Antoine et Aloïs

by antigonexxi


9 mois.

C’est bientôt l’heure.

Il fait encore sombre à l’intérieur.

Chaud, agréable, nid douillet. Pas bien envie d’en sortir, mais un peu à l’étroit.

Tiraillement. Répit. Tiraillement à nouveau. Repos. Tiraillement, encore. Précipitation.

Cris étouffés, poussés au loin, mais à l’intérieur qui résonnent. Tant de cris.

Tout coule, il faut partir. Douleur diffuse, de la mère à l’enfant.

Soudain, une grande clarté. Acide. Froide. Aveuglante.

Un air dur s’engouffre dans les poumons vierges.

Hurlement.

*

Antoine et Aloïs voient le jour.

*

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*

Il fait froid. Antoine est contre sa maman. Peau contre peau. Antoine a chaud, il se rassure, il ne pleure plus.

Celle-ci l’a pris contre ses seins. Il blottit sa petite tête encore humide dans sa poitrine tendre. Elle le berce doucement, lui murmure des mots secrets, des mots tous doux, de ces mots qui consolent et apaisent les plus cruelles plaies.

Antoine a 1 jour. Il pèse 3,2 kg.

C’est un petit humain heureux.

*

Aloïs a aperçu sa maman. Vite. Entre deux bras musclés. A la dérobée.

A peine hissé du ventre maternel, on l’a sorti de la pièce. Il a crié. Elle a crié. Rien n’y a fait.

Maintenant il pleure faiblement. Son cordon ombilical n’est pas encore coupé, il pendouille sur le bitume. Aloïs est faible, ses petites jambes tremblent sur le sol froid. Il grelotte, ses genoux se cognent, il ne voit pas encore bien. Partout sur son corps, il sent l’odeur de sa mère, il lui semble l’entendre encore. Mais c’est le vide autour de lui. Aloïs hurle, triste et seul.

A 200 mètres de là, dans un enclos sombre, sa maman pousse des cris déchirants. On lui a pris son bébé.

Aloïs a 1 jour. Il pèse 45 kg.

C’est un petit veau malheureux.

*

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*

Antoine est un beau garçon. Il est rose bonbon. Sa maman est heureuse. Il tète bien, mais elle est fatiguée : peut-être passera-t-elle bientôt au lait artificiel.

Le papa d’Antoine a assisté à la naissance. Il est à la fois fier et soulagé. Les grands-parents, frères et sœurs, tous viennent voir le nouveau-né.

Son papa le prend dans ses bras, il dit qu’Antoine a hérité de son menton et de ses oreilles un peu joufflues. Il embrasse la maman sur le front, ému.

*

Aloïs n’a jamais pu téter. Le lait de sa maman ne lui est pas destiné.

Il boit tous les jours un liquide sans goût, fait de lait en poudre reconstitué et de suppléments, sans fibres, sans fer. Il pâlit, Aloïs est anémié. Sa chair ne doit pas être rouge comme celle des adultes, elle doit rester celle d’un veau rosé.

Aloïs ne connaît pas son papa, il a perdu sa maman, engrossée de force, comme chaque année. Dans trois mois, elle sera de nouveau inséminée.

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*

Antoine est à la maison. La nuit, il dort contre sa maman. Son petit lit est chaud et moelleux. Il se réveille souvent, elle lui donne son sein, il se rendort, repu.

Il fait ses premiers sourires. Son papa le laisse caresser sa barbe de ses petites mains gauches. L’appartement est grand. Sa maman le prend dans ses bras et l’entraîne de pièce en pièce. Une fois par jour, elle l’emmaillote contre elle et ils sortent au grand air. Le vent vif chatouille ses narines, il entend des bruits vifs, mais il n’a pas peur, sa maman le serre bien fort.

*

Aloïs dort à même le sol en bitume. On ne lui a pas donné de litière, par crainte qu’il ne la mange. Ses sabots glissent, il dérape souvent.

Il passe ses journées et ses nuits dans une cage si petite qu’il ne peut pas se retourner. Il ne connaît pas l’air du dehors. Il entend du soir au matin les cris des autres veaux enfermés autour de lui. Les plus faibles ont été abattus dès la naissance. Aloïs se souvient de la chaleur maternelle, il pleure souvent.

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bébé heureux

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La maman d’Antoine s’est arrêtée d’allaiter. Elle sait bien qu’il faudrait pousser plus longtemps, mais elle en a assez d’être prise pour une vache.

Antoine a un peu râlé, mais il se précipite maintenant sur son biberon de lait infantile. Celui-ci est fait de lait de vache transformé pour être mieux assimilé. On y a ajouté des huiles végétales, de la maltodextrine, de la lécithine de soja, de l’amidon, des vitamines et du fer. Sa maman peut ainsi le laisser à son mari et aller travailler ou se promener.

*

Même si elle n’allaite pas son bébé, la maman d’Aloïs a mal aux mamelles : celles-ci sont douloureusement enflammées. Du pus y suinte. C’est une mastite. Toutes les vaches autour d’elle ont la même maladie.

C’est qu’on lui donne trop de protéines à manger, on demande trop d’elle. Elle porte tant de lait qu’elle peine même à se déplacer. Une vache produit aujourd’hui 8 400 litres de lait par an – 3 fois plus qu’en 1950. 

Dans 5 ans, de toute façon, elle sera abattue. Dans la nature, elle aurait vécu 20 ans.

*

*

Antoine a bien grandi. Il a 4 mois.

Il essaie d’attraper les objets autour de lui et, quand il y parvient, il les porte à la bouche pour les goûter. Il bave beaucoup et babille souvent. Sa maman se penche sur lui, il lui attrape les cheveux, il tente d’imiter les sons qu’elle produit et tous deux partent parfois dans de grands éclats de rire.

Antoine est un joli bébé. Tout le monde vient le voir et lui fait des bisous.

Il gazouille de plaisir.

*

Aloïs a bien grandi, lui aussi. Il a 4 mois.

Il est faible et jette toujours des regards craintifs autour de lui. Hier, son petit voisin, malade, est tombé dans sa case. Ils l’ont sorti de là, traîné par les pattes arrières, Aloïs ne l’a plus revu.

Ce matin, un drôle de parfum a envahi le hangar. Une odeur de peur. Quelque chose se prépare. Un bruit de moteur au dehors se fait entendre, tout va ensuite très vite.

Des hommes parmi les enclos. Les uns après les autres, ils tirent les veaux de leurs boxes. Aloïs a très peur, il ne veut pas sortir. Une masse de fer s’abat sur son derrière, il hurle de douleur et est contraint à quitter sa case. Claudiquant, il est emmené jusqu’à un grand camion dans lequel on le jette. Il tombe sur ses camarades.

Tous pleurent autour de lui. Le voyage est long, très long, une journée et une nuit entières. Aloïs ne peut pas s’allonger, il est épuisé. A côté de lui, plusieurs petits se sont évanouis. Il a beau lécher son voisin, Gaspard, celui-ci ne se réveille pas. Aloïs pleure doucement, il se sent si seul.

Le camion s’arrête brutalement. Les veaux sont arrivés. Ils hument la mort aux alentours. Ils ne veulent pas descendre. A coups de bâtons et de décharges électriques, ils sont hissés hors du camion. Aloïs tremble d’effroi. On le pousse vers l’intérieur du bâtiment, dans un couloir nu où tous se succèdent. Il est précédé d’un de ses voisins de chambrée qui rue en arrière et donne des coups de sabots. Deux hommes précipitent celui-ci dans une salle. Aloïs entend son compagnon qui hurle, un bruit sourd, puis plus rien. C’est au tour d’Aloïs d’être bousculé vers la petite porte qui se referme derrière lui. Il hurle de peur. Il sait déjà.

Tandis qu’un homme le maintient entre ses jambes, un second lui glisse un pistolet sur le front. Aloïs prend une dernière bouffée d’air, cet air dur et froid qui entre dans ses poumons au moment où la balle perfore sa tête. Il tombe.

*

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Aloïs est le visage des ‘3 produits laitiers par jour’.

Aloïs pourrait être né dans un élevage intensif, il pourrait être bio. Il pourrait s’appeler numéro 56, Gaspard, André, Pierre, Julien, Hector, Antoine. Il est un bébé comme un autre.

Ne pas manger d’animaux, c’est bien. Ne pas boire de lait de vache, c’est encore mieux.

Laissons aux petits veaux le lait de leur mère. Buvons celui de la nôtre lorsque nous en avons besoin et ne croyons pas qu’il soit nécessaire, une fois adultes, de boire le lait d’une autre espèce. Apprenons à nous en passer.

Pour les nourrissons, il existe du lait maternisé 100% végétal, à base de riz ou de soja (plus d’info chez Enfant Végé : ici et ). Pour les plus grands, on trouve une très grande variété de laits végétaux, aux goûts variés et délicieux (soja, amande, châtaigne, noisette, avoine, etc.), dont j’ai déjà proposé des recettes maison ici et . Les produits à base de lait de vache, comme la crème fraîche ou le beurre, ont, eux aussi leurs substituts : crème de soja, d’avoine, d’épeautre, de cajou… purée d’amande blanche, huiles végétales (notamment l’huile de coco, dans les gâteaux), etc. Les yaourts de soja se déclinent dans de nombreuses saveurs – du classique nature à des parfums plus exotiques. On trouve également des desserts sans soja – des crèmes de riz, des entremets de coco ou de noisette… La gamme de fromages végétaux proposée sur le marché s’élargit de plus en plus : on trouve maintenant des fromages fondants (Teese, MozzaRisella), des fromages frais (Sojami, etc.) ou des fromages plus typés (Vegusto). Sans compter ceux qu’on peut faire soi-même !

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Il est tout à fait possible de ne pas consommer de produits laitiers. Je sais bien que ce n’est pas toujours simple, surtout quand on a été élevé dans le culte du lait et du fromage, dans un pays comme le nôtre.  Je ne veux en aucun cas vous blâmer. Je sais que beaucoup d’entre vous ne connaissent pas cette réalité et que d’autres préfèrent s’en préserver. C’est naturel. Mais on peut tous essayer de changer les choses : cela commence à notre échelle. Mettre de côté les produits laitiers dans son quotidien, ce n’est pas aisé, mais c’est possible. Et cela vaut le coup d’essayer…

Parce que les produits laitiers, c’est loin d’être des sensations pures.

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Pour plus d’informations :

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283 comments

Mlle Pigut 10 janvier 2014 - 18 h 39 min

Oooo ton texte m’a super ému, c’est vraiment une bonne façon de montrer cette dure réalité. Et on trouve des infos à la fin, c’est parfait. Merci pour eux, je vais faire tourner <3

Reply
Antigone XXI 10 janvier 2014 - 19 h 05 min

Merci beaucoup Miss !
Cela faisait longtemps que je voulais en parler…

Reply
valery 10 janvier 2014 - 18 h 55 min

Nous animaux humains, devons manger du vivant. Manger des herbes ou de l’animal.
Le problème, c’est la manière.

Reply
Antigone XXI 10 janvier 2014 - 19 h 07 min

Du vivant, oui, mais sans système nerveux, et donc sans douleur : je vote pour les plantes !
Manger des plantes plutôt que des animaux, de toute manière, c’est consommer moins de plantes en définitive… Donc encore un vote pour manger les plantes plutôt que les animaux ! 😉
Après, on peut discuter des manières…

Reply
Kabeu 25 janvier 2014 - 16 h 25 min

Très bel article.

Un sujet de réflexion : La douleur et la peur n’ont peut être pas besoin de systèmes nerveux pour se faire ressentir. La douleur exprimée par le bruit ou des mimiques comme pour nous ou nos amis les bêtes n’est peut être pas la seule qui existe. Des expériences diverses partout dans le monde commencent à montrer que les animaux ne sont pas les seuls à ressentir les choses :
– Des plantes qui ont une conscience et qui sont même capables de danser, de sentir le danger, de communiquer et de se protéger lorsqu’un prédateur se fait trop présent, comme l’acacia par exemple : http://www.youtube.com/watch?v=MLGvqdD4KoM
– La sensibilité des plantes aux évènements, aux émotions et même aux intentions humaines : des expériences réalisés par plusieurs chercheurs comme par exemple par Cleve Backster, expert de la CIA et spécialiste du détecteur de mensonges : http://www.matierevolution.org/spip.php?article2006
– Un arbre ou une plante ont des réactions d’appréhension lorsqu’un feu approche.
– Etc.

Aux yeux de tout cela et autres recherches : pourquoi les plantes ne souffriraient pas quand on les coupe ou quand on les croque ? Pourquoi seul la douleur passant par un système nerveux serait le seul à primer ? Je pense aussi que c’est la manière qui importe. Mettre plus de conscience dans nos actes et surtout dans celui de manger. Lorsqu’on mange du vivant, on tue forcément, que ce soit un bête ou une jeune pousse… La manière de faire change tout. Les peuples amérindiens et autres autochtones ont une toute autre approche de la chasse et de la mort de l’animal. Respect, remerciement, délivrance. La production et consommation de masse sont à mille lieux de ça, que ce soit pour l’animal mais aussi pour le végétal…

A vos recherches et à vos commentaires ! 🙂

Reply
Antigone XXI 29 janvier 2014 - 12 h 11 min

Bonjour Kabeu et désolé du délai de réponse à ton commentaire !

J’ai été à la fois très intéressée et un peu embêtée, à dire vrai, de ce que tu écris à propos des plantes et de leur souffrance. La question de la sensibilité des plantes, voire de leur « conscience », n’est en effet pas simple. Je vais essayer de ne pas être trop longue…

Comment pouvons-nous dire que les animaux ‘sentent’/’souffrent’? C’est la question des expériences qualitatives (les quales). Ces expériences (la faim, la joie, la douleur…) sont subjectives. Nous ne savons pas si notre ami ou un animal voit la couleur de la même manière et ressent la même souffrance lorsqu’il se brûle. Cependant, nous avons trois possibles indicateurs de ces expériences qualitatives : (1) le langage, (2) le comportement (lorsqu’une personne se brûle, il retire la main ou hurle ; lorsqu’il a peur pour sa vie, par ex. devant un lion, il s’enfuit), (3) les circuits neuronaux.

Nous pouvons dire que notre ami a des expériences qualitatives similaires aux nôtres parce que il peut nous les raconter, parce qu’il a des comportements similaires que nous pouvons interpréter, ou finalement parce que les scientifiques peuvent voir que les mêmes circuits neuronaux s’activent et les mêmes molécules circulent.

Qu’en est-il des animaux ? Ils ne peuvent pas forcément nous communiquer leurs expériences qualitatives, car ils ne maîtrisent pas notre langage et parce que nous ne maîtrisons pas le leur. Il reste donc (2) leur comportement et (3) leurs circuits neuronaux. Quand on voit un animal meugler ou crier au moment où il est brutalisé, il est indubitable qu’il souffre car son comportement est relativement voisin du nôtre. Lorsqu’on voit une vache tenter de suivre son veau qu’on lui enlève, on peut raisonnablement penser qu’elle se sent « attachée » à lui. Ce que certains qualifieraient ici d’anthropomorphisme (c.à.d. l’attribution de caractéristiques humaines à des êtres non-humains) est en fait une comparaison scientifiquement légitime de par le point (3), les circuits neuronaux.

Si des circuits neuronaux similaires aux nôtres sont impliqués dans les comportements et situations que l’on suspecte produire certaines sensations, alors oui, il y a raison de dire que les animaux ont des expériences qualitatives similaires aux nôtres. Les animaux peuvent ressentir la souffrance parce que, eux aussi ont des nocicepteurs et, plus généralement, un système nerveux, voire un cerveau qui traite l’information. Donc, pour les animaux (du moins les vertébrés et certains invertébrés), il est aujourd’hui scientifiquement admis qu’ils peuvent avoir l’expérience de douleur. Pour les insectes, cela reste problématique, puisqu’il n’ont pas de nocicepteurs.

Le problème de la subjectivité des expériences qualitatives réapparaît lorsque les animaux sont trop différents de nous, ou nous, trop différents d’eux. Un requin, ne saurait par exemple pas ce qu’est la peur car c’est un prédateur en haut de chaîne alimentaire, qui n’a évolutionnairement aucun besoin de ressentir la peur : il n’a pas de circuit neuronal correspondant. Similairement nous ne savons pas ce que cela fait de détecter des ultrasons car nous ne sommes pas des chauves-souris.

Il est vrai qu’il y a de plus en plus de recherche sur les plantes – leurs moyens de communication, leurs modes de protection, leurs systèmes de défense et d’alerte, voire leur capacité à détecter leur propre géométrie spatiale. Il est vrai aussi que, dans le sens commun, on parle alors de ces caractéristiques comme le « langage » des plantes, leur « comportement », leur « sentiments » ou « sensations », voire leur « conscience ». Ces termes nous permettent de comprendre ce que font les plantes, mais ce sont aussi des termes qui attirent le public.

Le véritable problème, quand on parle de douleur chez les plantes, c’est que nous n’avons aucun des trois moyens qui nous permettent d’objectiver les expériences subjectives (langage/comportement/circuits neuronaux). Quand on coupe une feuille d’un arbre, il ne crie pas ; si on y met le feu, il ne retire pas sa branche ni ne s’enfuit. Ni la feuille ni la branche ni l’arbre ne nous racontent ce qu’ils ressentent. Et finalement, cette plante n’a absolument rien qui ressemble à un système nerveux : elle n’a tout simplement pas de nocicepteurs.

