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Végétalienne depuis plusieurs années, je ne porte ni fourrure, ni cuir. Je fais attention à ce que les cosmétiques et produits ménagers que j’utilise ne contiennent pas de produits animaux ou ne soient pas testés sur les animaux. Et pourtant, jusqu’à il y a peu encore, je ne faisais pas vraiment attention à une chose : la laine.
Je savais que les véganes ne portent pas de laine, en invoquant comme raison de ce choix la maltraitance des animaux. Même si j’adhérais à cette idée, au fond de moi une petite voix faisait : ‘Mais on leur prend juste leurs poils ! On ne les tue pas !’. Et puis, je suis une grande frileuse et, depuis toujours, le lien était clair : ‘laine = chaud’ / ‘pas laine = pas chaud’ (et puis, ‘pas qualité’ accessoirement). Et lorsque le sujet tombait sur la table, je refusais de trancher : mes idées n’étaient pas claires là-dessus. Ce n’est que relativement récemment que j’ai décidé d’accepter de regarder les choses en face et ai décidé de faire des recherches sur ce fameux débat.
Une seule heure a suffi pour me convaincre.
J’ai alors compris que je ne reviendrai pas en arrière. J’ai eu honte, honte de m’être fermée les yeux à ce point, malgré mes belles déclarations, mes beaux principes. Et je regrette de ne pas l’avoir fait plus tôt. J’aurais peut-être sauvé quelques vies, ou du moins, j’aurais peut-être été plus ‘vraie’ à mes propres yeux.
Quand on ne s’est pas penché sur le sujet, on vit dans le doux rêve que l’homme, être aussi gentil que généreux, ’emprunte’ aux moutons, agneaux, brebis et chèvres leur toison pour s’en vêtir en échange de nourriture et de bons traitements. Après tout, quel mal y aurait-il à tondre un mouton ? En quoi prendre sa laine serait-il un acte cruel ? N’y a-t-il pas là un échange de bons procédés au terme duquel tout le monde est gagnant ? Je te donne caresses et carottes et, en retour, tu me donnes un peu de ta chaude laine pour me couvrir quand vient l’hiver… et tout le monde il est beau et tout le monde il est content. Oh oh ! Welcome back les Bisounours ! On est loin de la réalité, là.
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Qui donne sa laine ?
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Admettons-le : à moins d’être né et d’avoir vécu toute ou partie de sa vie à la campagne, il y a peu de chance que l’on ait une fine connaissance des moutons. Certes, le jardin zoologique fréquenté en classe de CP-CE1 nous a donné un bref aperçu des ovins, mais était-ce bien suffisant pour faire le lien entre l’agneau qui, en venant croquer la carotte à même la main, a rempli notre coeur d’enfant de bonheur, et l’agneau qui, découpé en côtelettes et passé au grill, nous remplit le ventre de joie ?
Saviez-vous, à ce titre, que les moutons sont des êtres tout aussi intelligents et affectueux que votre épagneul (vous savez, celui que vous n’envisageriez jamais de manger) et qu’ils ont même une sensibilité à fleur de peau, ainsi qu’une sociabilité très complexe ?
En matière d’amitié, les moutons sont de grands fidèles : ils sont capables de reconnaître le visage d’au moins 50 autres moutons et de 10 humains en les ayant juste vus en photos ! Alzheimerou non, je doute que votre grand-mère fasse mieux… Tout comme chez les hommes, la sensation de l’absence n’est pas étrangère à ces animaux qui sont capables de penser aux individus absents : une brebis privée de son agneau le pleurera très longtemps. Les moutons ont également la capacité de reconnaître les émotions : ainsi préfèrent-ils nettement qu’on leur sourie plutôt qu’on ait l’air renfrogné !
