d’aluminium, en conseillant de ne pas en consommer plus de 1 mg par semaine et par kilo de poids corporel. Pourtant, il n’existe aucune réglementation sur l’aluminium et aucun fabricant n’en indique la quantité utilisée dans ses produits. Nous ingérons quotidiennement une multitude d’aluminium issue de sources diverses : comment, dès lors, éviter la surdose ?
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- L’aluminium : un danger pour la santé
Si les industriels nient toute nocivité des sels d’aluminium utilisés dans leurs fabrications, les études qui mettent en cause sa nocivité se font de plus en plus nombreuses.
Le débat n’est pas neuf : dès les années 1970, des experts mettent en cause le rôle de l’aluminium dans les maladies neuro-dégénératives, notamment Alzheimer. En 1999, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) reconnaît la responsabilité des adjuvants à base d’aluminium dans les accidents survenus à la suite de vaccins contre l’hépatite B. Le laboratoire Pasteur continue pourtant d’utiliser des sels d’aluminium dans ses vaccins, plutôt que recourir, comme auparavant, au phosphate de calcium, tout aussi efficace et sans danger.
En juillet 2000, l’unité 330 de l’INSERM met en évidence un risque accru de démences, notamment de type Alzheimer, chez des individus exposés à des concentrations d’aluminium dans l’eau supérieures à 100 mg/L. On retrouve en effet entre 10 à 30 fois plus d’aluminium dans les cerveaux des patients touchés par Alzheimer que dans des cerveaux sains. Sans toutefois établir le lien exact entre aluminium et Alzheimer, des expériences montrent les propriétés neurotoxiques du métal.
En 2004, une expertise collective réalisée par l’Institut de Veille Sanitaire, l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire et l’Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé (InVS-AFSSA-AFSSAPS) reconnaît le rôle de l’aluminium dans des maladies neurologiques de type encéphatolopathie (une forme de démence qui se manifeste par des tremblements, des convulsions, ainsi que des troubles comportementaux et psychologiques), des troubles osseux (ostéodystrophie), des anémies hypochromes (notamment chez les patients sous dialyse, fortement exposés à l’aluminium), et des sous-développements mentaux chez les enfants nés prématurément et ayant reçu à la naissance des solutions fortement dosées en aluminium.
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En 2011, l’AFSSAPS publie un rapport très critique sur l’aluminium dans les produits cosmétiques. Cette étude souligne que ‘l’exposition à des produits anti-transpirants […] ne permet pas d’assurer la sécurité sanitaire des consommateurs dans des conditions normales d’utilisation’, avant de conclure : ‘cette évaluation du risque ne prend pas en compte non plus l’exposition totale aux divers produits cosmétiques susceptibles de contenir de l’aluminium.’ Ses recommandations sont claires : restreindre la concentration d’aluminium consommée et ne pas utiliser de produits contenant de l’aluminium sur peau lésée.
Les femmes sont ici plus sujettes à l’absorption d’aluminium que les hommes : parce qu’elles s’appliquent souvent ce genre de produits après le rasage des aisselles, les micro-coupures permettent à l’aluminium de pénétrer plus facilement le corps, tandis que, chez les hommes, la pilosité fait davantage œuvre de barrière. Si le lien entre aluminium et cancer du sein n’a pas encore été clairement établi, on retrouve toutefois des taux d’aluminium beaucoup plus élevés chez les patientes atteintes de ce cancer que chez les sujets normaux. La raison ? Les anti-transpirants à base d’aluminium bloquent la transpiration et l’évacuation des toxines au niveau des aisselles ; celles-ci sont alors stockées dans les glandes lymphatiques, en dessous des bras : or c’est là que la plupart des cancers du sein trouvent leur origine. De même, on retrouve des traces importantes d’aluminium dans le lait des femmes allaitantes, si celles-ci utilisent des déodorants qui en contiennent.
Tout ceci n’est pas particulièrement réjouissant, je le reconnais, mais quand on se penche sur le volet ‘environnement’, on rigole encore moins.
