Cela fait très longtemps que j’ai envie de vous parler de mes lectures sur ce blog. Et non, pas que des lectures militantes… J’avoue qu’avoir fait du véganisme à la fois mon travail, mon engagement militant ET mon hobbie (à travers ce blog) est parfois assez éreintant et j’éprouve, ici aussi, le besoin parfois de me déconnecter.
J’adore lire, j’ai toujours aimé la littérature, qu’elle soit classique ou contemporaine, française, étrangère ou gréco-latine, et ce n’est pas un hasard si j’ai fait des études de lettres avant de bifurquer vers les sciences sociales. Et des lettres, qu’est-ce que j’ai pu en manger. Théâtre, poésie, romans, essais, versions et thèmes… J’en ai disséqué, des textes en vers ou en prose, je les ai commentés, inspectés, appris par cœur, j’ai réfléchi, écrit, disserté dessus, j’ai dévoré analyses littéraires, commentaires de texte, théories sémiotiques… jusqu’à l’étouffement, souvent. Même si cette formation m’a énormément appris, elle a aussi eu une contrepartie : pendant trois ans, je n’ai presque plus lu « pour le plaisir ». Renouer avec la lecture « passion » n’a pas été tout à fait évident par la suite. Et puis, un jour, ça m’a repris et je crois bien qu’aujourd’hui je ne pourrais pas passer une journée sans parcourir ne serait-ce que quelques pages par-ci par-là.
Bien sûr, avec cet amour revenu, s’est posée la question du partage : je sentais au fond de moi de plus en plus l’envie d’échanger autour de ces lectures, mais où ? Fallait-il que je crée un blog de lectures à part ? Très vite, j’ai compris que non : Antigone XXI a toujours eu pour vocation d’aborder tous les sujets que je souhaite et la lecture peut être tout aussi politique, engagée, réflexive que n’importe quel texte militant. J’ai commencé à vous faire part de mes lectures de-ci de-là, au gré de mes Revues du monde ou de mes séries de Noël, mais je sentais en moi cette envie déborder et peinais à tout faire tenir en un seul article.
Même si je crois que je serais tout à fait capable d’inonder un blog de lecture à côté de celui-ci, je vais pour l’instant m’en tenir à une nouvelle rubrique, intitulée « Ce mois-ci, j’ai lu… ». Le but de cette rubrique est de vous proposer un survol des lectures que j’ai effectuées au cours du mois passé. J’en sélectionnerai trois pour des « mini-critiques » et, pour les autres, quelques phrases suffiront. L’idée ici n’est pas de faire un commentaire composé, mais de privilégier la brièveté, en espérant lancer un plus long échange en commentaire. Car, bien sûr, je suis avide aussi de vos retours, lectures et conseils : à vous ensuite de me raconter ce que vous avez lu et aimé (ou pas !) ce mois-ci ! Une petite chose : je choisis de ne pas mettre de note ou d’évaluation graduée à mes lectures, car, bien que parfois pratiques, je n’aime pas les systèmes de notation et cette tendance moderne à tout chiffrer. Vive la critique libre !
Ce mois-ci, j’ai beaucoup lu, car j’étais en vacances les dix premiers jours. Treize livres, soit un peu plus de 3000 pages, sont venus égayer mes soirées et, avant que votre superstition ne prenne le dessus, j’ai ajouté un livre audio pour tomber à quatorze. Quand mon travail est très prenant, comme c’est le cas en ce moment, la fiction est ma bouée de sauvetage. Le résultat ? Je n’ai pas lu un seul essai ce mois-ci, mais seulement des romans. Parmi eux, il y a eu beaucoup de plaisir et de découvertes, mais aussi de grandes déceptions.
Les trois livres que je présenterai ici sont :
- L’Amie prodigieuse (tomes 1, 2, 3 et 4), d’Elena Ferrante
- Comment je suis devenu stupide, de Martin Page
- Nous rêvions juste de liberté, de Henri Loevenbruck
L’Amie prodigieuse (tomes 1, 2, 3 et 4), d’Elena Ferrante
Résumé : la saga retrace l’histoire de la narratrice, Elena, au travers de sa profonde et non moins ambigüe relation d’amitié avec Rafaella dans un quartier populaire de Naples. L’intrigue donne à voir une Italie d’après-guerre, marquée par de multiples tensions : conservatisme catholique et révolution des moeurs, affrontements entre fascistes et communistes, attentats des Brigades Rouges et violences de la Camorra…
Je n’étais au départ pas du tout partie pour lire L’Amie prodigieuse (je me méfie toujours un peu des livres dont tout le monde parle) et puis, j’ai été complètement happée par cette lecture et quelle n’a pas été ma déception quand, une fois le troisième tome achevé début janvier, je me suis rendu compte que le dernier tome ne sortait que quinze jours plus tard ! Aujourd’hui encore, je ne sais pas exactement ce qui m’a à ce point retenue chez Elena Ferrante : l’écriture est classique, ni spécialement originale, ni incroyablement poétique, et on pourrait lui reprocher son faible pour les cliff-hangers et les nombreux rebondissements, dignes des meilleures séries TV. Et pourtant, j’ai vraiment adoré cette lecture. Est-ce cette fresque si juste autour d’une Italie en pleine transition, mais encore traversée par la pauvreté et les inégalités ? Cette plongée sociologique et psychologique fine dans la vie de femmes tiraillées entre émancipation et traditionalisme ? Cette description presque charnelle de l’atmosphère napolitaine d’un quartier qui nous attire à lui pour ne plus nous lâcher ? Ce rythme palpitant de roman feuilleton et son intrigue bien ficelée qui nous tient en haleine jusque tard dans la nuit ? Bref, je me demande encore quel est le secret de L’Amie prodigieuse : tout ce que je sais, c’est que ça marche et drôlement bien. De cette histoire intime, familiale, politique et sociale, on ne sort pas indemne et on regretterait presque qu’un cinquième tome ne soit pas en route.
D’habitude, c’est moi qui étais belle, alors qu’elle était sèche comme un clou et qu’émanait d’elle une odeur sauvage; elle avait un visage long, étroit aux tempes et serré entre deux bandes de cheveux lisses et très noirs. Mais quand elle avait décidé de balayer Alfonso ou Enzo, son visage s’était illuminé comme celui d’une sainte guerrière. Le rouge lui était monté aux joues, signe que chaque parcelle de son corps s’était enflammée, à tel point que, pour la première fois, je m’étais dit : Lila est plus belle que moi. J’étais donc deuxième en tout. Et j’avais espéré que personne ne s’en rendrait jamais compte
Comment je suis devenu stupide, de Martin Page
Résumé : Antoine a beau être diplômé d’araméen, de biologie et de cinéma, il n’en est pas plus heureux. Et, selon lui, ce sont précisément son intelligence et sa lucidité qui lui gâchent l’existence. Aussi décide-t-il d’arrêter de penser.
Je me suis plongée avec grand plaisir dans le premier roman de Martin Page, dont j’avais déjà dévoré le Manuel d’écriture et de survie et Les animaux ne sont pas comestibles. Je ne sais pas si cela est un hasard, mais l’Islande est assez présente dans ce roman et j’ai justement trouvé de nombreuses similarités entre la plume de Martin et celle de l’autrice islandaise Auður Ava Olafsdottir (que j’aime beaucoup). Comme dans Ör et Rosa Candida, on retrouve dans Comment je suis devenu stupide le portrait poétique, touchant, délicat et drôle d’un homme qui peine à être en phase avec la société qui l’environne. J’ai beaucoup apprécié la douceur teintée d’absurde de ce texte, de même que l’humour et la malice avec lesquels Martin parvient à parler de sujets graves (comme la dépression ou le suicide). C’est d’ailleurs un roman qui m’a fait beaucoup rire, chose assez rare dans mes lectures habituelles. Pourtant, cette légèreté n’en révèle pas moins une réflexion lucide sur le capitalisme et les valeurs de notre société. Comme dans toutes les satires sociales, il y a un risque à la clef – celui de verser dans le mépris et le sentiment de supériorité, ce qu’évite avec intelligence Martin. Bref, un petit roman à savourer.
