Récemment, j’ai poussé un petit coup de gueule sur ma page perso Facebook. Si ce cri du cœur partait plutôt d’un agacement passager, façon goutte d’eau qui fait déborder le vase, il n’en était pas moins motivé par une remarque récurrente : la faille.
Tu te dis écolo, mais tu utilises de l’huile de coco : c’est pas local
Tu te dis vg, mais tu manges chez des gens qui ont de la viande dans leur frigo
Tu te dis accessible, mais tu utilises des ingrédients qu’on ne trouve qu’en bio
Tu te dis éthique, mais je suis sûr que tu as des habits Made in China
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Autrement dit, il semble qu’il y ait partout des gens pour chercher la faille, souligner l’inconséquence, dénoncer ce manque apparent de cohérence. D’où ma question :*
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Pour être engagé, faut-il être parfait ?
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Le procès en perfection
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S’il y a une chose que j’ai pu remarquer au cours de ma (encore) brève carrière de blogueuse, c’est que les remarques les plus acerbes ne viennent pas tant des personnes dont les idéaux diffèrent grandement des nôtres, mais bien de celles qui partagent ces idéaux. A savoir, les remarques qui m’ont été adressées n’ont que rarement émané de militants de la barbaque (de leur part, j’en ai eu d’autres…) ou de partisans farouches de Monsanto. Non, la plupart de ces critiques sont provenues de végétariens, écolos, décroissants… bref, des personnes dont les intérêts sont proches des miens et avec lesquels je devrais en théorie m’entendre.
Après avoir essuyé quelques ‘mais tu manges des dattes, c’est pas local !’ ou ‘tu as pensé aux petits enfants qui sont exploités dans les plantations de cacao ?’, j’ai commencé par me justifier. Le traditionnel : oui, mais je mange à 90% local sinon, tout vient de ma région et on va même chercher nos légumes à vélos tous les dimanches, et puis, sinon, je fais attention, je boycotte l’huile de palme, mon agar-agar est français, j’aime aussi beaucoup les pruneaux, je n’ai pas de voiture, pas de téléphone intelligent non plus, je n’ai pas pris l’avion depuis des années, je n’achète presque rien de neuf, je choisis toujours équitable et transporté par bateau, et bla et bla et bla…
Même si tout cela est vrai, il est anormal de devoir se justifier à une telle régularité. Et je sais bien que je ne suis pas la seule ici : beaucoup de personnes que je connais, a fortiori des blogueurs dont la prise de parole est publique, ont subi les mêmes attaques. Il suffit parfois de peu de choses : une noix exotique, un fruit hors-saison, des couverts jetables, un coca, de la margarine, etc. Tant de choses qui apparaissent au détour d’un article, d’une recette, d’une photo ou d’un statut Facebook, et qui, si elles ne sont certainement pas représentatives du mode de vie global de la personne incriminée, n’en constituent pas moins les preuves accablantes de sa culpabilité.
Devant ce type de réaction, je me suis d’abord sentie jugée, coupable, fautive. J’ai eu envie de tout laisser tomber. J’ai également été agacée et ai pensé : ‘Que celui qui n’a jamais péché jette la première pierre !’. Et puis, je me suis surtout interrogée : pourquoi vient-on chercher la petite bête chez une personne qui, globalement, essaie de mettre en application des idéaux louables, plutôt que chez une autre qui reste complètement insensible aux arguments environnementaux, végétariens ou décroissants ?
Pourquoi s’auto-attaquer ?
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La datte, objet de tous les crimes*
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Le deuil de l’idéal
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Le problème d’un idéal, c’est qu’il est, par définition, idéal.
A savoir, il s’agit d’un modèle de perfection qui n’existe pas réellement. Un idéal n’existe que dans notre esprit, et non dans le réel. Par exemple, pour un végane, l’idéal, c’est que plus personne ne mange ni n’exploite d’animaux et que ceux-ci soient entièrement libres. Pour un locavore, c’est qu’on ne consomme strictement que des produits issus d’un rayon de 100 à 250 km. Pour un écolo convaincu, cela peut être de n’avoir aucun impact environnemental. Chacune de ces personnes ne peut prétendre pouvoir atteindre, mais seulement tendre vers ce but.
La poursuite d’idéaux pose deux problèmes principaux :
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• Prendre son idéal pour la réalité
D’abord, parce qu’on tend à confondre idéal et réalité et que, par là-même, on se met à poursuivre des buts non-atteignables, des buts de convention. Par exemple, une personne va se fixer de n’avoir aucun impact environnemental. On l’a vu, même Colin Beavan a reconnu dès le début que ce ‘zéro impact’ était un idéal, et donc, inatteignable. Bien vite, il est confronté à un certain nombre de dilemmes : mais comment alimenter son blog ? son ordinateur ? faut-il faire plaisir à son entourage, même si cela implique un coût environnemental ? faut-il continuer à faire la lessive à la main pendant des heures ou bien accepter la machine à laver ?
Dans son livre Zéro Déchet, Béa Johnson réfléchit également avec recul à cet idéal. Elle raconte qu’au départ, passionnée de vrac, elle était capable de faire des kilomètres en voiture pour trouver un magasin bio qui proposait du vrac – sans se rendre compte de l’impact de sa consommation d’essence sur l’environnement… Ou bien, avec un peu moins de recul, elle explique comment éviter l’utilisation abusive de papier… qu’elle remplace de bon gré par le numérique. Et là, contradiction : le numérique a un coût énergétique, lui aussi, et il n’est pas sûr qu’il soit moins important que celui du papier.
Donc, si l’on veut n’avoir aucun impact, il ne suffit pas de consommer local, manger végétarien, ne plus utiliser d’électricité ni de papier, se couper du reste de la société… Le seul moyen est de ne plus exister. Là, c’est sûr, on arrive à ne pas avoir d’impact… Bien sûr, si l’on décide de rester en vie et que l’on se soucie de l’environnement, alors on va tenter plutôt de minimiser son impact.
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• Des idéaux en opposition
Second problème : nos idéaux peuvent entrer en contradiction.
Plusieurs fois, on m’a demandé : mais pourquoi ne pas utiliser des œufs pondus dans ma région plutôt que de la farine de pois chiche ou du tofu venu de l’autre bout du pays ou du continent ? A chaque fois, j’ai montré ce tableau et expliqué que le coût environnemental immédiat visible ne reflète pas toujours le coût réel.
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A savoir, il semble plus aggravant pour l’effet de serre de manger un œuf produit à 50 km de chez soi plutôt que de consommer de la farine de pois chiche venue du Sud de la France ou d’Espagne. Ceci s’explique par les coûts indirects de cette consommation : pour produire un œuf, il faut une poule, qu’il faut nourrir, abreuver, transporter (ponte et abattoir), etc., comme on peut en juger par les deux autres tableaux de mon article, ceci a un impact environnemental lourd.
J’ai d’ailleurs souvent envie de rétorquer à ceux qui me reprochent de consommer des produits non-locaux : mais savez-vous que votre savon de Marseille vient d’Indonésie ? que votre sarrasin vient de Chine ? vos amandes de Turquie ? et ne parlons pas de votre iPhone : conçu aux Etats-Unis, extrait en Afrique, construit au Japon, à Taïwan ou Singapour, assemblé en Chine et ensuite seulement expédié en France ?..
Pourtant, l’idée ici n’est pas de juger s’il vaut mieux être végane ou locavore. Le mieux, bien sûr, et si ce sont là nos idéaux, c’est d’essayer d’être les deux, mais surtout de reconnaître que, dans la pratique, il existe des limites à nos actions.
Il en est de même au sujet, plus général, de l’engagement : certes, avoir un ordinateur, utiliser internet, tenir un blog, faire circuler des liens a un coût énergétique non-négligeable, mais, d’une part, ces actions permettent d’informer et de sensibiliser d’autres personnes, chez qui la prise de conscience pourra être suivie d’effets qui l’emporteront dans la balance des effets positifs/négatifs. D’autre part, on peut minimiser ce coût, en faisant réparer son ordinateur quand il est cassé plutôt que d’en acheter un autre, ou en cliquant intelligemment grâce à des moteurs de recherche plus éco-friendly que Google… ce qui veut donc dire que, si nos différents idéaux, en apparence cohérents, peuvent s’opposer dans la pratique, et bien, à nous de choisir nos priorités sans être jugés.
Ceci ne veut pas dire, bien sûr, qu’il ne faut pas avoir d’idéal : je suis moi-même une grande idéaliste, mais j’essaie d’être raisonnable dans mon jugement d’autrui.
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Au bûcher, le cacao !
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La communauté d’auto-surveillance
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J’ai souvent l’impression, de par ce type de remarques, d’être constamment surveillée. Un peu comme le Panopticon de Bentham, vous savez, une prison conçue de telle sorte à ce que les prisonniers soient sans cesse susceptibles d’être observés sans le savoir : l’idée est de créer un sentiment d’omniscience invisible, de sorte que les détenus s’auto-contrôlent eux-mêmes. Et bien, moi, c’est pareil et je vous jure, ce n’est pas très drôle de se sentir mal de manger une banane chez soi…
Je pense que ce regard de contrôle qu’on retrouve souvent dans le milieu vg, vert & décroissant est nuisible et néfaste à son image. Il naît d’une attitude de comparaison permanente : comme mes idéaux sont, justement, des idéaux et ne sont, par définition, pas atteignables, je regarde les choix et priorités d’autrui et les compare aux miens. Que faire pour remplacer le beurre ? Untel opte pour la margarine, oui, mais moi je ne veux pas d’huile de palme… Unetelle choisit l’huile de coco, mais ça vient de loin… alors moi, je prendrai la purée d’amande, et j’ai raison, c’est le meilleur choix, les autres ont tort. Evidemment, la comparaison n’est pas neutre et elle mène au dénigrement d’autrui, même si – et, à dire vrai, surtout si – il se bat pour la même cause que moi.
Ce jugement sur autrui est partagé publiquement. Et avec qui va-t-il être partagé ? Avec quelqu’un qui n’en a que faire de l’environnement et des animaux ? Non, bien sûr : directement avec la personne concernée car elle est, bien sûr, plus réceptive à ce type de question que d’autres. Donc, plutôt que de faire un reproche à quelqu’un dont les actions vont totalement à l’encontre de nos idéaux (allez, une blogueuse mode qui achète des fringues H&M à tout bout de champ, ou bien un cuisinier fan de boucherie), on va l’exprimer auprès d’une personne qui essaie déjà d’œuvrer dans cette direction. C’est ainsi que le végane va pointer du doigt le végétarien, que le décroissant va dénoncer le soi-disant ‘écolo’, etc.
Quel effet cela aura-t-il ? La personne a de fortes chances de se braquer et de dire : ‘bon, et bien, si c’est comme ça, je jette l’éponge !’. Bingo.
