Jamais sans mon poil

by Antigone XXI
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L’épilation est une question qui touche une majorité de femmes dans nos sociétés occidentales et qui est loin d’être un geste anodin. Bien que mon féminisme batailleur aimerait que je sorte du conditionnement qui me pousse à sortir mon rasoir, mes bandes de cire ou mon épilateur sitôt le moindre poil en bataille et l’été arrivé, je dois bien l’admettre : je m’épile.

Je le reconnais, bien que je préférerais ne pas le faire, je me plie au diktat de notre société patriarchale qui veut que les hommes arborent une fière toison, tandis que les femmes soient rasées comme des moutons. J’imagine que je ne suis pas la seule ici et, partant de ce constat, une réflexion sur l’épilation n’est jamais mauvaise. Vous ne couperez donc pas à une présentation des arguments opposés à l’épilation féminine, car, si vous choisissez de vous épiler ou de vous raser, autant le faire en connaissance de cause et en toute lucidité.

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Alors, pourquoi NE PAS s’épiler ?

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Ce qui est fou dans la question de l’épilation, c’est qu’il y a mille fois plus de bonnes raisons de ne pas le faire plutôt que le faire. C’est même un peu l’acte le plus anti-naturel qui soit. En effet, s’épiler ou se raser, c’est …

 

 … nuisible pour la santé

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★ S’épiler a pour effet de fragiliser la peau en la desséchant et en favorisant les infections, puisque les poils régulent naturellement l’humidité. D’ailleurs, c’est à tort que l’on pense que le fait de ne pas avoir de poils sous les aisselles diminue la transpiration : les aisselles sont en effet une cavité où l’air circule peu et qui a tendance à s’échauffer rapidement. La sudation est donc la réaction naturelle du corps, car le liquide évaporé permet l’absorption de cette chaleur. Sur une aisselle poilue, les poils absorbent la transpiration et lui permettent de s’évaporer progressivement, ce qui tend à réduire la chaleur ressentie. En l’absence de poils, la transpiration n’est pas retenue et s’écoule : absorbée par les vêtements, elle ne refroidit plus les aisselles qui, au contraire, s’échauffent davantage et accroissent le phénomène de sudation. C’est le serpent qui se mord la queue (imberbe). L’excès de sel rejeté par la sudation tend ensuite à assécher la peau, une fois l’organisme revenu à une température modérée.

★ D’autre part, la pilosité humaine n’est pas un lointain héritage de notre vie de primates : la pilosité des humains n’est pas la même que celles de singes, puisque nous avons des poils là où ceux-ci, justement, n’en n’ont guère (comme les parties génitales). Si cette pilosité a été objet d’une sélection par l’environnement, c’est bien qu’il y a une raison. Car les poils remplissent nombre de fonctions ! En plus de réguler la transpiration, ils régulent plus généralement la température corporelle : vous avez froid ? vos poils se hérissent ? C’est normal, cette ‘chair de poule’ est un mouvement naturel du corps pour ralentir la circulation de l’air et préserver la chaleur de l’organisme. D’ailleurs, les poils ont également des terminaisons nerveuses associées qui nous permettent d’anticiper une sensation, comme un choc, une brûlure… ou des caresses. Nous ne sommes pas si mal faits que ça, après tout 😉

L’épilation empêche également la diffusion et la production de phéromones. Pubis et aisselles sont en effet des zones d’émission majeures de phéromones de notre corps, puisque ce sont les glandes sébacées qui les produisent, les poils permettant ensuite leur fixation et leur transmission. Ce sont ces phéromones qui sont à la base de l’attraction sexuelle – davantage que tous les déodorants et autres parfums dont on a tendance à recouvrir nos aisselles. Barbie n’a pas de poils, pas plus qu’elle n’a d’odeur : serions-nous condamnées à partager son sort ?

★ Enfin, il ne faudrait pas oublier tout de même… s’épiler, ça fait mal ! Qui n’a pas retenu un cri au moment de retirer courageusement la bande de cire de notre maillot douillet ? Car s’épiler ou se raser, cela nous fait courir le risque de nous blesser, de nous brûler, mais aussi d’occasionner des réactions allergiques, des boutons, des démangeaisons, en plus des affreux poils incarnés lors de la repousse. D’ailleurs, cette douleur qui persiste n’est pas si étonnante : la base du poil recèle des cellules souches embryonnaires qui permettent de réparer des tissus en cas de lésion. S’épiler engendre donc une micro-lésion qui cicatrise d’autant moins bien que le poil n’est plus là.

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… un acte de soumission

 

S’épiler est un acte imposé. Le féminisme, c’est être libre de son corps, c’est-à-dire qu’on peut exercer un libre choix sur l’ensemble des pratiques qui concernent notre corps. Or l’épilation est tout sauf un acte choisi : il s’agit d’une contrainte exercée par l’extérieur sur le corps de la femme. S’épiler est donc avant tout un acte conformiste, en plus d’être une pratique sexiste. Seuls les hommes qui le souhaitent s’épilent, tandis que, chez les femmes, cette pratique est dictée par des facteurs extérieurs à elles.

S’épiler, c’est se soumettre à une norme. L’épilation donne l’impression d’un consensus : toutes les femmes s’épilent, c’est bien naturel… Voir une femme aux jambes ou aux aisselles poilues choque l’oeil autant que cela attire de moqueries. Or c’est la pensée unique – et donc, l’absence de pensée – qui caractérise cette pratique : nous sommes toutes d’accord pour dire que s’épiler est affreusement pénible et que nous détestons le faire, pourtant, combien de nous oserions cet acte militant qu’est l’absence d’épilation ? Cette norme de l’épilation est maintenue par le contrôle social : certes, il n’y a pas de législation sur la pilosité féminine (et heureusement !), mais c’est au travers d’une pression sociale que ce contrôle est effectué.

S’épiler, c’est accepter le contrôle masculin. Par l’astreinte morale de l’épilation, les femmes tombent sous une aliénation particulièrement insidieuse car prétendument auto-dictée, mais au travers de laquelle les hommes assoient leur contrôle sur les femmes. Si l’acte de s’épiler était véritablement libre et dégagé de toute influence extérieure, tout laisse à penser qu’il y aurait certainement plus de femmes non épilées que de femmes épilées, et que les premières ne seraient pas victimes de regards désobligeants ou railleurs portés sur leur corps. Il y a donc bien là un conditionnement qui va à l’encontre d’un libre choix. Parmi les femmes qui déclarent s’épiler par choix personnel, la plupart ont tout simplement intériorisé des normes sociales qui ne sont plus perçues comme extérieures.

S’épiler, c’est accepter la marchandisation de son corps. Combien d’argent est gagné sur les dos des femmes par cette pratique ? Par les publicités et le marketing existant autour des différentes options d’épilation, le corps féminin est transformé en simple objet et devient une source de profit selon l’idéologie capitaliste moderne. Le pire ici, c’est que cette norme culturelle repose, entre autre, sur des intérêts économiques. D’ailleurs, les jambes lisses et sans imperfection aucune de la publicité n’ont-elles pas comme idéal implicite la standardisation des corps et leur ‘objectification’ – c’est-à-dire, leur déshumanisation ?

★ D’ailleurs, la publicité s’est emparée de l’idéal féministe pour construire un prétendu modèle de la femme ‘libérée’ : une femme active, soucieuse de son apparence à l’extrême, et sexy jusqu’au bout des orteils. En quoi s’épiler intégralement le pubis est-il un signe de libération sexuelle ? C’est une question à creuser…

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… réprimer sa sexualité

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L’épilation réduit le statut de la femme. Puisqu’il apparaît à la puberté, le poil est signe de maturité sexuelle. L’enlever, c’est ôter symboliquement sa majorité à la femme pour la replacer dans le rôle d’une mineure. D’ailleurs, l’épilation joue un rôle doublement dangereux puisque, surtout intégrale, elle permet une banalisation du corps imberbe, et donc de celui – désirable – de la petite fille. N’oublions pas également que s’épiler, aller à l’institut de beauté, tout comme se maquiller, c’est ‘se faire belle’ : sommes-nous laides au naturel ?

Le poil est érotique : le poil qui dépasse du maillot suggère… C’est bien pour cela qu’il ne faut surtout pas, dans notre société moderne, laisser le moindre poil se glisser hors de notre bikini. Et pour renforcer cet effort de puritanisme, on dit que c’est laid et on le pense vraiment. Cet appel à la sexualité du poil a particulièrement inspiré les artistes, pour lesquels la touffe de poil des aisselles renvoie souvent aux poils pubiens. Les retirer, c’est dé-érotiser son corps. Le pire, c’est que le travail de sape morale est tel qu’on associe maintenant la présence de poil à la désexualisation : qui n’a jamais pensé que des poils apparents n’étaient d’autre qu’un ‘tue-l’amour’ ?