Il avait toujours semblé à Antoine avoir l’âge des chiens. Quand il avait sept ans, il se sentait usé comme un homme de quarante-neuf ans; à onze, il avait les désillusions d’un vieillard de soixante-dix-sept ans. Aujourd’hui, à vingt-cinq ans, espérant une vie un peu douce, Antoine avait pris la résolution de couvrir son cerveau du suaire de la stupidité.
Nous rêvions juste de liberté, de Henri Loevenbruck
Résumé : « Nous avions à peine vingt ans, et nous rêvions juste de liberté. » Ce rêve, la bande de Hugo va l’exaucer en fuyant la petite ville de Providence pour traverser le pays à moto. Ensemble, ils vont former un clan où l’indépendance et l’amitié règnent en maîtres. Ensemble ils vont, pour le meilleur et pour le pire, découvrir que la liberté se paye cher.
Ce livre, ça a été un peu une déception. J’aurais peut-être mieux dû lire le 4è de couverture, ce qui m’aurait permis de voir que je ne me dirigeais pas vers une ode soixante-huitarde à la liberté, mais plutôt un remake d’Easy Rider. En bref, je n’ai pas réussi à véritablement accrocher avec l’histoire et les personnages. C’est certainement moins dû au style, familier mais auquel on se fait vite, qu’à cette aventure décidément très marquée par la testostérone et les gros calibres. Les personnages féminins y sont quasiment absents, sauf sous le biais de fantasme (la fille ravie de coucher avec les quinze mecs de la bande), et il faut vraiment un peu de temps pour se glisser dans la peau d’un motard amateur de cocaïne, de beuveries et de bastons. Du temps, j’en ai mis un peu aussi pour comprendre que l’action ne se passait pas, contrairement à ce que j’avais imaginé, dans un petit bled franchouillard au fin fond des Cévennes, mais qu’il était question d’une traversée épique des Etats-Unis, avec désert et Californie en point de mire, ce qui a un peu perturbé ma lecture. Bon, j’ai quand même eu les yeux mouillés à la fin : c’est que le charme des Harley Davidson a fini par m’atteindre.
Les jours d’après, on a roulé pareil, à s’arrêter quand on voulait, à faire les pitres sur la route, à dormir à même la terre, à manger un peu n’importe quoi et à payer une fois sur deux, à la tête du patron. On commençait à avoir la peau sacrément brûlée par le soleil et ça sentait pas vraiment la rose toutes ces journées sans se laver, sans se changer, mais, bon sang, on s’en foutait, on était pas sur la route pour embaumer la planète, les pirates qui sentent bon c’est pas des vrais pirates, et plus on se trouvait sales plus on se trouvait beaux, comme aventuriers, avec la peau qui tire et la crasse qui fait ressortir les rides du sourire.
J’ai également lu :
- Neverland ♥ de Timothée de Fombelle : l’histoire d’un voyage au pays perdu de l’enfance, celui que nous portons en nous. Immense coup de cœur du mois et illico rangé dans le (petit) rayon de mes livres préférés. J’y consacrerai un plus long article autour de l’enfance.
- L’Ordre du jour, d’Eric Vuillard : les coulisses de l’annexation de l’Autriche par l’Allemagne nazie en 1938 – récit de la lâcheté et des compromissions qui ont mené à la guerre. Intéressant récit qui a obtenu le dernier prix Goncourt et qui plaira surtout aux amateur·rice·s d’Histoire et de langue raffinée.
- Les petites reines, de Clémentine Beauvais : le road trip déjanté de trois adolescentes qui ont été élues « Boudins de l’année » par leurs camarades de classe. Une lecture savoureuse, parfois déroutante, qui aborde avec humour et modernité des sujets difficiles (harcèlement, grossisme, handicap…), et dont j’essaierai de vous reparler dans un article sur la littérature jeunesse.
- Une apparition, de Sophie Fontanel : récit du parcours de l’autrice qui, à 53 ans, décide de ne plus se teindre les cheveux et de les laisser blancs. Ce bouquin aurait pu être une merveille féministe, réflexive et engagée, mais à la place, c’est d’un inintérêt absolu. Creux, superficiel, égocentré. Bref, don’t.
- Mercy, Mary, Patty, de Lola Lafon : trois femmes s’interrogent sur le destin de Patricia Hearst, jeune femme richissime qui fut est enlevée contre rançon par un groupuscule révolutionnaire dans les années 70 et dont elle épousa la cause. Un livre que j’aurais pu beaucoup aimer si le choix de narration (écriture à la 2è personne du pluriel) n’avait pas rendu la lecture assez fastidieuse (même si ça s’arrange dans la seconde moitié du livre).
- The Bluest Eye, de Toni Morrisson (EN) : l’histoire d’une petite fille noire et laide dans l’Amérique des années 40, qui rêve d’avoir les yeux bleus pour être aimée comme les enfants blancs. Un livre fort, qui aborde des thèmes difficiles (racisme, pauvreté, viol, inceste…), mais dans lequel je n’ai pas entièrement réussi à plonger – à mon grand regret.
- H(A)PPY, de Nicola Baker (EN) : un récit dystopique autour d’un monde sans secrets, sans émotions et… sans bonheur ? Un véritable calvaire. Malgré les 150 pages seulement, chacune m’a demandé un effort quasi insurmontable et, si j’ai persévéré, c’est parce que j’ai gardé jusqu’au bout espoir que tout s’éclaire et devienne formidable (raté) (et aussi un peu parce que j’avais payé 15€ et m’en voulais de jeter l’argent par les fenêtres). L’adjectif le plus positif que j’ai trouvé pour qualifier ce livre est « expérimental », mais « décousu », « gratuit », « délirant », « insensé » et « terriblement ennuyeux » pourraient également convenir. Il paraît qu’il est fait pour être lu en couleur : on va dire que c’est à cause de ma version N&B que j’ai tout raté.
Ce mois-ci, j’ai aussi écouté Murder on the Orient Express (EN) d’Agatha Christie gratuitement sur Libravox. Je l’avais déjà lu il y a longtemps et ne me souvenais plus trop du dénouement, ce qui tombait bien. J’ai adoré cette magnifique version audio, que je vous recommande chaleureusement ! (je ne comprends pas pourquoi tout le monde ne jure que par Audible, alors qu’il y a des milliers de livres audio gratuits sur Libravox ou Audiobooks…)
* * *
J’espère que vous avez aimé cette nouvelle rubrique ! J’hésite un peu à garder cette formule, qui est plus longue que je ne l’avais imaginée et qui m’a pris pas mal de temps, donc n’hésitez pas à me dire ce que vous en pensez. Si vous les avez lus ou qu’ils vous tentent, je serais ravie d’avoir également votre retour sur les livres mentionnés dans cet article. Et sinon, n’hésitez pas à me faire part de vos dernières lectures et vos coups de cœur (ou au contraire, de vos déceptions, car il en faut aussi !).