Bien évidement, on peut se poser la question de savoir s’il n’y a pas des expériences qualitatives qui peuvent être faites sans système nerveux. Certains diront que c’est impossible, ou que cette question n’a pas de sens. Mais d’autres y verront plutôt un exercice de représentation abstraite. Pour donner un exemple : imaginons un robot avec des senseurs pour détecter la chaleur, capable de courir, et programmé tel que, lorsqu’il se brûle, il retire sa main, ou, lorsqu’on le frappe, il crie ou s’enfuit. Ces circuits électriques pourraient même être disposés de manière similaire aux circuits neuronaux impliqués pour nous dans la douleur. Est-ce que ce robot ressent la douleur ? Peut-être, diront certains, si le programmateur l’a conçu ainsi…

Il faut avant tout savoir faire la différence. Une radio transistor, que l’on frappe, émet des sons désordonnés et criards – est-ce qu’elle souffre ? Une télé, lorsqu’on la frappe brièvement, émet des images interrompues – est-ce qu’elle souffre ?

Le second problème est celui du sujet de souffrance. Pour souffrir il faut un sujet. Lorsqu’on coupe une feuille d’un arbre, qui souffre ? les racines, le tronc, la branche, la feuille ?..

A titre personnel, je ne crois pas que les plantes « souffrent », comme je ne crois pas non plus qu’elles aient des expériences qualitatives – tout simplement parce qu’il n’y a rien dans les plantes qui permette un traitement suffisamment complexe de l’information. Néanmoins, je ne pense pas que l’absence de système nerveux implique l’absence d’expériences qualitatives, mais plutôt qu’il faille un système nerveux ou quelque chose d’équivalent pour faire émerger quelque chose comme des expériences qualitatives.

Un dernier point : même s’il se trouvait que les plantes souffrent, le simple fait qu’il faille entre 3 et 10 calories de plantes pour produire 1 calorie animale (et qu’il faut je ne sais pas combien de millions de brins d’herbe arrachée pour produire un steak), montre que, pour minimiser (la possible) souffrance des plantes, il faut arrêter de manger des animaux… 😉

Reply
maryline 29 janvier 2014 - 16 h 38 min

Coucou Ophélie !
Merci pour ta réponse à Kebeu, car c’est une question à laquelle on doit fréquemment faire face, quand on est végétarien et à laquelle, n’ayant pas toutes tes compétences et connaissances, il m’a parfois été bien difficile de répondre.
En outre, ta conclusion, quelles que soient finalement, les « croyances » qu’on peut avoir concernant les émotions ou non des plantes, nous ramène à l’essentiel (qui n’est plus dans lactel 🙂 ouaip ) qui est de ne plus consommer d’aliment anilmal et sous-produit animal, de sorte que les plantes bénéficient par impact de cette attitude respectueuse en somme, du règne animal autant que végétal.
Ton article est clair et passionnant !
Merci également à propos de passion, pour ton partage de recettes toujours délicieuses qu’il s’agisse de laits, de crèmes, de fromages dont j’ai enfin pu faire la recette que tu nous a mis en partage la semaine dernière ou de parfaits carrément à tomber … dès le matin !
Il me tarde d’essayer tout ce que tu nous proposes et je me réjouis déjà des beaux jours qui nous attendent pour y découvrir tes recettes de saison fort tentantes.
Je tourne depuis quelques temps avec certaines de tes recettes qui ne vont pas tarder à rejoindre mes incontournables 😉
J’ai laissé derrière moi le lait et tous les produits laitiers ainsi que les œufs depuis un mois maintenant et je me sens vraiment beaucoup mieux aussi bien au niveau physique que mental.
Je pensais que j’aurais davantage de mal à me passer de ces produits dont je raffolais, mais après la lecture de ton article j’ai franchi le pas qu’il me restait à faire sans hésitation, au contraire. Il me serait impossible désormais de revenir en arrière et je t’en remercie, car il y a des caps, parfois étrangement difficiles à franchir.
Je n’étais pourtant pas sans ignorer certaines atrocités de l’agro alimentaire mais… les actes prennent parfois du temps avant de suivre le rythme de la conscience.
Bizzzz et bonne continuation Ophélie 🙂

Antigone XXI 29 janvier 2014 - 21 h 05 min

Je t’en prie Maryline, merci de l’avoir lue !
A dire vrai, j’ai envie d’écrire un article sur le sujet depuis pas mal de temps… Je pense que je vais bientôt me lancer ! 😉
Et merci à toi pour tes mots très gentils, ça m’encourage à continuer et toujours avancer ! A moi de t’encourager et te féliciter pour tes avancées : arrêter le lait, le fromage et les œufs n’est vraiment pas chose facile, alors bravo à toi !

Gwenaelle 29 janvier 2014 - 18 h 47 min

Coucou, juste pour te dire que je trouve ton raisonnement très pertinent et ta conclusion est une bonne manière déculpabiliser ceux qui pensent que les plantes éprouvent de la douleur. A bientot 🙂

Antigone XXI 29 janvier 2014 - 20 h 55 min

Merci beaucoup Gwenaelle !
Mais oui, de toute façon douleur ou pas, on sauve des plantes en ne mangeant pas d’animaux !

Véronique 10 janvier 2014 - 19 h 07 min

Magnifique article ma belle Ophélie, comme d’habitude !!! Mais celui-ci est profond, nous prend aux tripes ! Ce que tu dis est tellement vrai !!! Heureusement, je ne me sens pas concernée car j’aurais honte …. et j’adhère totalement à tes idées !!!! Mes enfants vont bien et n’ont jamais manqué de quoi que ce soit et tout ça, sans le lait de ces pauvres vaches !!! Il y a tant à faire avec le végétal ! J’espère que ton récit et ces magnifiques photos feront prendre conscience à bon nombre d’entre nous qu’il est temps de réagir et de dire non à la maltraitance !!!! Quoique tes fidèles lecteurs en principe sont comme nous, ils respectent la nature ! Je t’embrasse bien tendrement ! Tu sais que ton article m’a mis les larmes aux yeux … et j’ai une petite boule dans la gorge en pensant à cette terrible vérité !!! PS : le second prénom d’un de mes enfants est … Aloïs !!

Reply
Antigone XXI 10 janvier 2014 - 19 h 11 min

Merci beaucoup Véronique !
Sais-tu d’ailleurs que le mythe des trois produits laitiers par jour est franco-français ? Là où j’habite, en Allemagne, personne n’a entendu parler du fait qu’il est in-dis-pen-sa-ble de manger au moins 3 produits laitiers par jour ! Et je n’ai pas l’impression qu’ils s’en portent plus mal – au contraire…
Aloïs est un très beau prénom ! J’espère que mon récit ne t’aura pas trop bouleversée…

Reply
Véronique 10 janvier 2014 - 20 h 30 min

Si, bien sûr, il m’a bouleversée et il le faut !!!! On oublie quelquefois qu’on est différents d’autres ou que d’autres sont différents, peut-être par manque de prise de conscience ou de routine ou de manque d’information ; Aussi, ça me permet de me réveiller de mon quotidien pour recommencer à prôner le végétalisme autour de moi !!! D’autant qu’il a fallu que je quitte le berceau parental pour enfin vivre tel que je l’entendais et en procédant par palier ; à l’époque, c’était moins répandu qu’actuellement et on nous considérait comme des êtres sectaires, je t’assure… Pas facile ! Merci Ophélie ! Mais ne t’inquiète pas, aucun rapport avec le prénom !!!! hi hi !!

Reply
Antigone XXI 10 janvier 2014 - 21 h 19 min

Bravo à toi, Véronique, pour avoir effectué cette prise de conscience avant l’heure ! Maintenant, c’est tout de même plus simple grâce à Internet et puis, cette prise de conscience est quand même nettement plus importante qu’avant, surtout depuis que des personnalités s’affichent ouvertement comme végétaliennes (Al Gore, Clinton, etc.).
Déjà que nous sommes encore aujourd’hui souvent pris en France pour des fous, je suis d’autant plus admirative devant des pionniers comme toi !

Reply
Rose Citron 10 janvier 2014 - 19 h 12 min

C’est les yeux tout embrumées que j’écris ce commentaire. Tu as un réel talent d’écriture Ophélie. Comme l’histoire de la petite poule (j’ai oublié son « numéro »…) qui m’avait beaucoup émue… ce genre de texte est un magnifique outil qui vaut toute les explications du monde, et aussi je le crois pour beaucoup, toutes les vidéos « choc » du monde. Je suis pour ma part incapable de regarder des films comme earthlings par exemple. Et si je n’étais pas déjà convaincue, ton texte l’aurais fait. Je vais le partager, en espérant qu’ils soit lu et que ça fasse son chemin…

Reply
Antigone XXI 10 janvier 2014 - 19 h 29 min

Merci beaucoup Azilis, c’est très gentil à toi.
Pour la petite poule, j’avais volontairement choisi un numéro qui ne se remémore pas facilement… histoire de souligner combien ces poules semblent interchangeables et combien on les considère avant tout comme un amas de ‘pondeuses’ ou de la chair de ‘poulet’ avant d’être des individus…
Et rassure-toi, moi non plus, Earthlings, je n’ai pas pu : 10 minutes et on arrêtait le film… c’était trop dur.

Reply
datura 10 janvier 2014 - 19 h 16 min

c’est un message tres touchant , ici on a arreté le lait aussi d’aileurs ca n’a pas été facile mais on s’en porte pas plus mal

Reply
Antigone XXI 10 janvier 2014 - 19 h 22 min

Merci Datura.
C’est vrai, quand on aime ça, ce n’est pas facile au départ, mais on s’y fait, et puis, il y a tellement à découvrir et apprécier du côté végétal !

Reply
Deedeen 10 janvier 2014 - 19 h 18 min

Texte très percutant pour une cause noble. Une chose cependant m’a dérangée: le terme de lait maternisé. On parle de lait artificiel (le plus souvant à base lait de vache et ça peu de personnes s’en rendent compte!), ou de préparation lactée pour nourisson. Le terme « maternisé » prêter à confusion: il n’y a qu’un seul lait normal pour un bébé humain, celui de sa mère ou d’une autre humaine.

Reply
Antigone XXI 10 janvier 2014 - 19 h 25 min

Merci Deedeen,
J’avais utilisé le terme de ‘lait maternisé’, car c’est, je crois l’un des termes officiels pour désigner ce lait artificiel issu de lait animal ou végétal et auquel on ajoute des additifs multiples. On dit aussi ‘lait artificiel’, ‘lait infantile’ ou ‘substitut de lait maternel’… mais je ne sais pas si le terme de ‘lait maternisé’ en lui-même prête à ce point à confusion. J’ai tout de même pris en compte ta suggestion, merci beaucoup.

Reply
Sophie 10 janvier 2014 - 19 h 36 min

Alors « lait maternisé » se dit encore mais il vaut mieux éviter le terme, officiellement on parle de « lait infantile » ou de « préparation pour nourrisson ». Voir cet article de l’Anses qui rappelle que des préparations pour nourrissons à base de protéines végétales existent (Modilac riz, Gallia soja) et sont adaptées aux bébés, contrairement aux boissons végétales ou jus végétaux (appelés aussi « laits » de soja, de riz etc): http://www.anses.fr/fr/content/l%E2%80%99anses-pointe-les-risques-li%C3%A9s-%C3%A0-l%E2%80%99alimentation-des-nourrissons-avec-des-boissons-autres-0).

Reply
Antigone XXI 10 janvier 2014 - 20 h 47 min

Merci pour les précisions, Sophie !
Je n’ai pas voulu rajouter trop d’informations supplémentaires, pour ne pas affoler les lecteurs, mais je vais renvoyer vers ton article !

Reply
Béné 10 janvier 2014 - 19 h 25 min

Quelle différence en Aloïs et Antoine ? Aucune sinon que nous les hommes avons décidé qu’une espèce valait mieux qu’une autre et que cela ne posait aucun problème d’exploiter les animaux pour ce qu’il estime lui être indispensable.
Le seul produit laitier qui subsiste (et encore difficilement) dans mon alimentation est un peu de fromage de temps en temps que je goute chaque fois avec un peu plus de culpabilité que ma conscience se réveille. Le végétalisme me tend les bras et je serai sans doute bientôt prête à l’accueillir avec joie !
Merci Ophélie pour ce si bel article, qui moi aussi m’a bien émue ! Tu chamboules à chaque article un peu plus ma vie, et c’est bien !
Vive Ophélie !

Reply
Antigone XXI 10 janvier 2014 - 19 h 34 min

C’est horrible, n’est-ce pas, le spécisme… Pourquoi manger l’un et faire de l’autre son compagnon ? Pourquoi mépriser l’un et aduler l’autre ?..
Ne t’inquiète pas, l’essentiel est d’y aller à son rythme, tant qu’on fait un pas en avant plutôt que deux en arrière. Pour ma part, j’ai supprimé de ma consommation les quelques produits animaux restants en en découvrant d’autres, tout simplement ! Avec toutes les variétés qu’on trouve sur le marché ou qu’on peut fabriquer, on n’a plus envie de revenir en arrière ! Et puis le fromage, c’est addictif… un mois sans rien, et hop, on n’en a plus du tout envie !
Merci beaucoup Béné, cela me fait plaisir de voir que mon article touche des non-véganes, sans que ceux-ci ne se sentent accusés.

Reply
Sylvie A. 10 janvier 2014 - 19 h 41 min

Un texte d’une qualité exceptionnelle et d’une profondeur bouleversante…
Tout ça me bouleverse. J’aimerais tellement que le monde entier puisse entendre ses mots.. On pourrait peut-être toucher quelques âmes… Tant de gens ne savent même pas ce que leurs actes engendrent comme conséquences terribles pour tant d’êtres innocents qui n’ont rien demandé à personne…:'( Merci Véronique pour mettre les bons mots sur tout ce que je ressens sans savoir l’exprimer avec les mots justes…

Reply
Antigone XXI 10 janvier 2014 - 20 h 46 min

Merci beaucoup Sylvie, et, rassure-toi, tu sais aussi trouver des mots touchants et sincères pour exprimer ce que tu ressens !

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Manon 10 janvier 2014 - 19 h 55 min

Très beau texte, même si je ne partage pas du tout cette pensée. Sur toutes les photos on voit le veau et sa mère, a t il été séparé des les premières minutes de sa vie de sa mère? il faut d’ailleurs séparer vache allaitante = pas séparée de son veau: vit la plupart du temps dans un champs ( hormis l’hiver) et les vaches laitieres. Certes elles sont séparées de leur petit mais ceux ci ne sont pas à même le sol, ils ont de la litiere,et iront bientôt rejoindre le troupeau au champs ( avec bien sur des passages bi quotidien en salle de traite) je trouve ça triste de lire des textes comme ça quand tu vois le mal que prennent certains agris pour le bien être de leur vaches, qui élevent leurs veaux au biberon deux fois par jours quand ceux ci n’arrivent pas à téter. Chacun son avis bien sur, je respecte mais je trouve dommage de salir ces métiers.

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Antigone XXI 10 janvier 2014 - 20 h 46 min

Je me permets de copier ici ma réponse à Saltaojos, car, si le ton diffère, vos avis se rejoignent :
Tous les élevages de bovins ne sont pas comme la réalité que j’ai décrite ici. Malheureusement, celle-ci représente l’immense majorité des exploitations…
Chaque année en France, 6 millions de bovins sont abattus. 90% de la viande et des produits laitiers consommés provient des élevages industriels où les veaux disposent sont, durant les deux premiers mois de leur vie, enfermés dans des cases individuelles. De 2 à 6 mois (max. car ils sont souvent abattus entre 4 et 6 mois), ils doivent disposer d’un espace au moins égal à 1,5 m2 : pour des veaux de 150 kg, ce n’est guère suffisant pour qu’ils se dégourdissent les jambes… Contrairement aux veaux des petites exploitations minoritaires, ceux-ci sont arrachés à leur mère dès la naissance (jour 0 à 2) et ne grandiront qu’en enclos intérieurs : pas de pré pour eux donc !
Si seulement les petites exploitations comme celles que tu décris pouvaient être majoritaires, ce serait déjà une grande avancée…
Que les choses soient claires : je ne dénigre ni ne ‘salis’ en aucun cas des métiers, je me réfère ici à la très grande majorité des cas. Il y aura toujours des exceptions, mais celles-ci n’ont pas valeur d’exemplarité.
Et puis, pour les photos, il m’a justement été difficile de trouver ces portraits ‘heureux’ : la plupart du temps, c’est plutôt ça et ça qu’on trouve…

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lecridelacourgette 11 janvier 2014 - 19 h 33 min

Effectivement la réalité est dure dans une majorité des exploitations de bovins. Cela dit, pour ceux qui comme moi consomment des produits laitiers (même si je consomme autant de produits « laitiers » végétaux) la prise de conscience est essentielle et la nécessité de valoriser les producteurs respectueux des élevages primordiale. C’est comme cela que les choses peuvent avancer pour un meilleur bien être des animaux et pour que ces exceptions deviennent des exemples. Il me semble qu’elles ont justement une grande valeur d’exemplarité. A nous (entre autres) de les mettre en avant.

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Antigone XXI 11 janvier 2014 - 20 h 14 min

Merci Cécile de ta participation !
Par ‘exemplarité’, je voulais ici dire, non, comme toi, ce qui peut (et doit) servir de modèle, mais ce qui est représentatif de la majorité.
Donc, je disais ici que ces petites exploitations, certes bien plus vertueuses et donc ‘exemplaires’ que les grandes exploitations intensives, ne sont malheureusement qu’une exception (car pas assez rentables).
Une exploitation vraiment exemplaire ne séparerait pas le veau de sa mère mais le laisserait téter jusqu’au sevrage complet, ne le tuerait pas après l’avoir engraissé, et ne tuerait également pas la mère avant la mort naturelle de celle-ci. Une telle exploitation risquerait de faire vite faillite… 🙁

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martina7 10 janvier 2014 - 19 h 59 min

magnifique et émouvant article ! Merci !

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Antigone XXI 10 janvier 2014 - 20 h 44 min

Je vous en prie !