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- L’aluminium : un danger pour l’environnement
La production d’aluminium, tout d’abord, est énergivore : pour extraire le métal de son minerai, essentiellement la bauxite, une quantité très importante d’énergie est requise. Les producteurs d’aluminium ont souvent beau jeu de mettre en avant l’‘excellente’ recyclabilité de l’aluminium afin d’en vanter les mérites. Pourtant, ils passent sous silence deux choses. D’une part, cette recyclabilité est théorique : pour un recyclage optimal, il faut collecter, trier et faire fondre l’aluminium, ce qui nécessite une quantité très élevée d’énergie. D’autre part, ils ‘oublient’ également que la production d’aluminium est extrêmement polluante.
On relève trois types majeurs de pollution due à l’extraction d’aluminium :
– D’abord, lorsque l’alumine est produite à partir de la bauxite : les rejets forment des phénomènes de ‘boue rouge’ qui contiennent de la soude et divers métaux lourds. En octobre 2010, le réservoir d’une usine d’aluminium s’est rompu en Hongrie, déversant plus de 600 000 m3 de boue rouge très corrosive dans la plaine et les cours d’eau voisins. L’environnement à proximité a été entièrement détruit, des milliers d’animaux marins sont morts, et c’est tout l’écosytème du Danube qui a été complètement perturbé.
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– Ensuite, lorsque l’alumine est transformée en aluminium : on décèle une pollution au fluor.
– Enfin et surtout, ce sont les rejets généraux dans l’atmosphère des usines d’aluminium qui sont particulièrement nocives pour l’environnement : métaux lourds, composés organiques volatiles, acide chlorhydrique, gaz à effet de serre (CO2, CH4, N2O) et ozone, pour n’en citer que quelques uns. Ces rejets sont absorbés par les nuages et retombent ensuite sous forme de pluies. C’est surtout en milieu acide (sol ou eau) que l’aluminium est le plus nocif de par sa plus forte solubilité. Il a alors une forte activité biocide, puisqu’il s’accumule dans les plantes consommées ensuite par des animaux, chez lesquels il provoque d’importants problèmes de santé : poids plus faible, problèmes pulmonaires, déclin d’activité, etc. Quand on sait que les problèmes s’accumulent en remontant la chaîne alimentaire, que penser des hommes qui mangent ces animaux ?
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- Un remède ?
Euh… pas de solution qui nous prémunisse intégralement en tout cas ! Le mieux est de tenter de restreindre au maximum son utilisation et sa consommation d’aluminium. Débarrassez-vous de vos ustensiles de cuisine en contenant (rayées, les poêles et casseroles à base d’aluminium sont encore plus nocives), n’achetez pas d’aliments en conserve ou de cannettes.
Au niveau alimentaire, évitez au maximum d’acheter des produits industriels transformés, qu’il s’agisse de pain, biscuits, confiseries, soupes et purées en sachet, jambon, fromage et charcuterie.
En cosmétique, ne choisissez que des produits garantis sans aluminium et privilégiez les compositions naturelles. Sachez qu’en cosmétique bio, les sels d’aluminium synthétiques ne sont pas autorisés, pas plus qu’ils ne le sont dans les préparations alimentaires issues de l’agriculture biologique. Alors, certes, vous mettrez 1 euro de plus dans votre déodorant ou votre pain de mie, mais vous préserverez à la fois votre santé et l’environnement – l’un n’allant pas sans l’autre, de toute façon.
N’oubliez pas également que plus les choses sont sues et plus vous consommez ‘avec conscience’, plus grand est votre pouvoir pour agir sur les processus décisionnels. J’imagine que la question de l’aluminium ne sera pas au cœur de la politique de notre cher Président, mais pourtant une proposition concrète est simple à mettre en œuvre : interdire l’utilisation des sels d’aluminium dans les produits agro-alimentaires, pharmaceutiques et cosmétiques.
En dernier recours, je vous conseille de vous tourner vers le ‘tout maison’ : en préparant vous-mêmes vos plats et en fabriquant vos propres cosmétiques, vous allégerez sacrément votre facture ‘aluminium’ !
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47 comments
Intéressant, j’étais à peu près au courant de tout ce qui touchait à la santé humaine, les risques que l’on encoure à utiliser le papier d’aluminium, surtout lorsqu’il est en contact avec la nourriture et pareil pour la pierre d’alun, et autres aérosols.