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Vile huile de coco
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Nobody’s perfect
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Que les choses soient claires : le propos de ce billet n’est en aucun cas de soutenir que, les idéaux étant inatteignables, mieux vaut les abandonner illico, et, par là-même, de discréditer ceux qui, par leurs actions quotidiennes, essaient de poursuivre des idéaux. Ce billet a juste pour but d’appeler à la compréhension. Parce que nous n’avons pas toujours défendu ces idéaux, parce qu’il a fallu parfois des personnes patientes pour nous ouvrir les yeux, parce que nous avons aussi des failles et des incohérences, bref, parce qu’aucun de nous n’est parfait, nous n’avons pas le droit de distribuer des bons et des mauvais points autour de nous.
Ainsi, je comprends par exemple tout à fait une personne qui me dit : ‘Chez moi, je ne mange plus de viande, mais à l’extérieur, c’est difficile…’ ou bien ‘J’ai peur de froisser les gens chez qui je suis invité si je refuse tout ce qu’ils me proposent…’ L’idée n’est pas de devenir des asociaux et je pense qu’il est légitime de reconnaître les limites posées par une certaine résistance extérieure. A savoir : malgré nous, nous n’agissons pas toujours dans le respect de nos idéaux. Je vais accepter de monter dans une voiture qui ne m’appartient pas et dont les fauteuils sont en cuir, même si je m’oppose à l’industrie du cuir. Je vais accepter un repas au cours duquel les personnes qui me reçoivent mangent des animaux, même si je suis végétarienne. Je vais accepter de boire un thé en sachet lorsque je suis invitée même si je préfère le vrac. Je vais accepter que mon marchand m’offre un fruit exotique qu’il aurait par défaut jeté, même si je suis locavore.
Bref, nous ne sommes pas dans le meilleur des mondes et certaines actions peuvent être entravées par un environnement indépendant de notre volonté. Et jamais je ne jugerai quelqu’un qui me dit qu’il fait de son mieux mais qu’il ne parvient pas à vérifier toutes les étiquettes des produits qu’il achète, qu’il accepte de manger l’omelette de sa grand-maman pour ne pas la peiner ou qu’il ne peut acheter en vrac car il n’en trouve pas autour de lui (mon cas ! l’Allemagne n’aime pas le vrac !).
Je reconnais donc que chacun est libre de choisir ses priorités, tant que ces choix sont en accord avec sa conscience. Il n’est pas de mon droit de venir faire la police du locavore parfait, du végétarien parfait, de l’écolo parfait, et je propose que toute personne qui tente de faire ce travail de contrôle se voit attribuer une palme (comme celle du végane parfait, chère à mon cœur).
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To banane or not banane ? That is the question…
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Il n’y a pas de petits pas
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Pour conclure ce long billet, je finirai par une discussion que j’ai eue récemment avec une amie. Elle qui n’est pas végane mais qui se passe volontiers de viande, et qui n’est pas pure écolo, mais qui achète souvent bio, me disait parfois ne pas oser entreprendre certaines actions (vg, vertes ou décroissantes), tant elles lui semblaient dérisoires en comparaison de tout ce qu’elle faisait par ailleurs qui allait à l’encontre de ces idéaux. Du coup, à quoi bon faire des efforts si l’on sait que tout est détruit à côté ?
Et c’est vrai, parfois, j’ai la même impression quand je vais, par exemple, au supermarché (j’avoue, ce n’est pas très fréquent) : je vois les caddies des autres consommateurs et je déprime… Toute cette viande, tous ces emballages, tout ce plastique, tous ces produits de m… A quoi servent mes sacs en papier, mon végétalisme, mon fait-maison sinon à être engloutis par les actions inverses de la grande majorité ?
Et bien, même si cela paraît dérisoire, même si nos actions sont parfois contradictoires, même si nous sommes loin d’être des modèles de cohérence, chaque petit pas compte pourtant. La fable du colibri est tant reprise dans le milieu décroissant qu’il fait presque ‘cliché’ de la convoquer, mais tant pis : pour moi, ce colibri, ces gouttes d’eau, c’est vital. Parce que, oui, c’est vrai, nous sommes tous des colibris et, si chacune de nos actions peut paraître dérisoire, mises bout à bout, celles-ci font le monde de demain.
Aucune révolution ne s’est faite par un peuple dans son entier, aucune grande loi n’a été votée par un milieu politique à l’unisson, aucune action de résistance n’a été lancée par une majorité. Chacune est née de l’action de quelques individus, d’un petit nombre de voix, de tout petits pas. Et pourtant, ces gouttes d’eau ne se sont pas taries : elles ont abouti. Alors, ne baissons pas les bras. Il n’y a pas de petit pas, pas de petites actions, et tant pis si nous ne sommes pas cohérents à 100% et que 10% de nos gestes jouent les trublions : je sais au moins que les 90% restants, eux, vont dans la bonne direction.
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Alors voilà, ce texte paraîtra peut-être un aveu de faiblesse pour certains, mais j’espère que pour d’autre, il sera le petit élan qui leur permettra de se dire : ‘Quoi que je fasse, je suis en droit de le faire et je ne serai pas jugé’.
J’avoue, je ne suis pas une sainte et, moi aussi, je me suis dit parfois : ‘c’est bien gentil de te dire écolo, mais tu n’es pas entrain d’acheter un sandwich tout emballé ?’ ou bien ‘tu sais, avant de sermonner tout le monde sur le robinet qui coule et l’ampoule restée allumée, vas-y un peu mollo sur la viande, c’est la moindre des choses’. J’ai porté des jugements sur ce que je perçois comme des incohérences de la part d’autrui. Mais, à moins d’être attaquée à ce sujet, je ne me suis jamais permis de faire ces remarques ouvertement.
Certes, les grandes déclarations de flexitarisme font parfois un peu grincer des dents les véganes par éthique (dont je fais partie), mais, soyons également parfois un peu pragmatiques : c’est déjà une bonne chose que des gens décident de moins manger de viande. Quand on est très absolu (comme moi), il faut parfois prendre un peu sur soi, mais soyons à la fois indulgents et respectueux des autres. Ce n’est pas à nous de juger de leurs incohérences : aidons-les, encourageons-les, guidons-les au mieux, mais ne détruisons pas les bonnes volontés en nous attaquant mutuellement. Soyons unis.
Je reconnais moi-même bien volontiers ne pas être parfaite. J’essaie de faire de mon mieux, selon ce qui est en ma capacité et selon les choix que j’ai faits. J’aimerais juste que personne ne vienne saper ce que j’entreprends, quand bien même cela paraîtrait bien peu à ses yeux. Ne nous trompons pas d’ennemi.
517 comments
Bravo Ophélie !
Tu résumes parfaitement pourquoi… je suis ton blog et pas un autre.
Merci d’être toi, de montrer la voie sans juger.
Nous pouvons tous être des colibris 🙂
Bisous !
Oh, merci beaucoup Nadine !
Nous, de jolis colibris qui volettent allègrement ! 😉
Bien vud ‘avoir fait ce billet 🙂
C’est une des raisons du pourquoi je m’éloigne du milieu « vegan » car je trouve dommage qu’il y ai tant de jugement entre nous. j’ai été comme ça aussi mais avec le recul, qui suis-je pour me permettre de juger autrui ?
Je surkiffe donc ce billet !
Merci Laura ! 🙂
Oui, j’ai un tout petit peu aperçu de loin les bisbilles du milieu vg français (ou même juste parisien ?) et je bénis le jour où j’ai décidé de quitter la France ! Au moins, je n’ai pas à subir ce genre de jugements de façon frontale…
C’est bien dommage, car cela discrédite beaucoup l’image du mouvement vegan, qui n’a vraiment pas besoin de cela !
Je ne le subis pas je ne fréquente plus le milieu ça aide.
Et bien je crois que c’est une sage décision…
Je trouve aussi. Et je ne m’en porte que mieux.
Comme je suis d’accord avec toi Miss ! 🙂
D’un autre côté, être juste entourée de personnes qui mangent de la viande, qui ne pensent quasi jamais à préparer quelque chose que tu peux manger… c’est pas tellement marrant non plus.
C’est la première fois que je réagis sur ce blog, parce que le sujet m’intéresse. Toute l’argumentation avancée est intéressante, certes. La question fondamentale n’est-elle pas simplement détruire ce que l’on ne peut pas être?
Grâce à ces incohérences relevées, soulignées, surlignées, vous permettez aux gens critiques acerbes de respirer et de se donner bonne conscience en constatant que s’ils n’y arrivent pas ( à être écolo-bio-bobo-végane-etc), ce n’est pas vraiment grave, puisque vous n’y arrivez pas non plus, alors que vous vous affichez publiquement!
C’est un cadeau que vous offrez aux critiques, qui peuvent enfin lacher leurs propres inperfections et déculpabiliser de cette non atteinte d’idéal qui, il faut le reconnaitre est sacrément frustrante!
Plutôt que de culpabiliser de ne pas être capable d’y arriver, c’est beaucoup plus simple de chercher la paille dans l’oeil du voisin…
Moi, les critiqueurs, je les trouve attachants, vu sous ce point de vue… Pas vous?
Et bien, Virginie, ne faites-vous pas partie, vous aussi, de ces chercheurs de faille ?
En tant que psychothérapeute, pourtant, vous devriez savoir que la culpabilité ne fait guère avancer…
Antigone, votre réponse à Virginie est totalement en contradiction avec le contenu de votre article.
Ah, mais j’oubliais ! maintenant, on a le droit de dire n’importe quoi, et le manque d’intégrité ne pose plus problème…
La question de la culpabilité est importante pour vous, on le sent. Néanmoins, évitez d’apprendre aux autres ce à propos de quoi vous ne savez rien.
Surtout que vous êtes complètement passée à côté de l’ironie du message de Virginie, qui s’est habilement évertuée à transmettre l’idée de projection sous couvert d’une brave éloquence dont visiblement vous êtes loin d’avoir la maîtrise…
Mes chères Syriane/Virginie,
A lire et relire le message initial de Virginie, oui, je le reconnais, je suis certainement passée à côté de sa (très) subtile ironie et de son éloquence (brave, peut-être ; bonne, j’ai des doutes) que je suis loin de maîtriser.
Certes, la dernière phrase a un soupçon d’humour, mais les autres ? Si vous le voulez bien, relisons ensemble ce coup de génie oratoire et relevons-y ce qui a pu m’induire en erreur…
« La question fondamentale n’est-elle pas simplement détruire ce que l’on ne peut pas être? »
J’avoue, la suppression de certains coordinateurs logiques de cette phrase – effet de style qui ne manque pas d’audace ! – me fait très certainement passer à côté de ce morceau d’éloquence et de sa signification profonde.
« Grâce à ces incohérences relevées, soulignées, surlignées, vous permettez aux gens critiques acerbes de respirer et de se donner bonne conscience en constatant que s’ils n’y arrivent pas ( à être écolo-bio-bobo-végane-etc), ce n’est pas vraiment grave, puisque vous n’y arrivez pas non plus, alors que vous vous affichez publiquement!