★ Retirer ses poils, c’est donc aseptiser et artificialiser son corps, c’est-à-dire rejeter le naturel. L’épilation permet de rendre ‘socialement acceptable’ le corps pour pouvoir le montrer. S’épiler le sexe va bien au-delà des pures raisons esthétiques invoquées pour justifier ce geste : cela sert en réalité à ‘cacher’ son sexe, ‘cacher’ sa sexualité – tout comme les images brouillées censurent tout ce qui renvoie à l’érotisme du corps. Il y a là une dimension manifeste de répression sexuelle, pourtant refoulée et niée… D’ailleurs, avec l’Origine du Monde, Courbet ne faisait pas seulement scandale parce qu’il montrait un sexe féminin, mais bien parce qu’il le représentait dans tout son naturel, à savoir, poilu. Ce n’est pas pour rien que les poils ont été bannis des représentations féminines dans la peinture occidentale pendant des siècles…

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Tout ceci, sans oublier une chose majeure : l’épilation, c’est également coûteux en temps et en argent ! Combien investissons-nous de temps à nous tirailler la toison ? Beaucoup… Combien investissons-nous d’argent ? Beaucoup… et tout cela pour un geste totalement inutile !

Pourtant, malgré tout cela, je m’épile.

Je trouve cela fatigant, douloureux, coûteux, socialement aliénant, sexiste autant que conformiste et, surtout, complètement absurde, et pourtant, je m’épile, pourquoi ?

Parce que je suis conditionnée. Je l’avoue, je suis victime de cet ensemble de normes sociales qui pèsent sur mon regard autant que sur mes pratiques. J’aimerais trouver une femme poilue belle, j’aimerais voir des aisselles fières et sombres et me dire qu’elles sont splendides, j’aimerais mettre une jupe et regarder la fine toison de mes jambes comme un ornement délicat et charmant, et pourtant je trouve cela disgracieux au plus haut point. J’ai honte de lever les bras quand je sais que quelques millimètres non grata pourraient être entraperçus. Surtout, je trouve particulièrement laid quand le maillot laisse échapper des boucles hirsutes qui donnent une impression de négligé autant que de manque d’hygiène.

Mais pourquoi, pourquoi ?.. Pourquoi sais-je tout cela et malgré tout ?… Je sais combien ces arguments sont justes, je devrais, en toute logique, m’y plier, et pourtant ?.. Et pourtant, je continue de m’épiler.

 

Je n’y arrive pas.

Le conditionnement est si fort que j’en suis prisonnière.

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Et vous , où en êtes-vous avec vos poils ?

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470 comments

Jx 23 mars 2017 - 0 h 07 min

Les femmes devraient restées naturelles, aisselles poilues et les poils qui dépassent du string. Il n’y a rien de plus sensuel et excitant. Epilées, 99,9% des femmes ressemblent toutes à la même petite fille. Aujourd’hui, tout le monde sait à quoi s’attendre lorsque l’on déshabille une « femme ». Ce qui nous plait chez les femmes, c’est leur diversité, petites ou grandes, minces ou avec des rondeurs, etc., etc… Par contre, dès que l’on dénude leur corps, on retrouve toujours le même corps de petite fille. Alors que chaque femme est différente, plus ou moins poilue sous les bras ou sur le sexe. L’implantation des poils est différente, la couleur, la longueur, plus ou moins frisés, du moins on peut le supposer. Personnellement je n’ai encore jamais vu une femme avec des poils sous les aisselles ou le maillot non épilé. Pourtant j’ai une quarantaine d’année et j’ai eu quelques petites amies. Lorsque l’on regarde dans la rue ou à la plage, même constat. La mode petite fille qui n’assume pas son corps d’adulte fait rage. Mesdames, Laissez vos poils et votre féminité, votre sensualité, s’exprimer.

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gene 23 mars 2017 - 1 h 11 min

j’adore que les hommes s’expriment sur ce sujet. Bravo!!! ca me donne encore plus de courage!

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Jx 23 mars 2017 - 12 h 13 min

Je suis pour la liberté de corps et d’esprit de chacun. Je ne suis pas insultant dans mes propos contrairement à l’insinuation de séverine. J’aime qu’une femme soit libre de ses choix. Quand je relis son commentaire, elle est passé à l’épilation intégrale, c’est son choix et je le respecte, mais la suite m’interpelle lorsque je lis qu’elle EXIGE que son partenaire soit totalement épilé. La société a depuis longtemps oeuvré pour culpabiliser les femmes et les contraindre à être dans la norme. J’exprime juste une opinion, si c’est un choix totalement dénué de toute pression, de norme, de honte etc, si une femme s’épile en toute liberté, c’est très bien. Je dis juste que les poils sont là naturellement sous les bras et sur le sexe, qu’ils ont certaines fonctions pour le bien être de la femme et du couple.

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Jx 23 mars 2017 - 12 h 20 min

Je suis pour la liberté de corps et d’esprit de chacun. Je ne suis pas insultant dans mes propos contrairement à l’insinuation de séverine. J’aime qu’une femme soit libre de ses choix. Quand je relis son commentaire, elle est passé à l’épilation intégrale, c’est son choix et je le respecte, mais la suite m’interpelle lorsque je lis qu’elle EXIGE que son partenaire soit totalement épilé. La société a depuis longtemps oeuvré pour culpabiliser les femmes et les contraindre à être dans la norme. J’exprime juste une opinion, si c’est un choix totalement dénué de toute pression, de norme, de honte etc, si une femme s’épile en toute liberté, c’est très bien. Je dis juste que les poils sont là naturellement sous les bras et sur le sexe, qu’ils ont certaines fonctions pour le bien être de la femme et du couple.

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Séverine Lascombe 23 mars 2017 - 12 h 33 min

Désolée, Jx, je manque singulièrement de perspicacité et n’avais pas compris que « lobotomisées sans personnalité » était un propos charmant, dénué de tout jugement. Bonne continuation à toutes et tous…

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stéfane 23 mars 2017 - 15 h 36 min

bonjour ravi de vous lir ,je sus un adorateur des femmes naturelles qui gardes toute leurs pilosité ,pouvez m’indiquer une association ou rencontrer des femmes non compléxées par leurs poils merci infiniment .amitié stéfane

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Jx 23 mars 2017 - 21 h 14 min

les personnes qui veulent ressembler à un miroire ne peuvent discuter qu’avec leur reflet, n’hésitez pas à envoyer un dernier commentaire pour avoir « le dernier mot ». Je trouvais le site sympa, dommage.

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Velucieraptor 1 mai 2017 - 22 h 38 min

Salut Antigone, je t »invite fortement à regarder ces vidéos sur ce sujet :

https://www.youtube.com/watch?v=Uwff3XpQzOE&t=111s

Je comprends tout à fait ton point de vue, personnellement il m’a fallu du temps pour me rendre compte de tout cela… J’étais même dégoûtée par mes poils et ceux des autres ! Mais j’ai commencé un travail sur moi-même, et aujourd’hui j’aime mes poils ! J’y vais encore progressivement, j’ai d’abord laissé mes poils pubiens pousser (d’ailleurs je préfère largement comme cela), puis mes aisselles… je me rase encore les jambes c’est vrai… mais j’apprends vraiment à aimer mes poils, à m’aimer au naturel, sans tenir compte du regard des autres. En fait je me dis que nous (les pro-poils ou enfin pro-choix) sommes des pionnières et que nous devons en être fières ! Et c’est d’ailleurs comme cela que nous parviendrons à faire changer les mentalités !

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gene 1 mai 2017 - 22 h 47 min

oui, très bien!!!

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loukiluk 15 septembre 2017 - 21 h 17 min

Ils sont insupportables avec leurs gros plans pendant qu’elles parlent. On dirait qu’elles sont prises pour des animaux qu’on sort occasionnellement du zoo pour les voir de plus près.
Le mec aussi, au début, c’est un vrai connard, insupportable.

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Sophia 18 juin 2017 - 0 h 11 min

Merci pour cet article.. je me pose exactement les mêmes questions et pourtant, je viens de m’épiler après les nombreux mois d’hiver, remplie de questions existentielles. J’aimerai tellement arrêter mais le regard des gens reste oppressant, y compris celui de la famille. Seul mon copain aime mes poils ! Alors chapeau à toutes les filles qui les gardent en été

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Voyager en tant que femme : en pratique ! (partie 2) 19 juin 2017 - 12 h 01 min

[…] l’image de la femme et sa liberté. Si vous voulez creuser ce sujet, je vous invite à lire cet article, qui détaille bien cela, et à regarder cette vidéo de Marinette : « Des poils et des […]

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Celine 25 juillet 2017 - 22 h 47 min

Salut! Je viens de trouver ton article !