Tu cites les cuves de lait animal, qu’en est-il pour les laits végétaux ? (je n’avais pas du tout pensé aux cuves, qui doivent être utilisées dans beaucoup de cas, les yaourts végétaux, les fromages à tartiner végétaux, les pâtes à tartiner au chocolat ?)
En revanche j’en savais moins sur les risques environnementaux qui sont quand même assez dramatiques ! Merci de m’avoir cultivée un peu sur la question.
A propos des laits végétaux… je me demande. L’aluminium est soluble dans l’eau en milieu acide (à partir de pH6), ce qui est le cas du lait de vache (pH entre 6,4 et 6,8), dont l’acidité augmente avec le temps (yaourt, produits fermentés… avec un pH<5 pour le lait aigre par exemple). Après, c'est aussi un milieu biologique (cellules et micro-organismes), ce qui le rend donc plus sensible à l'absorption de l'aluminium. A titre de comparaison, le pH du lait de soja est compris entre 7 et 7.5 (légèrement basique) et je n'ai pas trouvé le pH exact pour le lait d'amande mais il semble qu'il soit basique… Après, la nocivité de l'aluminium est aussi une affaire de cuisson: quand des aliments acides sont chauffés dans des récipients en alu, ils en absorbent une partie – ce qui est le cas du lait de vache avec la pasteurisation (pire pour les conserves qui sont appertisées à plus de 120°C). Donc, pour les laits végétaux, on est dans le basique et/ou le cru: je pense donc que le risque est moindre. Après, je ne suis pas une experte et je serais très intéressée si quelqu'un pouvait fournir des explications plus approfondies !
Et puis, je t'avoue que j'ai tendance à faire beaucoup de choses maison, dont la plupart de mes laits, faux-mages, pâtes à tartiner et yaourts… donc je ne m'étais pas plus turlupinée que cela 🙂
Merci pour ces précision de pH – c’est fou quand on y pense.
Tu fais donc tout tes laits végétaux toi-même ? Tu as une machine du coup ? Chapeau si tu fais vraiment tout toi-même en tous cas !
Là tu vois j’y pense, hier j’ai utilisé une briquette de édamamés Lima, le dedans était argenté je crois, à me demander si c’est de l’aluminium du coup.
J’essaie de faire au maximum mes laits moi-même. Comme je bosse de chez moi, j’essaie de ne pas oublier de mettre les noix à tremper le matin ou la veille, et ‘traire ma vache végétale’ me donne l’occasion de faire une petite pause dans mon travail! Parfois, j’avoue, j’ai la flemme (je suis pas Superwoman non plus) et j’aime bien le goût de certains laits du commerce, alors j’ai toujours 1-2 briques en réserve. Sinon, oui, j’avoue, j’avais commandé une VeganStar (équivalent de Soyabella ou autre) au Père Noël il y a deux ans, et je m’en sers beaucoup! Mais on peut très bien faire ses laits au mixeur, il suffit juste de les passer à l’étamine ensuite. D’ailleurs, je pense faire des démos de laits végétaux maison au fur et à mesure du blog, il faut que je trouve le temps! Pour les yaourts, en revanche, je n’arrive pas à obtenir de bons résultats avec du lait de soja maison, alors je prends une brique pour lancer la yaourtière…
Ca serait super de voir en image tes laits végétaux oui ! Ca me rend assez curieuse et je suis admirative de lire tout ça. Savoir que tu fais presque tout toute seule, wah !
(J’étudie depuis chez moi aussi, et ne suis pas une super grosse consommatrice de laits végétaux, je suis difficile aussi, mais donc j’en fais pas pour autant quoi … la naze)
Bon j’ai hâte de lire ces futurs articles en tous cas !
(J’arrête de devier le sujet de ton article alu)
Ton commentaire me motive pour la série des laits maison! Je sens que je vais bientôt m’y mettre alors 🙂
J’avoue que je suis une très grande consommatrice de laits végétaux (shakes/porridges/glaces/sauces…) alors le seul inconvénient de les faire soi-même, c’est de devoir en refaire 1 jour sur 2 ! Et puis, ça fait pas mal d’okara à recycler… mais j’adore en utiliser dans mes préparations 🙂
Bonjour,
Ayant travaillé dans l’agro-alimentaire et vu aussi des choses en usine de produits pharmaceutique, les cuves et tuyauteries sont en inox: je n’ai aucune info sur leur mode de production, par contre leur stabilité est éprouvée.