85 comments
Tu es génialissime c’est magnifique de partager tes lectures, cela nous donne un grand plein d’ energie, d’enthousiasme, de curiosité, une belle balade ! Merci Ophélie, continue, c’est super gentil de nous permettre de nous promener avec toi dans ton bel univers verdoyant, bonne journée ! Tu connais « la passagère du silence » de Fabienne verdier? Je l’offre souvent… Bon vent à toi , toutes voiles dehors! Bisous de nancy
Merci beaucoup, c’est vraiment adorable ! Non, je ne connaissais pas du tout ce livre, mais je viens de le glisser dans ma liste de lecture ! 🙂
Oh chic j’adore découvrir les lectures des autres. Cela peut ainsi permettre de découvrir des auteurs peu ou pas connus. Merci à toi de ton partage
Je t’en prie ! C’est un bel échange, car j’y gagne aussi plein de conseils de lecture 🙂
Chouette, une rubrique lecture pas sponsorisée par des éditeurs… je crois que je vais aller faire un tour à Naples et aussi retrouver un univers comme celui que j’avais adoré en lisant » Rosa candida « …Merci Ophélie
Effectivement, si c’était sponsorisé par les maisons d’édition, pas sûr que j’aurais pu dire que j’ai détesté certains des bouquins que j’ai lus ce mois-ci ! 😉
J’ai adoré cette nouvelle formule, je suis un peu seule à lire dans mon entourage et aime partager mes lectures.. j’ai egalement adoré « L’amie prodigieuse »… ce mois ci j’ai découvert « En attendant Bojangles » d’Olivier Bourdeaut, que j’ai beaucoup apprécié. Merci !!
Olivier Bourdeaut, c’est un peu comme Elena Ferrante… Tout le monde en parle tellement que j’ai peur d’être déçue ou ne pas aimer ! Mais je vais me lancer dedans, promis ! 😉
Je pense finir par craquer pour L’amie prodigieuse, comme toi je me méfie des livres qui deviennent omniprésents, mais en même temps le thème m’attire vraiment ! De mon côté, je suis toujours en train de lire Les raisons de la colère et je n’avance pas assez, c’est la cata (et aussi Le végétarisme et ses ennemis que je laisse traîner). J’espère m’activer un peu plus et lire davantage !
Honnêtement, je m’attendais tellement à être déçue avec L’Amie prodigieuse que ça a été la plus chouette surprise de ce début d’année ! Les raisins de la colère, je l’avais étudié en Terminale en anglais et je n’ai jamais pensé à essayer de me replonger dedans depuis… et c’est bien dommage 😉
(PS : j’avais vu sur ton blog que tu avais aimé Belle du Seigneur… C’est un de mes livres préférés !)
Oui j’ai vraiment été embarquée dans Belle du seigneur ! Y’a sans doute plein de choses à analyser voire à critiquer dedans mais sur le coup c’est juste le tourbillon ^^
Bonjour. Je viens de lire OR avec beaucoup de plaisir. Alors je vais suivre ton conseil pour le M Page. Le Lola lafon je n ai pas tenu plus de 10 pages Toni Morisson j adore celui la inclus ! De mon côté bien aimé les Bourgeois d Alice Ferney. Classique mais prenant !
Ha ha, Lola Lafon, j’ai d’abord lu 10 pages, je me suis arrêtée et ai pris un autre livre. Une fois celui-ci fini, je me suis dit que c’était vraiment dommage, alors que j’avais adoré La petite communiste qui ne souriait jamais… et je m’y suis replongée. Mais honnêtement, j’ai mille fois préféré la petite communiste !
Je ne connaissais pas du tout Les Bourgeois, merci pour la recommandation !
Puisqu on parle d’en Pasilaana mon préféré parmi tous c est la cantique’ de l apocalypse joyeuse. Derrière le style toujours truculent une vision tres humaniste de comment la planèt pourrait éviter d aller dans le mur
Très chouette nouvelle rubrique ! J’aime beaucoup le fait que tu ne mettes pas de notes (tu connais mon avis sur le sujet 😉 !) et ta manière de présenter ces ouvrages. J’imagine toutefois que cela doit être très chronophage effectivement. C’est en tout cas le style d’articles que j’apprécie de plus en plus de manière générale car comme tu le sais, j’ai depuis quelques temps très envie de me remettre à lire « pour le plaisir »… et grâce à mes 3 semaines déconnectées en fin/début d’année, j’arrive enfin à consacrer du temps à la lecture d’autre chose que des essais/articles chaque jour.
Alors pour ma part, en janvier, j’ai lu :
– « The God of Small Things » – j’avais très envie de le relire à l’occasion de mon voyage au Kerala. J’avais commencé à le lire avant mon départ mais ce n’est qu’une fois là-bas que j’ai réussi à me plonger pleinement dedans et j’ai vraiment savouré le style de Roy et son histoire à la fois simple et émouvante.
– « La prophétie des Andes » – encore un livre que je voulais relire. Je l’avais lu quand j’avais 20 ans (en anglais) et il avait alors vraiment fait écho en moi. J’ai beaucoup moins apprécié cette seconde lecture; le style était vraiment trop ennuyant et le personnage principal n’a cessé de me paraître un peu niais et agaçant. Je ne sais pas si c’est à cause de la traduction. Il n’en reste pas moins que le fond de l’histoire est intéressant mais elle aurait pu être racontée de manière plus subtile et profonde.
– « Amazonia of the Anthropocene » – bon alors ce n’est pas de la fiction, c’est une ethnographie, mais je ne l’ai pas lue pour le travail :-). J’en ai parlé dans mon article hier.
– « En attendant Bojangles » – j’ai dévoré ce petit roman ; le style comme l’histoire m’ont emportés et m’ont beaucoup touchés.
– « Medicine Walk » – je pourrais copier la phrase du dessus… Ce livre m’a donné envie de découvrir d’autres ouvrages de l’auteur, Richard Wagamese, aborigène canadien (décédé en 2017). J’en ai aussi parlé dans mon article hier.
J’ai également commencé « L’art presque perdu de ne rien faire » de Laferrière que je suis toujours en train de savourer. C’est parfait pour moi qui suis très fatiguée en ce moment car il s’agit d’un recueil de souvenirs et de réflexions de l’auteur. Bien que ce ne soit pas de la fiction et que des sujets pas toujours légers soient abordés, son style est vraiment très agréable et reposant je trouve.
Voilà, et sinon tu m’as donné envie de découvrir le roman de Martin Page !
Je te souhaite de belles lectures en février 🙂
Merci beaucoup de ton commentaire, Natasha ! Même si cette rubrique est effectivement assez chronophage, toutes les belles réponses qu’elle suscite m’encouragent à la poursuivre !
Merci également pour tous tes conseils de lecture, je n’en ai lu absolument aucun, mais j’avais entendu parler de Medicine Walk : du coup, le voilà dans ma liste de lecture ! 😉
De mon côté, j’ai commencé hier soir Les Huit Montagnes de Paolo Cognetti (le dernier prix Médicis étranger). C’est un récit lent et doux sur les flancs des Alpes italiennes : j’y retrouve mes sensations d’enfant en montagne, les levers du soleil sur les rochers couverts de rosée, les chamois qu’on aperçoit au loin voltigeant sur les crêtes, les tartines de confiture au coin du poêle… Pour l’instant, j’aime vraiment beaucoup 🙂
Oh cela semble être une très agréable lecture aussi ! Je te mets « Medicine walk » de côté si tu veux pour la prochaine fois où l’on se verra .
Oh oui, c’est adorable ! Merci 🙂
Bonjour,
Quel bonheur de lire vos chroniques littéraires ! Je suis pour ma part plongée dans le 4e tome de L’Amie prodigieuse, et je retrouve avec délice ce tumulte napolitain… ! Neverland me fait très envie aussi… En parallèle, je lis aussi La Vie secrète des arbres, de Peter Wohlleben, je pense qu’il pourrait vous plaire. Ce garde forestier allemand a le don d’exposer des faits scientifiques à la manière d’une histoire, et j’ai appris beaucoup de choses sur les arbres, leur solidarité, leur « personnalité », et je les regarde désormais différemment, beaucoup plus attentive à leur forme, leur présence lorsque je me promène parmi eux ! Merci encore pour ce partage, au plaisir de lire d’autres chroniques.