Les ovins ont aussi d’étonnantes capacités mémorielles. Donnez-lui un nom et, même perdu parmi plus de 300 de ses congénères, un mouton répondra en entendant celui-ci. De façon encore plus étonnante, on a découvert les capacités d’apprentissage et d’enseignement transmis de génération en génération : les moutons sont en effet capables de se soigner en choisissant les plantes appropriées (de vrais phytothérapeutes !) et, surtout, c’est parce que la mère transmet ce savoir à son petit que, une fois adulte, le mouton est capable d’utiliser ses connaissances acquises. Les connaissances des ovins s’enrichissent donc de bouc ou, plutôt, de vieille brebis en jeunes agneaux. Bête comme un mouton ? On voit que l’image du troupeau bêlant bêtement n’est guère fondée…
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Une laine tachée de sang
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On croit souvent, avant de se pencher sur la question, que la tonte de la laine est une activité inoffensive qui n’implique ni la souffrance, ni même la mort des animaux. Et pourtant, rien ne saurait être moins vrai…
Une grande partie de la laine dont sont faits nos pull-overs, nos tapis et nos moufles provient de moutons mérinos. Plus de la moitié de cette laine est produite en Australie, pays du mouton par excellence. Or ce pays est également réputé pour une chose assez particulière que l’industrie lainière locale pratique, à savoir, le mulesing.
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Qu’est-ce que le mulesing ?
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Il s’agit d’une pratique, originaire des années 1930, qui consiste à découper à coup de cisailles la queue et l’arrière-train du jeune agneau, afin de lutter contre l’incidence des myases – des mouches pondant des larves sous la peau. Le tout sans anesthésie, bien sûr. Notons que le procédé ne concernait au départ que les bêtes plus âgées, car on le jugeait ‘trop douloureux’ pour les agneaux.
Signalons ici que le mouton mérinos est une espèce qui a subi un grand nombre de manipulations génétiques afin de produire une quantité phénoménale de laine. Sans ces procédés, les moutons produiraient juste assez de laine pour se protéger du froid comme de la chaleur. Dans un climat qui peut parfois atteindre des pointes de chaleur impressionnantes comme l’Australie, ce surplus de laine n’est pas le bienvenu et, ajouté au manque d’hygiène des exploitations ovines de masse, il favorise le développement de myases qui menacent de littéralement dévorer le mouton à petit feu. La pratique du mulesing y trouve sa justification.
Pourtant, de nombreux pays producteurs de laine y voient une pratique obsolète et elle a déjà pratiquement disparu en Nouvelle-Zélande. Ainsi peut-on plutôt choisir de tondre l’arrière-train des animaux de façon régulière, de contrôler biologiquement les mouches, ou bien encore de prodiguer des traitements locaux qui font montre de succès dans l’éradication des myases (l’huile d’arbre à thé détruirait ainsi 100% des larves dès la première application !). Mais n’est-il pas plus simple de découper les fesses des moutons à coup de sécateurs ?
Cherchez l’erreur.
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(je suis vraiment désolée de la dureté de ces images, mais elles ne sont que le reflet de la réalité).
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S’ils échappent au museling, sachez que les agneaux, à peine âgés de quelques semaines, ont la queue coupée sans anesthésie et que les jeunes mâles sont castrés de la même manière. On choisit soit de pratiquer une ablation à vif pour ôter leurs testicules, soit d’entourer ceux-ci d’élastiques en caoutchouc afin de couper l’afflux sanguin – l’une des méthodes de castrations les plus douloureuses qui soit. Messieurs, serrez les jambes.
Des centaines d’agneaux mourront avant même d’avoir atteint deux mois, faute de soins et de nourriture appropriée. La négligence, les sévices et les maladies auront raison de nombre d’adultes également. Ceux qui parviennent à survivre seront régulièrement tondus jusqu’à un certain âge… où ils ne sont alors plus jugés assez ‘rentables’ – et cet âge n’est pas élevé, croyez-moi. Que se passe-t-il alors ?
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Le long voyage des moutons vers l’abattoir
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Chaque année, ce sont près de quatre millions d’animaux qui sont envoyés par bateaux au Moyen-orient pour y être abattus selon l’abattage rituel musulman. Bien qu’il existe de plus en plus d’abattoirs pratiquant les rites de l’Islam en Australie, il semble moins coûteux d’expédier les moutons à bord de cargos et les faire exécuter dans des pays où la main d’oeuvre est moins chère. Business is business.
Evidemment, les longues semaines de traversée dans des coques sans aération aucune, entassés les uns sur les autres, en proie au manque de nourriture et d’eau, ainsi qu’à des températures extrêmes, ont raison d’un grand nombre de moutons. Selon le Meat and Livestock Australia, c’est entre 1% et 28% des animaux qui meurent à bord de ces navires, de faim, de soif, d’étouffement ou de maladie.