Mon commentaire n’est qu’un témoignage de ce que j’ai vu, je ne suis pas une spécialiste!
Royalspider
Voilà un site bien sympathique. J’utilise souvent un déo sans sels d’aluminium et j’évite le papier alu, surtout posé en contact direct avec les aliments… Merci de ton passage sur mon blog !
Ah, j’étais justement en train de poster un nouvel article, un peu moins sérieux… J’apprécie beaucoup ton blog, même si je ne commente pas fréquemment, et comme le mien est tout neuf, je signe désormais à ce nom 🙂
Merci pour cet article, super bien documente.
Et oui, en effet je fais la chasse a l’aluminium.
Veggie
De rien ! Merci à toi !
pour ce qui est de la transpiration excessive, un petit truc 100 pour 100 naturel, l’huile essentielle de Palmarosa (Cymbopogon martinii). une ou deux gouttes sous les bras et aucun souci de transpiration. De plus c’est une HE à tout faire: antibactérienne, antifongique, antivirale et stimulante… Quasi aussi essentielle que la Lavande…
Ah, je n’ai jamais essayé encore l’HE de Palmarosa, mais elle était déjà sur ma prochaine liste d’achats/renouvellement de mes huiles !
Mais la lavande… aïe, je vais te décevoir… j’ai du mal avec le parfum 🙁
Il s’agit pourtant des huiles essentielles que tu utilises dans ton deo? Non?
Anne, cet article a été écrit il y a un an. Je l’ai depuis édité avec révision des HE utilisées. A l’époque, je n’utilisais pas l’HE de palmarosa.
Ta curiosité est-elle satisfaite ?
Merci pour cet article, que je découvre à retardement! Et je me sens concernée, surtout pour le déo, et le fameux rouleau de papier alu qui trone dans ma cuisine… Je m’en sert rarement, pour couvrir un plat que je veux rechauffer au four pour pas qu’il ne se dessèche.. Tu auras un truc pour le remplacer dans ces cas là ? Et sinon, je l’utilise très ponctuellement pour les barbecues…
Heureusement que je consomme très peu de produits industriels, ça limite déjà pas mal…
Alors, pour le four, j’ai tendance à opter soit pour un autre plat qui supporte la cuisson (verre, céramique…) que je dépose par-dessus, ou bien du papier cuisson écologique. Et pour le barbecue, je t’avoue que je n’en fais jamais alors j’ai un peu de mal à répondre… Sinon, dans le frigo, je recouvre mes plats avec une assiette ou un sachet de papier réutilisable, tout simplement !
J’utilise la pierre d’alun naturelle et je garde mes poils : est-ce que je risque qqch ?
En tout cas, c’est une promotion pour que les femmes gardent leurs pois aux aisselles, ton article :p
Oui, un peu, n’est-ce pas ? 😉
Alors, la pierre d’alun libère libère des oxydes et des hydroxydes d’aluminium et non du chlorure d’aluminium, qui est un sel d’aluminium. Les deux premiers sont réputés inertes et donc sans danger. D’après les fabricants, en raison de leur de poids moléculaire important, ils ne peuvent pas pénétrer la peau mais seraient éliminés par rinçage à l’eau ou par la transpiration. Pourtant, des chercheurs ne partagent pas cet avis… et certains pensent que la présence du duo potassium/aluminium (pierre naturelle), ou ammonium/aluminium (synthétique) présente potentiellement les mêmes risques de toxicité car il y a risque de diffusion d’une partie des ions aluminium vers l’intérieur du corps (attention à la peau lésée, bien évidemment). Mais leurs études ont également été critiquées… Difficile d’y voir clair pour le moment, tant qu’il y a pas de réelles études sans biais réalisées…
Je dirais que, pour le moment, étant donné qu’il ne s’agit pas de sels d’aluminium, alors je pense qu’il n’y a pas de réel risque, mais il faut surtout bien faire attention à fuir les pierres d’alun recomposées ou synthétiques (alun d’ammonium), pour celles naturelles (alun de potassium). Ou faire mon déo ? 😉
merci beaucoup pour votre site que je trouve vraiment bien documenté avec des recettes très sympas que je teste en ce moment (j’ai le temps je suis en congé maternité ^^) d’ailleurs à quand des recettes cosmétiques pour les tout petits?