C’est un cadeau que vous offrez aux critiques, qui peuvent enfin lacher leurs propres inperfections et déculpabiliser de cette non atteinte d’idéal qui, il faut le reconnaitre est sacrément frustrante! »
Je dois certainement être un brin naïve, mais je n’ai pas l’impression que le ton de ce passage soit particulièrement ironique. Je partage ma lecture : si je ne me trompe pas, Virginie veut dire par là que, grâce à mon propos déculpabilisant, je laisse la porte ouverte à toute personne, dont les actions ne respectent pas son idéal, de se dédouaner et d’avoir ainsi l’esprit tranquille. Le second degré de ces phrases doit vraiment être si second que l’ironie a dû faire oeuvre de transsubstantiation et se muter en proposition réelle par l’action du Saint-Esprit. Ou bien s’est-elle vaporisée instantanément en découvrant, horrifiée, son propre reflet ?
« Plutôt que de culpabiliser de ne pas être capable d’y arriver, c’est beaucoup plus simple de chercher la paille dans l’oeil du voisin… »
Première proposition avec laquelle je suis d’accord et qui, pourtant, me semble contredire tout ce qui vient d’être dit.
« Moi, les critiqueurs, je les trouve attachants, vu sous ce point de vue… Pas vous? »
Si vous voulez, mais on retombe en contradiction avec la proposition précédente. C’est peut-être ce manque de cohérence du propos général que vous appelez ironie ?
Je me désole en tout cas d’être passée à côté de cette pièce d’éloquence, ce bonheur d’expression, ce coup de génie qui ferait certainement rougir d’envie un Cicéron ou un Socrate. Quelle tristesse que nos meilleurs orateurs ne puissent quitter leur tombe pour venir décrypter, à leur tour, le propos de ce commentaire. Et quel dommage que les effets de style y soient si travaillés qu’il faille une traductrice pour en saisir toute la subtilité. Le monde se prive d’un grand talent.
Bonsoir,
Ouhaouh, quelle déculottée!
Je me fais démonter!
Je vous prie de m’excuser si je me suis mal exprimée… Effectivement, j’ai juste tenté (maladroitement, probablement) d’exprimer le fait que lorsqu’une personne montre ses « failles » (en l’occurence, vous), souvent, cela permet à d’autres (les détracteurs) de déculpabiliser des leurs, via la critique…
J’avais bien aimé cet article, que j’avais trouvé intéressant.
Je vous remercie, Antigone, de ma rappeler pourquoi je ne réagis pas souvent sur les blogs… Et je vais arrêter l’ironie…
🙂
Allez, bonne route!
Virginie,
Je n’aurais jamais fait cette réponse si Syriane ne m’avait pas poussée à le faire, de par son commentaire assez désagréable. Aussi, je suis désolée si je vous ai blessée, ce n’était pas mon but, pas plus que celui de vous faire cesser de commenter sur les blogs en général. Au contraire, j’aime l’échange, mais quand il reste courtois et respectueux.
Je pense justement que d’avouer ses failles permet à tout le monde de respirer un peu et de ne pas s’abriter toujours derrière une fumée d’apparences parfaite. C’est ainsi une amorce au dialogue, à l’authenticité, et non à la critique.
Et puis, je l’avoue encore, je ne vois toujours pas l’ironie de votre propos. L’ironie, c’est un décalage entre le discours et la réalité : la reformulation de votre argument me montre que je l’avais bien compris et qu’il n’y a pas de trace d’ironie dedans. Vous faites une note d’humour à la fin, c’est très différent. J’avais donc bien compris ce que vous vouliez dire.
Bonne route à vous aussi !
A Virginie : J’avoue que , moi non plus, je n’avais pas compris votre message précédent…C’est l’inconvénient de l’échange écrit (à l’oral on peut toujours dissiper plus rapidement les incompréhensions…)
Euh Syriane, pourquoi tant d’agressivité ??
Il n’y en a absolument aucune dans ce qu’Antigone a écrit.
A mon sens, toutes les démarches du monde (véganisme, décroissance, permaculture et j’en passe) perdent leur valeur sans paix intérieure.
Une végane-décroissante-pacifique
Mais Virginie, le sujet de ce billet n’est pas de déculpabilser! Le sujet c’est de montrer que chaque pas compte et qu’il faut TENDRE vers un idéal plutot que de déprimer de ne pas vivre cet idéal. Donc au contraire c’est très encourageant, je pense même que ça peut motiver pleins de gens qui ne font rien parce que la perfection leur semble inatteignable, « alors autant ne rien faire ».. ce billet leur démontre brillamment que « un peu » c’est mieux que rien du tout et que le cheminement peut être long…
Au contraire ce qui bloque ceux qui sont complètement insensible à tout ça, c’est cette idée de supériorité de Mr et Mme Parfaite qu’ils pressentent chez les idéalistes. Voici un article qui leur montrera que non, nous ne sommes pas ces gens supérieurs et méprisants.. en sommes un pas vers eux…et donc qui sait, ça leur donnera peut-etre (je le souhaite!!) l’envie de faire un pas vers nous et d’en savoir plus!!! :-).
J’ai découvert l’article via un fil twitter et je le trouve extrêmement intéressant.
Il me semble que l’auteure, qui me reprendra si je me méprends, ne renonce pas à ses idéaux faute de les atteindre, elle renonce simplement à se laisser atteindre par les critiques acerbes, par les donneurs de leçon.
Quel être humain n’a pas sa part de contradiction, d’ambivalence ? L’intérêt est d’en avoir conscience, de s’interroger dans sa pratique pour s’approcher au plus près des valeurs que l’on porte. Ce n’est déjà pas si mal et surtout c’est humble… C’est non seulement pour le contenu de l’article mais aussi pour cette humilité, cette honnêteté intellectuelle que j’ai particulièrement apprécié cet article. Je ne ne suis ni Vegan, ni locavore, ni écolo au sens dogmatique, mais je privilégie ce qui me semble convenir à mes valeurs de respect, des autres et de mon environnement, et ce faisant, dans ma façon de vivre, j’essaie de consommer de façon responsable….
Superbe article 🙂 ça me rappelle il y a presque 10 ans je tenais un petit blog sans prétention, où je poussais des coups de gueule à l’occasion (contre la fourrure, contre les tortures faites aux animaux, contre les chasseurs, contre les hommes en général destructeurs par nature) et je me souviens que je m’étais faites incendier par un vegan, pour une remarque anodine qui disait à peu près « je ne force personne à faire comme moi mais respectez moi dans mon végétarisme » , lui de me rétorquer un truc du style « ouais mais t’es pas une vraie si tu dis ça pffff » !… sur les fesses j’étais 🙂 genre y’a un code pour faire parti du club ou bien ?! 😉
Au passage, c’est la 1ere fois que je commente, alors merciiii infiniment pour votre blog, ma source d’inspiration quasi quotidienne pour mes « frugales » repas 😀
Ah la la, ‘pas une vraie’ ! Mais c’est tellement fou quand on y pense…
Parce qu’être ‘une vraie’, ce serait mettre le pistolet à la tempe de tous les omnis pour qu’ils changent vite d’avis ?..
Mais bien sur voyons 😉
Bin oui faut croire ! Au bûcher les omnis ! Et mon homme qui mange de la viande…alors là je suis banni à vie du « club » 😉 un peu de tolérance dans ce monde de fou !!
Et tu as sûrement mangé de la viande toi-même : expiiiiiation ! 😉
Ah bin oui ! Oups je suis foutue alors :p
😉
Je ne suis pas vegan, et pourtant ce mécanisme que tu décris s’applique à tant d’autres choses ! Très bel article. Je trouve souvent ce défaut dans le féminisme (de certaines) qui s’agressent entre elles plutôt que d’oeuvrer à un minimum commun. Tout cela est au final très contre-productif et donne une bien mauvaise image du militantisme (quel qu’il soit). Si être militant c’est juste un défouloir, alors ça n’a aucun sens. Il faut persister à être au plus tolérant et constructif possible.
Oui, c’est vrai, j’y ai un peu songé, sans l’avoir directement abordé ici.
Après, n’est-ce pas propre à tout mouvement porteur d’idéal ?..
Au lieu de balancer des mauvais points aux uns et aux autres, je préfère avancer, construire, même si bien sûr, je suis parfois agacée ou blessée par d’autres (et moi-même). Plutôt que de passer mon temps à aller engueuler mon voisin pour la paille qu’il a dans l’œil, je préfère travailler sur la poudre qu’il y a dans la mienne… bien plus constructif. Il est aussi important de pardonner et se pardonner de ne pas être « parfait » au risque de devenir complètement dingue. Savoir voir le positif autour de moi, est aussi un de mes idéaux 😉
« Ce n’est pas à nous de juger de leurs incohérences : aidons-les, encourageons-les, guidons-les au mieux, mais ne détruisons pas les bonnes volontés en nous attaquant mutuellement. Soyons unis. » Tout est dit 😉
Merci pour cet article qui fera sûrement jaser l’un ou l’autre, si c’est ce qui les fait vibrer, whatever, je crois qu’on a bien mieux à faire qu’à s’excuser d’exister.
Merci de ton soutien, miss, c’est adorable !
Tu as bien raison et je ne comprends pas qu’on perde du temps à venir critiquer les autres sans cesse, plutôt que de prendre ce temps pour avancer positivement !
Et ‘s’excuser d’exister’, c’est tout à fait ça ! 😉
Comme d’habitude, quel bel article! Bravo! Je trouve effectivement un peu triste d’être toujours « obligée » se se « justifier » pour parler de ses convictions, tout simplement parce qu’on veut vivre en fonction d’une éthique de vie qui nous semble juste. Mais ce « combat » aux yeux des autres doit nous être doux et ne pas tourner à une obsession maladive d’être « sous l’oeil de Moscou » de la part de personnes négatives qui cherchent toujours cette faille, qui cherchent en fait à prouver qu’ils en savent plus que nous, qu’ils appliquent mieux que nous et sont donc « meilleurs » que nous. Il est bien entendu plus facile de voir la paille dans l’oeil de l’autre et non pas la poutre qu’on a dans le notre. Très bien pour eux. Il ne devrait être question que de respect et non de jugement. De respect de soi, de respect des autres, de respect du « vivant » pour tous vivre en bonne intelligence et faire de ce monde un monde plus beau. Tu fais un travail extraordinaire, merci à toi pour ces partages.
Merci beaucoup Cristalange, c’est très gentil.
L’œil de Moscou, c’est un peu ça, oui ! En tout cas, l’expression m’a fait rire ! 😉
outch!!!
je n’aurais qu’un mot :
B
R
A
V
O !!!
et en te lisant il m’est venue une idée (lumineuse??) ….
et si tous ces gens qui râlent, étaient sur un seul et mêm blog, uniquement pour critiquer????
sur cette pensée ( ;D ) je vois que tu es un peu ds le même état d’esprit que moi en cemoment…
ça va passer, ça va passer!!!
ne te bile pas et laisse dire! les jaloux sont partout et les cons osent tout!
c’est même à ça qu’on les reconnaît!!! 😉
Oh, merci Résé ! 😀
Et bien, je crois qu’on pourrait tous les mettre dans une boîte, ces vilains, la refermer et la jeter bien loin ! 😉
Voilà un billet qui me réconforte.
Il y a tout plein de place à l’amélioration dans ma cuisine (et tant mieux; sinon on n’avance plus!), et ça me réconforte de voir que d’autres (même plus « avancés » dans leur démarche) sentent ce même questionnement du « assez parfait » etou de l’utilité de la démarche en regard des autres.