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La Chatte 10 janvier 2014 - 20 h 07 min

C’est vraiment très émouvant, écrit de cette façon. J’entends déjà certains parler d’anthropomorphisme, mais ceux-là n’ont jamais vu un veau retiré à sa mère. J’ai souvenir d’une video où un veau et une vache étaient dans un champ. Un éleveur arrivait pour embarquer le veau dans une camionnette. La vache a suivi la camionnette en courant tant qu’elle a pu, en meuglant de douleur. On voyait à l’intérieur les yeux du veau terrifié. Bio ou pas, tous subissent le même sort.
Je tends vers le végétalisme depuis longtemps déjà, mais c’est très compliqué, mon compagnon étant omnivore. J’ai cédé à pas mal de soirées fondue (savoyarde), mais en lisant ça, mes convictions reprennent le dessus sur la nécessité (mais en est-ce bien une?) de faire des concessions pour maintenir l’harmonie. Rien que pour ça, merci.

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Antigone XXI 10 janvier 2014 - 20 h 35 min

Merci beaucoup la Chatte,
Oui, je connais cette vidéo (la voilà d’ailleurs) : on peut parler d’anthropomorphisme, certes, mais il ne faut avoir inventé la poudre pour se rendre compte que la vache qui part à la poursuite de son veau retiré et qui meuglera et arpentera frénétiquement son enclos plusieurs jours durant est touchée par sa disparition…
Pour la fondue, je n’ai pas testé, mais je crois que cette recette-ci n’est pas mal du tout… 😉

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La Chatte 10 janvier 2014 - 20 h 52 min

Rho mais non, une fondue VETALIENNE ! Il faut à tout prix que j’essaie ça !

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La Chatte 10 janvier 2014 - 20 h 53 min

Hum. VéGEtalienne.

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Antigone XXI 10 janvier 2014 - 20 h 55 min

😀

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Olivia 10 janvier 2014 - 20 h 08 min

Poignante histoire Ophélie, comment ne pas être émue…
Je rejoins Béné plus haut dans les commentaires : tu chamboules également un peu plus ma vie à chaque article, et c’est tant mieux. Quelles avancées à chaque fois, je sens ma conscience s’éveiller de plus en plus, au fil du temps… Je peux dire (et ça va te faire plaisir je pense !!) que tu n’y es pas pour rien si je suis devenue végétarienne depuis presque d’un an (encore un peu difficile pour moi de stopper le fromage à l’extérieur, au resto notamment…)
Donc un grand MERCI pour tout, pour partager ton point de vue toujours avec compassion et gentillesse, sans juger les autres (cela permet à chacun de s’identifier et de réfléchir sereinement je trouve).
Gros bisous 🙂

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Antigone XXI 10 janvier 2014 - 20 h 37 min

Merci Olivia, ce que tu me dis me touche beaucoup ! Si j’ai au moins joué un petit rôle dans ta prise de conscience, tu ne peux pas savoir à quel point j’en suis ravie !
Pour l’extérieur, le fait d’habiter en France n’aide pas… mais si déjà à la maison, on change, c’est beaucoup !

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Olivia 18 janvier 2014 - 12 h 48 min

A la maison je fais mon max, mais étant en couple avec un omni c’est un peu compliqué parfois… Notamment pour les oeufs, il les achète bio alors il ne comprend pas mes réticences, et pour la paix du ménage je continue de lui faire quelques plats à base d’oeuf… (déjà quel chamboulement pour lui le fait que je ne mange plus de viande…)
Tu verrais sa tête à chaque nouveau plat, tofu ou autre produits étranges !! Et finalement, à la maison il est devenu végétarien aussi, par la force des choses ah ah ha 😛
Bisous !

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Antigone XXI 19 janvier 2014 - 9 h 32 min

Ha ha, j’espère en tout cas qu’il s’y fait et qu’il n’est pas trop réticent à toutes tes petites recettes végétalisées ! 😉
J’ai de la chance chez moi, mon chéri est trèèèèès ouvert, et puis il est devenu vg peu après moi, ça aide !

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Sophie 10 janvier 2014 - 20 h 10 min

Ophélie, merci. Par ce parallèle absolument choquant tu as su mettre les mots sur la souffrance inacceptable qu’on impose à des bébés juste parce qu’ils ne sont pas de la même espèce que la nôtre. Les « produits laitiers » sont pour moi synonymes de cruauté plus encore que la viande. J’espère du fond du coeur que cet article saura toucher tes lecteurs et contribuer à un monde meilleur, un monde où on laisse le lait aux bébés à qui il appartient.
Quelle absurdité que ces « produits laitiers ». Une catastrophe en France. En effet, en Allemagne, on n’entend pas parler des 3 produits laitiers par jour et les laitages sont rares à la crèche de mon fils.
Merci aussi de signaler toutes ces alternatives. Bravo d’avoir signalé les laits infantiles végétaux, ceux-ci étant la solution pour qui ne souhaite pas allaiter car personne ne doit être obligée d’allaiter (mais prépare-toi à recevoir des critiques des gens encore persuadés qu’un lait animal est supérieur alors qu’à part le lait maternel, les laits infantiles végétaux ou à base de lait de vache sont strictement équivalents car également enrichis en protéines, acides gras essentiels, vitamines etc, le lait végétal épargnant même aux bébés des maladies liées au lait de vache).
Je pense juste qu’il vaudrait mieux dire que les laits végétaux maison ne conviennent pas aux enfants comme lait principal car ils ne sont pas riches en calcium; et à moins de faire très, très attention et de réussir à faire consommer aux enfants quotidiennement des légumes verts, des oranges et du sésame, on ne pourra couvrir leurs besoins en calcium qui, bien que moindres que ceux recommandés officiellement, sont quand même élevés. C’est important je pense. Je te renvoie à cet article où des nutritionnistes du Canada recommandent bien pour les enfants de plus de 2 ans, des laits végétaux enrichis: http://enfantvege.canalblog.com/archives/2013/02/05/26325503.html Tu peux sans problème y renvoyer, ainsi qu’à celui-ci http://enfantvege.canalblog.com/archives/2013/03/14/26646875.html, les personnes qui ne manqueront pas de te faire remarquer que les laits végétaux ne conviennent pas aux nourrissons, j’y explique la différence… (c’est un malentendu sans fin 😉 )
Bises et merci encore!

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Antigone XXI 10 janvier 2014 - 21 h 12 min

Merci pour tous ces liens Sophie ! Je vais les inclure à mon article pour plus d’informations.
Oh, tu sais, les critiques… les gens sont pareillement persuadés que les protéines animales sont supérieures aux protéines végétales… alors qu’un acide aminé reste un acide aminé, d’où qu’il provienne !
Pour ce qui est du lait et du calcium, j’avais écrit un article à ce sujet : oui, les besoins en calcium sont bien inférieurs chez les petits végétaliens que chez les petits omnivores qui sont, de toute façon, également supplémentés en calcium à travers bon nombre d’aliments qu’ils consomment (céréales du petit-déjeuner, boissons, etc.). On trouve maintenant beaucoup de laits végétaux enrichis en calcium, et non plus uniquement du lait de soja, mais aussi des laits d’avoine, d’amande, etc. Que de bonnes nouvelles ! 😉

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La Chatte 10 janvier 2014 - 21 h 45 min

Exactement. J’ai lu il y a peu une brève de nutritionnistes canadiens, qui, en se référant à une étude médicale sérieuse et officielle canadienne, précisait que les boissons pour les nourrissons élaborées à base de protéines végétales étaient effectivement aussi bonnes pour leur croissance que les boissons à base de protéines animales. L’article mentionnait cependant deux exceptions pour lesquelles les protéines d’origine animale étaient préconisées : les grands prématurés (les laits végétaux, même enrichis, ne leur garantissent apparemment pas, comme aux autres bébés, une croissance optimale) et les bébés souffrant d’hypothyroïdie.

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Antigone XXI 10 janvier 2014 - 21 h 50 min

Es-tu bien sûre pour ces deux derniers cas ? (surtout pour la thyroïde, je ne voit vraiment pas pourquoi… si le bébé est supplémenté en hormones thyroïdiennes, il n’y a aucune raison… Ceci ne concerne peut-être que les laits infantiles à base de soja, qui peut empêcher une bonne absorption de l’iode, ce qui n’est pas le cas de ceux à base de riz, par exemple).
Merci en tout cas pour ces compléments d’information !

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La Chatte 10 janvier 2014 - 22 h 50 min

Oui, pardon, j’ai oublié de préciser que l’étude portait spécifiquement sur le lait de soja, et pas les autres laits !

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Antigone XXI 11 janvier 2014 - 8 h 50 min

D’accord, je comprends mieux !
Dans ce cas, c’est logique : le soja (comme d’autres aliments d’ailleurs, tels le millet, les cacahuètes, les choux, etc.) sont déconseillés pour les malades de la thyroïde (quand il ne s’agit pas d’une maladie auto-immune) car il contient des substances qui interfèrent avec l’iode (indispensable au bon fonctionnement de la thyroïde) et entravent son absorption. Ce problème n’est pas posé par les laits végétaux infantiles à base de riz, donc j’imagine que c’est ceux que l’on conseillera chez les nourrissons en hypothyroïdie.

Sophie 12 janvier 2014 - 16 h 05 min

Intéressant, merci pour la précision! Mais en effet, dans tous les autres cas, les laits infantiles végétaux sont la meilleure solution, après l’allaitement bien sûr (mais je suis bien placée pour savoir que parfois, on ne peut pas allaiter, ou pas exclusivement).

Chaosnail 10 janvier 2014 - 20 h 13 min

J’approuve à cent pour cent tout ce qui a été dit, mais, bêtement, il y a une chose qui m’embête avec tous les laits végétaux qu’on trouve dans le commerce: leur prix. Je consomme pas mal de lait et de produits laitiers au quotidien pour la cuisine et j’aimerais pouvoir passer aux substituts végétaux mais avec mon micro budget riquiqui je ne peux tout simplement pas me le permettre et je pense que c’est un frein pour beaucoup de monde (en tout cas c’est le cas de beaucoup de gens dans mon entourage). Et c’est dommage.

(mon commentaire n’est pas particulièrement constructif mais j’avais envie de souligner cet aspect parce que j’ai l’impression qu’on n’en parle pas souvent sur les blogs vegan en général ^^)
(et au passage, pendant que j’y suis, j’en profite pour dire que ce blog est très très intéressant et que je garde plein d’articles et de recettes sous le coude pour quand j’aurais les moyens de me mettre au vegan, particulièrement l’article sur les substituts pour remplacer les oeufs et plein d’autres! bravo pour tout et surtout pour les photos qui sont très jolies et qui donnent faim :D)

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Antigone XXI 10 janvier 2014 - 20 h 50 min

Merci beaucoup Chaosnail pour ce commentaire intéressant, auquel je répondrai par deux points :
– tout dépend des laits végétaux : certes, les laits de noisette et châtaigne bio du commerce sont très coûteux, mais le lait de soja, par exemple, peut se trouver à moins d’1€ le litre, ce qui est raisonnable pour une qualité bio.
– quand on les fait soi-même, les laits végétaux peuvent être très peu chers : le lait d’avoine, par exemple, fait à partir de flocons à 1,5€ max. le kg en bio revient à 15 c. le litre, soit moins que le lait de vache !

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Dame Andine 10 janvier 2014 - 20 h 16 min

Merci pour cet article. Je me souviens que je me suis mise à pleurer devant en reportage : on voyait un veau embarqué à peine né dans une camionnette, et sa mère courrait après cette camionnette qui s’éloignait, tandis que le veau la regardait par la fenêtre. (Je ne sais plus s’il s’agit de « Doit-on encore manger de la viande? » ou un autre sur le même sujet…)
Je suis loin d’être végétalienne, mais j’essaie de plus en plus de diminuer la part de produits d’origine animale. (et tes recettes et idées y participent grandement!)
Ce qui me sidère c’est qu’on bassine les gens avec « 5 fruits et légumes par jour », on ne voit que ça, mais il faut chercher pour trouver que « plus de 300g de viande rouge par semaine est mauvais pour votre santé » ou encore « les gens qui vivent le plus longtemps (sans cancer ni diabète) mangent beaucoup moins de protéines animales ». A côté de ça, si une école propose « un jour sans viande », c’est considéré comme un progrès génial – la première fois que j’ai vu ça j’ai écarquillé les yeux : ils mangent donc de la viande tous les autres jours ?!
Si au moins les gens diminuaient leur consommation de protéines animales…
Si au moins l’infirmation circulait…

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Antigone XXI 10 janvier 2014 - 21 h 04 min

Ah, ce reportage… il est très fort (je l’ai d’ailleurs donné en lien dans un autre commentaire).
Je suis bien d’accord avec toi : on dit certaines choses, mais on n’en dit pas d’autre… le poids des lobbies ou des habitudes ?
Oui, si au moins les gens savaient !

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nathalie_fan_de_choc 10 janvier 2014 - 20 h 17 min

Quel beau récit, Antigone ; écrit avec beaucoup de poésie et de simplicité ; ça fait du bien et cela va droit au coeur.
J’ai moi aussi supprimé tout produit laitier, depuis maintenant 4 mois ; c’est vrai que « socialement » ce n’est pas bien accepté et que ce n’est pas toujours évident, mais étant donné que j’ai aussi supprimé le gluten, je ne deviens même plus « fréquentable » pour le « français moyen » ;-)). Tout cela à cause d’intolérances, et donc suffisamment d’effets négatifs (en tous genres) pour devoir stopper la consommation de ces aliments. Même si j’avoue avoir découvert l’été dernier un fromage mi-brebis mi-chèvre à base de présure VEGETALE – eh bien oui cela m’a permis de réactualiser dans ma mémoire que les fromages, quels qu’ils soient, sont fabriqués avec de la présure animale (!!!) (de l’extrait de boyau ou d’intestin je ne sais plus), ce qui n’est guère engageant en soi… Et comme j’ai supprimé depuis un long moment déjà la viande (par goût, puis par « éthique »), il ne me reste que quelques sardines comme origine animale dans mon alimentation.
Ton article, il devrait être envoyé au Journal de 20h que tous les « français moyens » regardent béatement, en pensant sans doute que tout ce qui y est dit est parole d’évangile… Voilà ce que l’on devrait servir comme apéro aux français qui regardent le JT à la télé ! Des textes comme le tiens, plein de BON SENS et de retour sur nous-mêmes, les être humains, qui pensons avoir le droit de « dominer » la nature, à ses propres dépends et à (très court) terme à nos dépends…!

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Antigone XXI 10 janvier 2014 - 21 h 00 min

Merci beaucoup Nathalie !
Ah, les fromages… rares sont ceux qui sont sans présure animale ! C’est fou, quand on y pense, de mettre de l’extrait de boyau de jeune veau dans un fromage… Quantité de fromages ne conviennent ainsi même pas aux végétariens.
Parfois, le corps semble nous précéder dans nos décisions… presque plus raisonnable que notre cerveau, on dirait ? 😉

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Sandrine Carta 10 janvier 2014 - 20 h 21 min

très très émue par ton post qui est parfaitement écrit.Merci pour ça.
Je suis émue et bouleversé moi qui suit une vegetarienne débutante, quand je dis débutante c’est que je ne le suis pas à 100% je fais des efforts, à la maison pas de soucis mais en société j’ai parfois du mal, au début la démarche est juste par amour des animaux et petit à petit c’est plus seulement par amour mais par dégoût ce n’est plus une privation éthique c’est juste que mon corps n’en veux plus c’est le dégoût immédiat! Mais en te lisant c’est carrément le boulversement je n’avais pas pensée à tous ça, je m’affole un peu, car je sais, je sais…. je sais que s’ en ais fini aussi du beurre du lait du fromage, je sais…. je le sent il y a une boule dans ma gorge et une légère nausées juste derrière, je sais là à cet instant en te lisant non je ne suis pas une végétarienne débutante mais une vegetalienne débutante, cela me fait peur car comment? ??? comment? Cela implique un tel boulversement d’habitudes mais la réalité que tu as mis devant mes yeux va beaucoup m’aider car je ne sais pas ce que je vais manger ni comment je vais organisé mon alimentation mais je sais que la sensation que j’ai eu en lisant l’article ne me quittera pas et me diras ce que je ne veux PAS manger.

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Antigone XXI 10 janvier 2014 - 20 h 58 min

Et moi je suis très émue par ton article !
Rassure-toi, c’est très déroutant au début car, quand on fait les liens, tout est touché en fait ! Il faut y aller ensuite à son rythme, petit à petit… On s’apprivoise à tout cet univers différent et, si l’on connaît des ratés parfois au départ, on prend vite la main.
Je te conseille de lire au maximum des infos à ce sujet : l’AVF a publié un très bon petit guide du végétarien débutant, à télécharger gratuitement. Fais ensuite des recettes simples, qui n’impliquent pas trop de changements, et puis, au fur et à mesure, les choses vont se faire d’elles-mêmes. Et surtout, je compte bientôt faire une série pour les végéta*iens débutants !
En tout cas, un très grand bravo à toi !

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Sophie 10 janvier 2014 - 21 h 07 min

Je me permets de te renvoyer plutôt à la nouvelle version du guide du végétarien débutant, plus complète et mieux faite: http://www.vegetarisme.fr/_pdfs/guide_vegetarien.pdf
Pas de panique, comme l’a dit Ophélie, on prend peu à peu de nouvelles habitudes, on découvre des choses tous les jours et généralement au bout de quelques temps on mange infiniment plus varié et sain qu’avant 🙂 N’hésite pas à fréquenter des forums comme celui de l’Association Végétarienne de France ou des groupes Facebook pour des conseils et du soutien.