Merci beaucoup Mathilde ! On m’a justement offert La Vie secrète des arbres à Noël et, pour le moment, j’ai lu quelques pages et hésitais un peu à me plonger dedans en raison de la narration très anthropomorphique. Cela dit, je suis sûre que je vais y apprendre beaucoup de choses ! 🙂
Bjr Ophélie,
Merci pour cette belle sélection. Cette rubrique est vraiment génial. Je lis bcp et j’aime bien découvrir de nouveaux ouvrages. J’ai lu l’amie prodigieuse(1) et je n’ai pas tant aimé que cela. Des critiques récents dans une émission on dit que ce livre est survendu(tome 4). Peut-être grâce à toi j’irai plus loin dans ma lecture de ces tomes. lola lafon est sur ma liste. Pour ce qui est de Neverland tu es la 2 ème blogueuse que je suis qui en parle. En tout cas en un mois tu en lis bcp.
Bonjour Christel,
Je n’ai écouté aucune critique sur le dernier tome de L’Amie prodigieuse et heureusement, car cela aurait peut-être influencé ma lecture ! Je ne l’ai pas trouvé moins bon que les autres et, de toute façon, j’étais tellement excitée à l’idée de connaître la suite du récit que je ne pouvais que me plonger pleinement dedans ! 😉
bravo pour cette rubrique, qui permet de découvrir ce vers quoi on n’irait pas forcément… moi j’ai lu beaucoup et très tôt, sans doute parce qu’à la maison cela m’était interdit. Alors je me gavais là où je le pouvais. Les livres m’ont sans doute sauvée d’une forme d’aliénation (quoique) et m’ont permis de voir au delà du miroir. Je lis toujours, presque religieusement le soir avant de dormir, une hygiène de vie aussi évidente que me brosser les dents…
Merci donc pour tes partages, que je vais attendre avec impatience.
senami
Merci beaucoup Senami pour ce témoignage touchant ! Les livres ne m’étaient pas interdits quand j’étais petite (au contraire), mais j’y vois également un très bel espace de liberté. M’endormir sans avoir lu au préalable m’est également très difficile : cela m’apaise, me permet de m’évader et complète ma journée.
Bonjour Ophelie,
Merci de cette nouvelle rubrique. Je consulte très souvent des blogs de lecture.j’aime savoir que d’autres personnes aiment les mêmes livres que moi. Où cela me donne des idées et je vais ainsi découvrir de belles histoires.
En ce qui concerne l’amie prodigieuse, je n’ai pas vraiment accroché, je l’ai termine mais je n’ai pas lu les suivants.
Sur les conseils d’amies je lis le second tome des 7 sœurs de Lucinda Riley.
Encore merci .
Marlyse
Merci beaucoup Marlyse ! C’est vrai, tu n’as pas aimé L’Amie prodigieuse ? C’est amusant de voir combien les sentiments vis-à-vis d’un livre peuvent différer… Personnellement, je ne pouvais que me précipiter sur le second tome après avoir lu le premier ! 😉 C’est ce que j’aime aussi avec la lecture : nous avons toutes et tous des expériences particulières avec chaque livre et c’est ce qui fait la richesse du dialogue qui suit !
OUIIIIIIIIII j’adore j’adore J’ADORE cette nouvelle rubrique ! Je pourrais en discuter avec toi pendant des heures ! Tu en parles tellement bien ! Et j’ai bien souri parce que vais très bientôt présenter des livres sur les mots ailés et qu’il y en a plein en commun avec toi ! Pour faire bref : Dorian m’a tout juste offert L’amie prodigieuse, que je tardais à lire pour les mêmes raisons, et que, comme ça, j’avais envie de tester, et tu ne fais que renforcer mon envie ! Je suis en train de lire un autre roman classé « best seller » et OHMONDIEU il est tellement tellement bien… (C’est du leasing honteux). Et, ah oui, Neverland, tu as aimé ? Je n’ai pas accroché du tout ! Je l’ai trouvé beaucoup trop cérébral, je ne suis pas rentrée dedans, j’ai été super déçue ! Comme « les petites reines », que j’ai lu(es) avec mes élèves de 5ème l’an dernier à l’occasion d’un prix littéraire, et je n’ai pas du tout aimé ce pseudo-humour. Eux non plus, d’ailleurs, mais peut-être que je les ai influencés… Bon et Martin Page, je suis fan fan fan ! BREF, génial, j’adore, merci, trop bien, ah là là, je suis trop heureuse, vive cette rubrique.
Oh, merci merci merci Céline ! Ca me fait tellement plaisir ! Et j’ai d’autant plus hâte de lire tes prochaines critiques sur ton blog (surtout après ce teasing de fou !).
C’est amusant, Neverland est très vite devenu l’un de mes livres préférés. J’avais beaucoup aimé Django, Tobie Lolness et Céleste ma planète, mais Neverland est vraiment pour moi une pure beauté, un petit livre de poésie où j’ai retrouvé beaucoup d’éléments de ses livres précédents, mais plus purs, plus ciselés. J’ai aussi aimé cette ode à l’enfance libre, cette confiance et ce respect de l’enfant. Bref, je l’ai d’ailleurs lu très doucement, je voulais vraiment le savourer.
Les petites reines, j’ai eu un avis positif, mais qui reste mitigé (d’où le « déroutant »). A savoir : j’ai beaucoup aimé les thèmes abordés et la manière de les aborder (le handicap du frère aîné, par exemple), l’ancrage dans l’époque actuelle et la personnalité complexe de l’héroïne (pas toujours gentille, pas toujours empathique et avec un humour parfois un peu lourdaud). J’ai été un peu heurtée au départ par le style et l’humour, justement, et je me suis demandé s’il était nécessaire à la littérature jeunesse d’écrire « djeuns » pour être appréciée par les jeunes (ce que je ne crois pas du tout). J’ai été un peu agacée par la vision de « l’adulte qui veut écrire enfant », mais j’ai assez vite passé outre et je me suis aussi demandé si je n’étais pas juste un peu conservatrice 😉
Et pour Martin Page, j’avais aussi lu le mois d’avant Guide d’écriture et de survie, que j’avais beaucoup aimé !
exactement le même ressenti à la lecture de Neverland. J’ai trouvé chaque phrase tellement « parfaite » que j’ai lu ce livre lentement (pas dans mes habitudes, je suis plutôt boulimique et ai toujours au moins 3 livres en même temps), pour le savourer comme une petite douceur en bouche. Beaucoup de poésie et une telle proximité avec l’enfance qu’elle fait écho avec celle du lecteur et lui permet (ô inestimable cadeau!) de la toucher à nouveau. Tiens, je crois que je vais le relire ! et merci Ophélie pour ce partage, j’ai déjà noté qq idées de lectures !
Merci pour cette nouvelle rubrique très intéressante et inspirante, je m’empresse de noter … qq nelles ID de futures lectures. Je suis impressionnée par le nb de livres que tu « avales » en un mois ! moi, il me faut une année ! j’aime pourtant mais j’ai du mal à trouver du temps … cet article est stimulant et encourageant, le fait de « partager » nos lectures en est un super moyen.
Pour ma part, simplement, en toute modestie, j’ ai lu un livre « jeunesse » pour tester avant de le conseiller à ma nièce « maintenant c’est ma vie » de Meg Roosoff, un premier roman (qui st souvent de gd qualité).
C’est d’après les critiques, un texte majeur de la littérature jeunesse, ayant remporté de nb prix. C’est une ado qui écrit avec un excellent humour, simple certes mais d’une grande fraîcheur, j’ai bien aimé.
Cet expérience faite, je vais me remettre à « plus sérieux », plus adulte surtout.
Merci beaucoup Joëlle ! Rassure-toi, j’étais au départ en période de vacances et lire est pour moi l’une de mes activités essentielles lors de mes congés ! J’ai aussi choisi de faire de la lecture une de mes priorités, car c’est quelque chose que j’adore faire et qui me fait beaucoup de bien. Je ne regarde quasiment pas de film ni de série à côté, car même si j’aime bien ça, je n’ai pas beaucoup de temps et je préfère le consacrer à la lecture. Et puis, ma relative déconnexion m’incite aussi à me plonger beaucoup plus dans les livres que les écrans !