Le tableau « effet de serre selon l’alimentation » parle de lui-même. Vaut mieux 3 petits pas que pas de pas du tout.
Je viendrai relire ton billet dans les moments de questionnement -)
Merci beaucoup !
C’est bien ce que je pense : et mieux vaut également un petit pas en avant qu’un trop grand pas qui nous fera reculer…
Merci pour ton billet, auquel j’adhère complètement. Et qui n’est de loin pas un aveu de faiblesse ! Moi aussi je me suis posée et me pose ces questions, me faisant la remarque que lorsque j’étais locavore et flexi, mon impact était peut-être moindre que celui de la végétalienne 100% actuelle. Mais je n’ai aucun regret, le monde dans lequel on vit nous impose des choix, à chaque instant. S’interroger, décider en fonction de ce qui nous semble le plus juste me semble déjà un grand pas. Je teste, j’ai restreint l’achat de certains aliments qui étaient vraiment superflus et « exotiques »; le monde change, les cultures se diversifient et peut-être, bientôt, pourrons-nous être locavorse et végétaliens. Boire un coca, prendre un bain, déguster une banane sont aussi des plaisirs… et quoi de mieux que l’énergie d’un humain qui se fait du bien et qui ne passe pas son temps à s’observer, s’analyser et s’autocritiquer ? Attention au déviances et attitudes « pathologiques » qui peuvent découler d’une attitude trop rigide et nous éloigner des autres et de nous-même, alors que l’impulsion de départ était si belle… Merci pour ton blog : nourrissant et stimulant !
Oui, aucun regret, je suis bien d’accord ! Qu’on cesse de blâmer ceux qui font déjà des efforts importants…
ça rappelle le documentaire « No impact man », Colin Beavan se retrouvait à justifier tous ses choix. Choisir d’avoir une empreinte plus légère sur la planète n’est pas devenir un ermite. Ce que tu fais nourrit l’estomac et l’esprit de plein de gens.
Oui, j’ai beaucoup pensé à Colin Beavan quand j’ai écrit cet article ! 😉
Merci pour cet article; il reflète une tendance, qui est peut-être de tout juger, et finalement montre que nous avons encore beaucoup de jugements à l’intérieur de nous-mêmes dont il nous faut nous affranchir…
En effet, je pense aussi que nous avons le droit à l’imperfection, (où est la perfection sur cette terre??), au libre arbitre (ce qui suppose à chacun de laisser l’autre faire ses expériences comme il l’entend), et même à l’incohérence dans notre « idéal cohérent »;
dès qu’il y a jugement, comparaison, cela renvoie à la compétition (moi mieux que lui, lui mieux qu’elle, etc), et ce système de compétition me semble aussi faire partie des vieux schémas obsolètes qui ralentissent le chemin vers une société plus ouverte et dans l’abondance. L’abondance nait du respect, de l’amour, de la conscience éclairée;
c’est vrai que ces critiques peuvent apparaître curieuses, comme s’il fallait s’excuser d’être sur terre et vivants. Mais nous sommes là !
Par ailleurs, s’il est juste de faire à notre niveau des efforts, il ne faut pas oublier que l’équilibre et l’abondance pourraient aussi naître à partir du moment où certaines technologies seront accessibles (énergie gratuite par exemple). Car tous ces efforts entrepris, le sont à partir du postulat que les ressources sont épuisables. Pour certaines c’est vrai, pour d’autres, il nous faut encore changer de paradigme, et lutter pour que les technologies ne soient pas aux mains de dominants, mais au profit de tous.
La liberté consiste aussi à comprendre et accepter que chacun avance à son rythme, sinon on se fait violence ainsi qu’aux autres. On perpétue là encore des comportements qui ont généré pouvoir, domination, contrôle, etc…
l’humanité est en grand changement, mais nous sommes des enfants en apprentissage… va-t-on continuer à se faire taper dessus (ou à se juger intérieurement), parce que nous apprenons à marcher trop lentement, que nous claudiquons parfois, ou qu’on peine à courir?
Est-ce qu’un enfant avance plus vite parce qu’il se fait gronder? Taper? Pas sûre… et quand bien même, à quel prix? Le monde a juste besoin de douceur pour avancer.. un pas à la fois…
Bonne soirée Antigone
Oui, tu as tout à fait raison, et j’ai parfois l’impression d’une compétition : qui sera le plus vert, le plus vg, le plus écolo, le plus local… Un peu comme dans une salle de classe où, en l’absence de la maîtresse, les élèves distribueraient eux-mêmes les bons et mauvais points.
Mais quand est-ce qu’on arrêtera de se tirer dans les pattes et qu’on apprendra la force de la solidarité ?
oui, c’est le terme : il est aussi question de solidarité dans les relations, et pas seulement dans le commerce 😉
Tout à fait ! 😉
Mon commentaire : bravo.
Merci Sophie !
J’ai un blog d’écologie en plus de mon blog de cuisine et j’ai tellement de remarques parfois que je me dis que ces gens doivent vivre dans une grotte ! Et pour les recettes j’ai toujours des remarques quand j’utilise de la coco, mais du chocolat personne ne trouve à redire… Je crois que la perfection n’est pas de ce monde, mais si chacun apporte « sa goutte » comme le colibri… 🙂
Mais c’est vrai, ça !
Récemment, on m’a reproché d’utiliser de la coco… Je vais voir le blog, et, que vois-je ? Du chocolat, du beurre, du sucre de canne et des œufs ! Bon bah… j’aime bien mon huile de coco, moi ! 😉
C’est bien dit Ophélie! Merci pour cet article plein de bon sens!!
Malheureusement, certaines personnes se plaisent à toujours critiquer et voir le mal partout autour d’elles plutôt que souligner le positif… c’est bien dommage mais c’est ainsi.
Je suis 200% d’accord avec tes paroles pleines de sagesse et j’aime ta façon positive de renverser la vapeur (avec les petites touches d’humour en plus, cf: « au bucher le cacao! » ^-^)…
« Bien dire et laisser faire », voilà! 😉
Bonne fin de semaine!
Merci Céline !
Il fallait bien que j’y mette un peu d’humour, dans ce sujet si sérieux, non ? 😉
Et puis, je crois que je suis atteinte : je suis une ‘positive-addict’ et, attention, c’est contagieux !
Haha, c’est bien Ophélie, j’aime ça moi aussi la positive attitude! Yé! 😉
😀
Et souvent, ceux qui te jugent ne sont pas eux-mêmes parfaits et je crois que certains se sentent moins imparfaits en pointant les défauts des autres. Mais que veux-tu, l’être humain est ainsi fait, et moi, des fois, et même souvent ces derniers temps, j’en ai marre de me justifier.
De toute façon, on fait ce qu’on peut avec les moyens du bord: dans la société actuelle, c’est difficile d’être droit dans ses bottes à 100%. Il faudrait aller vivre au fin fond de sa campagne, en autarcie: un peu compliqué à mon sens!
En tout cas, je suis bien contente que des blogs comme le tien existent, car même si tu n’es pas parfaite ( et tu sais quoi, je te souhaite d’être imparfaite 😉 ) tu fais de ton mieux, et tu as le mérite de vouloir partager tes connaissances pour nous aider à devenir moins imparfaits. Alors pour ça: MERCI!
Et merci aux bloggers qui laissent leurs messages, idées, avis, expériences: moi je suis bien contente de lire la prose de tous ces gens si imparfaits! 😀
Bonne soirée à tous
Cécile
Oui, c’est exactement ça, car la meilleure stratégie pour masquer ses propres failles, c’est de montrer celles des autres !
Et bien, tant pis pour ces donneurs de leçon, je ne marche plus ! 😉
Très Très très bel article !!!!!! Je suis toute d’accord avec cet écrit ! Et je trouve qu’il est admirablement bien écrit….. je n’aurais pas fait mieux !!!! 🙂 Merci à toi, ça me fait beaucoup de bien, de lire cela, à l’heure où aujourd’hui, tout doit fonctionner comme sur des rotules, n’ être Que du bonheur, Que positif, Que perfect….Que ceci , que cela….. Merci 🙂
NB : je te suis depuis peu, et j’aime tes articles ! Contines, c’est extra 🙂
Merci beaucoup Yadelavie ! (mais quel nom chouette, dis-moi ! 😉 )
Je suis loin d’avoir la même portée médiatique que toi sur le véganisme, mais je fais quand même figure d’ovni dans ma famille et dans mon milieu professionnel, et ce n’est pas facile tous les jours de devoir « montrer l’exemple » et d’avoir l’impression d’être épié à chacun de ses faits et gestes !
Bref, superbe article, comme toujours ! Tu écris vraiment bien 🙂
Et je dirai juste « l’indifférence est le plus grand des mépris » ! 😉
Tout à fait, tu as bien raison d’opter pour l’indifférence, Amandine !
I’m in !
Tu fais beaucoup mieux que la plupart des gens ! En plus, tenir un blog comme tu le dis, c’est des heures entières de travail, de rédaction, de retouches de photos, de réponses aux commentaires, de recherches… Tout cela gratuitement. Que les gens te respectent ou qu’ils passent leur route. Que tout le monde se concentre sur les choses positives plutôt que sur les « failles » des uns et des autres. Ton blog est un merveille, continue !
Oh, merci beaucoup Marie, ça me touche énormément ! 🙂
Marie green, bravo je n’aurai pas mieux dit. Alors je plussoie 😉
Ne t’arrête surtout pas Ophélie! Ton blog est une telle bouffée d’oxygène que je ne saurai jamais à quelle mesure te remercier.
Merci beaucoup Isabelle ! 😀
C’est tellement vrai tout ca ! Je te soutiens 100 %, je ne suis pas vegan, pas complètement végétarienne, un peu décroissante, mais j’essaye de faire moins de déchets, de manger plus local, et je prends petit a petit ce qui me permet d’avancer en accord avec moi même. Merci pour ton regard, ton intelligence, et surtout continue!!!!
Et bien, bravo pour tout ce que tu fais, Méla !
et merci de ton soutien !
je ne suis à mon échelle moi aussi qu’une petite goutte dans l’océan, un petit battement d’aile… bref je sais que mes actes n’ont pas des conséquences folles immédiates, mais le tout c’est de faire ce que l’on croit juste, sans l’imposer aux autres, et le simple fait d’être en harmonie avec soi même est une des plus grandes pubs et l’une des plus efficaces que l’on peut faire. bien plus efficace que toutes les critiques des « puristes » ou que tous les comportements extrémistes et accusateurs… à chacun son rythme, sa foi… et la tienne fait du bien, aux vegans comme aux autres, on le sent rien qu’au nombre et au contenu de tous les commentaires de cet article 😉
Oui, j’ai l’impression que cela fait du bien, j’en suis vraiment heureuse !