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Antigone XXI 10 janvier 2014 - 21 h 13 min

Oh, je me suis trompée dans la version ? C’est que le site de l’AVF n’est pas à jour, alors !.. 😉
Merci beaucoup Sophie ! J’ajouterai : les nombreux blogs à ce sujet ! Enfant Végé, Pigut, Végébon, etc.

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Céline 10 janvier 2014 - 20 h 28 min

Voilà un article qui fait batailler mon coeur et ma réalité!… Je ne suis pas végane mais j’essaie d’intégrer de plus en plus d’aliments végétaux dans ma vie… ça a commencé lorsqu’on m’a découvert une intolérance aux oeufs (et au blé). Un peu par la force des choses, j’ai donc dû changer mon alimentation et m’ouvrir à d’autres possibilités et j’en suis d’ailleurs ravie!
Le sujet que tu abordes me touche et j’y suis fort sensible mais j’ai encore du chemin à faire pour laisser de côté les aliments qui me procurent du plaisir gustatif comme les fromages (difficile de sortir l’auvergnate en moi!)… Exit le lait mais les yogourts et les formages, pas encore… sans doute que le passage à l’acte s’imposera à moi lorsque je serais encore plus sensibilisée à tout ça et que j’aurais goûté et trouvé d’autres « substituts ».

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Antigone XXI 10 janvier 2014 - 20 h 55 min

Merci Céline,
Si cela peut te rassurer : je viens d’une famille amatrice de fromages ! A chaque repas, le plateau de fromages (5-6 fromages) était un passage obligé entre le plat et le dessert ! J’en ai moi-même raffolé jusqu’à ce qu’un jour je cesse d’en consommer. Comme je le disais précédemment, l’envie part alors avec la disparition de l’addiction… Je trouve maintenant que le fromage n’est plus du tout appétissant ! Et puis, rien ne vaut les fromages (végétaux !) maison… une fois qu’on s’y est essayé, c’est pareil, on ne les quitte plus ! Et même chose avec les yaourts maison : soja ou amande, je ne peux plus me passer de mes yaourts… Promis, je donnerai les recettes bientôt !

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Céline 16 janvier 2014 - 20 h 32 min

Merci Ophélie! Je sais que tout est une question de changements d’habitudes! Et celles-ci font évoluer les goûts, je commence à en faire l’expérience petit à petit donc j’ai bonne espoir qu’un jour, cela soit de même pour les produits laitiers! 😉
Et j’attends avec impatience tes recettes « maisons »! 🙂

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Antigone XXI 16 janvier 2014 - 20 h 55 min

Elles viennent, elles sont même déjà là !.. 😉

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Céline 16 janvier 2014 - 20 h 56 min

Haha oui, j’ai vu ton nouvel article après avoir répondu à ton commentaire! Quelle connexion!! 😉

Saltaojos 10 janvier 2014 - 20 h 36 min

Texte émouvant, c’est certain. Je suis seulement gênée par l’anthropomorphisme, mais c’est mon côté chipoteuse qui ressort 😉 si je te suis, je fais partie des « spécistes » car pour moi les animaux n’ont pas la même conscience du monde que nous. Même s’ils sont très intelligents et même s’ils ressentent énormément de choses, donc ce que nous ne pouvons pas ressentir (les choses de la nature, comme les tempêtes qui approchent).
Personnellement, je ne consomme qu’extrêmement peu de produits laitiers (seulement du fromage de temps en temps, et encore c’est mauvais pour la peau donc j’ai drastiquement réduit ma consommation),donc ce que je vais dire n’est pas pour « me justifier », je n’ai rien à justifier ayant moi-même horreur du lait depuis mon plus jeune âge, et étant persuadée qu’en consommer nuit à la santé.
Je veux juste dire qu’il existe d’autres manières d’élever les vaches que ce que montre ton texte : mon père est éleveur de bovins, mais – je vais te faire horreur – de « vaches à viande » comme on dit, qui vivent dans le pré quasiment toute l’année et qui nourrissent leur veau jusqu’au sevrage de celui-ci. Mais oui, elles finissent à l’abattoir…
J’ai grandi à la campagne entourée d’élevages de vaches laitières, j’ai toujours vu les veaux sous leur mère, sevrés plus tôt par contre. Je n’aime pas trop qu’on diabolise le monde agricole, car même si ce que je connais n’est pas la majorité des exploitations, ça existe. Et les consommateurs de produits laitiers devraient se tourner vers ce genre d’agriculture, notamment grâce à la vente directe.
Après, bien sûr, les vaches produisent trop de lait par rapport à la nature, j’approuve à 100%, et c’est pareil pour les brebis et les chèvres. Mais il y a des agriculteurs qui nourrissent leurs vaches à la betterave fourragère, à l’ensilage fait maison, avec la bonne luzerne cultivée sur place… bref, qui prennent soin d’elles et qui ne les forcent pas à produire, qui ne pratiquent pas l’insémination artificielle, et qui les laissent au pré toute la journée.
L’homme a modifié les races de vaches laitières pour que leur production de lait soit de plus en plus importante, ça explique aussi la différence avec 1950 : un horrible « traficage » (néologisme, désolée) ADN selon la bonne logique capitalise, « toujours plus »…

Je veux juste montrer qu’il y a des agriculteurs responsables et conscients 😉 je ne remets pas en cause ton idée, heureusement aussi qu’il y a des gens comme toi pour bousculer les consciences de ceux qui ne se posent pas de question. Je souffre de voir tous les agriculteurs du coin tomber en faillite, alors que les gros propriétaires capitalistes qui nourrissent leur cheptel au soja survivent parce qu’ils ont du fric… Mon attitude n’est donc pas celle de la compromission mais du compromis 😉

Chloé

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Antigone XXI 10 janvier 2014 - 20 h 43 min

Merci Saltaojos,
Je suis d’accord avec toi, tous les élevages de bovins ne sont pas comme la réalité que j’ai décrite ici. Malheureusement, celle-ci représente l’immense majorité des exploitations…
Chaque année en France, 6 millions de bovins sont abattus. 90% de la viande et des produits laitiers consommés provient des élevages industriels où les veaux disposent sont, durant les deux premiers mois de leur vie, enfermés dans des cases individuelles. De 2 à 6 mois (max. car ils sont souvent abattus entre 4 et 6 mois), ils doivent disposer d’un espace au moins égal à 1,5 m2 : pour des veaux de 150 kg, ce n’est guère suffisant pour qu’ils se dégourdissent les jambes… Contrairement aux veaux des petites exploitations minoritaires, ceux-ci sont arrachés à leur mère dès la naissance (jour 0 à 2) et ne grandiront qu’en enclos intérieurs : pas de pré pour eux donc !
Si seulement les petites exploitations comme celles que tu décris pouvaient être majoritaires, ce serait déjà une grande avancée…

Reply
Pivoine 21 janvier 2014 - 12 h 31 min

Bonjour,
Je suis complètement d’accord avec ce que dit Chloé. D’un côté je consomme moins de viande et de produits laitiers, je suis sensible à la cause animale, j’ai lu « faut-il manger les animaux ? » de Jonathan Safran Foer qui décrit très bien la réalité de l’élevage industriel.
Cependant d’un autre côté l ‘anthropomorphisme de cet article me paraît déplacé ; et j’ai à coeur même si je ne suis pas fille d’éleveurs, de reconnaître la valeur du travail des éleveurs autour de chez moi (dont beaucoup sont bio, d’ailleurs ; je fais 3 mn à vélo et je peux acheter des oeufs , des yaourts et du fromage local, bios et excellents).Cela fait partie de la culture de mon petit coin de France. Les poules et les vaches dans les champs font partie du paysage..Quand j’achète un steak, je sais d’où il vient, même si je le paye plus cher.Et je contribue à la survie des petits producteurs.
Bonne journée
Pivoine

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Antigone XXI 21 janvier 2014 - 12 h 36 min

Merci beaucoup de ton commentaire, Pivoine, mais attention : il n’y a aucun anthropomorphisme dans ce texte !
Je ne fais que juxtaposer deux réalités : la comparaison, c’est le lecteur qui la fait, pas le texte lui-même. Si vous y voyez de l’anthropomorphisme, c’est parce que vous faites ce lien et comparez l’animal à l’homme, en imaginant que c’est là prêter des sentiments et des traits humains à l’animal. Ce à quoi cet article invite plutôt, c’est à l’antispécisme : je juxtapose le parcours de deux espèces différentes et invite ainsi le lecteur à réfléchir à leurs ressemblances et à ce qui, au-delà de leurs caractères divergents, peut les unir.

Reply
Cecyl 10 janvier 2014 - 21 h 05 min

Je suis en train de pleurer devant mon ordinateur … Merci merci merci pour ce joli texte très émouvant.
Je ne me lasse pas de lire et relire tes articles et je dois dire que grâce à toi je suis devenue végétalienne alors encore une énorme MERCI du fond du cœur.
Continue Ophélie de nous éblouir avec tes nombreux sujets et recettes.
Énormes bisous.

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Antigone XXI 10 janvier 2014 - 21 h 15 min

Oh, merci Cécyl, je suis très touchée que tu me dises cela ! Et vraiment désolée aussi de te faire ainsi pleurer…

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Marie-Christine 10 janvier 2014 - 21 h 05 min

Même si je ne consomme plus de lait depuis longtemps, ton texte si émouvant m’a prise par surprise…. et j’ai pleuré…. de chagrin et aussi de honte….
C’est tellement atroce ce que nous humains faisons endurer au règne animal…. entre autres…
Alors, plutôt que de jeter l’anathème à l’extérieur, il m’est venu de me recueillir et de psalmodier intérieurement « désolée, pardon, merci, je t’aime »…… (Hooponopo) tant il est vrai que la responsabilité de cette cruauté commence en chacun de nous…. Merci, chère Antigone, de me l’avoir rappelé ce soir…

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Antigone XXI 10 janvier 2014 - 21 h 15 min

Je t’en prie, Marie-Christine, merci pour ton message très touchant et tes paroles pleines de sagesse.

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Muriel Pengial 10 janvier 2014 - 21 h 09 min

Merci, vraiment très bel article… Et surtout très édifiant

J’ai pleuré… Je ne bois pas de lait…. Depuis très longtemps….

Je me suis permise de partager…

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Antigone XXI 10 janvier 2014 - 21 h 12 min

Bien sûr, faites, Muriel ! Merci beaucoup !

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Turquoisine 10 janvier 2014 - 21 h 11 min

Merci et bravo Ophélie pour ce texte très touchant. C’est an allaitant que j’ai définitivement compris la valeur du lait. Ce liquide issu de mes nutriments et de mon énergie (sans parler de tout l’amour qu’il contient) ne peut aller qu’à mon enfant. Comment oser le voler à une mère … Dont en plus on tue l’enfant et qu’on fini par manger elle-même. Comment boire le lait sans remercier, respecter et de fait, considérer comme sa mère celle qui nous le donne ? J’espère que ton article en aidera quelques uns à passer le pas.

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Antigone XXI 10 janvier 2014 - 21 h 14 min

Merci à toi, Turquoisine, de faire ce lien personnel : tes questions sont tellement justes…

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noulou 10 janvier 2014 - 21 h 33 min

Merci pour ce très beau texte; je ne suis végétalienne (parfois un peu de veget, surtout pour « ne pas embeter les autres » (comment ca, ca embete les vaches ??!) depuis à peine un an; j’aimerais bien faire lire ce genre de texte à d’autres personnes mais « je ne sais pas faire », on a l’impression de juger les autres, on se fait déjà mal voir, les remarques à 2 balles etc…

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Antigone XXI 10 janvier 2014 - 21 h 36 min

Je comprends, c’est pareil de mon côté. Alors je ne dis rien directement à ceux auxquels je pense, je me contente d’écrire ici. Je sais que parfois je suis lue. Ou bien sinon, je laisse traîner certaines informations, en rassurant, sans juger. J’essaie de nous relier sur nos points communs : c’est plus simple que de souligner nos différences. Et ça permet de faire passer davantage que donner tout de suite l’impression de condamner…

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Peuvent-ils souffrir ? 10 janvier 2014 - 21 h 57 min

Article très poignant pour une réalité très triste. 🙁
Savoir ce qui se cache derrière un verre de lait, ça change tout !

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Antigone XXI 11 janvier 2014 - 8 h 52 min

Oui, comme tu le dis, on ne voit plus les choses de la même manière ! Mais cela va tant à l’encontre de tout ce qu’on nous a dit depuis notre plus tendre enfance (le mythe du gentil lait et des bons os solides…) que ce n’est pas facile à intégrer…

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Alexandra Doumy 10 janvier 2014 - 22 h 42 min

La semaine dernière ma fille presque 4 ans « Maman tu sais j’aimerai bien un yaourt. », moi: « tu sais bien que nous n’en achetons pas car ce n’est pas bon pour la santé ni pour les vaches et leur bébé. » , ma fille me répondant: « mais c’est pas vrai, tu mens, ma maîtresse elle a dit au goûter l’autre jour que les yaourts c’est très bon pour les os et qu’il faut en manger tout plein!!!! » Pfffffffffffffffffff j’y crois pas, parole de maîtresse contre parole de maman , pas facile ;-))
Bref, résultat, ds notre frigo 2 yaourts de lait de chèvre du fermier du coin par semaine pour éviter la frustration énorme de la grande et pour ne pas paraitre encore la mère marâtre qui interdit la viande, le gluten , les bonbons,, la télé et tout le reste que ma fille relooke chez les autres!!! J’en ai marre de cette société qui ne comprend rien avec son mythe du calcium !! Merci encore pour ce bel article, je m’empresse de le partager sur FB et je vais peut être l’imprimer et le déposer sur le bureau la maîtresse avec un pot de sésame, des fruits secs et des brocolis!!

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Antigone XXI 11 janvier 2014 - 9 h 02 min

Ah, difficile quand la maîtresse soutient une chose contraire… Mais effectivement, pourquoi ne pas lui faire lire des informations sur le sujet, à cette maîtresse ? Mais bon, encore faut-il qu’elle soit ouverte… Ce n’est pas évident d’aller à l’encontre d’années et d’années de rabâchage médiatique et du lobbying des entreprises dans les écoles… (cf., par exemple, cet article sur Nestlé à l’école)
Discute bien avec ta fille, explique-lui les choses posément et utilise peut-être davantage l’argument éthique que celui de santé : les enfants sont plus à même de le comprendre. Bon courage en tout cas !

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Pandore 14 janvier 2014 - 10 h 37 min

Bonjour

J’ai eu le même genre de remarque de la part de mon fils….A part qu’il m’a dit : « pfff, à l’école, les gens ne savent pas encore que le lait c’est mauvais pour la santé et que c’est méchant pour les vaches et qu’il vaut mieux manger la salade de Pikachu ( c’est du chou avec des graines de sésame …bourré de calcium !!) »
Bien expliqué, les enfants peuvent vraiment tout comprendre … Et il faut aussi leur apprendre à se protéger de l’environnement car ils sont encore trop fragiles pour aller « militer » pour de pareilles causes.
Mes enfants ont bien compris, ils refusent souvent poliment de manger certaines choses chez leurs amis mais ne donnent pas les raisons écologiques » ou « éthiques » de ce refus pour éviter d’être ostracisés.
Ils me parlent souvent de ce qu’a dit la maitresse en classe et en quoi c’est contraire à nos principes à la maison. Cela nous donne prétexte à de très belles conversations.
Parfois, ils reviennent de chez un nouveau copain en me disant : « oh chez machin, y’a pas de lait et de farine blanche…tu devrais rencontrer sa Maman,; vous seriez copines, vous mangez les même trucs bizarres » Ça me fait hurler de rire !

Bref, courage Alexandra…nous sommes en train d’expliquer tout cela à la prochaine génération (nos enfants)….et il faut bien une génération pour faire changer les mentalités, non ?
Amicalement

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Antigone XXI 15 janvier 2014 - 23 h 05 min

Ha ha, j’adore la réaction de ton fils et la salade de Pikachu ! Si c’est pas adorable, ça ! 😀

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Sib 10 janvier 2014 - 22 h 57 min

Je suis très émue par ton texte. J’ai vécu dans un village où se trouves des élevages de vaches. Et un jour je les ai entendu pleurer. Des cris de tristesse. Alors on m’a expliqué qu’on leur avait enlevé leurs veaux pour les abattre. Et à chaque fois que j’ai entendu ces cris désespérés d’une mère à son bébé j’ai fait un pas en avant vers le renoncement au lait (et à la viande bien sûr) dans mon alimentation. Ce n’est pas encore 100% le cas car je vis avec un homme qui n’est pas du tout dans la même optique que moi. Et mon amour pour lui me fait faire les choses en douceur. Trouver les arguments doucement et les petites graines de la prise de conscience germent à leur rythme. Il crois que je vais dépérir en devenant végétalienne. Je pense faire appel à un naturopathe avec qui je pourrai faire ce chemin de façon encadrée pour le rassurer.
Par contre les arguments de l’industrie laitière, il les a intégré depuis sa plus tendre enfance. Difficile de faire ouvrir les yeux quand on nous accuse souvent de crier à la conspiration et d’être une douce rêveuse. D’ailleurs on me soutient que le soja est mauvais pour la santé… J’aimerais bien des éclaircissements. Si tu as des articles, reportages ou informations à ce sujet, je suis preneuse !

Bonne soirée à toi 🙂

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Antigone XXI 11 janvier 2014 - 8 h 57 min

Merci Sib. C’est ton texte, moi, qui m’émeut beaucoup…
Oui, va à ton rythme et à celui de ton amoureux, les choses n’en seront que plus stables et sûres. Et, tu sais, il faudrait aussi que les choses viennent de lui : pourquoi ne pas lui offrir des livres sur le sujet, ou bien faire traîner des informations qu’il puisse lire ?.. On prend beaucoup plus de décisions quand on sait qu’elles ne viennent pas des autres.
Pour le soja, ça mérite un immense article ! Mais non, mis à part dans certains cas où le soja est déconseillé (cancers hormono-dépendants et hypothyroïdie primaire), pas de souci ! Ça protège même des cancers du sein, justement… (ce sont les pilules d’isoflavones du soja concentrées qui sont à éviter, pas le soja lui-même).
Sandrine a écrit un article sur le sujet, si ça t’intéresse.