Pour ma part l épilation c’est … seulement l été ! Le reste Du temps je porte des collants Et des pulls à manches donc personne ne voit ….
Et L épilation du maillot … seulement ce qui dépasse du maillot de bain Car je suis, comme beaucoup, conditionnée. Mais surtout je ne trouve pas Ca très joli. Apres Les Bras … Ca depend Du temps Les jambes en revanche c’est passage obligatoire si je veux me mette en maillot. Mais si jai Pas Le temps… j assume mes poils c’est pas grave ! Je prends le temps si j’en ai et sinon … flûte !

Bien à toi !

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Loutre 29 juillet 2017 - 0 h 35 min

Pour ma part… Je n’ai jamais été trop confrontée à ce conformisme : j’ai grandi un peu en dehors de la « société », j’ai vu ma mère s’épiler, seulement les jambes (peut être les aisselles, je ne me rappelle plus), mais pas plus (et je l’ai vu souvent… A poil !)
Quand je suis arrivée en France, au collège, j’ai été confronté rapidement a ce dictat (en 5eme !! Je me rappelle en cours de gym d’autres filles me demandant de soulever mon pantalon pour voir mes jambes, j’avais 12 ans ! Je savais que j’avais eu de la chance de ne pas encore avoir ces poils qu’elles cherchaient tant pour pouvoir se moquer).
Mais je ne comprenais pourtant pas le pourquoi. Du coup,le plus naturellement du monde, je ne m’epile que les jambes et je coupe un peu ailleurs, mais seulement quand ça me gratte un peu, ou que ça me tire quand je fais un mouvement un peu ample.
Et en fait,plus jeune (j’ai 33 ans) j’ai essayé une fois de me raser un peu le pubis… Ben plus jamais de ma vie ! Ça fait mal,ça brule, ça pique, ça fait des boutons !! Donc c’est non définitivement.
Et pourtant, de toute ma vie de femme… On ne m’a JAMAIS fait le reproche de ne pas m’epiler. Pas un de mes petits amis, ni les hommes que j’ai eu dès années dans ma vie ne m’en ont même parlé !
Ça ne semble pas les gêner tant que ça. Si bien que pour moi, bêtement, vivant encore dans mon monde sur ce point, je ne pensais même pas que s’épiler façon petite fille était « la norme ».
Merci de m’avoir ouvert les yeux, de m’aider a réfléchir sur de nouveaux sujets.
Bon… Je vais continuer a s’épiler, quand j’aurais le temps ^^ j’avoue un bon cm de poils sur mes jambes la…. Et mon ami les caresse toujours, je viens de lui demander et il n’avait pas vu (il est myope mais quand même). Le pire c’est qu’il râle quand je me suis épilée genre deux jours avant : ben oui, la ça pique !

Tout n’est peut être pas perdu…

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Jean Serien 20 août 2017 - 4 h 47 min

Bonsoir a toutes
Merci pour ce super article qui défend enfin les femmes naturelles !!
Suis un homme de 46 ans et la 1ere fois que j ai vu le sexe d une femme nue c était dans un film porno et je devais avoir 14 ans . Ce joli épais triangle de poils que cette femme possédait m’a exité au plus haut point et j’en garde un souvenir inoubliable encore aujourd’hui.
Depuis cette époque j’ai toujours adoré le naturel chez les femmes en particulier un sexe très touffu sans aucune épilation ..c est vrai que j’avais 13 ans en 1984 a la création de canal plus et a cette époque dans chaque film porno diffusé par la chaine toutes les femmes étaient naturelles avec un sexe très poilu pas entretenu et hyper existant. Aucune femme ne s’epilait et toutes s’en moquaient royalement c’était le paradis sur terre car pour moi rien n’est plus beau que le naturel ..
Depuis les années 2000 les femmes s’épilent et c est une vraie catastrophe pour moi …il devient vraiment très difficile de trouver une femme qui ne s’épile pas et cela me rend vraiment très triste …
Mesdames et mesdemoiselles arrêtez de croire de cela est beau c’est faux !! Et s’il vous plait en ces temps où l’on recherche des produits bio et naturels dans notre alimentation faites pareil avec votre corps et revenez au naturel ..A quand le retour des chattes naturelles très poilues et pas entretenues ? Ça me manque tellement …
Bises a vous toutes …

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loukiluk 15 septembre 2017 - 21 h 02 min

J’ai 21 ans et suis toujours vierge. Ca me stresse tellement de savoir que tant de femmes s’épilent, j’aimerais vraiment que ma 1ere fois soit poilue (poil au cul – bon, elle était très facile, celle-là).

Je plussoie cet appel au désespoir ! Ne vous épilez pas, par pitié, tellement de gens ont deviennent malheureux/se, vous les premières 🙁

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Emmanuelle 29 août 2017 - 10 h 30 min

Yes i do !
Je suis pourtant plutôt féministe en général mais pas en ce qui concerne les poils, enfin je le fait pour moi en tout cas. Comme je me coupe les ongles, je trouve ça plus propre, pour les poils c’est pareil !! Je me sens bien comme ça et je ne me dit absolument pas que je suis faible, je m’aime comme ça, c’est plus pratique, plus propre. Mais par contre je ne blâme pas non plus celles qui laissent pousser, ça ne me gêne pas sur les autres 😉 … contrairement aux claquettes-chaussettes !

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Mathilde 30 août 2017 - 15 h 24 min

Bonjour,
premier été passé sans me raser les aisselles ou le maillot.
En vacances dans un camping naturiste, les gens sont plutôt tolérants et ne jugent pas. Même si la majorité des femmes, s’épilent intégralement, en vacances, il y a un peu de laisser aller et mes poils n’ont choqués personne. En fonction de l’age, quelques femmes arborent leur sexe poilu, maillot impeccable, d’autres le ticket.
Je ne m’aventurerais pas avec mes poils dans un camping tradi, pas folle quand même. L’an dernier j’avais tenté l’expérience des poils sous les bras, coupés courts, mal m’en a pris, je me suis épilée le soir même, les regards insistants ont eu raison de moi.
Pour avoir séjourné dans deux campings naturistes, je me suis senti à mon aise, pour avoir discuté du sujet avec des personnes ouvertes. Ce qui est désolant, c’est d’entendre les femmes, assez nombreuses, exprimer leur souhait de laisser leur corps tranquille, mais leur peur, leur honte est plus forte que leur volonté.
Certaines d’entre elles ne s’épilent pas durant l’hiver mais n’assument pas en société et surtout pas en été, même si dans les deux campings que j’ai fréquenté, elles étaient un peu poilues sous les bras. Plus à l’aise en milieu naturiste, elles se rasent ou s’épilent avant de partir et offrent à leur corps trois semaines , un mois de repos.
J’encourage les femmes, ainsi que les hommes à encourager leurs femmes, à vivre leur féminité, leur sensualité, dans ce genre de milieu ou l’on tolère la différence.

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isabelle 11 septembre 2017 - 10 h 19 min

Bonjour j’ai 59 ans… je me suis épilée les jambes toute ma vie . Pour le reste dont vous parlez toutes abondamment, je suis très étonnée. On ne s’épilait en tout cas pas le pubis dans ma génération, ça ne nous venait pas à l’idée. Quant aux aisselles: juste en été à cause de l’odeur qui reste plus avec les poils. Pour les jambes: eh bien, comme Antigone, je me soumets au diktat avec joie car je trouve cela plus joli d’avoir des jambes sans poils (en été surtout; en hiver, les poils sont désagréables avec le collant.Sinon je les laisse!) . Il faut aussi rajouter que les hommes non plus ne s’épilent pas dans ma génération mais que je vois les jeunes hommes qui le font. Donc tout le monde semble être soumis à une infantilisation du corps.

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Neru 15 septembre 2017 - 18 h 04 min

Si ca intéresse quelqu’un une expérience perso voici un pavé ^^ Sinon ca me fait de bien d’en parler quelque part et ici me semble aussi bon endroit qu’autre part donc voila …

Personnellement mes parents m’ont obligées à me rasée et à m’épiler plusieurs fois quand j’ai commencer à avoir des poil, mais maintenant je ne le fait plus du tout au jambe et très trèès rarement aux aisselles. En fait je me sentais vraiment mal à chaque fois que je l’ai fait parce que je n’en avais pas envie et je le faisait uniquement parc qu’on voulait que je le fasse, et ca me mettait une boule au ventre de savoir que je m’en prenait à mon corps juste parce que d’autre personnes le veulent.