Arrivés à destination, les moutons sont directement transférés des bateaux vers les camions qui les mèneront à l’abattoir. Et comme il s’agit d’abattage halal, les animaux ne seront pas assommés avant d’être tués : tandis que les moutons sont conscients, on leur tranche la gorge et on commence à les dépecer alors qu’ils sont souvent tout à fait vivants. Ils ne mettront que de longues – et effroyables – minutes à mourir.
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Pas clean pour la planète, ma laine ?
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Outre les souffrances infligées à des êtres qui n’ont rien demandé d’autre que de garder leurs poils pour eux, il faut savoir que l’exploitation massive des ovins pour leur laine et leur viande a un impact environnemental considérable.
De tous les animaux, la production d’agneau est en effet la plus polluante : la consommation d’1 kg d’agneau est responsable du rejet de près de 40 kg de CO2 dans l’atmosphère, soit presque 50% de plus que le boeuf ! En Nouvelle-Zélande d’ailleurs, les émissions de méthane, provenant en majorité des élevages de moutons, constituent plus de 90% des émissions de gaz à effet de serre du pays !
A cela, on ajoutera les dommages affectant les sols : les exploitations intensives de moutons sont en effet extrêmement destructrices envers la végétation et la terre, entraînant avec elles de vastes problèmes d’érosions des sols.
C’est sans compter enfin la pollution des eaux générée par de telles exploitations. Une étude menée en Nouvelle-Zélande a d’ailleurs montré que la contamination des eaux par matière fécale ovine était telle, même dans des fermes de taille moyenne, qu’elle dépassait tous les niveaux recommandés en matière d’usage de l’eau – qu’il s’agisse d’eau à boire comme d’eau destinée aux activités de récréation. Oui, car dans les eaux, on retrouve aussi tout un tas de produits chimiques visant à prémunir les troupeaux d’infections parasitaires… qui filent donc dans l’eau que nous buvons, dans laquelle nous nous baignons, et où évoluent les poissons… que nous mangeons.
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Et les autres ?
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Et puis, s’il n’y avait que les moutons, ce serait presque trop beau, pas vrai ? De nombreux êtres vivants sont en effet utilisés pour nous vêtir, et nombreux sont ceux qui en souffrent, quand ils n’en laissent pas tout simplement la vie.
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Le cachemire
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Nos si doux pull-overs en cachemire proviennent de chèvres qu’on trouve dans la région du Cachemire, entre l’Inde et le Tibet. Cette fibre si soyeuse n’est d’autre que le pelage d’hiver de la poitrine de ces caprins : une fois tondues, les chèvres n’ont plus leur toison naturelle qui les protège du froid et des maladies. Bien sûr, parmi les souffrances qui leur sont infligées, on les écorne et les castre sans anesthésie – une fois n’est pas coutume. Un certain nombre d’animaux, jugés ‘défaillants’ (comprendre : leur laine n’est pas parfaitement pure), sont tués avant l’âge de deux ans. Avec l’âge, leur pelage devenant moins doux, on pratique le shearling, autrement dit on tue les animaux et on tanne leur peau avec la laine intacte : vous connaissez bien les fameuses Uggs ?..
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Le karakul
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Il s’agit-là d’une race de moutons à poils noirs originaires de Chine et le terme désigne, par extension, la fourrure de cet animal. Attention à vos yeux et vos oreilles ici… car on trouve ici l’une des pratiques les plus barbares qui soit.
En raison de l’extrême douceur de leur laine, les agneaux karakuls sont tués, dans le meilleur des cas, alors qu’ils n’ont qu’un ou deux jours. Pour une fourrure de plus grande qualité encore, on n’attend même pas que ceux-ci aient vu le jour… On choisit une brebis enceinte et, lorsque le fœtus (et normalement futur petit) commence à donner des signes d’agitation, on tranche la gorge de la mère et lui ouvre l’abdomen : il ne reste plus ensuite qu’à découper dans le placenta et dépecer l’agneau.
Environ 4 millions d’agneaux karakuls sont ainsi tués pour leur laine chaque année.
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L’antilope chiru
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Les si renommés châles de shahtoosh (le nom signifie ‘roi des laines délicates’ en perse) sont tissés à partir de la laine d’une antilope tibétaine, appelée chiru. Cet animal vit à une altitude de 5000 m. et sa fourrure, à la fois légère et chaude, lui permet de survivre dans des conditions extrêmes d’un bout à l’autre de l’année.