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Sib 11 janvier 2014 - 12 h 53 min

Merci pour le lien ! Cela confirme ce que je pense : diversité ! Il ne faut pas abuser d’un seul aliment ^^ En tout cas ce blog est une mine d’or ! Hop dans mes favoris.

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Antigone XXI 11 janvier 2014 - 14 h 02 min

Tout à fait !
Oui, Végébon, c’est génial !

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Charlotte 10 janvier 2014 - 23 h 04 min

Je viens de terminer Le rapport Campbell qui parle de l’effet des proteines animales dans nos assiettes, je suis sure que tu l’as deja lu 😉 J’ajouterai donc a ton article que selon pas mal d’etudes, le lait de vache serait responsable de certaines maladies auto immunes telles que le diabete type 1 et la sclerose en plaque, de calculs renaux, d’osteoporose et bien sur de certains cancers. Si un jour tu as du temps, tu devrais faire un article sur ce bouquin, une vraie mine d’or !

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Antigone XXI 11 janvier 2014 - 8 h 47 min

J’en parle justement dans l’un des articles que je donne en lien, No Milk Today ! C’était un de mes premiers articles sur le lait et j’avais abordé les questions par l’aspect santé, justement (en parlant notamment du rapport lait / maladies auto-immunes !).

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Stéfanie 10 janvier 2014 - 23 h 15 min

Ophélie, j’ai découvert ton blog en octobre dernier et je l’adore ! Je suis contente lorsque je viens lire tes articles et leurs commentaires, ça me fait sentir moins seule dans mon petit monde vegan… car mon entourage n’a pas du toute cette mentalité. Je suis végé depuis mes 8 ans, et en 24 ans j’ai eu beaucoup plus à me justifier que j’ai réussi à inciter le monde à élargir leur horizon…
Ton article m’a beaucoup touchée. C’est justement pourquoi normalement je ne lis pas ce genre de choses, et que je suis encore moins capable de regarder un documentaire sur le sujet… Merci d’avoir le courage d’en parler, pour ceux qui comme moi ne le font pas. J’endosse ma faiblesse ; je ne fais pas exprès d’évoquer le sujet, parce qu’alors je vais y penser toute la journée avec tristesse… Ça me fait honte de savoir que si peu de gens se sentent concernés par ce qu’on fait subir aux animaux, et ça me fait mal de penser qu’on puisse être si insensibles envers une autre race que la nôtre. Tout être vivant à droit à sa vie, et aucune ne vaut plus qu’une autre…
Merci pour ce que tu fais, pour les conseils que tu donnes et le partage de ton temps et de tes expériences !

*Ah puis, je suis une nouvelle adepte du no-poo ! Le mois sans rien à été dur je le concède, mais à part cela je n’ai pas encore changé mes habitudes, je les « lave » une fois par semaine. Cette année je vais essayer d’espacer encore plus graduellement. Par contre avec l’hiver qu’on a ici présentement, je dois admettre que le revitalisant (vous dites après-shampoing en Europe ?) me manque, parce que mes cheveux sont pleins d’électricité-statique maintenant 🙂

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Antigone XXI 11 janvier 2014 - 9 h 11 min

Merci beaucoup Stéfanie ! Et non, rassure-toi, tu n’es pas seule !.. 😉
Moi non plus, je ne peux pas regarder ce genre de documentaires ou de vidéos (cf. le film Earthlings, pourtant excellent : impossible d’en regarder plus de 10 minutes !), même si j’en ai vu par le passé et que ça a participé à ma prise de conscience.
Je pense que les gens se sentent peu concernés car nous avons grandi dans un tout autre paradigme : toute notre vie, on nous a inculqué un certain nombre d’informations comme étant ‘la vérité’ (il est normal de manger de la viande, il est bon de boire du lait, les animaux ne ressentent pas les choses comme nous, etc.). Il est très difficile de faire le mouvement qui consiste à remettre tous ces fondements en question. C’est un peu comme si on nous disait que la Terre n’est pas ronde, en fait… C’est pourquoi je ne veux pas blâmer les gens qui ne sont pas vg, car je sais que moi-même ne l’ai pas toujours été et que, il y a quelques années, si l’on m’avait dit tout cela, j’aurais certainement ri : ça semble tellement absurde ! Il est long et difficile de renouer avec son empathie… Nous sommes dans une époque de déni (et le déni, ça protège !).
Je me souviens d’une de mes premières découvertes avec le végétalisme. Je ne mangeais à l’époque plus de viande déjà, mais je disais à mon amoureux (qui n’était alors pas encore vg) : ‘Ne pas manger de viande, je comprends bien, mais pourquoi le lait ? C’est extrême…’ Il m’a répondu : ‘Mais tu crois que les veaux mâles, dans l’industrie laitière, on leur fait quoi ?..’ Euh…

PS : et pour le no-poo, n’hésite pas à te passer les cheveux avec un brumisateur (avec un peu de sérum physiologique, d’hydrolat ou d’un mélange eau/huile) après les avoir brossés : il ne seront plus du tout électriques !

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Coenen 10 janvier 2014 - 23 h 31 min

Sublime article! juste les mots qu’il faut pour pouvoir mieux faire comprendre à ceux qui nous entourent et qui ne comprennent pas.

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Antigone XXI 11 janvier 2014 - 8 h 46 min

Merci beaucoup Coenen !

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erulelya 11 janvier 2014 - 1 h 23 min

Quel texte…Mon dieu…J’ai du m’y reprendre à trois fois pour le lire en entier tellement j’ai pleuré. Le lire tout en nourrissant ma puce de 2 mois ça n’aide pas je dois dire.

Mais merci, on a tellement besoin de lire, de voir et d’entendre ces cruautés ! Il faut que ça cesse…Depuis que j’ai pris conscience de cette cruauté je « m’inflige », je m’oblige à voir ça. J’ai besoin de me confronter à ce que j’ai mangé. Quand je repense que mon père nous décrivait le gavage des oies comme une chose merveilleuse qui donne ce ma-gni-fi-que et délicieux met de Noël. J’en ai des nausées aujourd’hui, comment peut-il sérieusement se réjouir de ça ??? (Résolution numéro 2 pour 2014 : refuser le foie gras à Noël, ainsi que l’agneau pascal etc…)

C’est dingue cette société des « trois produits laitiers », il a fallu que je devienne maman pour la première fois il y a 4 ans, que j’expérimente le système complexe des montées de lait, pour que d’un coup je percute, mais c’est bien sûr ! Les vaches ne sont pas de gentils animaux magiques qui donnent du lait aux enfants comme ça, il leur faut un veau ! Mais pourquoi on ne l’apprend pas à l’école bon sang ? Pourquoi n’est-ce pas évident dès le plus jeune âge ?

Depuis que je sais, je ne peux plus boire ou manger de l’animal sans culpabiliser affreusement. Surtout le lait, j’ai ce sentiment atroce de le voler à un bébé (et pour cause). Mais va expliquer ça aux gens…Essaye de t’insurger face à un enfant allergique qu’on force à tout prix à re-boire du lait (à l’hôpital et tout, si jamais il fait un arrêt respiratoire) parce que c’est tellement important de pouvoir manger « normalement ».

C’est cool d’avoir parlé des laits végétaux infantiles (on ne dit plus maternisé depuis les années 70^^), si jamais je sèvre ma fille avant l’heure et que je ne peux plus tirer mon lait, je ne prendrais plus le lait en poudre bio (de vache of course) que j’utilisais pour mon fils. Je vais aller lire le billet d’enfant végé parce que du coup je doute, en nutrition on m’a toujours rabâché qu’il était important d’avoir un apport animal avant l’âge naturel du sevrage, normalement par le lait maternel, mais à défaut avec un produit animal (lait, oeuf ou viande), sinon ça pose des problèmes de croissance. On ne sait plus rien démêler à force de lobby…Peut être que la formatrice voulait faire allusion à la vit B12 ?

Dans tous les cas, mon chemin vers le 100% végétal est en cours, c’est difficile, ardu, surtout avec un mari qui n’est pas convaincu. j’ai eu beaucoup de mal à le convaincre que le lait n’était pas « sain » et que c’était ça qui causait des maladies pas drôles à nos enfants. La preuve, depuis le passage au végétal tout va mieux^^

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Antigone XXI 11 janvier 2014 - 9 h 20 min

Merci beaucoup Erulelya, merci de ton témoignage de maman très touchant.
(D’ailleurs, si tu as besoin de conseils pour gérer les invitations non-vg, tu peux te référer à ma série d’articles, Etre Vg en société !)
L’idée de la ‘normalité’ de notre alimentation (dans le ‘manger normalement’ dont tu parles) me fait toujours sourire : nous sommes la seule espèce à boire le lait d’autres animaux, et encore mieux, à l’âge adulte, plus de la moitié de l’humanité ne peut pas digérer le lait de vache, et notre physiologie est bien plus proche de celle des herbivores que des carnivores… Le fait que nous puissions manger de façon omnivore n’indique pas qu’il s’agisse de l’alimentation la plus adaptée à notre physiologie – cf. les nombreuses maladies dues à la consommation de produits animaux. Enfin, difficile de remettre en cause cette ‘normalité’ dans notre société occidentale…
On ne dit plus maternisé depuis les 70s ? Oh la la, je suis une hippie qui s’ignore, moi… 😉 En tout cas, oui, les laits végétaux infantiles sont parfaitement adaptés aux bébés (d’ailleurs, certains enfants sont nourris à ces préparations, non pour des raisons éthiques ou parce que leur parents sont vg, mais parce qu’ils ne digèrent pas les autres, tout simplement). Peut-être la B12, effectivement, mais les laits végétaux infantiles, tout comme les laits classiques infantiles, en contiennent sous forme d’additifs vitaminiques, donc pas de souci à avoir de ce côté-là !

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veganbabette 11 janvier 2014 - 5 h 54 min

Merci pour cet article magnifiquement bien écrit et bien structuré, Antigone. Je ne dirais pas que je me sens mieux maintenant que je l’ai lu, j’ai même versé quelques larmes, mais merci tout de même de l’avoir écrit, et d’avoir partagé ces photos magnifiques.

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Antigone XXI 11 janvier 2014 - 8 h 46 min

Je t’en prie, Babette, un grand merci à toi.

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Emma Emma 11 janvier 2014 - 8 h 11 min

merci antigone pour ce texte si bouleversant, j’ai pleuré hier soir, je pleure encore ce matin, je me dis que oui je n’ai pas besoin qu’un animal meure pour me nourrir, comme tu le dis ce n’est pas facile au départ d’oublier ses « acquis alimentaires » cela fait déjà une petite année que j’essaie de me tourner vers le végétarisme et là je dois dire que ton texte me bouleverse tellement que j’ai décidé d’accélérer le processus. Merci pour ton si beau blog et merci de nous faire prendre conscience.

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Antigone XXI 11 janvier 2014 - 8 h 43 min

C’est bien, Emma, c’est vraiment super et je t’encourage pleinement !
Et promis, d’ici peu, je réfléchis à une série d’articles pour les vg débutants… ce n’est pas toujours facile au début, mais on prend vite le pli !

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Petits repas entre amis 11 janvier 2014 - 8 h 22 min

Loin d’être des sensations pures, en effet. Je combats les produits laitiers depuis plusieurs années et mon entourage le sait et l’entend parfaitement et pour les bonnes raisons, contrairement à mon végétalisme dans son ensemble 🙁 Même que je suis quasiment parvenue à convertir ma Maman ( exit le fromage ! ) !
Tu parles de la souffrance animale d’une jolie façon … bien que malheureuse. Si j’ai arrêté tout produit laitier depuis au moins 4 ans ( je n’aimais pas trop le fromage donc facile, sans compter que beurre et crème sont si facilement remplaçables et meilleurs en version végétale selon moi et que le lait me filait la nausée à chaque gorgée ), c’est avant tout pour des problèmes de santé et de digestion. Ce que j’étais mal à chaque absorption de produit laitier ! Une glace et hop, j’étais malade le reste de l’après-midi 🙁 Bref, merci pour ton article que je partagerais bien volontiers.
A bientôt Ophélie !

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Antigone XXI 11 janvier 2014 - 8 h 37 min

Merci Laurence,
Je me dis que parfois, notre corps nous envoie des signaux assez clairs : pourquoi plus de la moitié de l’humanité ne peut pas digérer le lait de vache ? Euh, peut-être parce qu’il n’est pas vraiment fait pour nous… Après tout, nous sommes la seule espèce à consommer le lait d’une autre espèce que la nôtre – et à l’âge adulte, en plus !

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koalisabear 11 janvier 2014 - 8 h 35 min

Nous ne consommons plus de produits laitiers (mon fils ne supporte pas le lait de vache) et nous nous en portons tous beaucoup mieux… Il y a du calcium dans bien d’autres aliments et les laits végétaux sont beaucoup plus digestes. Ton article m’a beaucoup émue, on ne devrait pas maltraiter les animaux comme ça.

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Antigone XXI 11 janvier 2014 - 8 h 42 min

Bravo Isabelle ! Pour l’anecdote, je ne comprenais pas pourquoi je devais systématiquement courir aux toilettes après mon café au lait chaque matin… et bien, en arrêtant le lait, subitement, je n’en ai plus eu besoin ! 😉
Bien sûr qu’il y a du calcium ailleurs (cf. mon article sur l’ostéoporose), et en plus, quand on ne consomme pas de produits animaux, nos besoins sont bien inférieurs !

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Ewa 11 janvier 2014 - 9 h 27 min

Merci pour ce joli post…
Les produits laitiers, j’ai arrêté depuis près de 7 mois. Bien que j’avais décidé d’arrêter avant, vers avril/mai 2013, à cause d’un acné (léger) mais qui ne partait pas. J’ai donc fait pas mal de recherches sur le net et suis tombée sur un site (je ne sais plus le nom, « beauté pure » ? Je ne sais plus, mais c’est une esthéticienne qui expliquait comment se débarrasser de son acné, en commençant par stopper les produits laitiers). Et ça a fonctionné! Sauf que je suis tombée enceinte quelques semaines plus tard, et là panique à bord: comment faire pour le calcium ???? J’ai donc repris des produits laitiers (yaourts, riz au lait, un peu de fromage même si je ne suis pas super fan), et là à nouveau boutons d’acné… J’ai donc refait des recherches et mon mari travaillant en commerce bio, je suis tombée sur le lithotamne, une algue riche en calcaire et donc en calcium. Depuis juillet dernier donc, je ne mange quasiment plus de produits laitiers, si ce n’est aux repas de famille de temps en temps; mais à la maison j’ai tout remplacé par les laits végétaux d’amande, de noisette, de millet, de riz….Et c’est génial car mes boutons ne reviennent pas et si j’en ai un petit de temps en temps (tellement rarement, alors qu’avant je pouvais en avoir 3 nouveaux en 1 semaine et ils mettaient des plombes à disparaître, c’était l’horreur!). Je me supplémente donc en lithotamne, je vois de l’eau riche en calcium et quand mon bébé sera né (fin février), je vais continuer mais en diminuant les doses car l’excès de calcium est aussi mauvais pour la santé, et les artères.

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Antigone XXI 11 janvier 2014 - 9 h 46 min

Mais oui, ça fonctionne ! (j’en avais un tout petit peu parlé dans mon article sur l’acné, d’ailleurs).
Pour ce qui est des besoins en calcium, comme je l’avais expliqué dans mon article sur l’ostéoporose, on croit bien faire en mangeant des produits laitiers, riches en calcium, mais en réalité, le calcium présent dans ces aliments est, en fin de compte, bien peu disponible. On assimile mieux le calcium issu de sources végétales, surtout si l’on consomme peu voire pas de produits animaux (dont l’acidité ‘pompe’ littéralement le calcium du corps). Beaucoup de laits végétaux enrichis en calcium sont d’ailleurs enrichis grâce à l’algue dont tu fais mention, le lithothamne.

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Ewa 16 janvier 2014 - 19 h 03 min

Merci pour ta réponse, effectivement j’avais lu quelque part que trop de calcium n’est pas bon non plus et que les protéines animales empêchaient la bonne assimilation du calcium. Je crois que l’exemple que j’avais lu parlait de la Suède ou des pays scandinaves qui étaient de gros consommateurs de produits laitiers mais aussi les pays où il y a le plus d’ostéoporose…
Donc freiner les produits laitiers, c’est bien (il faut résister au matraquage publicitaire!), mais freiner sur les protéines animales, c’est encore mieux! On n’a pas besoin de manger 200g de viande par jour.
Bonne continuation à toi en tout cas, ton blog est une jolie découverte pour moi. 🙂 (d’ailleurs, si un jour cela t’intéressait, je voudrais bien un post sur les vaccins et les enfants)

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Antigone XXI 16 janvier 2014 - 20 h 06 min

Oui, la Suède, la Finlande… des pays qui consomment beaucoup de laits, crèmes et fromages et qui ont des taux d’ostéoporose très élevés !
Et je l’ai formulé pour ma part dans l’autre sens : se passer de viande, c’est très bien ; se passer également de produits laitiers, c’est encore mieux ! 😉

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stéphanie 11 janvier 2014 - 10 h 04 min

Je suis bouleversée par ton article Antigone… C’est en larmes que je t’écris ces quelques mots… Merci…
Ton blog est juste une merveille

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Antigone XXI 11 janvier 2014 - 10 h 08 min

Oh, je t’en prie, Stéphanie, merci à toi de ton ouverture et de ton empathie.