Ok, merci pour l’info. Wait and see 😉
Sur son blog, Happy Herbivore, l’américaine Lindsay Nixon donne un conseil intéressant pour remplacer les déodorants (qui comprennent souvent de l’aluminium) sous les aisselles: il suffit d’un peu de bicarbonate frotté du bout des doigt sous les aisselles après la douche. Je ne sais pas ce que tu en penses, mais Yara et moi avons essayé et ça s’avère très efficace pour un coût proche de zéro. Depuis, nous n’achetons plus de déodorant (même vegan), bien sûr.
Oui, c’est pratique et ça dépanne bien, mais je trouve que ça ne protège pas toute une journée durant et il y a risque d’assécher la peau. De toute façon, le bicarbonate est l’un des ingrédients phares de mon déo, je ne pourrais m’en passer ! 😉
Malheureusement je l’utilise encore, par facilité en fait, ce n’est pas très cher et c’est pratique… Souvent pour emballer mes tartines, je pourrais les mettre dans une boite mais c’est plus lourd, plus encombrant, moins pratique, il y a quelques temps j’ai découvert cette petite merveile pour emballer sandwichs, tartines et snacks, il faudrait que j’penses à en commander… http://www.bocnroll.com/FRA/
Oh super, je ne connaissais pas, c’est génial ! Pour le moment, j’utilise du papier cuisson bio (que je réutilise ensuite) pour emballer mes rouleaux de printemps ou sandwiches, mais j’adore l’idée ici, merci !
Edifiant..
J’aime beaucoup votre blog! Il est très bien documenté, intéressant, et tout plein de choses…
Je me demandais si vous saviez comment on peut savoir si les boîtes de conserves sont en alu ou en fer-blanc…
Bonne journée,
Audrey
Merci beaucoup Audrey !
Malheureusement, je n’arrive pas à trouver assez d’informations permettant de distinguer les boîtes en aluminium de celles en fer-blanc, si ce n’est que je dirais que l’aluminium est plus courant.
Mais bon, même sans alu, les boîtes de conserve sont riches en produits toxiques (bisphénol A surtout).
Merci!
Bonjour,
Le fer blanc est aimantable, pas l’alu.
Reste à avoir un petit aimant sur soi:)
Top l’article, très instructif!
On a une belle usine à gardanne (13), c’est une horreur, la ville est rouge, et elle déverse ses boues en méditerranée à côté de la ciotat.
Tout un sujet à lui tout seul…
Bref, arrêtons de consommer, on en produira moins
Royalspider
Il serait aussi appréciable que le corps médicale cesse son déni permanent en la matière. Quant on parle aux médecins des adjuvants aluminium des vaccins (obligatoires pour les bébés, et effectués le plus souvent dès 2 mois), les réponses sont souvent méprisantes, voire insultantes parce que « si c’était mauvais ça se saurait ».
A noter également que les personnes à tendance anémique (beaucoup de femmes, donc) sont les plus exposées, puisque l’aluminium se substitue au fer dans l’organisme. D’où l’intérêt de surveiller l’apport en fer de son alimentation.
En tout cas, excellent blog, esthétique, utile et très créatif: une véritable mine d’or à tous niveaux. Je n’ai toujours pas trouvé d’article inintéressant (je poursuit ma quête, mais il me semble que c’est peine perdue).
Continuez, surtout !
Hello les gens,
Basta l’alu.. en cuisine, pour les papillottes ou meme faire un roti, un poisson etc, plus de papier alu. Je recouvre avec des feuilles de choux tout simplement, ça cuit à l étuvée, ensuite j enleve les qq dernieres, minutes (pour faire dorer les rotis par exemple). Pareil, préférez les plats en verre aux plats tefal 😉 pareil, dans le refrigerateur, conservez, dans des boites plastique ou des vieux bocaux, L ALUMINIUM EST DANGEREUX ET PAS DU TOUT INDISPENSABLE.
http://biocontact.fr/298-detail/biocontact-fait-main.jpg
Un dossier complet dans ce numéro de Bio contact (qui remonte déjà à un an), avec des infos sur plusieurs métaux lourds, dont l’aluminium, que vous évoquiez. Bonne journée.