Cette fibre est d’autant plus précieuse pour les tisseurs de la région du Cachemire que la demande est élevée, sa vente et sa possession ayant été jugées illégales selon la Convention sur le commerce International des espèces en voie de disparition. Oui, parce que le problème, c’est qu’on ne peut ‘juste’ tondre les antilopes pour leur prendre leur laine, il faut la fourrure dans son entier et, pour cela, pas de miracle : il faut les tuer.
Chaque année, ce sont donc 20,000 chirus qui sont tuées strictement pour leur laine, et leur corps abandonné dans la nature (cette fois-ci, je vous passe les photos que vous pouvez trouver ici).
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Il y a tant d’autres animaux qui souffrent et que l’on tue pour se vêtir de leur pelage, parmi lesquels les lapins angora, les alpagas et vicuñas, que je ne peux tous les citer ici. La liste est – hélas – très longue…
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Une liste longue, comme l’est cet article qui ne vise ni à juger ni à condamner ceux qui, parmi vous, portent de la laine. Moi aussi, j’en ai longtemps porté et, parmi mes vêtements d’hiver, nombreux sont ceux qui contiennent de la laine. Un jour pourtant, j’ai décidé d’ouvrir les yeux et j’ai cherché l’information. Celle-ci n’est pas toujours simple à trouver et heureusement qu’il existe des individus prêts à tout pour nous la fournir et, par-là même, nous éclairer sur ce qu’on ne nous cache que trop bien.
Derrière les images des bonnes vieilles pelotes de grand-mère ou des tricots ‘tendance’ proposés par les grandes marques à la mode, se cache une réalité bien sordide. Si sordide que l’on préférerait sans hésiter garder les paupières closes plutôt que de regarder les choses en face. Et pourtant, ce serait un si grand pas si une majorité d’entre nous décidait, une fois pour toutes, de les ouvrir et de commencer à faire bouger les choses.
Vous vous dites sûrement : ‘Mais comment faire sans laine ?’ Je me suis posé la même question au départ, et j’ai pourtant depuis trouvé nombre de matériaux qui la remplacent parfaitement : chauds, éthiques, écologiques… il suffisait de le vouloir pour me rendre compte qu’il y avait l’embarras du choix. Il fallait simplement accepter d’ouvrir les yeux.
Nous avons le choix de vivre sans faire souffrir : pourquoi ne le faisons-nous pas ?
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Pour aller plus loin : One Voice, PETA, Environmental Working Group, Occupy for Animals et Wikipedia (mulesing).
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423 comments
Ouah, merci pour ces infos! Je n’étais déjà pas une grande consommatrice de laine (ça me démange la plupart du temps), mais je porte quand même une grande attention aux matériaux dans les vêtements. Certes, l’article est long, ma la lecture en valait la peine! 😉
Je t’en prie, merci à toi, Julie !
[…] TOUCHE PAS À MA LAINE ! (sur le blog d’Ophélie) […]
Bonjour, avez-vous vu cette vidéo sur la production de laine angora en Chine ? Atroce… http://action.peta.org.uk/ea-action/action?ea.client.id=5&ea.campaign.id=23870
Je ne l’ai pas vue, mais elle a circulé, et je veux bien me l’imaginer… pas d’angora non plus plus moi, bien sûr.
Faire une recherche sur google « d’où vient la laine des vêtements » car je me posais des questions sur son origine en me disant « non mais les animaux on les tond, on les nourrit et on les tond en échange c’est cool, ils restent tout mignons ». Tomber sur cet article en bas de la 1ere page de résultats google (ton blog que je suis mais pas exploré de parts et d’autres). Se dire « ce que je vais lire ne va pas me plaire et je vais vraiment finir par être vegan (je suis déjà quasi végétalien) ». Lire l’article, et se dire « et merde je fais comment moi maintenant pour continuer de porter mes super vêtements tout doux en laine ? »
Merci pour l’article 😉
Oh, je suis très touchée par ton message, Pierre, bravo à toi !