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Marie -Agnès 11 janvier 2014 - 10 h 53 min

Bonjour Antigone,
Merci pour ce beau texte… Une belle réponse à ceux et celles qui vont dire nous mangeons des produits animaux « en consience  » ; formule parisienne et méprisable … quand on n’a ps vu des petits animaux séparés de leur mère (j’ai passé mon enfance à la campagne) , on ne sait pas de quoi on parle … Les nazis envoyaient sans doute les juifs dans les camps de concentration « en consience » … Je suis en colère , oui, mais quand on peut se nourrir autrement , et nous, en Occident, nous avons le choix, faisons le . ET lire ou relire Théodore Monod … Encore merci pour ce que vous faites.

Reply
Antigone XXI 11 janvier 2014 - 14 h 16 min

Je vous en prie, Marie-Agnès, merci à vous de citer Théodore Monod que j’aime tant.
Oui, quand on vit bien loin de cela et qu’on ne sait pas plus d’où vient le lait que ce qu’est une courgette, difficile de manger ‘en conscience’…

Reply
Hélène 11 janvier 2014 - 11 h 18 min

Je suis d’accord sur tout… modulo, comme le disait Chloé, le fait que certains éleveurs tâchent de respecter leurs bêtes autant que possible, et qu’il faut les encourager (ne nous faisons pas d’illusions, il y aura toujours des éleveurs car il y aura toujours des mangeurs de viande ou amateurs de fromage, donc autant que ces élevages soient menés de façon éthique).

Pour ce qui est du lait maternisé dont tu parles, comme celui au riz dont parle l’article d’Enfant Végé, je prendrai l’info avec des pincettes, malgré tout. Par exemple, les Oméga 3 à longue chaîne, absolument essentiels au développement cérébral du bébé, peuvent y manquer, ce qui est catastrophique. Lorsqu’ils sont présents, ils sont extraits d’algues (DHA de la spiruline par exemple) mais indique-t-on bien la provenance de ces molécules ? Le pays le plus grand producteur de DHA d’algue pour laits maternisé est la Chine… Et, de plus, il s’agit de produits hyper transformés : concrètement, c’est un assemblage de molécules diverses et variées – certes, d’origine végétale – censé répliquer la composition du lait maternel. Et puis l’autre AG essentiel, l’EPA, me semble carrément absent des laits végétaux maternisés, non ? Je me pose aussi la question des protéines, quand on sait que les protéines de riz sont incomplètes… Enfin, quand on compare aux laits maternels en poudre de grande surface, les Oméga 3 proviennent de poisson 🙁 donc dans tous les cas, on est piégés ! Si j’avais un bébé à nourrir, je crois que je me taperais la tête contre les murs !!!

Bref, ce n’est pas un sujet facile !!! Merci de nous donner ton point de vue que, malgré mon encart sur les laits maternisés, je partage tout à fait.

{PS : il n’y a pas de fibres dans le lait animal (les fibres restent dans le tube digestif et ne passent pas dans le lait) donc Aloïs ne peut pas en manquer. Les fibres ne sont pas souhaitables au début de la vie ! Lorsque le tube digestif commence à fonctionner « normalement », au moment du sevrage, les fibres seront nécessaires pour assurer le transit et proviendront des aliments végétaux, qui en sont les uniques pourvoyeurs. Fibres = Cellulose + Pectines, donc végétal only !}

Reply
Antigone XXI 11 janvier 2014 - 13 h 18 min

Merci beaucoup de ton commentaire, Hélène. Trois points que j’aimerais développer :

1. Ceci n’est pas un article sur les laits infantiles ! Je tiens à le préciser, tout de même, car si le sujet a été abordé, ce n’était pas mon intention première, d’où le peu d’informations à ce sujet qu’on trouvera dans mon texte. Si j’ai ajouté par la suite une référence aux articles d’Enfant Végé, c’est parce que Sophie me l’a suggéré et que j’ai pensé, au vu des messages que j’ai reçus à la suite de cet article, qu’il serait bon de donner des indications pour les futures mamans qui se poseraient des questions.

2. D’autre part, si j’avais un bébé à nourrir, contrairement à toi, je ne me taperais pas la tête contre les murs. Si c’est possible, bien sûr, je l’allaiterais, et le plus longtemps possible. L’OMS recommande l’allaitement exclusif jusqu’à 6 mois, puis l’allaitement accompagné d’aliments solides jusqu’à 2 ans, voire plus (sources : ici et ). Si ce n’est pas possible, ce qui arrive à nombre de femmes, je choisirais le lait infantile qui engendre le moins de souffrances et le moins d’allergies – à savoir les laits infantiles végétaux. Nous sommes bien d’accord, Hélène : les préparations pour nourrissons, qu’elles soient végétales ou animales, ça contient beaucoup de choses pas tip-top : huile de palme, maltodextrine, émulsifiants, etc. Ce sont des produits extrêmement transformés qui, en dépit des efforts des fabricants, ne remplaceront jamais le lait maternel. Toutefois, quand on ne peut pas faire autrement, le bébé n’en meurt pas pour autant (à titre d’exemple, mes frères et moi n’avons pas été allaités au-delà de 3 mois, car ma maman n’avait pas assez de lait : nous sommes donc passés au lait infantile et nous avons toujours été plutôt en bonne santé).

De plus, tu parles de DHA et d’EPA, deux choses là-dessus :
– d’une part, il faut rappeler que notre corps est capable de transformer l’ALA en EPA et DHA. Certes, les besoins sont accrus pendant la petite enfance, mais c’est souvent l’allaitement lui-même, en raison de la prolactine, qui freine la conversion de l’ALA en EPA et de l’EPA en DHA : le risque de problème de conversion est donc moindre si le bébé n’est pas allaité.
– d’autre part, je conseille à tout le monde, qu’on soit vg ou non, de s’assurer un apport direct d’EPA-DHA en se supplémentant, ce, surtout pour les femmes, pendant et après la grossesse, et pour les enfants, à partir de la naissance. On en donnera à son bébé régulièrement (en France, l’Anses recommande un apport de 70 mg/j en DHA) en glissant le contenu des gélules dans le lait infantile. Il existe des suppléments véganes (Nuique ou Opti3) dont les molécules, certes, viennent peut-être de Chine, mais entre ça et des extraits d’huiles de poisson d’élevage dont on ne sait rien de plus au niveau de la qualité, c’est un peu le choix entre l’angine et le choléra – la souffrance animale en moins.

Enfin, pour ce qui est des protéines contenues dans le lait infantile de riz, il faut savoir que ces préparations sont enrichies en acides aminés, notamment en lysine, l’acide aminé limitant des céréales. Je ne me fais donc pas trop de souci pour ce qui est des protéines complètes des laits infantiles végétaux issus d’autres plantes que le soja. J’ajouterai que si la lysine est naturellement présente dans le lait de vache, elle disparaît lorsque le lait est porté à ébullition…

3. Pour finir, d’où as-tu pensé que j’insinuais qu’il y avait des fibres dans le lait animal, Hélène ? Ou que ces fibres étaient nécessaires au veau ? J’ai juste brièvement mentionné que la préparation reçue par les petits veaux était dépourvue de fibres, et ceci pour indiquer qu’on ne donne aux veaux que des produits liquides et non solides, qu’ils en aient besoin ou non. Dans un environnement ‘naturel’, les veaux laissés auprès de leur mère commencent à brouter à l’âge de 3 semaines environ. Le premier aliment solide qu’ils consomment (en sachant que les vaches vêlent normalement au printemps, période de début de croissance des herbages) est de l’herbe immature luxuriante. La transition aux aliments solides est graduelle et le sevrage normalement atteint vers l’âge de 10 mois. C’est donc différent de la diversification des petits humains, qui ne consomment des aliments solides qu’à partir de l’âge de 6 mois.
Dans les élevages actuels, on base l’alimentation des veaux sur une consommation liquide, afin que les veaux engraissent et se musclent plus vite, en ne leur permettant pas d’être aussi rassasiés que s’ils consommaient des aliments solides riches en fibres (végétales, bien sûr, comme toutes les fibres). On peut ainsi les nourrir davantage en vue d’un développement plus rapide de leur chair.

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Sophie 12 janvier 2014 - 16 h 35 min

Bonjour Hélène, j’interviens pour répondre à tes remarques. Pour m’être déjà beaucoup renseignée sur les laits infantiles végétaux, ainsi que sur les autre sujets touchant à l’alimentation des bébés, je peux te rassurer. Certes aucun lait artificiel ne sera aussi bon que le lait maternel, et si j’avais pu allaiter exclusivement, je l’aurais fait et aussi longtemps que possible. Néanmoins dans la plupart des cas, une mère voulant allaiter a assez de lait, et sinon les laits infantiles végétaux sont une solution alternative tout à fait acceptable. Des précisions:

Ophélie a déjà répondu concernant les protéines, je m’étais aussi posé la question et les protéines végétales de ces laits infantiles végétaux sont bien sûr complétées en acides aminés manquants. Ce qui est étonnant cependant, c’est que les laits infantiles à base de lait de vache (en tout cas ceux que j’ai regardés)… le sont aussi! Car contrairement à ce qu’on croit, ce n’est pas parce qu’ils ont une base « animale » que les laits infantiles à base de lait de vache sont de meilleure qualité ou plus « complets ».

Concernant les omega 3 (EPA-DHA), si ces mêmes laits infantiles à base de lait de vache, qu’on considère à tort comme la référence parfaite, en contenaient suffisamment, pourquoi leur ajouterait-on non seulement des huiles végétales mais aussi de l’huile de poisson comme c’est maintenant le cas de la plupart des laits infantiles premier âge (même les bio comme ceux de Hipp)? Comme le rappelle aussi Ophélie, tous les bébés, omnivores ou non, allaités ou non, gagnent de toute façon à être supplémentés en omega 3 à longue chaîne car la conversion de l’ALA en EPA-DHA est limitée pendant la petite enfance, et cela, les lecteurs de mon blog ont pu le lire récemment: http://enfantvege.canalblog.com/archives/2013/12/03/28496449.html. Pas de manque d’info de ma part donc, si l’on parcourt rapidement les derniers articles. Quant à la provenance de l’EPA-DHA, quelle qu’elle soit elle est sans doute plus sûre que l’huile de poisson ajoutée aux laits infantiles. Il est donc important c’est vrai, de donner en complément des omega 3 à longue chaîne surtout quand on donne un lait infantile non enrichi (ceci dit je n’ai pas supplémenté mon aîné, au Modilac riz depuis ses 6 mois, avant un an et demi, et il est normalement intelligent et développé, la seule consommation d’omega 3 des huiles végétales n’ayant pas non plus de conséquences « catastrophiques », c’est que la conversion se fait quand même de manière suffisante 😉 ).
Pour résumer: lait infantile végétal (comme Gallia soja, Modilac riz ou Prémiamande) + complément d’EPA-DHA d’origine végétale = meilleure alternative au lait maternel.

En tout cas merci Ophélie d’avoir parlé des laits infantiles végétaux et mis les liens vers mon blog, en effet c’est un sujet très important sur lequel on a encore trop de préjugés et il est bon de mettre l’info à disposition des mères. J’aurais aimé savoir qu’il existait des laits infantiles végétaux quand mon aîné est né et que je n’ai pas pu l’allaiter, or je ne l’ai appris qu’à ses 6 mois!

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Sophie 12 janvier 2014 - 17 h 25 min

Et même si rien ne remplace parfaitement le lait maternel, on est bien d’accord (et le choix d’un lait infantile a été une véritable source d’angoisse pour moi, il y a toujours un ingrédient qui ne me satisfait pas), les préparations végétales ont au moins l’avantage, en plus d’être plus éthiques, d’épargner à nos bébés les risques liés à la consommation de lait de vache. Pour info, je vous donne le lien vers cette étude qui compare laits infantiles à base de lait de vache et laits infantiles végétaux (en l’occurrence, le soja, celui pour lequel j’ai fini par me décider): http://www.vegetarisme.fr/_pdfs/SojaBulletinHomeopathes2008-AVF.pdf

A partir de 6 mois Prémiamande est aussi une bonne alternative pour qui recherche un produit bio, où les vitamines et minéraux sont pour la plupart d’origine naturelle (amande, algues), et exempt des ingrédients douteux des autres laits infantiles: http://enfantvege.canalblog.com/archives/2012/01/12/23227693.html

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Antigone XXI 12 janvier 2014 - 19 h 18 min

Un immense merci à toi, Sophie, pour toutes tes précisions et informations supplémentaires !
Je comprends que le choix d’un lait infantile a pu t’angoisser, mais ce qu’il faut se dire, de toute manière, c’est que, lorsqu’on ne peut pas allaiter, c’est la seule des alternatives possibles et tu as fait le meilleur choix en optant pour les laits infantiles végétaux ! C’est ce que je ferai, moi aussi, si je ne peux pas allaiter, sans l’ombre d’un doute…

Gwenn 15 janvier 2014 - 17 h 47 min

Oh ben j’ai lu l’article en diagonale et les commentaires encore plus, mais j’ai le « si je peux pas allaiter » qui me saute aux yeux : ça arrive, mais c’est quand même vraiment rare dès lors que ce n’est pas induit par de mauvais conseils de l’entourage / du personnel soignant… Le « pas assez de lait », c’est bien souvent lié à des pratiques inadaptées plutôt qu’à la physiologie (voire simplement à des critères de prise de poids plus ou moins farfelus), bien que ça arrive parfois.
Même quand on bosse à l’extérieur, l’allaitement exclusif se fait, certes les tirages ne sont pas la partie la plus sympathique de l’allaitement et c’est un peu contraignant, mais c’est un rythme à prendre et il y a souvent moyen que ça se passe bien.
Mais tu sauras à qui t’adresser le moment venu, hein 😉

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Antigone XXI 15 janvier 2014 - 22 h 31 min

Ha ha, j’adore la manière dont la diagonale s’arrête sur certains faits marquants !
Je sais qu’un certain nombre de femmes renoncent à l’allaitement parce qu’elles ont mal été conseillées et entourées à la naissance, mais d’autres facteurs peuvent entrer en ligne de compte, et il ne faudrait pas faire culpabiliser davantage les femmes qui ne peuvent allaiter en disant cela… et puis, superstition, éloigne le mauvais oeil de moi, Gwenn ! 😉
De toute façon, si ça marche de mon côté, j’aimerais un allaitement long, long, long… vive l’OMS qui permet de dire aux mauvaises langues : ‘Mais tu vois, ce sont les recommandations officielles, na !’
Et ne t’inquiète pas, Gwenn, je me tournerai exclusivement vers toi, quelle question ! Enfin, c’est pas encore pour tout de suite et il faut encore que ça marche… allez, on touche du bois !

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Gwenn 16 janvier 2014 - 4 h 05 min

Oui il y a des trucs qui me sautent aux yeux même en diagonale (ou bien mon oeil a l’expérience de la sélection des informations « pertinentes » au milieu de longs textes ^^)…
Et il ne s’agit aucunement de faire culpabiliser les mères : ce n’est pas leur faute si on leur donne de mauvais conseils, ce n’est ps leur faute si elles doivent reprendre le boulot quand le bébé a 10 semaines, ce n’est pas leur faute si elles subissent, consciemment ou non, une pression sociale avec des « est ce qu’il prend vraiment assez ? Est ce qeu c’est assez nourrissant ? » ou à l’inverse « mais il est tout le temps pendu au sein ! »… Ce sont davantage des facteurs environnementaux, qui influencent les pratiques, bien plus fréquemment que des facteurs physiologiques, qui sont la cause du « manque de lait ».
On est des mammifères, on n’a pas de privation de nourriture ou d’eau => globalement on est à même de nourrir notre progéniture ! Y a pas de « il faut encore que ça marche » à poser en préalable 😉

Antigone XXI 16 janvier 2014 - 9 h 26 min

Mais oui, c’est dingue, reprendre le boulot et laisser leur petit bout de 3 mois en crèche ou avec une nounou, ça paraît tellement rapide… Sans compter sur le micro-congé paternité, qui ne peut pas arranger les choses pour aider la maman et la soutenir dans les premiers mois… :-/
Et puis, deuxième truc fou : oser culpabiliser les mères qui allaitent longuement, alors que c’est un peu le truc le plus naturel du monde…
(Pour le lait, ma mère ne pouvait pas allaiter plus longtemps car elle avait très peu de lait (cf. facteur poids et alimentation…), et elle nous pesait avant et après chaque tétée pour s’assurer qu’on en avait eu assez !)

Sophie 18 janvier 2014 - 11 h 02 min

Il n’y a pas que le manque de lait (qui arrive tout de même parfois, je suis bien placée pour le savoir, ayant allaité 5 mois avec un DAL et devant maintenant arrêter car je n’ai plus de lait) qui fait qu’on doit arrêter l’allaitement, il y a aussi tout un tas d’autres raisons personnelles, dues souvent à la pression sociale certes mais on ne peut nier qu’elles existent ; et c’est pourquoi Ophélie fait bien de se renseigner sur les alternatives possibles au cas où, même si je ne doute pas qu’informée et entourée comme elle est, elle réussira 🙂 L’important, c’est de dire que toutes les femmes peuvent allaiter et de les aider mais c’est AUSSI de parler des alternatives, et ce n’est pas parce qu’on se renseigne sur les alternatives que ça empêche de réussir son allaitement 😉 Personnellement j’aurais bien aimé connaitre dès le départ ces laits infantiles végétaux quand j’ai eu besoin de complémenter!

Antigone XXI 18 janvier 2014 - 11 h 28 min

Je suis complètement d’accord avec toi, Sophie ! Même si l’on peut vouloir allaiter, il est bon de savoir déjà que, si ce n’est pas possible, pour x et y raisons, il existe des alternatives végétales, viables et accessibles.
D’ailleurs, je pense que j’en reparlerai plus en détails dans ma série d’articles ‘VG débutant’ (en conception…), c’est important que ça se sache !