Merci beaucoup ton conseil de lecture ! J’aime beaucoup la littérature jeunesse, qui est trop souvent à tort dévaluée, alors qu’elle est fréquemment d’excellente qualité et parfois plus « sérieuse », originale et subversive que la littérature vieillesse 😉
J’ai aimé les filles au lion.
De Jessie Burton, c’est bien ça ? Je ne connaissais pas du tout, merci !
Chouette rubrique : entre tes lectures et les commentaires, ça donne plein d’idées lecture !
Moi aussi j’ai lu le dernier tome d’Elena Ferrante après presqu’un an d’attente ! Je pense que son succès réside dans le fait que l’on puisse le lire à la fois pour la psychologie des personnages, pour le côté historique et sociétal de l’Italie et de Naples, le féminisme…
Alors ces derniers temps, j’ai lu deux livres autour d’un fait-divers : « la maladroite » d’Alexandre Seurat et « Défense légitime » de Véronique Sousset. Ce n’est pas du tout que j’ai un intérêt pour les faits divers mais j’ai trouvé les deux livres très subtils sur la complexité de ce type de situations (maltraitance infantile) ; on voit que ce n’est ni tout blanc, ni tout noir. Le premier, « la maladroite » raconte les points de vue des différentes personnes qui ont connu Marina, l’enfant finalement décédée sous les coups de ses parents : grands-parents, instituteurs, médecin scolaire, assistantes sociale, pédiatre… Le second « Défense légitime » est l’ouvrage de l’avocate qui a défendu le père de Marina ; le fil conducteur du livre est « comment défendre un monstre ? » qui explore plutôt la psychologie du personnage et apporte ses réflexions sur le rôle d’une avocate dans ce genre de situations.
L’autre roman que j’ai beaucoup aimé c’est « l’art de perdre » d’Alice Zeniter (souvent j’aime beaucoup les livres primés au Goncourt des Lycéens, je me dis que je n’ai pas dû dépasser cet âge :-)) qui montre toute la complexité de vivre avec son histoire et celle dont on hérite sans le savoir.
Merci pour ces conseils, je ne connaissais pas du tout ces deux livres autour du même fait divers. Les faits divers ont inspiré les plus grands écrivains, depuis Zola ou Stendhal, et continuent de le faire. Je pense qu’on peut beaucoup y apprendre surtout quand, comme cela a l’air d’être le cas dans les deux livres que tu conseilles, on n’est pas dans la fiction, mais plutôt un récit psychologique et sociétal des faits.
L’Art de perdre, je l’ai lu au début des vacances : j’ai bien aimé, mais je n’ai pas non plus adoré et j’avoue avoir été un peu déçue du « foin » qu’on en a fait. J’ai beaucoup apprécié la valeur de témoignage sur ce pan trop souvent méconnu (et volontairement tu) de notre histoire, et l’écriture se lit facilement, mais j’ai trouvé aussi que cela manquait parfois de profondeur et d’émotion. Bref, une lecture en demi-teinte, on va dire ! 😉
J’ai moi aussi beaucoup aimé « La maladroite » (malgré le sujet, l’auteur ne tombe jamais dans le pathos ou le voyeurisme).
J’ai adoré l’Art de perdre et je trouve que c’est un livre génial. une bonne manière de comprendre l’histoire des harkis je trouve.
Moi j’aime bien ta petite rubrique ça donne des bonnes idées ^^
Merci ! 🙂
J’adore cette nouvelle rubrique ! Quand j’ai vu l’amie prodigieuse je me suis dit encore le livre a la mode qu’on nous présente comme le livre a lire (ce qui a aussi tendance a me faire fuir) mais puisque tu avais le même sentiment et que tu as aimé je me dis pourquoi pas 🙂
Merci Sarah ! Mais oui, vas-y, pourquoi pas ? 😉
Une rubrique qui tombe à point nommé ! Je me disais justement qu’avec les nombreuses heures de peau à peau qui m’attendent d’ici quelques jours/semaines, j’allais dresser une liste de livres à lire (et envoyer mon cher et tendre chercher après à la bibliothèque). Le livre de Martin page me tente bien dans ta liste du mois 🙂 Je pense aussi explorer un peu plus les oeuvres de Audur Ava Olafsdottir (j’ai beaucoup aimé « Rosa candida ») et, si j’en trouve, de Arto Paasilinna (de qui j’avais lu « Le lièvre de Vatanen » et « La forêt des renards pendus »). Et l’an dernier, j’avais dévoré « Vango » de Timothée de Fombelle sur tes bons conseils: gros gros coup de coeur ! « Neverland » trouvera sûrement une place de choix sur la liste.
Pour l’instant, je lis un livre offert par une collègue: « La Belle Sauvage », de Philipp Pullman : premier tome d’une trilogie préquelle de « A la croisée des mondes ». C’est vraiment gai de retrouver l’univers, même si le début est un peu lent et le style un peu fade par moment, et en plus la couverture est magnifique.
Une très chouette rubrique en tout cas, j’espère bien la voir revenir régulièrement durant l’année 🙂
Douce journée Ophélie !
Merci beaucoup Emilie ! Ah mais oui, quelle bonne idée ! Et puis, il faut que tu profites du temps que tu auras avant que tu n’aies à courir partout après un bébé qui se balade partout dans l’appartement 😉
Arto Paasilinna, je n’ai lu que Le Lièvre de Vatanen, mais j’ai commencé aussi Sang chaud, nerfs d’acier avant les vacances. Je ne sais pas pourquoi, mais il est toujours sur ma table de nuit, non-continué… Pourtant, j’aimais bien, il faut que je me replonge dedans !
Pour Philipp Pullman, je voulais également lire La Belle Sauvage, mais je croyais qu’il fallait d’abord lire A la croisée des mondes, que je m’étais procuré, je n’avais pas compris qu’il s’agissait d’une préquelle ! Du coup, ça veut dire que je peux me plonger dans la Belle Sauvage sans attendre ? 😉
Je pense quand même qu’il vaut mieux lire « A la croisée des mondes » d’abord, l’univers y est mieux expliqué. Ici, j’ai l’impression qu’il part du principe qu’on connaît déjà un peu le monde en question, et je pense qu’il y a des risques de spoilers pour la suite (sans certitude, ce sera aussi une trilogie et je n’ai même pas fini le tome un).
« La forêt des renards pendus », malgré son titre un peu rébarbatif, est une chouette odyssée avec des personnages hauts en couleurs et vraiment sympathiques qui partagent un temps de vie ensemble: je le recommande !
Pour Arto Paasilinna, j’ai une préférence pour ses premiers romans (je le suis moins depuis quelques années) et j’avais beaucoup aimé « La forêt des renards pendus », « Le lièvre de Vatanen » et « Petits suicides entre amis ».
Super, merci ! Je vais mettre sur ma reading-list La forêt des renards pendus (même si le titre n’est pas très végane !) 😉
Je m’immisce dans cette conversation mais j’ai lu récemment « La Belle Sauvage » que j’ai adoré et au contraire, je trouve qu’on peut le lire avant « A la croisée des mondes ». Même si ce monde n’est pas expliqué en détail comme dans « A la croisée des mondes », on comprend bien le rôle de chaque chose/personne au fil de la lecture et ensuite, embrayer sur les 3 livres de « A la croisée des mondes » permet de continuer notre découverte de cet univers !