Il est parfait ce billet ! Grace à des blogs comme le tien et des démarches comme celles de Béa Johnson entre autres, je donne à mon quotidien un sens un peu plus « appliqué ». Je tire profit de ce que j écoute, de ce que je lis et je vise pour mes enfants un avenir meilleur alors j agis de mon mieux en conséquence. Il y aura TOUJOURS des gens dont la vie doit être d un ennui mortel pour venir juger celui qui fait de son mieux et qui comme toi a, en plus, la gentillesse de partager son expérience et de montrer aussi le chemin, un chemin.
Il faut être en accord avec soi même comme tu le dis aussi.
Pour moi, des blogs comme le tien sont une source de mieux vivre, même si je n étais pas complètement à côté de la plaque avant de te lire, je viens et j élargis mes horizons ! Merci et continue !
Merci beaucoup Bibiche, ça me fait très plaisir !
Tu as raison, il y aura toujours des râleurs qui préfèrent critiquer et rester dans leur coin, plutôt que taire leur jugement et essayer de partager… Hélas !
Bravo. Bravo pour tout ce que tu fais, tout ce que tu nous apprends, et toute l’énergie que tu mets dans ton blog.
Il y a en effet beaucoup (trop) de jugements, et il est vraiment très dur de s’affirmer, de donner son avis et de suivre ses principes. Ce qui est le plus dur à accepter, c’est qu’il n’y a pas de « bonne » réponse. Il n’y a pas une Vérité absolue et atteignable, c’est vrai, mais c’est tellement plus facile et tentant de dire à quelqu’un que ce qu’il fait est « nul », que « ça ne sert à rien », et « regardez ce que je fais, je suis l’exemple parfait, suivez moi! »… Et c’est aussi beaucoup plus simple de critiquer que de se remettre en question (notre cher hôpital et sa charité)
Alors, certes, nous mangeons des dattes, du chocolat et compagnie, mais qu’en est il des ordinateurs, des voitures, et même de la nourriture donnée aux animaux? Le respect et la tolérance s’apprennent et doivent être appris, et nous n’avancerons pas si on se tape dessus comme ça. Il faut bien réfléchir à nos actes et à leurs conséquences, prendre les décisions qui nous semblent les plus judicieuses, et qui ne sont pas forcément fixes. Et comme tu le dis bien, il ne faut pas s’exclure de la société non plus, autrement nos propos n’auront aucune portée. Alors on fait ce qu’on peut, et c’est déjà un immense pas de s’être remis en question.
Encore merci pour tout ce que tu nous apportes (je ne le dirai jamais assez, tu m’as littéralement transformée) et pour tout ce que tu fais. C’est fabuleux!!
Merci mille fois, Gaëlle, c’est tellement gentil !
Mais oui, les gens ne sont eux-mêmes pas conséquents, c’est ça qui est terrible… Je veux bien, si quelqu’un est totalement parfait, qu’il vienne me dire ce qui, chez moi, ne va pas, mais étant donné que cette personne parfaite n’existe pas… ou bien que, si elle existe, elle ne peut communiquer avec moi (trop d’impact !)… 😉
Mieux vaut regarder ce qui ne va pas dans sa maison avant de regarder ce qui cloche dans celle des autres !..
Mais de rien, c’est tout à fait sincère, et tu as grandement participé à un des plus grands changements de ma vie! 🙂
Aha, trop d’impact, en effet 😉 Ou alors cette personne habiterait à côté d’une immense forêt, composée d’arbres qu’elle aurait plantés, pour compenser toutes ses émissions de CO2 (et encore!…)
Mais de toute façon, il faut bien se faire plaisir, non? Notre vie est censée être heureuse, quand même.
Et en parlant de maisons, ça me fait penser à une expression anglaise (biblique, je crois) : « People who live in glass houses shouldn’t throw stones ». Ca résume pas mal la situation aussi. 😉
Ah oui, très bonne expression !
Et encore, comme tu dis ! Le mieux est tout simplement de ne pas exister, allez, zouuu, on disparaît ! 😉
Oui, hop, on laisse la nature tranquille un peu, même tailler dans la roche est répréhensible! 😉
Merci pour ce billet sincère. C’est un souci auquel je suis régulièrement confrontée en tant que mère vegan d’enfants vegans, la crainte d’être jugée parce que je ne suis pas parfaite, parce que je donne à mes enfants des snacks sucrés parfois industriels et des bonbons (mais toujours vegan), parce qu’on ne mange pas 100% bio local et plein de légumes, etc.
J’ai décidé d’être plus honnête sur mon blog et de parler de ce que nous faisons/mangeons normalement même si ce n’est pas du cru frais plein de vitamines. Je me suis dit que si tout le monde cache ses imperfections, alors l’image rendue est intimidante, et que peut-être d’autres parents cherchant à vivre une vie vegane craindrait de « ne pas être à la hauteur ». En se montrant comme on est, on est plus atteignable, et finalement un « modèle » tout aussi valable. Le mieux peut être l’ennemi du bien.
(Et oui ça me rend dingue quand je dois m’asseoir sur des canapés en cuir mais je me tais parce qu’on me sert un plat végétalien…)
Ah, les maudits bonbons ! Mais comment oses-tu, toi qui te dois d’être une vg parfaite, mais aussi totalement écolo, healthy, fresh et tout ce que tu veux ?..
😛
Non mais je te jure, bientôt il faudra se cacher pour faire des gâteaux… 😉
J’observe depuis une 15aine d’année, que l’Emmerdeur Extrémiste et le Joyeux Militant Bio (ou pas militant d’ailleurs) croissent à valeur égale. C’est vraiment pénible. Bon courage Ophélie et ne te tracasses pas trop, ce petit passage désagréable est quasi indispensable mais finalement formateur et apaisant 🙂 Se justifier tu ne seras plus obligée et plus forte tu en sortiras 🙂
Ha ha, oui, maître Yoda ! Et au moins, je pourrai directement renvoyer à cet article ! 😉
Exactement comme Marie green, pas un mot à rajouter.
Dans le milieu de la protection animale c’est pareil, ça se tire dans les pattes et au final c’est encore les animaux qui trinquent au profit de la satisfaction des égo des humains, au lieu d’unir nos énergies et projets de manière collective …
Merci beaucoup Linec !
Mais oui, c’est ça qui est terriblement dommage… quand se rendra-t-on compte que l’on dessert notre cause ?
Ah Ophélie, comme je te comprends !
Il y a quelques temps on s’est un peu accrochés avec mon meilleur ami qui me reprochait de manger des bananes et pas plus local. Alors oui je mange des bananes, de l’huile de coco, et tout un tas (enfin pas trop quand même) de choses qui ne sont pas locales, mais je ne mange plus d’entrecôte, etc.
C’est parfois d’autant plus difficile que, même si je suis sensible à la cause animale, je limite (parce que parfois quand même, comme tu dis, refuser l’omelette de mamie, ben elle ne le comprendrait pas mamie, ça lui ferait de la peine et je ne veux pas lui faire de la peine !) ma consommation de produits animaux parce que je n’aime plus du tout ça (viande, poisson) ou que ça me rend malade (produits laitiers, fromage).
Alors oui, sans doute, je ne suis pas une « vraie » comme il a été dit dans un précédent commentaire, mais au moins j’essaie de trouver des pistes pour réduire mon impact tout en prenant soin de moi, tout en faisant avec mes contraintes, et en respectant ce que j’aime !
C’est long, c’est pas facile, et tous les choix imposent des renoncements… Alors un peu d’ouverture d’esprit et de tolérance ne fait pas de mal.
Très bel article, merci !
Laisse-le parler, cet ami qui cherche la faille parce que lui-même se sent coupable d’agir moins que toi !..
Et continue ce que tu fais, c’est vraiment super, tu peux être fière, Mnêmosunê.
Bonjour Chère Antigone, puis-je me permettre? ne faites pas leur jeux! restez VOUS, avec vos convictions vos possibles vos imperfections vos…..Il y a des ultras malheureusement partout et ils sont dangereux.
Restez » impeccable » avec vous même. Merci de me faire partager toutes vos idées, recettes etc.Vos belles photos aussi. Au plaisir, Aline.
Mais bien sûr ! Merci beaucoup Aline, c’est très gentil, et je crois que vous avez bien raison !
Un grand bravo Ophélie, ton article est très juste… Lorsque je me sens critiquée ou que j’observe la critique autour de moi, je pense toujours à un proverbe -entendu je ne sais où, et dont je ne me souviens plus les termes exacts- « on reproche aux autres ce que l’on se reproche à soi-même de manière inconsciente ». Cela me permet de relativiser et de rester positive !
Concernant la légende du colibri, j’adore et j’adhère ! Il y a aussi la citation du moustique qui est rigolote 🙂
Merci du temps que tu passes à nous éveiller
Bonne soirée bisous !
Merci beaucoup Olivia !
Oui, très beau proverbe que je vais accrocher dans mon bureau ! 😉
C’est quoi la citation du moustique ? Je suis curieuse !..
Tu dois sûrement la connaître : « Si vous avez l’impression que vous êtes trop petit pour pouvoir changer quelque chose, essayez donc de dormir avec un moustique et vous verrez lequel des deux empêche l’autre de dormir. » (Dalai Lama)
Oh, il est génial ce proverbe !
Vive le Dalaï-lama ! 😉
Si tu penses que tu es trop petite pour faire la différence, essaye de dormir avec un moustique…
Bon je le dis pas pour toi Ophélie, c’est la citation du moustique dont parle Olivia 😉
J’adore cette citation ! 😀
Je suis totalement d’accord pour le proverbe qui dit qu’on reproche aux autres ce que l’on se reproche à soi même ! Sinon on ne prêterait pas attention à ce genre de détail 🙂
Il faut laisser passer les commentaires négatifs, certains sujets sont sensibles et attirent facilement les critiques (l’écologie, l’éducation, la maternité)… Le tout c’est d’être en accord avec tes convictions, ton blog te permet de sensibiliser d’autres personnes à ce qui te tiens à cœur, et ainsi, petit à petit peut être inverser la tendance! (dit toi aussi que dans les grandes surfaces, le contenu de ton caddie et tes sacs en tissus sont aussi scrutés, et peut être que 1 ou 2 reprennent le concept!!)
Bref, pas végétarienne, ici, mais la fibre écolo, et ce blog m’a permis d’instaurer les « dimanches VG », c’est toujours ça de pris!
Ah, tiens, je n’y avais pas pensé, ça, au supermarché… mais à dire vrai, quand j’y vais, c’est soit pour acheter du vinaigre blanc, soit pour des sacs poubelles compost ! Je ne sais pas si je suis d’un grand exemple… 😉
Merci, merci mille fois d’oser dire ces choses là. Non, nous n’avons pas tous les mêmes idéaux, ni les mêmes engagements, mais pourquoi ne peut-il pas y avoir simplement débat sans jugement ? Parce que c’est en partageant nos valeurs, en s’inspirant des initiatives des autres que nous pourrons jeter de plus en plus de gouttes d’eau… Alors merci 🙂
Parce que l’homme adoooore se diviser et se critiquer mutuellement ?
Ce serait bien s’il changeait un peu d’habitudes…
Article génial, super, brillant. Juste MERCI !!!!! 🙂
Oh, mais je t’en prie ! 🙂
Bonsoir,
Je réagis à ce post, enfin j’y apporte ma modeste contribution ; il y aura sans doute de la redite par rapport aux autres publications, je m’en excuse, mais je n’ai pas eu le courage de tout lire.