Sophie 24 janvier 2014 - 10 h 06 min

Un dernier truc: il n’y a pas qu’en cas d’échec de l’allaitement que les laits infantiles végétaux peuvent être utiles, la plupart des mamans veganes que je connais en ont eu besoin comme lait de croissance une fois que l’allaitement s’est terminé (on ne peut pas toujours allaiter 3 ans or dans ce cas il est conseillé de donner du lait de croissance jusqu’à 3 ans, ce que je trouve rassurant pour les petits vegans qui ne mangent pas toujorus aussi équilibré qu’on voudrait 😉 ) donc toujours bon à connaître.

Antigone XXI 24 janvier 2014 - 10 h 08 min

Oui, très bon point, merci Sophie !
🙂

Lu Végé Tartine 11 janvier 2014 - 11 h 36 min

Oh là là, ton article tombe à pic ! Moi qui suis justement en train de passer végétalienne et qui essaye d’arrêter en douceur les produits laitiers…
En fait, j’ai déjà arrêté depuis longtemps le lait que je n’aime pas, je mange des yahourts au soja depuis que je suis végétarienne, mais en venant de la Haute Savoie, j’avoue que j’ai beaucoup de mal à arrêter le fromage… En plus, là où j’habite, c’est malheureusement difficile voire impossible de trouver en magasin bio des fromages végétaux ! Alors je réduis ma consommation, je lis et relis des articles en me disant : « allez ma vieille, arrête le fromage et la crème fraîche ! », et dès que je suis confrontée au fait que je ne peux pas manger ce qui a été préparé (car plein de crème, de lait, de fromage, d’oeufs,…), je craque et je me dis que « allez, pour une dernière fois… »

Argh. Mes beaux principes tombent à l’eau. Et comme j’ai pas souvent le temps de cuisiner, j’ai même pas encore eu l’occasion de tester ta ricotta ! Je suis faible et pathétiiiiiiique T.T

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Antigone XXI 11 janvier 2014 - 14 h 19 min

Rassure-toi, comme le l’expliquais précédemment, je viens moi-même d’une famille grande amatrice de fromages ! Et pourtant, je suis la preuve vivante qu’on peut très bien s’en passer et même ne plus du tout en avoir envie !.. Même s’il était ‘éthique’, il faudrait me payer pour manger du fromage… peut-être à la rigueur s’il venait de mes chèvres… et encore, c’est dire si le fromage ne me tente plus !
Je proposerai bientôt d’autres recettes de fromages végétaux, et, en attendant, dis-toi que ce que tu fais est déjà très bien ! Une astuce si tu as peur de ‘craquer’ en allant chez les gens : pourquoi ne pas les inviter plutôt chez toi ? Si tu aimes cuisiner, bien sûr ! Comme ça, tu es libre de contrôler ce que tu mets ou non dans tes plats… et tu peux zapper la case fromage ! 😉

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Lu Végé Tartine 11 janvier 2014 - 19 h 25 min

C’est vrai que souvent, je me rassure moi même en me disant que le fromage que je mange en général provient de petits producteurs autour de chez moi, ce qui est quand même une meilleure alternative que le fromage industriel (même si elle ne me satisfait pas).
Mais c’est terrible de voir à quel point il y a des sous-produits animaux partout partout ! Par exemple, dans l’hôpital dont je dépend, le seul truc à peu près végétalien qu’on est quasi sûr de trouver tous les jours comme légumes, ce sont… les frites. Et encore, d’après les dires du chef, frites dans de l’huile de palme (beurk). Bref, même si j’essaie autant que possible de me cuisiner mes petits plats le midi, on n’a pas toujours le choix. Et manger végétalien dans un self d’entreprise/d’hôpital ou de quoi que ce soit d’autre… c’est quasiment mission impossible.

En fait, c’est presque quand je suis chez les gens que j’ai le moins de problème pour ne pas manger de fromage, vu que comme on est nombreux en général, ça se voit moins quand on n’en mange pas. Mais par contre, c’est difficile lorsque les gens savent que tu es végétarienne, se creusent la tête pour te faire des plats où il n’y ait pas de viande, lorsque tu arrives et découvre un plat plein de béchamel, de crème fraiche ou autre, de faire des remarques =s j’ai bien lu tes articles sur comment manger VG en société… ah là là, c’est pas facile tous les jours, surtout quand la famille n’approuve pas ton choix (je n’ai pas encore osé parler à mes parents de mon souhait d’être végétalienne, ma mère l’a abordé toute seule en me disant : « j’espère que tu n’envisages pas le végétalisme, cette secte » –‘)

En attendant je cuisine quand je peux =) pas toujours le temps mais je me suis promis d’essayer une bonne partie de tes recettes… quand j’aurais le temps ! Celles que j’ai déjà faite m’ont conquise =)

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Antigone XXI 12 janvier 2014 - 9 h 01 min

C’est vrai que, d’ordinaire, quand je vais déjeuner quelque part où je sais qu’il me sera impossible de manger vg, j’embarque mon déjeuner avec moi ! En plus, c’est bien souvent meilleur que ce qu’on propose là-bas, et puis, surtout, très économique ! Et quand ce n’est pas possible, j’emporte tout de même un petit ‘complément’ (barre énergisante, noix et fruits secs, etc.) pour accompagner un repas qui ne sera centré qu’autour d’une salade ou de légumes.
Je comprends que tu n’oses pas faire des remarques aux gens, j’étais pareille au début : c’est quand j’ai enfin pris une décision par rapport à mon statut de végane et que j’ai décidé d’assumer ces choix publiquement que les choses ont changé. J’ai enfin pu donner une ligne claire à mes amis (ce que je mange et ce que je ne mange pas) et cela n’a plus posé ensuite de problème quand j’allais dîner chez eux : comme ils savaient précisément ce que je mangeais ou non, ils faisaient attention.
Et ne t’inquiète pas pour ta maman… C’est ton choix, tu es grande, cela ne concerne que toi. Et elle aussi, si tu deviens végétalienne, changera et finira par accepter.

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Amma 11 janvier 2014 - 14 h 41 min

Bonjour,
Je vous suis depuis quelques mois et j’aime beaucoup vos posts!
J’imagine que vous connaissez déjà cette étude de Harvard, mais je la partage au cas où.
Bonne année et bon WE!
http://www.hsph.harvard.edu/nutritionsource/calcium-full-story/

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Antigone XXI 11 janvier 2014 - 14 h 50 min

Mais oui, j’aurais dû citer cet article dans mon post sur l’ostéoporose !
Merci beaucoup de le mentionner ici, Amma !

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Lunetta! 11 janvier 2014 - 14 h 46 min

Bonjour, coucou Antigone!
Que de commentaires qui diffèrent ou se rejoignent pour beaucoup… On ne changera pas le monde! Les prises de conscience sont infimes, et ne s’adressent qu’à ceux qui veulent bien se laisser toucher, regarder en face certaine réalité sans les rejeter… Les choses sont installer comme cristalliser, alors oui on peut changer son mode de vie entièrement, cela n’empêchera en rien la grande consommation de continuer à tourner comme elle continue de le faire d’ailleurs. Bien sûr heureusement qu’il existe des minorités qui ne suivent pas… Et des belles personnes comme toi ;-). Tu as dû remarquer que tous ceux, celles qui écrivent un commentaire, la plupart, sont des femmes, certainement de ta génération, qui sont déjà ou végétaliennes ou végétariennes. Je ne conteste en aucun cas ton article, je constate simplement que pour des gens encrés dans leurs idées, cela ne fera rien changer, et même si c’était le cas, les grandes firmes et tous ceux qui les suivent, d’une société basée sur l’argent, le profit et la grande consommation seront toujours là et ils sont bien plus nombreux… Il ne s’agit pas de se donner ou non bonne conscience, mais le mal qui est fait doit être pris à la racine… Du moins c’est comme cela que je le vois, le pire n’étant pas de manger ceci ou cela, car c’est déjà là… Le pire c’est de voir ce que l’être humain est capable d’avoir fait de continuer à faire, encore encore et encore, toujours! Prônant des éducations faussées dans lesquels la plupart sont aveuglément endoctrinés, avec des corps souvent déformés et des palais qui ne savent plus goûter … Mondialement!!! Tes photos sont toujours aussi touchantes…

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Antigone XXI 11 janvier 2014 - 14 h 55 min

Bonjour Lunetta,
Oui, mais je n’écris pas juste pour les vg : je sais qu’il y a beaucoup de non-vg,et encore plus de non-véganes, qui me suivent, qu’ils soient venus à mon blog grâce à mes recettes ou à mes articles, plus généraux, sur le Nutella, les cheveux ou autre… Donc, je ne parle pas qu’aux convertis ! Et puis, nous sommes tous un jour tombés sur des textes ou des images qui nous ont marqués et permis d’entamer notre prise de conscience… il faut donc bien les créer ! 😉 Et la plupart des décisions politiques ont été motivées par des pressions au niveau des individus : abolition de l’esclavage ou de la peine de mort, droit de vote des femmes, légalisation de l’IVG… ce n’était pas une majorité qui les réclamait, mais un minorité ! Donc on peut faire vraiment bouger les choses, et ça commence au niveau de la prise de conscience individuelle.
Les photos, cette fois-ci, ne sont pas de moi (les sources sont mises en lien), mais oui, je les aime beaucoup !

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Lunetta! 12 janvier 2014 - 13 h 31 min

Bonjour,
J’avais bien compris que tu ne t’adressais pas qu’aux vg… 😉 Les choses on bougés c’est sûr, avec des minorités certes et je ne remets rien en cause e ton côté, Je te fais part d’un sentiment sans jugement, je pense juste qu’il ne faut pas se leurrer. Exemple de récupération, cette fois ce ne sont pas que les animaux qui sont maltraités:http://rue89.nouvelobs.com/2013/08/06/business-commerce-equitable-docu-fait-dechanter-244778 même si je dévie un peu du sujet, cela reste dans le contexte.
Tes actions, ton blog ont le mérite d’exister en tout cas et merci Antiigone Ophélie! ;-)….

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Antigone XXI 12 janvier 2014 - 19 h 30 min

Ah oui, mais l’équitable, c’est autre chose… effectivement, un vrai business, on est bien d’accord ! Et c’est malheureux…
En tout cas, un grand merci à toi pour ta participation et ton soutien ! Ça aussi, c’est important ! 😉

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melanie 11 janvier 2014 - 15 h 17 min

Ton texte m’a beaucoup touche, je pensais déjà a arreter les produits laitiers et a manger moins de viande, mais ce n’est pas évident. Je vais y remedier, mais c’est vrai qu’en tant que debutante je ne saurais pas par quoi remplacer tout ca. J’aurais aime aussi arreter les produits laitiers pour mes enfants mais je pense que ca sera difficile, ma fille de 3 ans adore les fromages, elle en mange pas mal et mon mari ( agriculteur mais pas de vaches laitieres ) aussi alors je ne pense pas pouvoir changer ca chez eux mais peut etre déjà passer au lait d’amande au petit dej pour elle. Et j’ai un fils d’un an, j’aurais aime passer aux laits vegetaux mais pas en poudre car cela coute assez cher et ne travaillant pas je ne peux pas me le permettre mais passer au lait d’amande mais est ce que je peux sans que cela lui apporte des carences ? Il est diversifie depuis ses 5 mois ou j’ai du arreter de l’allaiter. Penses tu qu’il ne risque rien en ayant ses deux biberons du matin et du soir en lait d’amande ? Et il faudrait aussi que je trouve une alternative a ses yaourts pour le gouter.
Je te remercie pour cet article. En tout cas pour moi je pense arreter les produits laitiers et diminuer ma consommation de viande.

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Antigone XXI 11 janvier 2014 - 15 h 28 min

Bonjour Mélanie et merci de ton message !
Pour tes enfants, je te conseille de changer par petites touches : d’apporter plutôt que supprimer d’abord… Leur faire essayer des fromages végétaux (maisons ou du commerce), de même que des yaourts végétaux aromatisés ou des laits d’amande, de riz, d’avoine… Sans dire, bien sûr, qu’il s’agit de produits fondamentalement différents que ceux qu’ils mangent habituellement ! 😉

Pour ce qui est de ton bébé d’un an, en revanche, non, tu ne peux pas lui donner du lait d’amande car, avant 2 ans, aucune boisson végétale ou animale qui ne soit spécifiquement adaptée aux besoins des petits enfants ne peut remplacer le lait maternel ou le lait infantile. Seul un lait végétal infantile pourra faire l’affaire : il en existe à base de soja, mais aussi de riz (Modilac) ou d’amandes (Prémiamande). Ces laits sont enrichis en nutriments essentiels, que l’enfant recevrait sinon par le lait maternel. Après 2 ans, là, tu pourras sans souci donner du lait végétal à ton enfant à la place du lait de vache, de préférence enrichi en calcium, surtout s’il consomme des produits animaux à côté (qui accroissent les besoins en calcium).

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Marie-Lou 11 janvier 2014 - 15 h 48 min

Bonjour, article très touchant pour une jeune femme se demandant depuis quelques années si elle n’allait pas sauter le pas pour le régime végétarien… Cependant je ne suis pas trop prête pour l’aspec vegan bien que les conditions ne soient pas idéales du tout pour ces animaux. Je me demande donc, si certaines marques de produits laitiers ne sont pas respectueuses ?
Il est beaucoup plus facile de trouver des poules bien traitées et élevées que des vaches laitères…

merci beaucoup pour ce bel article.

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Antigone XXI 11 janvier 2014 - 17 h 23 min

Malheureusement, si les conditions peuvent être un peu meilleures pour les vaches laitières dans les petites productions, essentiellement biologiques, il n’en est pas de même pour les veaux mâles : ceux-ci sont la plupart du temps tués à l’âge de 4-6 mois, car ils ne peuvent pas donner de lait et leur viande n’est pas d’assez bonne qualité pour en faire des bœufs à viande. Il est très rare de trouver des exploitations qui ne tuent pas leurs animaux avant l’heure et ne se débarrassent pas ainsi de leurs veaux. Et puis, normalement, la vache produit ce qu’il faut de lait pour son petit… pas pour nourrir quantité d’autres bouches.
La réalité du lait de vache est vraiment très difficile… Si vous n’envisagez pas de vous passer de produits animaux pour le moment, je vous conseille alors d’opter au moins plutôt pour des produits dérivés de lait de brebis ou de chèvre. La situation n’est pas nécessairement meilleure, mais les répercussions sont à moins grande échelle.
Et pour ce qui est des poules… j’avais justement écrit un article sur les pondeuses bio : l’avez-vous lu ?
Plein de courage et, surtout, allez-y à votre rythme : vos décisions n’en seront que plus sûres !

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Marie-Lou 11 janvier 2014 - 18 h 38 min

Bonsoir , merci pour votre réponse de sympathie et d’encouragement, je me pose ces questions vis à vis de mon enfant et de mon conjoint qui lui ne souhaite pas devenir végétarien ( » trop compliqué » selon lui, je ne suis pas forcément d’accord, soit…). Nous avons pris la décision de consommer des paniers bio de producteurs locaux, et ils fournissent en oeufs bio, je pense donc que nous sommes bien loin d’un élevage classique, pour l’instant je ne suis pas encore allée voir. Mes beaux parents ont des poules pondeuses, et elles, voient bien le jour matin midi soir et dorme dans leur poulailler la nuit. Ils ont été obligé de mettre un grillage pur les renard et les fouines donc elles n’ont plus tout le terrain, c’est sûr. Mais là encore rien à voir avec de l’élevage à outrance voyez vous où je veux en venir? Et là du coup, cela ne me dérange pas de consommer des oeufs. Par contre je connais peu de monde avec des vaches sur le terrain de leurs maisons… lol.

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Antigone XXI 11 janvier 2014 - 18 h 49 min

A titre personnel, si j’avais un terrain suffisamment grand, j’aimerais plus tard pouvoir recueillir des poules qui auraient sinon fini leur vie à l’abattoir. Auquel cas, cela ne m’embêterait pas de manger leurs œufs (ou de les donner à qui veut). En revanche, pour les œufs ‘0’ bio… au vu de leurs conditions et du fait que les poules y soient notamment envoyées à l’abattoir après 1 an seulement, à titre personnel, je préfère ne pas manger de tels œufs car on n’est pas si loin d’un élevage classique au niveau de l’exploitation et de la souffrance de ces animaux (ou du moins, de leur mort prématurée !)/
Effectivement, rares sont les élevages de vaches qui laissent leurs vaches pâturer librement et les veaux devenir de fiers taureaux et mourir de leur belle mort… malheureusement.

Reply
Marie-Lou 11 janvier 2014 - 19 h 03 min

Personnellement je n’ai pas d’attachement aux poules mais comme tous les animaux elles méritent le respect. Quand je parle de producteurs locaux, ils ne s’agit pas d’éleveurs de masse, donc elles vivent dans des conditions sérieuses, cela est déjà un point de gagné.