(et puis après y a plus qu’à attendre les 2 autres tomes prévus de « la trilogie de la poussière » qui sont censés se passer 10 ans après ACM 🙂
En tout cas, bonne lecture ! 14 ans après avoir terminé la trilogie sus-nommée, j’ai beaucoup hésiter à lire La Belle Sauvage car j’avais peur d’être déçue et… pas du tout. Un vrai plaisir 🙂
Excellent idée cette rubrique, car lire c’est super, mais échanger autour de livres c’est encore mieux ! Dans » L’amie prodigieuse « , j’ai été déçue par le tome 2, que j’ai trouvé roman de gare. Aucune analyse sociologique dedans. En revanche, j’ai bien accroché aux tomes 3 et 4 que j’ai lus en Italien, pour les avoir avant la traduction française.
J’ai été déçue par « l’ordre du jour », si le sujet est très intéressant, j’ai trouvé le style très verbeux et même disons le pompeux.
Un livre que j’ai dévoré, c’est « le grand marin » de Catherine Poulain. Livre en partie autobiographique qui relate une expérience peu commune (une jeune femme qui s’engage sur un bateau de pêche dans le grand Nord) et surtout un style plein d’énergie et une bonne défense contre la pêche .
merci de prendre le temps de continuer cette rubrique
Merci beaucoup Catherine ! C’est amusant, je crois justement que le tome 2 de L’Amie prodigieuse est mon préféré ! C’est justement celui qui soulève le plus la question du poids de la société patriarcale, des violences faites aux femmes et du conservatisme de la société italienne de l’époque. Quelle chance en tout cas de pouvoir les lire directement en italien !
L’Ordre du jour est effectivement écrit dans une langue très châtiée (le « langage raffiné » que je mentionne dans mon article !). Personnellement, je ne l’ai pas trouvée si pompeuse que cela (et j’ai appris au passage pas mal de nouveaux mots !), mais j’ai surtout apprécié l’histoire. Après, est-ce que cela méritait le Goncourt ? Pas sûr…
Je ne connais pas du tout Catherine Poulain, merci beaucoup du conseil !
Merci pour tous ces retours !
Apres avoir vu des videos sur youtube sur le sujet de l’effondrement, la collapsologie, je m’atelle donc au livre de Pablo servigne, 《Comment tout peut s’effondrer》.
Le sujet est tres difficile a digerer, ça remet sacrement les idées en place mais c’est indispensable a mon sens.
Tout le monde devrait lire ce livre et/ou regarder ces conferences.
Je ne connaissais pas ce livre, mais son résumé me fait penser à Effondrement de Jared Diamond. Est-ce que tu l’as lu ? En tout cas, il a l’air très intéressant, merci du conseil !
Quelle bonne idée de rubrique !
J’ai lu « Comment je suis devenu stupide » il y a quelques années, ado. J’avais beaucoup aimé, et tu m’as donné envie de le relire (je pense que je le recevrai pas du tout de la même manière aujourd’hui).
Récemment, la lecture qui m’a le plus marquée est « Underground railroad » de Colson Whitehead, qui a pour thème l’esclavage dans les Etats du Sud des Etats-Unis et le chemin de fer souterrain qui essayait de faire fuir des esclaves vers les Etats libres du Nord. J’ai eu d’abord du mal à franchir les premiers chapitres, prenant en pleine figure le langage des maîtres blancs, parlant des esclaves comme des choses ou des animaux (ce qui a, pour moi, fait écho à l’antispécisme et à ses combats). Puis je me suis laissée emporter par la narration, qui est terrible mais aussi optimiste par moments.
Merci beaucoup Marthe et, surtout, merci de cette recommandation ! Une fois de plus, voilà un livre que je ne connaissais pas, mais dont le sujet me parle beaucoup. J’ai justement envie de lire davantage de livres liés à l’esclavage aux Etats-Unis et au combat des Afro-Américains pour leur liberté en ce moment. Je m’empresse de le glisser dans ma reading-list, merci !
Idem pour Colson Whitehead! On ne sort pas « indemne » de ce livre. En ce moment je lis « La serpe » de Philippe Jaenada. Tellement enchantée que je compte lire par la suite ces autres livres.
Trop chouette, j’adore les chroniques sur les livres. Ton blog était déjà fort diversifié (quoi qu’un peu plus « tourné » sur le véganisme ces derniers temps, mais j’imagine qu’à chaque période son thème), et je suis super contente de voir cette nouvelle rubrique arriver. J’aime beaucoup lire l’avis des autres sur les livres, que j’ai ou non les mêmes ressentis. C’est toujours amusant de comparer ses lectures. En plus je n’en ai lu aucun de ta liste (un peu freinée pour l’Amie prodigieuse pour les mêmes raisons), donc ça m’ouvre de nouveaux horizons, je vais me faire une petite liste en piochant dans ton article et dans les commentaires.
Sinon, je voulais aussi te dire que j’admire beaucoup ton style d’écriture, tu t’exprimes vraiment très bien (même dans tes réponses aux commentaires). J’imagine que ça te vient de tes études assez poussées ? En tout cas merci pour ce beau blog très soigné, qui doit te prendre vraiment beaucoup de temps, et je souhaite à cette rubrique de continuer sur sa lancée 🙂 Et par la même occasion, je te souhaite de belles lectures (ou juste du temps pour lire !).
Merci Sophie pour ce message qui me va droit au cœur !
J’aime également beaucoup discuter de livres avec mes proches et je regrette de ne pas pouvoir davantage le faire dans mon quotidien. Du coup, j’avais très envie de le faire sur ce blog et, au vu de l’engouement que semble susciter cet article, je me dis que c’était décidément une bonne idée (en tout cas, je suis ravie des retours obtenus et de toutes ces belles recommandations littéraires !).
Pour l’écriture, merci, c’est vraiment très (trop !) gentil. J’ai toujours aimé lire et écrire et, quand j’étais petite, mes « devoirs » favoris à l’école étaient… les rédactions et les dictées (je suis un cliché ambulant). J’imagine que lorsqu’on prend plaisir à faire quelque chose, il devient de plus en plus simple et naturel de le faire ! 🙂
J’adore cette nouvelle rubrique, continuez ! Je suis toujours preneuse d’idées et d’échanger sur le sujet 🙂
J’ai été touchée par le dernier Olivier Adam que viens de finir 🙂
J’ai le premier tome de l’Amie Prodigieuse qui m’attend ainsi que le dernier Lemaitre, Les Couleurs de l’Incendie 🙂
J’ai aussi adoré le live de Martin Page et j’ai dévoré le votre il y a quelques mois (planète vegane – merci pour votre travail, j’y ai appris énormément de choses ; les livres sont faits pour apprendre, s’évader, se retrouver, se consoler, se divertir, que ferait on sans eux )
Merci beaucoup Géraldine, c’est très gentil !
J’ai entendu beaucoup de bien du dernier Lemaître, mais il faudrait d’abord que je me plonge dans le tome précédent, Au revoir là-haut ! Pour Olivier Adam, j’hésitais un peu, car les commentaires que j’ai lus semblaient très partagés… mais bien sûr, le mieux est de se faire son propre avis ! 😉
Bonjour,
Merci pour cette rubrique et les nombreux commentaires.
Pour ma part, j’ai été assez impressionnée par « Homo Sapiens, une brève histoire de l’humanité » de Harari, un essai ambitieux qui propose une vision globale de l’humanité, servi par une écriture claire et didactique. Je suis maintenant en train de lire son dernier livre « homo deus, une brève histoire de l’avenir’ qui questionne et interpelle. Je recommande !
Merci Olivia !
Cela fait très longtemps que j’ai envie de lire Homo Sapiens. Maintenant que Homo Deus est paru, c’est un bon signal pour que je me lance au moins dans le premier des deux !
Tiens c’est marrant, j’etais à mon club de lecture hier soir!..
J’aime bien lire les commentaires: les livres qui reviennent, les avis divergents.