Je me suis posé la même question, alors je sais ce que ça fait… mais tu as fait le plus dur déjà ! 😉
Bonjour Miss,
Je pense que Pierre a parfaitement résumé mon état d’esprit aussi, il suffit parfois d’un déclic comme ton article pour avancer dans ses convictions, donc je te dois un grand merci aujourd’hui pour m’avoir fait comprendre que non la tonte n’est pas anodine et indolore, et que dorénavant je ne pourrai plus acheter de laine sans penser museling ou douleur. Je sais maintenant que je n’achèterai plus jamais de laine.
Merci encore, bises.
Même si c’est un sujet difficile sur lequel il est difficile de se réjouir, ta réponse me fait très plaisir, Karinette ! Merci à toi !
Salut ! Pour commencer, j’aime beaucoup ton blog et je me retrouve parfaitement dans les idées qui s’en dégagent.
C’est vrai que c’est difficile d’ouvrir les yeux sur tout. Je suis végétarienne et je trouve on ne peut plus logique la démarche des vegan qui vont jusqu’au bout de leurs idées, mais honnêtement je n’ai pas réussi à trouver l’alliance parfaite entre écologie et éthique, aussi j’en suis toujours au stade des compromis. Notamment pour les pompes ; l’industrie du pétrole étant une plaie pour la planète, je ne considère pas les chaussures synthétiques comme une réponse satisfaisante… Ce n’est qu’un exemple mais celui qui m’a le plus pris la tête ; je ne l’ai toujours pas résolu.
Alors la laine… Eh bien, je vais commencer par lire la suite de l’article pour y glaner de bonnes idées ! (J’élèverai mes propres moutons, les tondrai en été et ils mourront de leur belle mort ; et voilà, le monde des bisounours deviendra réalité !)
Bonjour,
je suis une amoureuse de la laine mais uniquement ce que je peux tricoter. Je suis incapable d’acheter des pulls. Je n’utilise pas les laines de marques type phildar, car la qualité n’est pas super, cela reste cher et ce sont de grosses industries infernales. Mais certaines boutiques en ligne proposent des laines qui proviennent de petites industries locales d’Angleterre ou d’ailleurs et qui ne tuent pas le mouton pour l’exploiter. Curieusement, la qualité est souvent meilleure. La solution est de s’y mettre 🙂 Et puis, les moutons doivent être tondus pour le pas étouffer dans leur laine lorsque les températures montent.
Récemment je me suis mise au filage. Du coup, je suis encore plus regardante.
On peut porter de la laine sans tuer le mouton. Et puis, le temps qu’on y passe nous freine aussi sur les achats compulsifs inutiles et la mauvaise gestion de notre garde rode 😉 On respecte encore plus nos petits tricots et on respecte autant le mouton qui nous a donné sa toison.
En France on est pas encore au point mais ça bouge. De plus en plus de femmes en ont marre d’acheter des lainages hors de prix, mal produits qui ont au final que 30% de laine voire moins. Elles ont aussi envie d’occuper leurs dix doigts et de vider leur esprit…
Ne te désole pas de faire des choix drastiques. Si tu as l’envie ou le temps d’apprendre, tu peux arborer fièrement du mouton bien chaud sans l’avoir zigouillé. Ou alors, en effet mieux vaut acheter autre chose.
Malheureusement, c’est la première fois que j’entends que les moutons ne sont pas tués avant l’heure… Car, même chez Ardelaine, la plus ‘éthique’ des coopératives française, les moutons ne meurent pas de leur belle mort… 🙁
C’est moche 🙁 Les laines bretonnes ont le soin de faire attention à tout ça.
http://blog.laine-et-tricot.com/2014/02/16/les-laines-bretonnes/
[…] Les alternatives à base de fibres végétales ou synthétiques existent. Vous en portez probablement sans même vous en rendre compte. Je vous invite à consulter cet article d’Antigone XXI sur le sujet. Il est très complet et fait suite à un billet tout autant détaillé au sujet de la laine. […]
Bonjour Ophélie
Je me permets de laisser un commentaire sur cet article qui m’a choqué au vu des photos et des pratiques décrites dans d’autres pays, mais je veut aussi rectifier quelques points.
J’ai travaillé pendant 12 ans sur une exploitation agricole où on élevait des moutons pour leur viande. Il faut savoir qu’en France, on trouve surtout des élevages de de moutons soit pour la viande, soit pour le lait, la production de laine étant tout-à-fait minoritaire.