Antigone XXI 12 janvier 2014 - 9 h 10 min

Oui, c’est déjà ça…

Mamie Pauline 11 janvier 2014 - 18 h 40 min

Très émue par ton article. Je n’ai pas pleuré, mais j’avais la gorge nouée, encore d’ailleurs en t’écrivant et en lisant tous les commentaires. Je connais déjà tout çà et j’en ai pris conscience au fur et à mesure des années. J’ai commencé il y a environ 33 ans. D’abord en supprimant la viande, puis le poisson, un peu plus tard. …
Les produits laitiers, c’est venu bien après. Pour le lait, pas de problème, mais le plus difficile a été pour les fromages. C’est un de mes fils, qui est devenu végétalien à l’âge de 23 ans du jour au lendemain pour la cause animale, qui m’a fait prendre conscience de la souffrance des animaux. Alors que je suis devenue végétarienne pour la santé, je faisais des exceptions, en acceptant les repas servis lorsque nous étions invités. Depuis, je ne mange plus ni viande, ni poisson, ni produits laitiers (encore des œufs, oui je sais ! ) Et mon mari, qui n’est pas 100 % VG, c’est lui, qui essaie de convaincre les amis, de ne pas manger de viande. Quand je dis que je ne mange pas de produits laitiers, on me réponds « Et l’ostéoporose » (j’ai 66 ans). Pas de problème pour moi de ce côté là. Je me porte bien. Je viens de lire que 7 amandes par jour équivalent à 1 litre de lait de vache concernant l’apport en calcium. D’ailleurs, merci pour tous tes liens qui nous renvoient à des supers infos concernant l’équilibre alimentaire.
Justement, j’ai lu un commentaire qui conseille le « guide du végétarien débutant », de l’Association Végétarienne de France, la dernière édition est très bien faite, et très agréable à lire. Je conseillerai aux personnes qui le souhaitent de s’abonner à la revue de l’association « Alternatives Végétariennes ». Il y a une mine d’infos, sur tous les sujets qui sont dans les commentaires de ton blog. Voir le site « www.vegetarisme.fr »
Je vais faire suivre ton article de ce jour. Et merci pour tout le temps que tu nous donnes. Ton blog que j’ai découvert en décembre, est super agréable, plein d’humour et de bonne humeur.. Merci, mille fois.
Mamie Pauline

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Antigone XXI 12 janvier 2014 - 9 h 08 min

Waow, je suis impressionnée, vous formez un beau couple aux convictions fortes !
A propos des amandes, regarde ce petit tableau et tu verras que 100g d’amande contiennent deux fois plus de calcium que 100g de lait entier de vache ! (252 mg contre 120 mg) C’est vrai qu’on boit plus facilement cette quantité de lait que l’on ne croque une même quantité d’amandes, mais, dans le cadre d’une alimentation peu riche en produits carnés, le calcium des amandes est bien plus disponible que celui du lait. Et de mon côté, je me gave d’amandes tous les jours !
Oui, la revue de l’AVF est une mine d’or ! Dans le dernier numéro, il y a d’ailleurs un article sur les œufs que je recommande à tout le monde.
Bon dimanche Mamie Pauline, et bravo pour tes convictions !

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cecile2004 11 janvier 2014 - 20 h 23 min

Bonsoir, c’est tout à fait le genre de choses que les omnivores ne veulent pas entendre! Le nombre de fois où on me demande pourquoi je suis végétalienne et que je réponds en expliquant dans le détail la souffrance animale, et que la réaction quasi immédiate c’est: « non non, tais-toi, je ne veux pas savoir!!! ». Fermer les yeux pour ne pas culpabiliser…
D’ailleurs, moi, je culpabilise à mort, j’ai un dilemme que je n’arrive pas à résoudre, et si tu avais quelques réponses, ou tes lecteurs, je serai super méga contente! Voilà, il y a 3 matous chez moi. Malheureusement, un chat, c’est carnivore. Donc, je leur donne des croquettes avec de la viande… :'( Et cela à mon grand désespoir , car évidemment , le véto m’a pris pour une folle quand je lui ai demandé s’il y avait une alternative aux protéines animales. Je sais qu’il existe des croquettes végétariennes et même il me semble que la marque vegusto vend un substitut qui remplace la viande pour les animaux, mais je n’arrive pas à franchir le cap car il n’y a pas vraiment beaucoup de recul pour savoir les conséquences sur la santé des chats. J’ai vu des témoignages sur des blogs,, mais on trouve tout et son contraire: ceux qui sont ravis et ceux qui disent que leur chat est tombé malade ou est mort suite à cette alimentation! O râge,ô desespoir je ne sais que faire….!!! C’est vraiment un truc qui me gêne car je participe au massacre, d’autant que ce n’est sûrement pas les marques type R—- C—- qui font dans la dentelle sur la façon de traiter les animaux.
Bref, si tu connais un moyen de sortir de cette galère????!!!
Cécile

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Antigone XXI 14 janvier 2014 - 9 h 50 min

Bonjour Cécile, et pardon du délai de réponse !
Alors, c’est une très bonne question ! Bon, certains vg te répondront tout simplement de ne pas ‘avoir’ de chat car on ne ‘possède’ pas d’animaux et que ceux-ci devraient être libres d’avoir leur propre vie autonome, tandis que d’autres, au contraire, t’encourageront à recueillir des chats errants qui auraient fini à la fourrière – et avec donc une vie très écourtée… Passons sur ce genre de débat.
C’est un grand dilemme : peut-on ne pas vouloir tuer d’animaux mais avoir un animal à sa charge qui, lui, nécessite des animaux pour sa propre survie et que l’on devra nous-mêmes (indirectement) tuer ? Bon, dans ce cas-là, on se rend compte qu’avoir un lapin chez soi est déjà plus simple qu’un chat… 😛 Alors, pour te répondre plus sérieusement : je connais beaucoup de gens qui donnent des croquettes vg à leurs chiens et chats sans que cela ne pose aucun problème. Ces croquettes sont très bien conçues et elles ne peuvent en aucun cas causer la mort des animaux. En revanche, faut-il, par idéologie, faire de son chat un herbivore ? Difficile à dire… Je peux te dire ce que je ferais, de mon côté, si j’avais un chat : je ne lui donnerai pas de croquettes ‘classiques’, d’abord parce que je ne veux pas vivre en sachant que mon choix de mode de vie cause la mort de nombre d’animaux, mais également parce que le contenu de ces croquettes, c’est de la m… Carcasses, collagènes, os, boyaux… bref, tout ce dont l’industrie agro-alimentaire ne se sert pas passe dans la bouffe pour chien&chat – et crois-moi, c’est vraiment le rebut des rebuts (nos steaks hachés sont bien déjà faits de minerai). Donc, pas de croquettes classiques. J’opterais pour des croquettes vg, qui sont bien conçues : des protéines sont toujours des protéines, d’où qu’elles proviennent, et ce qui compte, c’est d’avoir les acides aminés nécessaires. Mais je pousserais mon chat à trouver aussi sa propre subsistance dehors et ne pas en faire un chat d’appartement qui ne sait plus chasser… Bien sûr, je ne trouve pas ça très agréable de voir son chat ramener des oisillons à moitié déchiquetés, mais je ne l’empêcherai pas de le faire et je me dis qu’ainsi, il complètera son alimentation par une consommation carnée – et chassée, donc dont je ne suis pas responsable ! Je ne vais pas contre sa nature totalement ainsi, et je suis à l’aise avec mes principes… Voilà !

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cecile2004 14 janvier 2014 - 21 h 46 min

Bonsoir, ne t’en fais pas pour le délai de réponse, je me rends bien compte que tu es débordée de questions depuis l’article sur le no-poo! Ca aura au moins servi à attirer du monde sur ton blog et peut-être ouvrir les esprits de non végétariens qui vont du coup s’ouvrir à un monde qu’ils ne connaissent pas et changer un tout petit peu (ce serait déjà bien 😉 ) leur pratique.
Perso, par rapport à la notion d’animal domestique, je suis plutôt du côté qui pense que si je ne les avais pas adoptés, ils seraient certainement morts. En revanche, je suis totalement contre l’achat d’un animal dit « de race » dans un elevage. J’ai adopté « mes » 3 loustics dans des assoc qui font un travail formidable.
Pour en revenir aux croquettes, j’ai déjà entendu parler de la qualité cad carcasses,becs et autres réjouissances … J’avais envoyé un mail à RC, pour leur demander si c’est vrai: ils m’ont répondu en détournant le problème. Ils m’ont dit que ce qui compte, c’est d’apporter la quantité de protéine necessaire, peu importe d’où elle vient!
Pour les croquette végé, ce qui me tracasse, c’est que le chat étant un carnivore strict (c’est en tout cas ce que disent les vétos) il n’a pas un appareil digestif fait pour manger autre chose, ou en tout cas pas en des quantités énormes (un peu comme la vache à qui on donne de la viande alors qu’elle ne peut pas l’absorber et la digerer). Autant pour moi, j’arrive à aller contre les idées préconçues, autant pour « mes » chats je n’y arrive pas et ça m’enerve!! :O
Je pense qu’il faudrait que j’essaye dans un 1er temps à faire moitié croquettes beurk, moitié croquettes végé: ça m’aidera à franchir le cap… Difficile, car quelque part, j’ai pris la resposabilté de ces 3 fauves et je ne veut pas être la cause d’une carence ou provoquer des maladies…!!
Bon, en tout cas la reflexion est en marche, je vais essayer de lire des articles sur le sujets mais la plupart sont en anglais (aïe ne suis pas douée)
Bonne soirée
Cécile

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Antigone XXI 16 janvier 2014 - 9 h 42 min

Vas-y doucement, oui, et pourquoi n’écrirais-tu pas également à l’AVF ? Ils pourraient sûrement t’aider à y voir plus clair (ils ont quand même des docteurs qui bossent avec eux) sur la question ! Mais si j’étais toi, je ne flipperais pas trop… les croquettes vg sont quand même conçues expressément pour être adaptées aux besoins des animaux.

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Val 11 janvier 2014 - 20 h 25 min

Bouleversant, j’ai aussi versé des larmes… Je suis heureuse d’être devenue végétalienne il y a plus d’un an et demi maintenant et tu ne fais que me conforter là dedans !
Je voulais te demander, est-ce je pourrai lire oralement ton texte devant les élèves de ma classe ? (je ne suis pas prof mais élève moi même ^^ ), merci d’avance 🙂

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Antigone XXI 12 janvier 2014 - 8 h 56 min

Oh oui, bien sûr, Val !
C’est important que tous puissent être sensibilisés et qu’un tel texte circule parmi les non-vg.
C’est moi qui te remercie, cela me touche beaucoup… Tu me feras part des réactions auprès de tes camarades ? En tout cas, bravo à toi pour ta décision et ta maturité !

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Zakutu 11 janvier 2014 - 22 h 04 min

Salut Antigone,
J’aime bien ton blog par ce qu’il est riche d’astuces et de chouettes recettes.
Je fais attention à ce que je mange, l’origine des aliments etc… Expliquer et informer les gens sur ce dont on se nourri est pour moi primordiale (et c’est aussi ma profession, je suis éducatrice à l’environnement et au dev durable). Quand je lis des articles qui jouent sur une corde aussi sensible que la maternité, la mort , la solitude, pour convaincre en choquant …bein je ne peux pas m’empêcher de me dire que tu ne parles qu’à toi même et à des gens déjà convaincus.
Ce qui m’embête réellement en revanche c’est que tu fais fuir tt ceux que tu aurai pu sensibiliser. Je passe mon temps à lutter contre ce genre de procédé et la pensée culpabilisante qu’ils véhiculent.
Cette article ne m’a pas ému, il me choque. Je ne comprend pas qu’une personne intelligente puisse écrire, sciemment, un texte pour faire pleurer. On ne convainc pas les gens en les faisant culpabiliser. On informe, on sensibilise.
Tu disais dans un précédent article pratiquer la communication non violente, pour moi ton article est d’une violence inouïe, et pas à cause du fond mais bien de la forme.

Je suis consciente que tu es ici chez toi, je respecte réellement ton travail. Je ne suis pas venu sur ton blog pour t’insulter. Je sais que ce message n’est pas agréable. Je l’ai écris par ce que j’en ai eu besoin pour les raisons que j’ai exposé ci-dessus.
Continuons d’informer, d’expliquer, de rendre visible les faits cachés aux consommateur que nous sommes, dans la bienveillance et le respect. La même bienveillance et le même respect qu’on souhaiterai vis à vis du monde animal.

Merci pour ton travail sur ton blog,
Zakûtu, venue en paix même si ça peut ne pas paraître évident ^^

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Antigone XXI 12 janvier 2014 - 20 h 54 min

Bonjour Zakûtu,

D’abord, un grand merci pour ton commentaire qui m’a pas mal fait réfléchir… Et qui, je t’avoue aussi, m’a mis les larmes aux yeux – à ma décharge, je suis une petite sensible – car, si j’ai voulu éviter quelque chose dans cet article, c’est d’accuser et d’être violente. Il y aurait beaucoup de choses à dire et je vais essayer d’aller à l’essentiel. J’aimerais également, si c’est possible, que tu me dises ce que tu as ressenti quand tu parles de la violence de mon article.

Je pense comprendre ce qui, dans mon texte, a pu te choquer. Quand on a davantage l’habitude de la sensibilisation par la raison, il paraît illégitime et même un peu pervers de jouer sur la corde sensible. Pourtant, si j’ai écrit mon article de la sorte, il y a bien une raison… et même plusieurs.

On ne convainc pas les gens en les faisant culpabiliser, on les informe, tu dis. Tu n’as pas tort. Informer, pourtant, ce n’est pas seulement présenter des faits rationnels, dénombrables, tangibles. C’est aussi proposer aux gens une situation qui fait appel à leur ressenti, à leurs émotions. C’est permettre d’appréhender une réalité, non simplement par la raison, mais par les sens. C’est faire résonner chez chaque individu une empathie que des arguments rationnels ne peuvent, eux, réveiller. Enfin, c’est donner à voir une réalité sous un autre prisme que celui des faits et celui qui permet trop facilement de fermer les yeux : l’écriture d’imagination happe, empêche de se retourner, de refuser.

Mon texte n’est pas violent. Si je l’avais voulu violent, j’aurais utilisé des mots violents. J’aurais parlé des litières des veaux souillées par leurs propres excréments et dans lesquels ils baignent littéralement. J’aurais parlé de ces veaux vieux d’à peine une journée qu’on abat d’une balle dans la tête. J’aurais présenté des photos violentes. J’aurais montré des vaches atteintes de mastite et dont les pis sont si gonflés et suintants qu’elles ne peuvent plus marcher. J’aurais montré des jeunes veaux tués avant même d’être nés, fœtus dont le cuir tendre est particulièrement prisé.

Tout cela, je ne l’ai pas montré, contrairement à nombreux blogs et sites qui œuvrent à sensibiliser aux conditions animales. Pourquoi ? Parce que je ne sais que trop bien que, devant l’horreur, la première réaction du cerveau humain est la défense et le déni. Et parce que je sais aussi que nombre de mes lecteurs ne sont justement pas des ‘convaincus’. La preuve en est que, à la suite de la publication de cet article, j’ai reçu de très nombreux témoignages, publics ou privés, de personnes (souvent non-végétariens) me remerciant : me remerciant, d’une part, d’avoir donné à voir sans culpabiliser, et, d’autre part, de les avoir éveillés à une réalité qu’ils ne connaissaient pas. Ou bien qu’ils connaissaient mais n’avaient pas jusqu’alors pas ‘éprouvée’.

Mon texte n’est donc pas violent : c’est la réalité qui est violente. Je n’ai pas imposé l’identification, j’ai juxtaposé deux réalités – aux lecteurs ensuite de faire leurs propres liens et de tirer leurs conclusions. Je n’ai moi-même pas fait de comparaison : j’ai invité à celle-ci. Et qu’est-ce qu’une comparaison ? Ce n’est pas une identification, mais c’est une opération qui permet de mettre en relation deux choses ou réalités différentes afin de réfléchir à leurs similarité. La comparaison à laquelle j’invite ici est une que beaucoup de gens ne feraient pas naturellement : c’est une invitation à l’antispécisme. Peut-être la violence que tu as vue est celle qu’un antispéciste perçoit lui-même, face à cette réalité. Je pense que, étant donné notre éducation et les valeurs sociales dans lesquelles nous avons grandi et vivons, il est difficile de faire ce travail de comparaison et de réflexion uniquement avec la raison… c’est une comparaison que l’on commence d’abord à appréhender avec le cœur.

Et le nombre de réactions que j’ai reçues à cet article, qu’elles soient, comme la majorité, positives, ou, comme la tienne et d’autres, négatives, me fait dire que oui, j’ai réussi à toucher ce cœur des gens…

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Trompette 12 janvier 2014 - 0 h 38 min

J’ai lu, je savais déjà des choses horribles mais, comme d’autres (ce n’est pas une excuse), je ferme les yeux, je me bouche les oreilles… C’est moche (mais plus facile),
Je pense arriver à me secouer, il le faut.

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Antigone XXI 12 janvier 2014 - 8 h 50 min

Non, c’est parfaitement normal comme réaction, Trompette. Si ça peut te rassurer, au moment où je transitionnais pour devenir végane, je me disais que ce serait impossible car j’aimais trop le chocolat au lait… et puis j’ai découvert le chocolat noir ! 😉

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Louise 12 janvier 2014 - 1 h 03 min

Hasard des calendriers, le journaliste Fabrice Nicolino (notamment auteur de « Bidoche! L’industrie de la viande menace le monde ») mène actuellement une série de reportages site le reporterre sur une ferme-usine de 1000 vaches en Picardie. Une belle mise en abîme de l’industrialisation de l’agriculture, au nom du profit et de la supposée absence de sensibilité des animaux…Inutile de préciser que les vaches ne verront pas le jour, seront entassées les unes sur les autres et seront écornées pour pouvoir occuper moins d’espace.
Voici le lien vers l’article : http://www.reporterre.net/spip.php?article5231

Merci Antigone pour ce bel article, quelle belle plume ! C’est un plaisir de voir allier dans si belle prose conviction et sensibilité.

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Antigone XXI 12 janvier 2014 - 8 h 53 min

Oh, merci Louise !
J’ai découvert récemment Reporterre que j’aime beaucoup, et j’avais entendu déjà parler de ce projets 1000 vaches via L214, mais je ne savais pas que Nicolino faisait une série de reportages sur le sujet. Un grand merci pour le lien (et pour tes mots gentils) !

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