Par exemple, j’ai détesté « en attendant Bojangles », que j’ai trouvé inauthentique et triste, mais triste… J’ai bien aimé « les Bourgeois » (j’aime bien l’écriture d’Alice Ferney), même si j’ai eu du mal à m’attacher à autant de personnages, esquissés d’un peu loin. Et j’ai dévoré « la serpe » (600 pages en quelques jours), passionnante enquête dans une écriture très drôle.
Mes préférés de ces derniers mois:
-« fairyland » d’Alysia Abott: le beau témoignage d’une fille sur sa vie avec son père homosexuel dans le San Francisco des années 70 et 80.
-« journal d’un vampire en pijama », de Mathias Malzieu: le récit, très poétique et pas du tout misérabiliste (il est le chanteur du groupe Dionysos, et a écrit « Jack et la mécanique du coeur », dont il a tiré un joli dessin animé, que tu connais peut être) d’une année de maladie.
-« Abraham et fils » et « les histoires de Franz », de Martin Winkler: les premiers et 2e tome (il y en aura d’autres) du récit d’une famille dans la France des années 60 et 70: Côme toujours avec de romancier-médecin, une histoire prenante et humaniste.
Moi aussi, j’adore voir combien les avis peuvent diverger d’une personne à l’autre ! A la suite des nombreux commentaires mentionnant En attendant Bojangles (dans un sens ou dans l’autre), je me le suis procurée : à moi de voir maintenant ! 😉
Merci beaucoup pour tes recommandations, je n’ai lu aucun de ces livres et j’ai très envie de lire Martin Winkler (dont je lis régulièrement le blog) depuis longtemps. Je ne connaissais pas du tout la genèse de Jack et la mécanique du cœur et savais encore moins que le chanteur de Dionysos en était l’auteur : il faudra vraiment que je découvre ces deux récits !
Merci pour cette revue, très intéressant, moi c’est le livre de Martin Page qui me tente.
De mon côté, je vous recommande également « Passagère du silence » de Fabienne Verdier, incroyable récit des années que l’auteur a passé en Chine à apprendre la calligraphie d’abord officielle puis traditionnelle et authentique auprès de vieux maîtres, et des non moins incroyables mésaventures qu’elle a connu durant son long séjour dans ce pays.
Une de mes dernières lectures-coup de cœur : L’Annonce, de Marie-Hélène Lafon. Ce n’est pas son dernier roman, mais je l’ai trouvé en poche et il est tout fin, parfait pour emmener quelques jours en vacances à Noël. Très belle écriture, très précise mais pas du tout ennuyeuse, au contraire, et une très jolie intrigue, l’histoire d’un couple qui se rencontre sur petite annonce, se plaît, se lance dans la vie commune alors que beaucoup de choses les opposent, elle ouvrière dans le Nord avec un enfant de 10 ans, au chômage la moitié du temps, lui agriculteur dans le Massif Central dans un coin qui se meurt, co-habitation du couple et de l’enfant avec une partie de la famille de l’agriculteur qui voit d’un mauvais œil ces deux étrangers s’installer chez eux… pas gagné, et pourtant… Analyse psychologique fine des personnages, des situations… J’ai beaucoup aimé !
Ravie d’avoir partagé ici ces deux beaux livres 🙂
Oh flûte, mon commentaire n’est pas passé (toujours couper / copier ses commentaires avant de cliquer sur « Envoyer », grr). Je te remerciais simplement pour tes conseils ! Une autre personne a également recommandé le livre de Fabienne Verdier plus haut dans les commentaires, ce qui est bon signe ! Je n’ai jamais lu de Marie-Hélène Lafon, mais je compte bien compenser cela ! 😉
Je vais me joindre au chœur : j’adore cet article et je suis pour que tu continues !!! Par contre entre tes recommandations et les commentaires, ça fait rajouter une bonne dizaine de livres à la pile en attente… mais comme dit Jules Renard, « quand je pense à tous les livres qu’il me reste à lire, j’ai la certitude d’être encore heureux » !
J’y vais moi aussi de mon petit conseil lecture, il s’agit d’un roman de James McBride sur l’abolitionniste John Brown, narré via le regard d’un petit garçon noir : « L’oiseau du bon dieu »
C’est raconté de manière complètement loufoque, on savoure les phrases et les dialogues (tradu française, mais si la trad est fidèle, la vo est au top) ; et les personnages sont hauts en couleur.
Ce moment de l’Histoire est terrible (mot faible) alors le romancer de cette façon si vive et pleine d’entrain, c’est lui rendre un superbe hommage et le rendre, 150 ans après, intense et émouvant.
2 citations :
(au sujet de l’abolitionniste John Brown)
« Le prévenir qu’il va mourir à cause des nègres ? C’est lui qu’a choisi. J’ai pas envie d’avoir des problèmes avec les rebelles au sujet de l’esclavage. Au bout du compte, nous, on sera toujours noirs, y a pas à tortiller. Ces types-là, y peuvent redevenir esclavagistes quand ils veulent. »
« Il y a des choses dans ce monde qui sont tout simplement pas faites pour se produire, pas au moment où on voudrait qu’elles se produisent, et on doit les garder dans le cœur, le temps de notre passage dans ce monde, comme un souvenir, une promesse pour le monde à venir. Il y a une récompense au bout de tout ça, mais quand même, c’est un sacré fardeau à porter. »
C’est le genre de livre que tu peux lire exclusivement et puis poser quelques semaines, le reprendre, et continuer ta lecture aussi sec sans souci et avec toujours le même plaisir.
Bonne lecture !!! 🙂
Et moi donc ! Avec toutes vos recommandations, ma pile de livres à lire vient de dangereusement augmenter (pour mon plus grand bonheur, hihi)
J’ai vraiment envie de creuser le sujet de l’abolition de l’esclavage en ce moment, comme je le disais un peu plus haut. Ce livre tombe à pic, merci beaucoup !
J’aime beaucoup vos articles, et je trouve que cette idée de partager vos lectures est très bien. Donc, continuez ….
J’ai énormément de livres en attente d’être lus. J’ai pu lire le dernier roman de Camilla Läckberg « La sorcière ». J’aime bien ce genre de policier car cela détend, et on se laisse vite prendre par l’enquête policière. Là, elle y va un peu fort, et ce sont des dizaines de cadavres qui accompagnent l’intrigue. Et quinze jours après, il ne m’en reste pas grand chose, si ce n’est d’avoir quand même passé un bon moment. En ce moment, je lis « Les langages de l’amour » de Gary Chapman et « Le pouvoir de l’intention » du Dr Wayne W. Dyer. Ce sont deux livres qui apportent beaucoup, et qui peuvent donner des pistes pour mieux se connaître et vivre avec plus d’harmonie.
Amitiés.
Merci beaucoup, c’est très gentil !
Oh oui, moi aussi j’aime bien lire de temps en temps un bon roman policier (mes préférés parmi les récents : ceux de Peter May dans les Hébrides et ceux de Robert Galbraith, aka. JK Rowling). En revanche, je ne supporte pas l’horreur et je peine dès qu’il y a trop d’hémoglobine, des actes de torture, des psychopathes ou une ambiance qui fait trop peur !
Super! Bravo! C’est frais et ça donne envie de se plonger dans de bons romans.
Dommage pour Toni Morrison. À voir pour Elena Ferrante; je ne suis pas particulièrement convaincue non plus par le marketing outrancier et le nombre de bouquins que je vois dans le métro…
Bref, un tour à la librairie demain! Bon dimanche… et belles lectures!
Merci Céline ! Pour Toni Morrisson, j’en tenterai sûrement un autre ! Comme je te comprends sinon pour les pubs dans le métro : à chaque fois que j’en vois une, je me dis « Tiens, voilà un livre que je ne lirai pas » (Argh, Marc Lévy) 😉
Oui, « argh, Marc Lévy » et autres auteurs du même type!
J’avais aimé Beloved de Toni Morrisson.