[…] 2-3 jours (ce sera plus sec) dans du papier aluminium ou un sac de tissu (comme je n’utilise pas de papier alu, j’ai opté pour la seconde option, mais je crois que ça sèche plus vite quand […]
[…] légumes rapides à préparer, surgelés ou en conserve (conserve en verre si possible parce que l’alu, c’est un peu dégueu) mais bon, rien ne vaut le frais et le cuisiné maison […]
Coucou
J’ose la question qui tue au risque d’être expulsée : quid de la pierre d’alum naturelle (pas la synthèse), pourquoi ne pas l’utiliser en déo ? Je l’utilise depuis des années dans le but d’eviter les cochonneries… Mais la tu me mets le doute.
Ok je sors : tu avais déjà répondu !
Bonjour Antigone, bonjour à tous,
suite à la lecture de cet excellent article très bien documenté, j’aimerais établir malgré tout un démenti sur les capsules de café en aluminium. Il a été démontré par des études de l’ANSES (https://www.anses.fr/fr/content/les-dosettes-ou-capsules-des-machines-%C2%AB-expresso-%C2%BB-n%E2%80%99augmentent-pas-l%E2%80%99exposition-aux) en 2013 que la préparation du café en capsules était moins dangereuse quant à l’exposition de l’aliment à l’aluminium que celle d’un café traditionnel, et pour la raison suivante, c’est que le café en capsule est protégé de l’aluminium par un film alimentaire pour permettre une meilleure conservation du café et limiter les dangers de l’aluminium dans notre alimentation. En ce qui concerne les concentrations de furane dans le café en capsule, il a été démontré qu’il n’est pas toxique de consommer des expressos en-deçà de 20 cafés par jour!
Autre donnée sur l’aluminium: le projet Métal créé par la CELAA et Nestlé a permis la création de centres de tri de déchets en aluminium de petits formats comme… le tri des capsules! Autrement dit, le recyclage des capsules de café est désormais possible, et sachant que Nestlé a réussi dès janvier 2016 à compenser son emprunte carbone à 0% dans sa production de café (tout le circuit de production, distribution et commercialisation compris). Pour plus d’informations, je vous invite à vous informer sur le programme AAA chez Nespresso en collaboration avec Rainforest Alliance (ONG partenaire).
Merci à Antigone d’avoir accepté la publication de ce commentaire et merci à tous pour ceux qui ont lu ce très long commentaire 🙂
Bien cordialement.
[…] danger. L’aluminium, c’est aussi mauvais sous ses autres formes, je vous invite à lire « Haro sur l’alu » de la blogueuse Ophélie Véron pour en savoir […]
[…] jolies ni pour la santé, ni pour l’environnement. De l’aluminium (si tu as compris que ce n’était pas bien dans ton déo, alors tu comprendras aisément que d’en avoir 2-3 fois par jour sur tes gencives, ce […]
[…] pour leur contenance importante en aluminium – voir pourquoi ici). Je pense que chacun doit tester celui qui lui convient le mieux. Il y a un choix important de […]
[…] sur l’aluminium : https://antigone21.com/2012/05/06/haro-sur-lalu/ […]
Très bien la mise en garde contre l’aluminium. Juste une précision, il me semble exagéré de dire que les Français consomment 20kg d’Aluminium par an, en tous cas je n’ai pas trouvé confirmation de ce chiffre.
[…] jolies ni pour la santé, ni pour l’environnement. De l’aluminium (si tu as compris que ce n’était pas bien dans ton déo, alors tu comprendras aisément que d’en avoir 2-3 fois par jour sur tes gencives, ce […]
Coucou!
Alors moi j’ai une question et ça concerne la Pierre d’Alun, tu connais?
C’est une pierre totalement naturelle, qui relâche des sels d’aluminium quand elle entre en contact avec l’eau. Certains sites bios recommandent son utilisation comme déodorant, en la mouillant quelques secondes avant de se la passer sous les aisselles.
Du coup je me pose la question! Pierre d’Alun oui ou non? Mieux ou pire que les dés industriels? Je me suis dit que tu saurais peut-être 🙂
Merci d’avance et à bientôt!
Comment veux-tu traquer tout cela? C’est impossible!