Mais pour moi c’est difficile surtout au niveau du regard de mes parents. J’ai essayer d’expliquer à ma mère que non, ce n’est pas un caprice, que non le fait que la douleur  » passera si tu le fait plusieurs fois » ce n’est pas toujours le cas et ce n’est pas normal (oui parce que ok, je vais aller m’arracher des bout de peau aussi, si je le fait plusieurs fois et que je le sens moins c’est que c’est bon ? c’est une bonne idée alors ?) et que oui je peux me trouver belle avec mes poils, peut importe ce que les gens en pense. Mais elle n’as pas compris, et au lieu de se demander ce que je resentait face à mon propre corps elle m’a demander ce que les gens aller penser d’elle en me voyant avec des jambes poilues, parce que c’est évidemment bien plus important que le bien-être de sa fille, et ne me laisse pas essayer certain vêtement que je suis avec elle parce que ce sont des vêtement « trop féminin pour moi ». Sympathique.

Mon père lui a simplement dit qu’il aurait honte qu’on le voie à coté de moi si je mettais des jupe ou des shorts « sans cet état ». Donc ma capacité à les rendre fier ne dépend pas de mon travail à l’école, mes projets, mes passions ou autre mais juste de la présence de poils sur mes jambes. C’était … clairement pas la chose la plus agréable que j’ai entendu de ma vie. Et à chaque fois, malgré que j’aime mes poils ca a détruit totalement mon amour-propre, sans solution facile de le reconstruire puisque m’épilé me fait me sentir mal aussi et qu’il n’y a personne pour me dire que c’est normal de les garder.

Maintenant j’ai 19 ans et je ne le fait quand même presque plus, parfois je me rase les aisselles sur un coup de tête mais a chaque fois je me sens moins en phase avec moi-même alors j’essaye d’arrêter totalement. Mes parents ne .. « commentent plus » ( genre regard insistant et soupir et ca revient sur le tapis de temps en temps, mais il ne font pas un commentaire à chaque apparence furtive de mes poils au moins). A coté de ça, je ne peut quand même pas m’acheter ou mettre de robes/jupe sans qu’on trouve que ce soit « trop féminin » pour moi (puisque bien entendu si je veux avoir des poils c’est que je ne veux pas avoir l’air d’une fille hein –‘ ) et je porte des maillot-short pour qu’ils me foute la paix. Au lieu de simplement l’accepter c’est devenu une sorte de sujet chez moi et même si je continue de m’appréciez pour moi-même de plus en plus, je n’arrive toujours pas à sortir en jupe comme je le faisait avant et je n’oublierait jamais ce qu’il me dit, puisque je sais qu’ils le pensent toujours.
Désolé pour l’orthographe ce n’est pas mon point fort ^^’

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sarah 28 octobre 2017 - 2 h 40 min

Neru, alors là bravo, je suis fan, j’étais loin d’assumer d’être complètement moi-même à 19 ans, même si j’en rêvais !
C’est une grande force qui dépasse sans doute celle de tes parents 😉 …
Si tu n’arrives plus à mettre de jupe aujourd’hui :
est-ce que c’est parce que tu n’assumes pas ce que pensent tes parents quand ils regardent ta jupe et tes poils ?
ou parce que, dans le fond, ils ont fini par te mettre dans la tête que ta jupe avec tes poils c’est pas top ?

vive tes jupes et vive tes poils !

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Sophie 20 septembre 2017 - 16 h 35 min

Bonjour, j’ai 39 ans et je suis votre blog depuis quelques temps.
Adepte du bio et du naturel, je ne me rase plus depuis trois ans, à l’exception des jambes, c’est quand même plus agréable à la vue comme au toucher, pour soi et pour les autres. Je pratique le naturisme et je rejoins Mathilde, l’été cela ne me gène pas de me mettre nue sur la plage, aisselles poilues et juste le maillot épilé bien que je sois brune et assez poilue des aisselles. Si quelqu’un doit être gêné, ce sont les autres. J’assume ma féminité, mes poils de femme et ceux à qui ça déplait n’ont qu’à mater leurs femmes imberbes au corps de petite fille. Je ne veux critiquer personne, chacune ses choix, s’il y a un choix, au vue de la pression de la société. Je me permet de revenir sur la remarque d’Isabelle au sujet des odeurs d’aisselles poilues, cela dépend des personnes , de leur hygiène, de leur transpiration, personnellement, mon mari ne m’a jamais fait la remarque, mes amis(es) non plus. En plus en camping, entre la piscine, les allers retours à l’eau à la plage, les douches fraiches, les odeurs de transpiration ???
C’est vrai, je vois rarement des femmes avec des poils sous les aisselles ou le sexe poilu mais il y en a dans le milieu naturiste ou les gens sont à l’aise avec leur corps et font preuve de tolérance vis à vis des autres. Poilues, épilées, enrobées, petite ou forte poitrine, les femmes ne sont pas épiées, jugées sur leur apparence physique. Si quelqu’un veut débattre…

Reply
Jean Serien 21 septembre 2017 - 13 h 46 min

Bonjour Sophie
Perso j’ai toujours aimé les poils chez les femmes et je m’insurge contre cette mode de l’épilation intégrale , d’où vient elle ? Je ne comprends absolument pas ..pourquoi cette volonté d’arracher ce qui est naturel alors si les poils sont presents naturellement c’est qu’ils ont une utilité tu ne penses pas ? D’autre part concernant les poils pubiens chez la femme je trouve non seulement que c’est plus joli mais en plus pour moi c’est extraordinairement excitant …explorer sentir gouter …pour moi c est merveilleux et bien plus beau qu’un désert aride lol ..qu’en penses tu et pourquoi t’épiles tu ?

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Sophie 21 septembre 2017 - 19 h 49 min

Bonjour,
pour ce qui est de l’épilation intégrale, entre pression de la société, industrie cosmétique et pornographie, difficile de déterminer qui a la palme de la manipulation. Pour ce qui est des poils au pubis et sous les aisselles, ils ont effectivement un rôle dans la régulation de la température du corps et sont une barrière naturelle contre les microbes. En ce qui concerne leur fonction dans le couple, mon mari trouve cela particulièrement sensuel et sexuel. Les poils qui dépassent du string laissent entrevoir la toison d’une vraie femme, adulte, mature, il en est de même pour mes aisselles. Après, c’est une question de goût. Dans notre société intolérante ou on voue un culte pour la femme enfant au corps androgyne, il en est de même pour les hommes d’ailleurs, une femme qui assume ses poils est une honte pour elle et son mari. Pour ce qui est de ta question sur l’épilation, je ne m’épile plus depuis trois ans, je me rase juste les jambes. Il est vrai que je m’épile le maillot pour les vacances. Peut être pour ne pas choquer? Je suis brune et très poilue entre les cuisses et sous les bras, ça peut paraître provocateur pour certains si je ne me rase pas l’entre cuisse. Même si je suis sereine avec mes poils quand je fais du naturisme, il y a encore parfois des regards de femmes, ou d’hommes qui aimeraient peut être que leur femme assument leur pilosité, ou est-ce simplement de la gène ou des regards moqueurs???
Moi, en tout cas, je suis en harmonie avec mon corps.
Si tu as une épouse ou une copine, qu’en est-il pour elle?

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Jean Serien 22 septembre 2017 - 8 h 17 min

Bonjour Sophie
Je ne vois pas en quoi ce serait choquant qu’une femme laisse pousser ses poils notamment entre les cuisses. .. Autrefois les femmes ne se préoccupaient pas du tout de leur épilation intime ..il suffit de voir les films érotiques des années 20 pour s’en rendre compte et ça a même duré jusque la fin des années 80, j’en garde un souvenir merveilleux c est tout simplement parfait pour moi et c’est bien dommage qu’on arrive aujourd’hui a cette désertification pubienne ..lol…Oui je suis marié mon épouse a 10 ans de moins que moi ..j’en ai 45..elle est d’origine russe et heureusement pour moi elle n’est pas vraiment habituée a l épilation intégrale tout comme toi elle se rase les aisselles et les jambes et concernant son pubis ..j adore !! Elle a tendance a laisser pousser , elle est châtain foncé ..et pour moi c est un régal même si je trouve que ce n’est pas assez poilu a mon goût. Hélas quand elle va a la piscine elle rase sur les cotes pour ne pas que ça déborde et vraiment je n’aime pas …Pourquoi se préoccuper des autres quand on sait que son mari aime ce qu’on ait et adore les poils …on vit pour nous ou pour les autres ??? Si j’étais une femme franchement je ne m’epilerais jamais et tantpis pour ceux qui ne sont pas contents…perso je reverais de connaitre plus de femmes ou de couples qui assument totalement leur pilosité mais je crois que ça devient très rare …

