Tarte aux poires et crème de chocolat

J’ai essayé de résister.

J’ai compté les jours, léché les copeaux, me suis rongé les ongles au sang.

C’est qu’il me faut ma dose, moi.

Trop long, trop dur, impossible à tenir, j’ai cru ne jamais y arriver…

Et pourtant, je peux le proclamer haut et fort maintenant :

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J’ai tenu un mois sans vous proposer de recette au chocolat !!!

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Voilà, maintenant, réparons vite cela !

Et quoi de mieux pour rompre le jeûne que de plonger dans le stupre d’une crémeuse tarte aux poires et chocolat ?

Bon, je ne suis pas très honnête, je m’en repens et, pour éviter que ceux qui me suivent sur Facebook ne décèlent la supercherie et ne me montrent au doigt, je préfère vous avouer tout de go : j’ai péché il y a un mois déjà. 

J’ai effectivement préparé ce terrible dessert cacaoté (et y ai succombé !) il y a un mois, à l’occasion de l’anniversaire de Tistou.

Allez, je me défends : c’est lui qui m’a poussée à ce crime des papilles.

Que voulez-vous ? Pour lui, un anniversaire est chocolaté ou bien il n’est pas !

… Et je n’allais pas décevoir mon bien-aimé, pas vrai ?

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Le godelureau avec qui je partage mes jours est en effet, tout comme moi, un mordu de chocolat.

Je pense même presque qu’avec lui, nous atteignons un niveau supérieur de vice et, disons-le sans ambages : c’est lui qui m’a dévergondée.

Je vous assure : sans lui, mes tartes et gâteaux seraient couverts de crème acidulée et de fruits frais, mes cookies seraient noisettés et fructo-séchés, je glisserais partout et sans vergogne carotte, avocat, épinard, courgette et autres délicieusetés.

Mais que voulez-vous ?

Pas plus que je ne crois à l’impossibilité de la monogamie, je ne crois à l’infatuation : l’amour ne dure pas trois ans et, jusqu’au bout de mes jours, je m’efforcerai de régaler mon galant homme autant qu’il me plaît de le faire – surtout si cela implique du chocolat et que je peux espérer retirer, de cette lippée, plus qu’une simple liche. 

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Aujourd’hui, je vous propose donc une recette chocolatée, mais non moins santé et facile à réaliser !

J’aime les desserts crus mais je me lasse parfois de leur crème, certes, délicieuse, mais qui repose encore et toujours soit sur les éternelles noix de cajou trempées, soit sur la fameuse young Thaï coconut flesh… Des ingrédients très locaux, bien sûr, et qui transforment souvent la moindre bouchée de gâteau cru en bombe lipidique.

Je n’ai strictement rien contre les lipides, bien sûr : j’en ai déjà parlé à de nombreuses reprises sur mon blog, notamment ici, car je suis persuadée qu’ils doivent occuper une part importante dans notre alimentation et qu’il est à la fois une erreur et une irresponsabilité que de prôner, à l’instar de certaines diètes fruitées, leur très stricte limitation.

Pourtant, j’aime parfois varier et faire des desserts qui offrent la part belle, non pas seulement aux bons gras, mais également à d’autres nutriments non moins essentiels.

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Ici, ce sont les protéines qui s’invitent aux milieux des bougies, puisque, comme ici déjà, j’ai opté pour un topping, non pas à base de beurre ou de crème épaisse – dont on peut, soit dit en passant, très bien se passer – mais de tofu soyeux. Vous qui ne saviez pas quoi faire de votre barquette achetée un jour de grande témérité au magasin bio, vous voilà servis !

Et vous savez quoi ? Mélangé au chocolat, c’est même une tuerie.

J’ai de la chance, on cultive depuis une petite année du soja biologique à quelques kilomètres à peine de chez moi – et qui dit soja local, dit donc tofu (maison) local. Pour le reste, profitons des belles poires de saison dans nos régions, et ne nous compliquons pas trop la vie : pas de cuisson, une pâte sans gluten au bon goût de massepain, des graines de kasha qui croquent sous la dent, des fruits pour sucrer et, bien sûr, plein, plein de chocolat…

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Tarte aux Poires 

& Crème de Chocolat

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Pour un moule à tarte de 28 cm

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