Je découvre le milieu vegan, je suis complètement novice en la matière, mais je suis ravie de découvrir cet univers grâce à ce blog et à l’immense travail de la pédagogue, inventive et talentueuse d’Antigone et à d’autres que je trouve au gré des articles.
Je ne suis personnellement pas vegan et pour le moment je ne cherche pas à le devenir complètement, mais j’ai déjà énormément changer mon alimentation, habitudes de consommation et mode de vie grâce à tout cela.
Voilà, le cadre est posé.
Je dis simplement, que comme dans tous les domaines, quand il se crée un sectarisme, la beauté initiale de la pensée et les bonnes intentions pour les animaux et la planète finit par étouffer dans l’œuf. Ils se coupent eux-même l’herbe sous le pied en agissant ainsi et se décrédibilisent.
Ne devrait-on pas encourager les bonnes initiatives au lieu de relever le moindre petit écart ? Comme tu le disais, qui peut jeter la première pierre ? Ils ne savent plus du tout prendre du recul par rapport au fonctionnement de notre société, les efforts que vous fournissez sont déjà incroyables comparé aux habitudes du français moyen (gaspillage à tour de bras, pensée formatée par l’industrie agro alimentaire etc etc). Enfin, tout ça pour dire que malgré tous nos efforts, nous subissons les contraintes du réel et nous faisons de notre mieux avec nos préoccupations, nos moyens, nos possibilités.
Je me dis aussi (et j’espère par là ne pas jeter un pavé dans la mare) que pour les produit qui viennent de loin et qui sont issus du commerce équitable, il y a des populations qui vivent mieux grâce à cela… enfin je suppose… Rien n’est tout blanc ou tout noir.
Pour conclure, je ne peux que dire bravo encore une fois pour tout l’optimisme et la fraîcheur qui émane de ce blog, j’en parle à tout le monde ! Et je pense que c’est ainsi que l’on peut amener les gens à changer leur regard sur leurs habitudes alimentaires et les sensibiliser à son impact environnemental… et non en étant inquisiteur et juge.
Tolérer, respecter, essayer de comprendre et savoir se remettre en question, voilà ce qui fait avancer.
J’espère que je ne suis pas totalement hors sujet ! 😉 Mais voilà mon sentiment !
Big up à toi Antigone ! Merci !!! 🙂
Oh la la, quel message adorable ! Un grand merci à toi, Marie-Laure !
A propos de l’huile de coco, j’ai justement fait pas mal de recherches, et il semble qu’elle ait (du moins, l’huile bio et équitable) un impact positif sur les régions où elle est cultivée aux Philippines (un partie des bénéfices est reversée dans un fond de commerce équitable, qui finance des installations scolaires et sanitaires). D’ailleurs, même si l’on sait que, derrière le label ‘équitable’ se cachent parfois des pratiques fort douteuses, je pense qu’il faut justement du chocolat équitable, plutôt que juste du chocolat ‘normal’ comme seule possibilité d’achat, c’est la meilleure façon de faire bouger les choses en amont !
En tout cas, encore merci MLaure, je suis totalement d’accord avec toi !
Ton article sonne juste! Même si j’assume parfaitement mes incohérences – que je connais et reconnais – il est parfois pénible de se justifier à longueur de journée sur des choix qui paraissent inutiles et contraignants pour certains – les sceptiques qui grincent – et dérisoires pour d’autres – les donneurs de leçon.
En te lisant j’ai réalisé que tenter de justifier ses actions revenait à donner le bâton pour se faire battre! A partir de tout de suite, juré-craché, je garde mes explications pour les curieux et je me ris des fâcheux.
Merci!
Oui, horriblement pénible !
Le rire est la meilleure défense ! 😉
Très joli article, très vrai.
Je ne crois pas que cela soit propre au véganisme, écolo, locavore, … mais plutôt un symptôme bien français (j’ai souvent constaté qu’à l’étranger ils sont plus ouverts moins bornés). On est champion nous pour juger, critiquer les autres sans savoir se remettre soit même en question. Il n’y a qu’à voir comment nous français toisons le reste du monde, ceux aux mœurs et cultures différentes, jamais assez correctes pour nous qui avons la science infuse )) Chacun son rythme, chacun apporte un peu et c’est déjà beaucoup. Un peu de respect, de tolérance et se dire qu’avec le sourire tout passe beaucoup mieux !
Et puis surtout s’occuper de soit c’est déjà assez prenant pas le temps d’aller vérifier ce que fait le voisin ;-p
Tout à fait vrai !
C’est vrai que la France est championne de la critique toute catégorie !
Est-ce dû à son système scolaire qui sanctionne plutôt que d’encourager ? et qui promeut la compétition plutôt que la solidarité ?
Ou bien est-ce dû à ce regard glorieux et chauvin de la France sur sa propre ‘exception culturelle’ et ses lumières ?..
Je ne sais pas… tout ce que je sais, c’est que c’est effectivement mois fort dans d’autres pays. Pour avoir vécu en Angleterre et, maintenant, en Allemagne, les gens n’en pensent peut-être pas moins, mais ils le gardent pour eux ! 😉
Je suis tombée sur ton article par hasard et je te félicite d’aborder ce sujet PRIMORDIAL et très bien argumenté 🙂
Je me suis moi même faite juger en partageant une recette de cuisine sur un groupe d’alimentation parce que mon plat contenait une courgette et que c’est hors saison.. J’ai sur le moment trouvé cette réflexion blessante alors que je cherchais juste à partager une idée de plat sans gluten pour les végétaliens.. je me suis également sentie jugée, coupable à cause d’une courgette ( je ne pensais pas dire ça un jour dans ma vie LOL ) , à croire que certaines personnes se concentrent volontairement sur le petit détail imparfait au lieu de constater le bon côté de la démarche. Cette même personne n’aurait sûrement pas jugé un consommateur de fast food…
Je pense que ça fait parti de la nature humaine, lorsqu’on s’engage dans une cause, on devient très exigeant mais il ne faut pas tomber dans des extrêmes ( le plus dur ) car comme tu dis pour ça il faudrait ne plus exister ! Et après tout la vie est un équilibre, on ne peut pas construire sans détruire ne serait-ce qu’un minimum , ça va ensemble.
Ne pas oublier qu’il ne faut pas être trop dur avec soi même, avoir des objectifs, un idéal , des valeurs c’est bien et même essentiel mais il ne faut pas que ça nous empêche de vivre pour autant..
Bonne soirée et encore merci d’aborder ce sujet qui en fera réfléchir plus d’un !
Merci beaucoup ! (Sarah ? j’essaie de deviner ton prénom 😉 )
Quelle honte ! Ton histoire de recette à la courgette me rend vraiment triste et j’ai honte pour ceux qui sont venus t’embêter alors que tu ne pensais qu’à aider !.. Je crois que ces gens se disent que ceux qui mangent régulièrement au MacDo sont des cas désespérés qu’il ne faut même pas se donner la peine d’essayer de les faire changer… tandis que les personnes déjà sensibilisées, c’est autre chose, on peut les harceler ! :-/
Non, on peut rester exigeant vis-à-vis de soi, mais n’allons pas fliquer les autres sans avoir pris le temps de vérifier si nous sommes déjà en parfaite cohérence avec cette exigence.
Haha Sarah c’est bien ça 🙂
Oui exactement !
Ah !.. 😉
Oh la la, oui la police des légumes de saison ou du local qui critiquent ton éthique, je la connais aussi 😀 J’ajouterai que le fait de partager et communiquer par écrans interposés a un côté pervers, ça nous rapproche des autres mais on oublie qu’il y a quelqu’un, comme nous, de l’autre côté, les gens parlent à un blog, à un site qui publie des articles, des idées, des recettes, sans avoir rencontré la personne qui est derrière, ni se demander si leur messages peuvent être blessants. Merci pour cet article qui mets les points sur les i, effectivement parfois j’ai l’impression qu’on oublie quelles sont les choses contre lesquelles on se bat pour finir par nous battre entre nous !
D’ailleurs, j’y ai pensé en lisant ton dernier article (et sa recette alléchante !). Je me suis dit que tu devais t’y justifier de proposer une recette hors-saison… alors que rien ne t’oblige à le faire, un point c’est tout !
Tout à fait pour l’écran, c’est ce que j’ai dit récemment à qq’un qui m’embêtait : on oublie qu’on ne parle pas juste à un écran d’ordinateur, mais qu’il y a une personne sensible derrière ! Une personne qui donne de sa personne pour faire vivre son blog et ses idéaux, et qui pourrait très bien retirer son don et tout arrêter quand bon lui chante !..
Merci beaucoup Marie !
En plus (pardon je m’incruste), la date du billet est toute relative et c’est un peu triste de sentir le besoin de se justifier. Un visiteur qui viendra d’ici un mois ne regardera pas la date pour voir si la recette proposée alors était en accord avec la saison ou non…
(J’avoue que je fais carrément partie de la police des légumes de saison. Pardon. Mais en général je le garde pour moi, je me contente de juger intérieurement. En oubliant commodément que de mon côté j’ai encore laissé un truc se gâcher au fond du frigo >_< )
Oui, mais je t’assure que, sur le coup, on risque gros ! 😉
» La police des légumes » ahah on leur a trouvé un titre 😀
Ha ha, j’adore aussi ! 😀
Ça fait bien ressortir le caractère ridicule de la chose 🙂
C’est le monde à l’envers, voilà que c’est toi qui me dit merci !! 😉
Bon, je m’en vais refaire un peu de crufiture ! héhé ! 🙂
PS : j’ai reçu mon T- Rex aujourd’hui ! J’en suis folle ! C’est le graal de ma cuisine ! :)))
Je vais pouvoir faire TOUTES tes recettes fingers in the nose ! 🙂
Merci encore !
Bonne soirée !
Ha ha ! 😀
C’est vrai ? Et bien, chouchoute-le et amuse-toi bien avec, c’est un bijou ! 😉
Je n’y manquerai pas ! 🙂
Je vois ce problème surtout avec les fringues: on ne peut pas critiquer les gens pour acheter chez H&M (fabriqués à l’autre bout du monde) alors qu’ils gagnent le SMIC et qu’acheter « Made in France » deviendrait bien plus cher pour eux.
Parfois je me demande si ces gens qui critiquent acharnement les autres comme des fanatiques religieux pour n’est pas acheter bio/équitable/local, etc ont besoin de rappeler ou de montrer aux autres qu’ils ont le super salaire pour acheter tout absolument tout bio, même les légumes et les fruits.
Il faut le reconnaître, acheter bio/équitable/local c’est un geste citoyen qui est lourd pour le portefeuille. Ce que je ressent avec ce type de gens, c’est qu’au fond, pouvoir suivre ce style de vie est une marque de distinction social et que si tu ne peux pas le suivre tu n’appartiens pas à la classe sociale quoi.
Je suis d’accord avec toi : tout le monde ne peut pas acheter chez Ekyog… moi la première !