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Sophie 22 septembre 2017 - 18 h 33 min

Bonjour,
Sympa de pouvoir discuter du sujet avec quelqu’un ouvert d’esprit et qui apprécie les femmes au naturel. Il m’arrive d’aller à la piscine, assez rarement, mais quand je vais faire quelques longueurs, je mets toujours une serviette autour de ma taille pour ne pas attirer les regards. Je la retire juste avant d’aller à l’eau et je la remets dès que je sors. Cela me permet de ne pas me raser le maillot juste pour la piscine. Pour ce qui est des aisselles, à partir du moment ou on ne passe pas son temps les bras en l’air, je pense que personne ne remarque. Là ou je vais, les douches sont mixtes et lorsque je me douche, que je me lave les cheveux, je ne peux plus dissimuler mes poils et il n’est pas rare de voir des hommes comme des femmes d’ailleurs jeter un coup d’œil gêné. J’avoue avoir mis du temps à assumer, puis je me suis senti de plus en plus à l’aise, après tout, je ne connais pas ces personnes, et je ne vais pas me gâcher la vie et mettre de côté mes convictions pour une heure de piscine une fois tout les 36 du mois. Comme vous le soulignez les femmes n’assument absolument pas cette partie de leur anatomie et mis à part en vacances, je n’ai jamais vu de femme avec des poils. A ce sujet, aujourd’hui même, j’ai vu une collègue au travail en salle de repos, allongée la main derrière la tête, elle avait un haut avec des manches courtes un peu amples et j’ai vu des aisselles presque aussi poilues que les miennes. Une collègue toujours nickel, jolie, maquillée, insoupçonnable, comme quoi on peut parfois être surpris. Mais je ne l’imagine pas un instant assumer ses poils au quotidien. Je pense qu’il y a malgré tout des femmes avec des poils mais qui ne l’assument pas, célibataires ou en couple. Moi en tout cas j’ai arrêté la torture du rasage et de l’épilation à outrance par laquelle je suis passée pendant des années. Exclusivement à cause du regard et du jugement des autres. Il faut apprendre à dépasser cette gêne. Perso, cela m’a pris beaucoup de temps et cela m’a mis souvent mal à l’aise, puis le temps a fait son œuvre. Si je peux me permettre, seriez vous prêt à assumer les poils de votre femme en public, ou aimez vous juste ses poils dans l’intimité. Si votre épouse avait les aisselles poilues de même que le maillot non épilé, seriez vous en mesure de la soutenir, de sortir à ses côtés? Il est important pour une femme qui assume sa pilosité de sentir son mari vivre sereinement le fait que des « étrangers, ou même amis » voient les poils de son épouse. C’est le cas pour mon mari et cela est très important pour s’assumer.

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Jean Serien 23 septembre 2017 - 18 h 26 min

Bonjour Sophie
Moi aussi je suis très content de discuter avec une femme qui enfin n’a pas honte de sa pilosité, c’est vrai que ça devient vraiment très rare !!
Tu me dis que tu mets une serviette autour de ta taille quand tu sors de la piscine ..mais pourquoi ? as tu honte du regard des autres ? Pourquoi ne pas assumer totalement et se moquer de ce que pensent les gens ? Je pense que beaucoup d’hommes apprecient les poils chez les femmes …ce que je n’arrive pas a comprendre c’est que pour quelle raison, meme si tu aimes tes poils tu continues a les cacher notamment quand tu vas a la piscine ? Tu me demandais si je soutiens ma femme ? Oui bien sur que je la soutiens …elle sait tres bien que j’adore les poils mais curieusement elle continue tout de meme de se raser les jambes et les aisselles …en tout cas c est super de savoir qu’il existe encore des femmes comme toi qui s’epilent moins ..mais a quand le jour où la mode du poil reviendra chez toutes les femmes ?? Je crains hélas que ce ne sera pas demain la veille …mais bon j’espere et je reve en attendant …sais tu s’il existe des associations de femmes qui assument leur pilosité ..?

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Sophie 23 septembre 2017 - 23 h 15 min

Bonjour,
Au sujet de la serviette à la piscine, j’assume totalement mes poils, je ne me cache pas lorsque je prends ma douche. Mais sur le bassin, c’est vraiment pénible de subir les regards ou moqueries, surtout chez les jeunes qui ne sont franchement pas discrets. Les personnes matures et bien élevées peuvent jeter un coup d’œil mais ça s’arrête là. En ce qui concerne ta femme, moi même je me rase les jambes quand je met une jupe ou l’été, c’est quand même plus jolie et puis elles sont tout de suite visibles, faut pas la jouer provoque non plus. Tu peux déjà demander à ta femme de ne plus se raser les aisselles soit l’hiver soit le temps qu’elle porte des vêtements à manches longues ou qui ne permettent pas d’apercevoir ses poils. Elle continuera à se raser souvent mais tu verras qu’au fil du temps elle s’habituera et se rasera en de rare occasions, souvent pour un rdv médical, une soirée entre amis ou je ne sais quoi. Il lui faudra du temps, en avez vous déjà discuté? En tout cas cela prend du temps, je parle par expérience. A chaque grand pas, j’étais envahie par un sentiment de gêne, de honte, puis une fois le cap franchi, on se sent libérée et stupide parfois de s’être fait un film dans sa tête. Je me souviens la première fois que je suis allée chez le dermato après mes 4 premiers mois sans rasage ni épilation. Je transpirais tellement j’avais peur, mes pensées allaient dans tous les sens. Quand ce fut mon tour, plus possible de faire machine arrière. Une fois en sous vêtements, mon dermato n’a pas fait la moindre remarque. La seule remarque que j’ai eu est venu de mon ostéopathe qui m’a « félicitée » d’assumer mes poils, à la fois pour le respect de mon corps car il m’a rappelé la fonction des poils, mais aussi pour mon bien être psychique car se libérer de cette contrainte et arriver à assumer ses poils m’avais enlevé un poids. Quand on sort de ce genre de rdv, on se sent légère comme une plume, et pour moi cela m’a vraiment aidée à m’assumer de plus en plus et à ignorer les personnes étroites d’esprit et intolérantes que l’on croise une fois dans sa vie. Comme tu le dis, ce n’est pas demain la veille qu’on verra des femmes assumer leur pilosité, le regard et le jugement des autres est tellement plus important que son bien être personnel. Je ne connais pas d’asso, je doute qu’il en existe, sait on jamais, cherche sur le net.

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Jean Serien 23 septembre 2017 - 23 h 33 min

Bonsoir Sophie
Merci en tout cas pour cette franchise sur un sujet pas si évident compte tenu de la mode actuelle …j ai déjà essayé de parler de ce sujet avec des amis et vraiment tu es la première femme avec qui je discute sur ce sujet et qui assume complètement sa pilosité et qui pense exactement ce que je pense …j’espère vraiment que la mode changera rapidement et que de plus en plus de femmes comme toi auront le courage de pleinement assumer ce qu’elles sont et non pas de se plier aux règles de cette mode stupide. En tout cas j’adore tes mots et j’essaierai de m’en inspirer pour convaincre définitivement mon épouse de jeter son rasoir a la poubelle …pour moi rien n’est plus beau que le naturel chez la femme ..entre l epilation integrale , les implants mammaires , ou la chirurgie esthétique …les femmes n’assument plus leur corps et c’est bien triste …

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Sophie 25 septembre 2017 - 20 h 09 min

Bonsoir,
malheureusement il ne s’agit pas d’une mode. Je ne m’étendrais pas ici sur tous les côtés pervers de notre société, mais la majorité l’emporte toujours sur la raison. Je pense que les femmes pourraient laisser leurs poils tranquilles si leurs compagnons assumaient eux même les poils de leur chérie en société ou ne serait ce que dans l’intimité. Malheureusement les hommes sont tout autant jugés que leur femme. Ils passent soit pour des pervers ou des hommes qui se « tapent la honte » au bras d’une vraie femme qui assume ses poils. Les hommes doivent assurer et soutenir leur femme dans les moments délicats. Pour ma part, mon mari m’accompagne toujours quand j’achète des sous vêtements, il faut voir la tête de certaines jeunes vendeuses qui entrent en cabine pour voir si le soutien gorges est à la bonne taille et voient mes aisselles poilues. Passé un certain âge et degré de maturité, les vendeuses sont plus sympa et parfois m’avouent leur envie de laisser leurs poils tranquilles mais en sont incapables car la norme doit être respectée et affichée. Avant d’en arriver là où j’en suis, le chemin a été très long pour sortir de ce carcan. On avance pas à pas, on recule puis on repart de l’avant car on se sans bête mais on se rase encore puis on regrette puis on s’habitue, on oublie et on fini par assumer en certaines circonstances puis dans plus en plus de lieux, avec de plus en plus de monde, chacun sa méthode pour vivre libre. Ne vous montrez pas trop pressant mais patient. Au plaisir.