J’ai cru voir en lisant les commentaires en diagonale que tu t’intéressais à l’abolition de l’esclavage. As-tu lu Racines de Alex Haley? Formidable bouquin.
Sinon, dans les dernieres lectures, j’ai aimé Indian Creek, de Pete Fromm. Jolie évasion dans le Montana avec un jeune étudiant qui va garder des œufs de saumon pendant une saison.
J’arrête là pour ne pas rallonger ta liste déjà longue!
On m’a offert The Bluest Eye il y a très longtemps, et je n’ai encore jamais eu le courage de le lire… La personne qui me l’a donné me l’a présenté comme le livre le plus triste qu’elle connaisse… :S
C’est sûr que ce n’est pas le livre le plus joyeux que j’ai lu, mais il n’est pas écrit en termes misérabilistes ou pathétiques. J’ai pour ma part eu même du mal à éprouver des émotions à la lecture de ce livre, alors que les sujets traités sont extrêmement durs.
Wah ! J’aimerais parvenir à lire autant, mais même en me réservant beaucoup de temps pour, je suis très lente…
Par curiosité, j’aimerais savoir quelles sont vos « sources d’information » pour choisir vos lectures ?
Oh, mais rassurez-vous, je lis deux à trois fois plus quand je suis en vacances et j’ai été en vacances les dix premiers jours de janvier… Je n’ai pas ce rythme-là tout le temps dans l’année !
Je ne sais pas si j’ai des sources en particulier. L’une de mes très chères amies est libraire et, quand je la vois, elle me conseille toujours des petites merveilles ! Sinon, j’aime écouter des émissions de lecture (Le Masque et la Plume, sur France Inter – même si je suis loin de partager tous leurs avis ! – les podcasts de livres du Guardian ou de la BBC, etc.), suivre des blogs qui parlent de lecture (Allez vous faire lire, L’horizon des mots…), échanger avec d’autres blogueuses ou blogueurs sur le sujet, et puis évidemment mes proches qui, pour certains, lisent beaucoup… Et puis, je me suis inscrite désormais à Goodreads : je n’y trouve pas forcément des conseils, mais j’y note toutes mes envies de lecture !
Pas equipee d’internet a la maison, et avec le smartphone je ne peux pas repondre à un commentaire § (digital detox …). Tout ca pour dire merci pour ces références, c’est vraiment ce que j’avais envie de savoir. De nouvelles découvertes en perspective pour moi !
Bonjour Ophélie, je me méfiais également du matraquage publicitaire autour d’Elena Ferrante….mais voilà, je te lis… il se trouve que j’ai adoré Rosa Candida, je fais un raccourci…et aussi te fais-je confiance dans le choix de tes lectures. merci pour ce billet 🙂 et ce partage. Bonne journée.
Honnêtement, je ne m’attendais à rien avec Elena Ferrante, mais je me dis a posteriori que tout ce matraquage publicitaire était peut-être justifié 😉
L’amie prodigieuse me tente énormément ! 🙂
Alors n’hésite plus ! 🙂
Moi aussi je me méfie des livres dont tout le monde parle, je suis souvent déçue à hauteur des éloges entendues !
Je n’ai donc pas accroché à Ferrante pour l’instant. Peut-être parce-que précisément, je suis gênée par ce que les lecteurs semblent aimer, à savoir l’amitié faite d’adoration et d’amertume ?
As-tu lu Sapienza ?
Par contre, j’ai été agréablement marquée par le Loevenbruck : sans doute parce-que je n’en attendais rien ! Une belle incarnation de la loyauté, l’amitié et d’authenticité 🙂
À propos de Page qui écrit des romans et des essais : as-tu déjà lu Safran Foer ? Il a écrit le touchant « extrêmement fort et incroyablement près » ou « faut il manger les animaux ? » 🙂 Il est unique cet auteur !
Goliarda Sapienza ? Non, je n’ai jamais lu ! Maintenant que j’ai fini Elena Ferrante, j’ai très envie de lire d’autres autrices italiennes, donc j’irai voir de plus près ses livres 🙂
Oui, j’ai lu ces deux livres de Safran Foer. Extrêmement fort et incroyablement près est le premier roman que j’ai lu de lui et j’ai effectivement été très touchée. Et puis après, Faut-il manger les animaux ?, quand je suis devenue végane. Maintenant, je me dirais qu’il ne va pas assez loin dans sa logique, mais ce livre m’avait beaucoup marquée lors de ma transition vers le véganisme.
Une super nouvelle rubrique ! j’ai un rythme moins élevé de lecture…
Mon dernier coup de coeur c’est « Homegoing » de Yaa Gyasi (j’imagine qu’il sera bientôt traduit): l’histoire parallèle de 2 familles issues de 2 soeurs ghanéennes dont l’une est capturée et envoyée comme esclave aux Etats-Unis, et dont l’autre reste dans un Ghana complice de cet esclavage. l’écriture est très belle et se concentre, chapitre par chapitre, sur 1 personne de chaque famille, génération après génération jusqu’à aujourd’hui. C’est dur, passionnant, émouvant.
– « Là où les tigres sont chez eux » de Jean-Marie Blas de Robles : un récit étrange et rare. On pourrait dire que c’est une biographie érudite d’un jésuite allemand, scientifique et inventeur fameux du XVIIème (mais dont toutes les inventions sont en fait ratées et fausses), ou alors, un roman qui entrelace cette biographie avec la vie de ce chercheur exilé au Brésil et de ses proches, contant questions sociales du Brésil, recherche d’identité. Mais c’est aussi et surtout un roman fantasque, foisonnant, complexe.
Merci beaucoup pour ces coups de cœur, Marie ! (c’est moi où vous avez l’air très nombreuses à lire des livres sur l’esclavage américain en ce moment ?) Je note soigneusement Homegoing en tout cas ! L’autre livre me tente aussi ; le thème de la biographie de l’inventeur me fait penser au roman Les Arpenteurs du monde, de Daniel Kehlmann, qui raconte la vie du mathématicien Gauss et du géographe naturaliste Humboldt. Je l’avais beaucoup aimé à sa sortie !
Dans les livres que j’ai lus ces derniers temps, il y a Planète Végane, je ne sais pas si vous connaissez ? Ca explique les fondements théoriques et la pratique du véganisme. C’est vraiment excellent, je vous le recommande ! ^^
Je suis en expat et n’ai pu prendre que 10 livres, donc j’en profite pour lire les ouvrages du domaine public sur une liseuse, qui ne prendront pas de place dans les bagages retour. Cette fois, je me suis plongée dans les Mille et une nuits, dans la traduction d’Antoine Galland. C’est… euh… spécial ? Au bout de dix pages, un mari tabasse sa femme pour la convaincre qu’il a raison. Charmant, charmant. Les femmes battues sont monnaie courante, et je passe sur les esclaves violées et les chiens tabassés. Bon. Le prince tue la vieille femme qui lui apporte un message qui le met en colère. Sérieusement ?! Bref, le livre est bourré d’éléments qui me dégoûtent.
Pourquoi continuer à le lire ? Au milieu des brutalités sans nom et des mièvreries dignes d’Arlequin (le beau jeune homme tombe amoureux de la belle jeune fille parce qu’ils sont beaux), on trouve des histoires vraiment intéressantes dans leur construction. Le barbier par exemple, qui est ma préférée. Les ajouts de Galland semblent moins violents: je suis dans Sindbad le marin, que j’aime beaucoup, jusque là en tout cas.
Je suis consciente de lire un texte ancien avec les yeux du XXIème siècle, mais j’avoue n’avoir pas du tout anticipé ce niveau de choc culturel. Même si je ne suis pas prête de renoncer à mon féminisme, j’apprécie soudain plus le monde dans lequel je vis…
Merci encore pour cette rubrique, je suis ignare en littérature contemporaine et ravie d’avoir des recommandations !