Bon, certes, on peut se tourner vers le seconde-main ou décider de ne rien acheter du tout, mais parfois, on ne peut tout simplement pas…
Et que celui qui n’a pas de fringue H&M ou fabriquée en Chine jette la première pierre ! 😉
Hum, pour le plan financier, je crois que la question est pas « combien ça coûte » mais « qu’est-ce que je choisis d’acheter ? ».
Typiquement, manger bio, local et quasi-végétarien, ça coûte le même prix que manger carné, importé et hors-saison (je le constate chaque semaine quand je fais mes courses !) . De même, acheter 5 hauts à 20 euros chez H&M coûte le même prix qu’en acheter 2 de qualité en made in France (ou au moins, made in europe).
Alors oui, pour les trucs de base, ça peut être logique d’acheter le moins cher (je ne suis pas sûre qu’on ressente personnellement de différence quand on se mouche dans un mouchoir bio et recyclé plutôt que dans un premier prix lidl), mais bien souvent, le choix le plus rentable à long terme n’est pas le plus économique à court terme : pour la nourriture, on se porte mieux en mangeant des produits plus sains, moins de viande et de saison, et pour les vêtements, la qualité dure plus longtemps et encombre moins les armoires !
Donc à moins d’être vraiment à la poursuite du moindre sou (auquel cas il faut manger peu de viande et des légumes premier prix, et n’acheter que 2 Tshirts H&M), l’argument du prix d’un mode de vie est souvent un moyen d’éviter de remettre ses habitudes en question tout en gardant bonne conscience.
Je n’osais pas le dire, mais c’est vrai. Une alimentation bio végétalienne et raisonnable (quand on n’achète pas des trucs funky style super-aliments tous les 4 matins) revient au même sur le plan financier qu’une alimentation riche en produits carnés et laitiers, même non-bio.
Pour les mouchoirs, le mieux encore est d’opter pour les mouchoirs en tissu ! 😉 Ma maman a récolté ses fonds familiaux et nous voilà pourvus de trois tonnes de mouchoirs en tissu tous doux et tous beaux, je les adore !
Je suis certes en partie d’accord avec toi, mais ceux qui ont le moins d’argent sont souvent les plus réceptifs à la publicité sur TF1, ceux qui veulent avoir l’impression de ne pas être exclus de la consommation, et qui veulent acheter des Nike et des Smartphones à leurs ados quitte à ne pas partir en vacances. Consommer est la norme, et il n’est pas si facile de s’en affranchir, c’est aussi une question d’éducation, plus que de revenus peut-être. Et le fait de manger moins de viande, ce n’est pas trop dans la mentalité des classes populaires françaises…
Par ailleurs ceux qui ont de réels problèmes financiers, et qui sont dans une situation de précarité, vivent le « nez dans le guidon », accablés de soucis…il faut lire le magnifique livre de Florence Aubenas, « Sur le quai de Ouistreham », pour se rendre compte que les préoccupations des travailleurs précaires sont à mille lieux des problèmes écologiques. Je ne leur jette pas la pierre évidemment !
Tu n’es peut-être pas parfaite, mais cet article est absolument parfait ! 🙂 Merci
Oh ! ♥
Et je suis toute émue, merci à toi, Anne !
Chez nous c’est compliqué, j’ai des carnassiers et pas à moitié, je suis végétarienne, la simple vue de la viande me donne des nausées!!
Donc afin que tout le monde soit satisfait nous faisons nos course via la ruche qui dit oui, et par leurs producteurs de viandes qui sont hyper proches et bio et qui respectent les bêtes.
Pour chez nous vinaigre blanc savon noir etc, pour les fringues de l’occaz, pour les cosmétiques bah j’en met peu et je lis les étiquettes tout ça, et je teste depuis peu le no poo
Et il y a hélas des gens qui ne comprennent et ne comprendrons jamais nos choix qui visent à vivre mieux, plus sainement et pour moins cher (bah oui moins d’intermédiaires on fait tout plein d’économies)
Et au final le seul sujet que ou je me suis sentie obligée de me justifier est le végétarisme..J’explique mais ne me justifie plus, ras la casquette.
Qui sont ces personnes pour nous juger alors que nous faisons au mieux pour nous et notre environnment à notre petite échelle mais au moins on tente!!
Et nous pouvons être fiers de ces tentatives je trouve, cela n’est il pas mieux que de ne rien faire qui finalement revient à valider ce qu’il passe autour de nous?
Oui, qui sont ces gens ?..
Et même si nous ne sommes pas parfaits, que nos tentatives peuvent paraître vaines, tu as tout à fait raison, mieux vaut agir un tout petit peu que tout accepter indifféremment.
Ah… Ophélie !! Tu as illuminé ma journée !! Merci pour la réflexion !! Je vais pouvoir assumer ce que je suis, ce que je fais et ce que je mange ! ( la fatigante végé !) Et à la poubelle les étiquettes ! 😉
Ooooh !…
Merci à toi, ça me fait super plaisir ! 🙂
Ah là là, j’ai l’impression que c’est le thème récurrent du moment !
Et c’est marrant dans mon cas, parce que la plupart des réflexions pointant du doigt mes « incohérences » (appelons ça comme ça), venait de ma famille ou mes amis non VG et pas d’autres VG. Du style : « oui t’es végétarienne, mais n’empêche que quand t’as mal à la tête, tu prends une aspirine et c’est testé sur les animaux », ou « tu dis que tu aimes les animaux mais dès que tu vois une araignée tu appelles quelqu’un pour t’en débarrasser » (mea culpa à nos amies les araignées, c’est phobique, je peux pas rester dans la même pièce qu’elles. Mais j’ai jamais demandé à personne de les faire sortir de la maison en les tuant non plus).
Je suis d’accord sur le fait qu’on ne peut pas être parfait, c’est impossible, on vit dans une société qui fait tout pour le contraire ! Moi aussi j’aimerais être 100% végane, sans impact environnemental, achetant bio et local. Mais le bio ça reste cher pour un budget étudiant, si tu ne veux manger ou acheter que local, tu es vite limité dans certains de tes choix, le no impact c’est une belle utopie, c’est pas facile d’être végétalien quand personne ne te soutient dans ta démarche et que ça te limite dans tes relations sociales, et alors même que je fais plein d’effort pour éviter laine, fourrure, produits testés sur les animaux, etc… en pratiquant au maximum le DIY et en faisant attention à ce que j’achète, on m’offre une écharpe en mohair et des cosmétiques de marques qui testent sur les animaux.
J’aimerais être une petite souris pour regarder 5 minutes de la vie des gens qui pointent du doigt nos failles. C’est facile de critiquer, mais à moins d’être parfait (ce qui est impossible, avouons le), on est toujours criticables et attaquables sur certains de nos choix ou actions.
Bref bref, personne n’est parfait, alors faisons avec ce qu’on a, encourageons les efforts (même minimes) et occupons nous de nos fesses au lieu d’aller mater celles du voisin =)
Ah, c’est vrai ? et bien, écoute, c’est qu’on doit tous en avoir un peu ras la casquette qu’on cherche sans cesse la petite bête ! 😉
De toute façon, le véganisme ne dit jamais qu’il faut se laisser mourir plutôt que de toucher aux animaux ! Non, on reconnaît parfaitement le droit de se défendre et la survie : pour moi, prendre un médicament parce qu’on ne peut pas faire autrement, même si l’on sait qu’il est testé sur les animaux, en fait partie.
Et pour les araignées, je te comprends ! Je ne suis pas arachnophobe, mais les phobies, on n’y peut pas grand chose ! La preuve, certaines personnes sont (véritablement !) phobiques des bonbons, de la couleur verte ou des oiseaux ! Donc ce n’est pas parce que tu n’aimes pas chatouiller le petit ventre poilu d’une araignée que tu en es une moins bonne vg pour autant ! 😉
Moi, je ne suis pas ni végétarienne ni végétalienne ni rien du tout, mais j’essaie de diminuer ma consommation de viande et je sais à quel point il est difficile de le faire si on mange au resto U ou dans une cafétéria du CROUS.
Perso, dans le resto U de ma fac on trouve la queue pour les pizzas, la queue pour les pâtes, la queue pour les frites – steak haché et les plats mijotés avec des légumes mélangés avec des boulettes de viande qui nagent dans une huile douteuse. Pour pouvoir manger du riz et des pâtes complètes je dois faire à manger chez moi et amener à la fac.
Quand on est étudiant, c’est encore plus difficile de manger sain, équilibré et faire le bon geste pour l’environnement. Franchement, je ne sais pas comment les étudiants VG arrivent.
Soit ils viennent habiter en Allemagne, soit ils emportent leur panier repas ! 😉
Moi, je fais ça!!! Mais parfois le soir je rentre trop tard à la maison, surtout quand j’ai cours jusqu’à 19h (la fac est dans nord-ouest de IDF et moi j’habite au sud-est). Bref, j’ai la flemme pour faire à manger pour le lendemain donc je m’achète un sandwich à la cafétéria.
Je comprends, ça prend du temps de se faire à manger parfois. La plupart du temps, je prévois large et j’utilise des restes, mais je n’ai pas toujours agi comme ça ! 😉
En général je fais le même, mais Monsieur est un peu compliqué par rapport aux légumes, donc si j’achète une aubergine, je dois être sûre de la manger rapidement.
Bravo pour ce billet ! Je m’étonne toujours de la capacité des gens à chercher la petite bête : car si tu fais bien plus que 90% des gens côté engagement, certains oublient qu’en quête de perfection ils en oublient souvent de VIVRE.
Me concernant par exemple, je n’ai pas de poubelle de tri pour le verre dans mon immeuble, et malgré mes nombreuses tentatives, deux ans plus tard toujours aucune évolution. J’en viens à vider mes bouteilles et pots en verre dans le local voisin…mais certains jours, aucune motivation. Je me surprends à m’auto-incriminer, alors que je suis sans aucun doute la seule de l’immeuble à me donner cette peine.
Merci beaucoup Polina !
Ah oui, je connais bien les poubelles en France, c’est parfois tellement galère de faire le tri qu’on en est souvent découragé ! Et puis, rien qu’à regarder les poubelles utilisées par les autres, le plastique dans le compartiment à verre, le carton dans le plastique, le verre dans le carton… on se demande : ‘A quoi bon ?’
Alors non, ne te culpabilise pas : ce que tu fais est déjà un grand pas !
Extrêmement bien dit ! J’ai même plutôt l’impression que tu te « prends trop la tête. J’ai envie de te dire, vis avec tes convctions, mais vis l’instant présent, sans te torturer l’esprit et ignore les grincheux !
Oui, tu as bien raison !