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Maïa 2 octobre 2017 - 23 h 38 min

Je suis tout à fait d’accord avec ton article et je rajouterais que l’épilation comporte des dangers pour notre santé!

Qui n’a pas eu un poil incarné qui dégénère en infection ? Je pense qu’on connait tous quelqu’un pour qui cette infection a pu aller jusqu’à l’abcès! Et on parle souvent des risques pour la santé des tatouages ou des piercings par exemple, mais cette pratique là n’est pas sans risques. Et il faut penser aussi aux personnes souffrant de maladies chroniques comme le diabète, et pour qui toute infection, même mineure, peut avoir de graves conséquences, mais qui n’en sont pas moins soumises au mêmes diktats!

De plus, combien de filles renoncent à faire du sport, à se baigner à la plage, (ponctuellement quand elles n’ont pas eu le temps de s’épiler ou régulièrement) ? Combien de jeunes filles/femmes développent dans leur rapport à leur corps un sentiment de honte en lien avec leurs poils, et sont donc atteintes dans leur santé psychique ? (et certaines vont aussi penser que les poils c’est « sale » alors qu’un corps en bonne santé est plutôt un corps auquel on épargne des micro-agressions/infections…)

Pour ma part, j’ai pas mal progressé depuis 5-10ans, en passant de « il faut être épilée parfaitement quoiqu’il arrive » à « qlq millimètres de poils n’ont jamais tué personne » mais j’ai encore des progrès à faire!

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Sabine 3 octobre 2017 - 14 h 53 min

Salut les filles,
merci pour la vidéo de « c’est mon choix ». Ça fait réfléchir lorsque l’on voit des nanas aussi jolie assumer leurs poils. Perso, je ne suis pas fan pour les jambes que je préfère rasées mais pour ce qui est des aisselles et du maillot j’ai parcouru une longue route. Comme dit la chanson 3 pas en avant, 3 pas en arrière, 3 pas sur le côté, 3 pas de l’autre côté. Puis avec le temps 2 pas en arrière puis 1 pas pour finir par m’assumer même si parfois je doute encore mais je ne cède plus, j’assume. Une fois que les personnes que tu connais sont habituées, tu n’as plus honte et tu peux vivre ta life tranquille. Tu finis par ignorer ou ne plus faire attention aux personnes que tu croise une fois dans ta vie à la plage, en ville, dans un magasin etc. Si cela peut servir d’exemple pour que d’autres franchissent le pas, j’ai commencé à assumer par étape, ça vaut ce que ça vaut mais il y a quelques années je me suis jetée à l’eau à la piscine, facile celle là. Chaque dimanche matin parfois avec une amie, parfois en famille ou seule, partie de zéro poil pendant un mois, puis un millimètre le mois suivant, puis deux, puis trois; j’aime vivre dangereusement. Malade un temps, je suis retournée à la piscine après un mois et demi d’abstinence de rasage. Période hivernale, je commençais à m’habituer à mes poils. Un matin, au saut du lit, pour faire plaisir aux enfants, sans réfléchir, direction la piscine. Oups! Trop tard dans la cabine pour y penser. Grosse suée puis je me suis dit que tout s’était bien passé les mois précédents. Bon là, depuis le début, on n’est plus en millimètres, mais en centimètres. Mais à bien regarder, ça ne sort pas de tous les côtés alors on y va. Une fois dans l’eau, au bout de quelques minutes à peine, j’avais franchement autre chose à penser. J’ai tellement passé un agréable moment que j’ai zappé mes aisselles. No soucis à la douche même si elles sont mixtes, j’étais à l’aise, ce n’est que dans la cabine que j’y ai repensé. Cela fait maintenant presque un an que je ne me rase plus les aisselles pour le plus grand plaisir de mon mari qui adore. J’ai utilisé la même méthode pour le maillot. Franchement, même si j’ai pas mal de poils qui dépassent, en marchant jusqu’au bassin ça ne se voit pas et une fois dans l’eau, à part un gros obsédé qui ferait de la sous marine à côté de tes fesses, je ne vois pas qui cela peut gêner. Cet été, j’ai assumé mes poils pour la première fois, pas tranquille mais le fait de se centrer sur l’essentiel, soit même, sa famille, ses vacances, etc, aide beaucoup à se décentrer d’éventuels regards indiscrets. En lisant d’autres commentaires plus haut, je commence à penser au naturisme, mon mari m’a dit pourquoi pas, à réfléchir en famille.

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Popple Du Nord 4 octobre 2017 - 16 h 46 min

Moi j’aime beaucoup les femmes épilées, mais n’oubliez pas que de nombreux mecs, comme moi, s’épile également pour une histoire d’esthétisme !!!

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Sabine 4 octobre 2017 - 20 h 21 min

Bonsoir,
l’esthétisme est avant tout une norme sociale et non un choix pour la majorité des gens hommes comme femmes qui s’imposent ou se font imposer cette norme pour paraitre. Certes d’autres font leurs propres choix mais n’est-il pas influencé par un bourrage de crane permanent depuis des décennies?

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JB 4 octobre 2017 - 20 h 24 min

Les femmes devraient avoir le droit de disposer de leur corps comme bon leur semble sans avoir à craindre d’être jugées en permanence.

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François 25 octobre 2017 - 10 h 22 min

Qu’il y ait acte conformiste et conditionnement social, très certainement. Toutefois, parler d’ « aliénation […] au travers de laquelle les hommes assoient leur contrôle sur les femmes » me parait peut-être quelque peu précipité dans l’analyse, qu’il serait intéressant d’enrichir anthropologiquement et historiquement.
Il serait intéressant par exemple de savoir, par comparaison, comment est/était perçue la pilosité dans les société matriarcales (par exemple, si le poil était considéré comme un caractère sexuel distinctif et si ce caractère était accentué ou non), et comment et pourquoi l’épilation est apparue historiquement dans nos sociétés. (Bien que les facteurs sont nombreux, les intérêts économiques suffiraient seuls à expliquer comment elle est maintenue comme norme sociale).
La question de l’épilation serait aussi à rapprocher de celle des modes vestimentaires, qui peuvent aussi contribuer à un renforcement de la domination masculine (Bourdieu a écrit brièvement sur le sujet, d’autres aussi. Foucault aurait pu en dire long…) : talons, jupes, robes sont des vêtements qui contraignent certains mouvements, certaines postures (on court moins avec les talons, on croise les jambes quand on s’assoit avec une jupe, etc.)… Demeure, pour les vêtements comme pour l’épilation, la question : l’intention de domination était-elle inscrite consciemment ou inconsciemment dans l’esprit de ceux-celles qui en sont à l’origine?
Que les femmes se sentent libres de ne pas s’épiler serait une bonne chose, ne serait-ce qu’en termes de temps de vie libéré de ce qui semble vécu comme une corvée. Mais on ne saurait dire que la cause féministe en serait beaucoup plus avancée: les principales structures morales et matérielles de domination ne seraient guère affectées…
A creuser donc… 🙂
Au plaisir!

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sarah 28 octobre 2017 - 1 h 21 min

J’ai lu une femme qui parlait de sa pilosité comme d’une garde-robe, elle choisit sa pilosité du jour (ou de la nuit), comme elle choisit sa tenue : selon son humeur :-). Envie de douceur satinée, j’enlève mes poils, envie de douceur velours je garde mes poils trèèèès longs, ambiance forestière, lunaire etc etc. Epilation ou non, qu’elle reste un choix comme celui de mettre une robe ou non.
Elle m’a fait du bien cette femme, parce que quand on est féministe dans l’âme, ce n’est pas évident d’accepter la faiblesse de s’épiler pour correspondre au standard (vade retro satanas !). C’est quelquefois plus facile de s’épiler plutôt que d’assumer les réflexions condescendantes sur les poils et d’expliquer le pourquoi de son poil blablabla et surtout parce qu’on nous a appris à nous sentir NÉGLIGÉES et SALES et MOCHES quand on n’est pas épilées.
Ça fait beaucoup de combats en même temps sur la confiance en soi et lutter sur tous les fronts, c’est fatigant et culpabilisant, donc maintenant j’y vais avec bienveillance.
Avant de m’épiler, je me pose la question : Pourquoi je fais ça ?
– pour me faire plaisir à regarder et toucher le doux de mes jambes et/ou aisselles lisses ? (bien que ce plaisir soit dicté par l’extérieur…on est bien d’accord)
– ou juste pour éviter les regards qui louchent sur mes poils, les moues de dégoûts et autres réflexions nases ? là y’a zéro motivation positive pour m’épiler, avec en prime un petit sentiment d’humiliation de me sentir soumise à un diktat.
Dans ce cas, je lâche l’épilateur ! wouuuh et je me sens hyper bien 🙂 hyper libre avec la confiance en moi des grands bisons d’Amérique !
Dans l’autre cas, je regarde bien mes poils en face en leur promettant qu’un jour on sera vraiment bien ensemble, même très longs et très noirs. Et ça avance. Je trouve maintenant plus jolies les jambes des copines non épilées, y’a du sauvage du peps et de la surprise bon euh blablabla y’a leur individualité point barre, que je ne retrouve pas sur des jambes zéro poils. Mais, pour les miennes, ça prend plus de temps.
Je laisse quand même mes poils pousser de plus en plus à chaque fois et je craque quand je me sens « sale ». Ce qui me rassure c’est que je me trouve propre et belle de plus en plus longtemps. Ça dépend de moins en moins de mes poils.

Et forcément ça fait grogner ce pouvoir de l’image, la façon dont les médias manipulent la construction de l’identité féminine. Plus je vois des poils dans mon entourage, et moins je les vois. Si on arrêtait d’exposer des images de femmes à tout va de partout, la question du poil et des diktats de beauté en général ne serait pas imprimée aussi violemment dans l’inconscient collectif. D’ailleurs, il y a de plus en plus d’hommes imberbes exposés et de plus en plus d’hommes commencent à s’épiler…et de plus en plus de femmes aiment que les hommes s’épilent. Est-ce que c’est de la manipulation consciente ou inconsciente pour éloigner les femmes et les hommes de l’essentiel ? Ce n’est pas si simple à répondre. Ce qui est sûr, c’est qu’on ne philosophe pas en s’arrachant les poils, on ne manifeste pas, on ne milite pas. Quand on s’épile, on ne fait rien d’autre que s’épiler. Et on complexe.

Ce que j’adore du coup, c’est quand parler épilation devient politique ;-).

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Libérons mes poils ! – Sans objet sans déchet 5 novembre 2017 - 11 h 13 min

[…] toutes épilées -, je lis, je m’interroge. Future naturopathe, je ne peux que regretter que l’intérêt physiologique du poil soit si méconnu, lui qui absorbe la transpiration, régule la température, participe au sens du […]

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Vanessa 12 novembre 2017 - 11 h 01 min

Bonjour,
j’ai 30 ans et je ne m’épile plus depuis 3 ans, ni les jambes, ni le maillot, ni les aisselles (et ni la moustache, même si discrète).
En fait un jour, j’en ai eu assez de me sentir objectisée et j’ai eu besoin de reprendre possession de mon corps.
Pourquoi je m’épilais ? Pour séduire, pour répondre à des normes esthétiques et parce que cela était « normal » depuis l’apparition de mes premiers poils.
Finalement, je n’avais jamais vu mon corps dans son état 100 % naturel, car tous les mois, je m’épilais avant que mes poils ne repoussent complètement. Bizarre, non ? Je ne connaissais pas mon corps comme il avait été créé.
Je me suis lancée dans cette aventure : dire non aux dictats de la société qui veut que je ressemble à ce que je ne suis pas. La nature m’a créée BELLE, alors belle, au naturel, je serai !
J’ai arrêté d’avoir mal tous les mois, parce que franchement je serrais les dents à chaque fois, j’ai évité de m’arracher la peau au passage et d’avoir des boutons parce mes poils n’était plus assez forts pour passer au travers de la peau. Je laissais ma peau et mon système nerveux tranquilles !
OUI, je suis POILUE, mes poils sont bruns et longs, dans nos conceptions mentales actuelles, cela donne un aspect masculin. Et c’est vrai, je suis presque aussi poilue que mon mari sur certaines parties de mon corps. Mais je suis comme ça, alors est-ce que je vais passer ma vie à refuser ce que je suis parce que les codes esthétiques de la société disent que c’est moches ou sales ?
Est-ce qu’un homme est plus sale qu’une femme à cause des poils qu’il a sur le corps ? Et si j’arrivais à changer mon image idéale du corps de la femme ? Et si, dans les représentations collectives, la femme avaient des poils ? Et bien nous serions toutes à l’aise avec l’état naturel de notre corps. Nous ne sommes pas des esclaves ! Si le canon féminin était de ne pas avoir de cheveux, arracherions-nous nos cheveux tous les mois ? Ben oui surement !
Aujourd’hui je suis à un stade où je ne trouve plus aucune raison valable d’arracher mes poils et de torturer mon corps et en même temps, je n’assume pas complètement le poids des regards, car ils sont lourds. Pas seulement le regard des hommes, mais aussi, le regard des autres femmes, même si parfois ces regards ne sont que de la curiosité sans jugement.
J’ai changé ma façon de m’habiller car en jupe par exemple, cela attire trop le regard et c’est fatiguant. Aussi je ressens encore le besoin de me « justifier’, d’expliquer pourquoi je ne m’épile pas. Quand je me mets en maillot de bain par exemple et que je suis avec des amis, je préviens, comme cela tout le monde est décomplexé. Je remarque que c’est un sujet assez tabou.
Allez les filles, sortons des carcans et changeons les normes ensemble ! 🙂

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Nicolas 12 novembre 2017 - 19 h 27 min

Puisque c’est culturel, plus les femmes resteront naturelles, plus la société s’habituera à les voir ainsi et plus cela redeviendra un standard de beauté.
Pour les aisselles et le maillot je ne trouve pas ça gênant. Peut-être un peu pour les jambes et le visage (mais je me rase aussi, ça me saoule les poils sur le visage). Je ne suis donc pas totalement détaché des influences culturelles.
Et quelqu’un a parlé des implants mammaires : quelque soit la taille et la forme des seins, je les trouve plus attirants que s’ils sont faux.

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Daphne 20 décembre 2017 - 17 h 21 min

Je viens de découvrir cet article – ce site entier!
Moi je laisse mes poils en paix, les aisselles et le maillot, je suis assez forte je pense pour répondre aux regards soutenus et aux commentaires s’il y en a (il faut dire que, étant méditerranéenne, j’ai de beaux poils noirs bien luisants!). Pour les jambes ça dépend, en été, en jupe au boulot, c’est pas évident, donc quand je porte une jupe j’ai toujours le réflexe de vérifier si ça se voit trop.

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Peter 10 février 2018 - 20 h 10 min

Bonjour,
Homme, 42 ans.
Cela ne me dérange absolument pas les poils d’une femme. Son odeur sous ses aisselles me plait, au contraire. Je trouve meme malsain le fait de mettre des déodorants, car en général ce sont des produits toxiques, pleins de perturbateurs endocriniens, et je ne veux pas en ‘manger’ si je l’embrasse à cet endroit. Evidemment par contre j’aime bien si une femme se lave chaque jour.
En ce qui me concerne, je me rase un peu sous les aisselles et le pubis, car l’excès de poils est un peu genant, notamment pour la transpiration.

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Lu, Vu, Entendu #2 : Publispécisme, Pression du Temps et Oppressions systémiques - La Carotte Masquée 5 mai 2018 - 23 h 55 min

[…] est une pression insidieuse pour se conformer à une apparence physique assez normée (l’épilation par exemple, on en parle ?). Le documentaire « Miss Representation » (disponible également sur […]

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kuma 20 juillet 2018 - 15 h 09 min

ont peut tailler quand c’est trop long plutôt que de tout enlevé, et je suis totalement en accord surtout avec l’idée que tu évoque que en clair d’une manière subtil et malsaine il veulent en faire une norme de banaliser un corps de mineur (petite fille) avec la sexualité féminine pour moi il y a clairement une idée de répandre la pédophilie de manière subliminal au travers de ces idées ce qui est très grave certaines élites voudrais que cela soit perçu comme une normalité, il veulent faire croire que une belle femme est imberbe comme une enfant alors que les poils montre cette maturité sexuel dans la physiologie naturel d’une femme

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Hélène 20 juillet 2018 - 16 h 13 min

Plus d’épilation depuis plusieurs années maintenant pour moi, j’avais toujours détesté ça mais comme pour le soutien gorge je pensais que c’était impératif, heureusement en grandissant je me suis rendu compte que non. Jusque là personne ne s’est permis de critiquer mes poils, sauf dans la famille mais je leur ai vite fait comprendre que ce n’était pas près de changer et que ça ne les concernait pas.
Pour ce qui est du côté esthétique et de la sensation sous les doigts, on s’y habitue jusqu’à se trouver dans la situation inverse.