Je lis tes articles depuis un petit moment déjà, je hoche la tête souvent en approbation, mais je n’ai encore jamais pris la plume pour mettre mon grain de sel : ce sera chose faite ce soir. 🙂 Merci beaucoup de tes écrits sensibles et intelligents : celui-ci ne déroge pas à la règle. J’ai envie d’ajouter que, contrairement aux personnes critiques que tu décris ici (et que j’ai tendance à qualifier d’intégristes, avec tout ce que ce terme comporte de négativité dans notre société), je ne suis pas née parfaite. Dans ma famille, on mange de tout et pas forcément bio et local, on n’est pas forcément des écologistes convaincus mais on est raisonnable parce qu’écologie rime souvent avec économie… Bref, là d’où je viens, on n’est pas les pires, mais on peut mieux faire, surtout avec les bonnes infos et de la bonne volonté. Et donc j’ai décidé de m’y mettre tout doucement, justement pour mieux faire, et peut-être, moi aussi, un jour, tendre vers une certaine forme de prise de conscience et de respect, à défaut de perfection. Mais plus j’en apprends, plus je me rends compte que je ne sais rien, et qu’il faut avant tout me déconditionner : la route est longue, et pourtant je suis persuadée que si tous les gens comme moi faisaient ne serait-ce qu’un tout petit effort pour s’améliorer, les résultats pourraient être spectaculaires. Mais ce n’est pas en intimidant les gens qu’on les pousse à devenir meilleurs : il faut expliquer, et accompagner chaque petit pas, encourager et parfois corriger, mais toujours dans la bienveillance. C’est toute une éducation qu’il faut refaire. Et on n’éduque pas en mettant les erreurs en exergue, surtout qu’en la matière il n’y a pas qu’une vérité. Le comportement de ces gens-là est complètement contre-productif, car il a tendance à décourager les convaincus comme les nouveaux enthousiastes. Continue comme tu fais, s’il te plait, et si possible avec autant d’enthousiasme, car je suis sûre que tu accompagnes plein de gens comme moi vers des découvertes qui, petit à petit, aideront à changer les comportements du plus grand nombre vers le meilleur, peut-être imperceptiblement, peut-être lentement, peut-être difficilement… Mais durablement. Alors bonne continuation, et pardonne-moi, parce que je viens de me rendre compte que je t’ai tutoyée tout ce temps – ça doit être de te lire si régulièrement…
Et bien voilà, il y a une première à tout et elle me fait très plaisir ! Merci Cécile ! 😉
Oh oui, le déconditionnement n’est pas chose facile, ça, c’est le moins qu’on puisse dire ! Mais déjà, prendre ce chemin est un sacré grand pas… ensuite, on avance à son rythme, mais on avance toujours. Quand on a commencé à ouvrir les yeux, difficile de reculer…
Et le tutoiement, c’est juste parfait !
1ère fois que je commente 🙂
Je commencerai par te dire merci car végétarienne depuis quelques mois seulement, j’ai appris pleins de choses sur ce blog. Comme l’a souligné une autre lectrice plus haut, j’aime aussi ce blog pour son ton de « partage » et pas de « reproche ».
Mais, comme tous, je ne suis pas parfaite et entre autre, ça se manifeste trop souvent par la colère, le dégoût et toute sorte de sentiments qui m’amènent à souvent détester mes semblables (oui, carrément). Je ne parle pas que de végétarisme, je suis également bénévole dans une asso de PA et je vois bien, je perds patience quand on me demande si l’asso peut récupérer le chat de X parce qu’il fait pipi partout et « vous comprenez, j’ai des enfants, c’est plus possible » (non, non, je ne comprends pas, vous préférez qu’il pisse chez moi que chez vous ?). Je deviens désagréable, je souligne ce que je trouve dommage et puis je finis par m’isoler pour « respirer », ne plus répondre car JE SAIS qu’être désagréable ne convainc personne et donne une mauvaise image.
Pourtant, j’admire les personnes que je trouve « bonnes », qui sont dans le partage plutôt que pointer ce qui ne va pas et surtout qui ont la patience de se répéter ! J’espère pouvoir être comme ça de plus en plus mais mon intolérance revient au grand galop, ce qui au final, ne me rend pas non plus heureuse. C’est peut-être un peu bizarre ce que j’écris, en espérant que la psycho ne vienne pas par là ! 😉
Et bien, merci beaucoup pour ce premier commentaire, Humaine ! (quel pseudo, wow ! 😉 )
Oui, nous ne sommes pas parfaits, nous sommes ‘humains’ justement, avec nos défauts et nos incohérences… et j’admire tout autant que toi les personnes apaisées, calmes et ‘bonnes’. J’essaie d’y travailler et, même si je ne le serai sûrement jamais, je peux tout au moins y tendre…
D’abord bravo pour ton article;)
Malheureusement j’ai pu constater cet état de choses un peu trop souvent à mon goût et, en général, dans les commentaires sur des blogs ou sites qui ont comme point commun le véganisme mais surtout le fait de partager avec les autres leurs découvertes, recettes et tant d’autres choses sur ce mode de vie.
(Y aurait-il donc un peu de jalousie ?)
Alors oui, nous ne sommes pas parfaits, non, certes, MAIS ces critiqueurs, ces redresseurs de torts, ces gens qui pointent du doigt les failles que font-ils de leur côté pour faire comprendre et peut-être ainsi aider d’autres personnes ?!?
Je serais curieuse de le savoir 😉
Ce n’est pas en polémiquant, en agressant, en jugeant, en faisant montre d’intolérance qu’on pourra éventuellement convaincre ou faire comprendre …
Le pire, vois-tu Ophélie, c’est que les plus virulents ne sont pas forcément ceux qui ont appliqué ce changement depuis longtemps mais ils brandissent ce nouvel « état » comme une banderole de revendications.
Heu et sinon oui, je mange des bananes bio et du commerce équitable et j’ai peut-être la naïveté de penser que des gens ont un travail dans ces bananeraies et réussissent à subvenir aux besoins de leur famille.
Merci beaucoup Virtuelle !
Oui, tout à fait, les plus intolérants sont loin d’être les plus parfaits, et c’est peut-être cela qui est désolant.
Pour ma part, j’ai tendance (peut-être naïvement aussi, j’en conviens, car, tout comme le bio, l’équitable est loin d’être parfait) à considérer qu’il faut soutenir l’équitable plutôt que les autres modes de production non-équitables, et que si celui-ci existe, c’est parce qu’il y a des consommateurs pour le choisir.
Alors là bravo pour cet article! Il vaut pour beaucoup de choses, et moi-même qui ne suis pas (encore?) végétarienne, mais qui me renseigne, et surtout qui ai un petit garçon de 5 ans à qui j’aimerais transmettre des valeurs de respect de la nature et une terre pas trop pourrie, j’adhère sans réserve à la fable du colibri.
L’important, même si cela ne suffit pas si on ne réfléchit pas un peu, c’est d’être ce que Kant appelle les Menschen guten Willens. On fait de notre mieux, on garde le cap, ce n’est toujours qu’un cap, car comme tu le dis très bien, la perfection c’est la mort…
Donc surtout ne pas se laisser déstabiliser: les choses bougent, et bougeront, j’en suis sûre parce que nous allons nous heurter à des limites. Alors chaque graine plantée dans les coeurs des personnes qui se sentent un tout petit peu plus responsables du sort de la planète, et surtout car c’est la chose la plus importante, dans le coeur de nos enfants est porteuse d’espoir pour demain.
Quelles que soient nos indignations légitimes (et il y en a de nombreuses – personnellement j’ai un faible pour ces connards de vendeurs de tabac, assassins publics), il nous faut toujours ne pas juger les autres, et essayer d’oeuvrer en toute humilité MAIS en toute responsabilité aussi.
Merci beaucoup Sabine !
C’est amusant, je pense souvent à l’impératif catégorique dans mon combat végane, et, effectivement, je partage complètement la doctrine de la bonne volonté kantienne.
Oui, les choses bougent et j’ai beaucoup d’espoir en nos enfants qui, je le crois, seront moins aveugles que nous.
Bonsoir
Je ne prends pas le temps de lire tous les commentaires, aussi désolée si ce que je vais dire est redondant avec un autre commentaire.
J’aime bien ce billet qui appelle à la tolérance. Avec soi comme avec les autres. Je crois que de une manière générale les gens qui vont un peu à contre courant de la pensée majoritaire ont dû tellement batailler pour se forger un peu d’assurance et continuer dans la voie qui correspond le mieux à ce que leur dit leur conscience ( ou leurs tripes) qu’ils en deviennent parfois, au moins dans un premier temps, un peu dogmatiques, exigeants, voire intransigeants. C’est bon de rappeler qu’il faut conserver un peu de souplesse pour que ça respire et aussi que d’autres opinions puissent s’exprimer.
Tu en parles pour tes engagements écologistes et alimentaires (et ça va ensemble ici) . Pour ma part ça peut s’appliquer aussi à mes convictions en terme d’éducation ( non violente, respectueuse de l’enfant). Je pense que j’ai été à un moment dans le jugement autant d’autrui que de moi même. Le fait de relâcher le jugement n’empêche pas d’avancer et permet peut être aux autres de mieux entendre nos arguments . La crispation n’aide en rien. Mais pour ça je crois qu’il faut un minimum de confiance en soi, en ses choix, ça permet l’ouverture. Le dogmatisme permet d’assoir les choses, ça a probablement un effet sécurisant pour quelqu’un qui cherche mais ça peut être aussi un poil bloquant…
Bref, j’ai bien aimé ce billet héhé. Bonne continuation.
Ne t’inquiète pas, Sacapuce (quel nom ! 😉 ), je lis tous ces commentaires avec plaisir, et tant pis si l’on se répète !
Oui, tout à fait, c’est valable pour bon nombre d’engagements, et tout ce qui est éducation bienveillante est également concerné.
Chère Ophélie, merci beaucoup pour cet article !
Je vais pouvoir l’envoyer en lien à toutes les personnes qui en ont à redire sur la façon dont je vis et je me nourris ! 🙂
C’est vrai que j’ai toujours pensé que les critiques, en général, sont une façon un peu agressive et pas forcément très honnête de se protéger de ce à quoi on ne veut pas ressembler. (j’espère que c’est assez clair, j’ai toujours eu du mal à exprimer cette sensation…) On chercher « la petite bête » chez les autres parce qu’on veut se persuader qu’on est pas du tout comme ça, on est d’ailleurs certainement bcp mieux, et puis après s’être à moitié défoulé sur quelqu’un, le sentiment de satisfaction (ou pas..) qui arrive fait que nous ne regardons pas du tout en nous même pour savoir si cet élan critique et souvent dévastateur était justifié ou non. Et surtout, on reste persuadé que toutes ces critiques ne nous concerne pas parce que nous, nous sommes parfait. Je crois que c’est malheureusement le cas dans de nombreuses situations..
Mais ne baissons pas les bras ! 🙂 Mon petite proverbe à moi est le suivant : « une goutte d’eau tous les jour fait beaucoup plus qu’un seau d’eau par mois ! » Soyons fidèle à ce que nous ressentons de mieux nous, pour la Terre et la Nature, pour la Vie en fait
Merci encore Ophélie, tu as tout mon soutien et toutes mes pensées
Ha ha ! Moi aussi je le garde sous la main si l’on cherche à m’embêter ! 😉
J’adore ton proverbe ! C’est fou en fait, le nombre de proverbes qui vont dans ce sens, ça fait plaisir !..
Merci à toi, Maud, c’est très, très gentil.