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Léa 21 juillet 2018 - 2 h 09 min

bonjour ! Oooh c’est fou que ce soit un si gros sujet ! Mais je vais quand même te répondre 🙂 : je m’epile seulement les aisselles et je taille au niveau du pubis et sur les côtés parce que en dehors des aspects santés qui prônent le contre, ben c’est tout simplement plus confortable physiquement parlant avec un peu moins de poils voilà tout. Le reste je m’en fou et au final personne ne m’a jamais fait de remarques, si je suis à l’aise c’est l’essentiel. Je m’épile (et cela ne m’empêche pas d’être féministe) pour le confort physique que ca m’apporte et tu fais bien comme tu veux aussi que ce soit en t’épilant ou non 🙂

Pour tout te dire je m’étais lancé comme défi un été de ne pas m’épiler… du tout. Et aussi incroyable que ca puisse paraître personne n’a rien remarqué ! Il n’y a que lorsque j’en ai parlé en evoquant ce défi et ma honte que les gens le notaient et me disaient « ah oui j’avais pas fais gaffe! » Même mon copain n’a jamais fait la moindre remarque, sachant que même après ce défi lorsque je mepilait les jambes il disait à peine un « c’est doux »… En creusant il m’a dit qu’il s’en fichait royalement et que c’était simplement un bonus ^^
L’épilation ne change pas les rapports avec les autres, seulement celui que tu as avec ton corps. Avec cette expérience j’ai trouvé mon équilibre entre ce qui me faisait chier et ne m’apportait rien et ce qui me rendait plus à l’aise… et donc plus de complexes juste du confort ! (Pareil avec les soutient gorge !)

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ade. 23 juillet 2018 - 16 h 36 min

Quel article intéressant, et comme je me retrouve dans les mots du dernier paragraphe ! Chez moi, les poils vont bien, on s’apprivoise en grandissant… (j’ai trente-trois ans). Ceux des aisselles et des jambes ont quartier libre en hiver, mais sont encore régulièrement épilés l’été : je peux porter un débardeur avec 1 à 2 mm de poils sous les bras, j’essaye simplement de ne pas les lever… et je m’excuse platement auprès des gens avec qui je vais me baigner pour ceux des cuisses que j’ai franchement eu la flemme d’enlever ! (et en fait les gens s’en fichent pas mal… je crois). Pour les autres, je décolore encore ceux qui sont sous mon nez avec des produits que j’aime de moins en moins utiliser, et pour ceux qui dépassent de la petite culotte, j’aurai bientôt une pince à épiler dans mes toilettes !! Un par ci pendant un pipi, trois par là pendant un caca !!! Les autres ont bien le droit de rester là.

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The Flonicles 7 août 2018 - 20 h 20 min

J’ai décidé d’arrêter l’épilation et le rasage il y a quelques années maintenant. Je tonds de temps en temps, mais je ne suis pas à la traque aux poils. Ce n’est pas une décision facile, dès que j’ai quelques poils sous les bras, j’avoue faire attention à mes gestes en fonction des personnes avec qui je suis (en fonction des jours aussi ahah) mais j’espère continuer à m’affranchir, et que les mentalités changent là-dessus, car effectivement, ce n’est pas normal d’avoir honte dès qu’on a quelques repousses.

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Alexandra 28 octobre 2018 - 22 h 34 min

Bonjour,
Vous parlez des sensations qu’on ressent grâce à nos poils : c’est la raison qui m’a fait choisir de ne plus les enlever.
Effectivement, on sent les choses de façon beaucoup plus riche et nuancée, avec les poils, et j’en suis venue à trouver très désagréable les sensations qu’on a avec une peau épilée ou rasée.
Un vent léger, la chaleur du soleil, avec les poils, que c’est agréable !
Cela fait maintenant 3-4 ans que je garde tous mes poils partout naturellement, y compris les jambes donc.
Et je ne me prive pas de porter des robes ! Ni d’aller à la piscine ou à la plage !
Réussir à se détacher du jugement des autres, de leur regard, permet de grandir énormément en force intérieure.
En réalité, maintenant, je n’y pense même plus.
Mon corps est comme ça, c’est mon corps, je fais tout ce que j’ai à faire avec le corps que j’ai.
Et tant pis pour les esprits chagrins ou jugeurs, car en réalité, ça n’est pas leurs oignons.
Le peu de fois où ça me traverse l’esprit, je trouve ça plutôt grisant de constater que je suis libre par rapport à cette norme.

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#OrdinaryHeroine EP3 : pause inspiration avec Aurélia, blogueuse et graphiste engagée | Ze PermaLab 5 novembre 2018 - 7 h 33 min

[…] Malgré tout, j’ai mes limites et je constate qu’il existe un décalage entre la théorie et la pratique ! Le conditionnement sociétal autour de l’image de la femme est tellement fort que c’est impossible pour moi d’y être hermétique (exemple tout bête : l’épilation, comme l’explique bien Ophélie Véron dans l’article Jamais sans mon poil). […]

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ju 20 juillet 2019 - 4 h 08 min

Les hommes et le Patriarcat on bon dos…(je n ai lu que 2 ou 3 articles)si le Patriarcat existait pourquoi se sont les hommes qui travaille dans les boulot les plus pénibles(Mine, éboueur…)pourquoi ce sont les hommes qui son réquisitionner pour faire la guerre, pourquoi se sont les hommes qui sont sacrifier lors d’un naufrage, ou autre catastrophe… » les femmes et les enfants d abord »…etc ce n’est pas le Patriarcat ça, c’est oligarchie, les Riches et les Pauvres, ceux qui on le pouvoir et les esclaves…

I’déologie reste une arme de destruction massif.

Une société du paraitre…faut choisir entre être et paraitre…quand on n est on a pas besoins de paraitre et c est quand on n est pas qu on cherche a paraitre(que se soit intellectuellement, physiquement ou spirituellement)…pour ma part la vrai liberté c est surtout de pensée librement…avec le minimun d’idéologie, préjuger, croyances…le reste c est du pipo

En tous cas moi je prefers les poils, d un part plus sensuelle et d autre part sa marque bien la différence entre un adulte et un enfants…(et que je trouve très important)

Vivement la femme a barbe…lol

La vocation première d’un chercheur est de créer de l’information nouvelle et non pas de manipuler d’une manière de plus en plus élaborée l’information déjà disponible.”
Pierre Joliot

“Un chercheur est celui qui risque sa vérité et qui se casse la figure.”
Michel Serres

Documentaire. The red pill
https://rutube.ru/video/bd2dd2af4b18083c620eacf7448e0114/?ref=search

En tous cas, votre travail et votre blog on le mérite d’exister, ainsi que tous le temps que vous y avez consacré. Merci

Ju

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Opale 27 août 2020 - 10 h 53 min

Merci pour cet article très complet et intéressant ! J’ai eu plusieurs périodes avec mes poils. Ado je me sentais mal car je suis très « poilue » et je me suis même fait des séances au laser avec un médecin pour mes demi jambes. Mais vivre avec mon copain qui n’en avait rien à faire à commencé à me faire évoluer sur le sujet, puis tout ce que j’ai pu lire de féministe. Et ce qui m’a vraiment fait sauter le pas c’est d’être enceinte d’une fille ! On sait que presque tout ce que les plus petits apprennent c’est du mimétisme et je ne voulais pas lui montrer que les poils, ou les règles… c’était « mal » ou « sale ». (Et puis avec un bébé on a vraiment plus le temps de s’epiler !^^) Depuis deux ans je me contente de couper à la tondeuse tous les 3-4 mois quand ça devient trop long. La seule partie que j’épile encore c’est mes sourcils. Quel gain de temps, d’énergie et d’argent ! Il me reste un travail sur moi à faire pour vraiment oser sortir en jupe ou short sans être gênée. Pour le moment je le fais avec des gens de confiance ou à la piscine au milieu d’inconnus. Mais entre le gras et les poils j’ai toujours eu du mal à montrer mes jambes. C’est un chemin vers l’acceptation de soi ! J’espère transmettre.a ma fille qu’on est tous beaux malgré les défauts que la société nous impose !

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Marcel 31 juillet 2022 - 11 h 19 min

Bonjour à tous,
Je n’ai jamais eu dans ma vie que des femmes naturelles et Dieu merci mon épouse en est.
Sans critiquer, pour moi l’image d’un sexe féminin rasé……c’est une image de petite fille.
Donc ces hommes réclamant uniquement cette condition doivent sérieusement se remettre en question…….quelques part enfouis il y aurait peut-être recherche/envie de choses contraire ?
Après, retailler car ça ressort ou autre, je comprends tout à fait, mais même hygiéniquement parlant il faut garder, ils sont là à juste raison, ne pensez vous pas ? Et puis ils affirment le statut de femme accomplie.
Merci de votre lecture et vous souhaite une excellente journée

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