Il faut savoir que seules certaines races de mouton sont privilégiées pour faire de la laine (comme le mérinos dont tu parles) car il s’agit d’avoir une laine très fine (cela se compte en microns) et des fibres les plus longues possibles pour pouvoir être filées.
Nos brebis (qu’elles soient laitières et bouchères) n’ont pas du tout ce genre de qualités. Leur laine est « grossière » et ne pourrait en aucun cas être filée. Elle est tout de même nettoyée et utilisée pour faire des rembourrage de sommier ou de l’isolation thermique dans les maisons en remplacement de la laie de verre par ex.
La tonte est out à fait inoffensive et sans douleur pour les animaux (à part quelques coupures occasionnelles si l’animal bouge trop ou le tondeur fait mal son boulot)
Il faut savoir qu’on ne tond donc pas les moutons pour pouvoir récupérer de l’argent (on en perd même car le prix de la laine couvre juste le salaire du tondeur, sans compter la main d’œuvre utilisée pour attraper les animaux, tasser la laine dans les sacs… bref le travail de l’éleveur qui normalement doit être lui aussi compté). On tond les animaux pour leur bien-être : avec la laine d’une année sur le dos, ils ont chaud, ils profitent moins (besoin de plus de nourriture pour produire par ex du lait pour leur agneaux).
Et en effet, comme tu le soulignes, ils risquent beaucoup plus d’être infectés par des asticots. Ces mouches qui pondaient auparavant sur les plaies ou dans les crottes collées dans la laine des bêtes, le font maintenant sur une laine bien saine, il suffit juste d’un peu d’humidité et en quelques jours si on ne le voit pas , l’animal est dévoré vivant par des milliers de bestioles infâmes ! La laine tombe par paquet et laisse apparaître une peau noire et desséchée. A ce stade la mort de l’animal n’est plus très loin.
C’est non seulement atroce pour les bêtes et leur berger, mais cela entraîne beaucoup de frais supplémentaires : prévention avec des produits pas vraiment efficaces, soins et surtout beaucoup beaucoup de surveillance, de temps passé à attraper et contenir les bêtes (bah oui, une brebis, ça se laisse pas attraper comme ça au beau milieu d’un champ).
D’où la technique barbare que tu décris : l’équeutage. Le but étant à la base d’avoir des conditions d’hygiène plus favorables à l’animal, les crottes ne restant pas collées dans la laine, surtout en cas de diarrhées, ce qui limite les cas d’infestation de myases. Il y a également d’autres raisons à cet équeutage : une meilleurs surveillance pour les brebis lors des mises-bas ; sans queue, on voit mieux si une brebis commence à agneler, si la poche des eaux arrive… Et puis, raison esthétique : les animaux sont sensés être mis en valeur avec les gigots bien saillants.
Par contre, en élevage bio, l’équeutage est interdit. Tu vois, que je n’ai pas de parti pris, je décris juste la réalité.
Alors non, ces photos atroces ne reflètent pas du tout ce que l’on pratique dans les élevages français !!! On peut poser un élastique à la base de la queue entre 2 vertèbres. On procède dans les 1ères de vie de l’agneau pour que le queue soit le moins innervée possible et donc la douleur moindre (mais je ne dis pas qu’il n’y a pas de douleur…). Le bout de queue se dessèche et tombe au bout de qq semaines.
Soit on attend un queue et on coupe la queue avec une pince spéciale qui coupe et soude en même temsp pour éviter les risques d’infection. Cela va s’en dire qu’on applique un produit désinfectant et asséchant pour chaque opération.
Alors oui , c’est barbare, mais pas comme les photos ignobles ci dessus que je ne que dénoncer.
Et à choisir, je préfère l’équeutage à la mort de l’animal dévoré par les myases…
Bien-sûr si on a une petite structure et on peut surveiller ses animaux de très très près, alors oui, mieux vaut ne pas équeuter du tout.. mais le système français ne favorise pas ça du tout et même avec un troupeau de 500 mères, on crève de faim et ce n ‘est pas viable.
Voilà juste une petite contribution de qq’un qui a exercé dans le milieu agricole, je suis un peu sortie du sujet mais c’est aussi un tout.
Bonne journée
Bonjour,
Premièrement, j’ai été horrifiée par cet article, comme Ophélie, je fermais un peu les yeux, même si achetant peu de vêtements, j’achète du même coup peu de laine… Merci Ophélie pour cet article !
Après une prise de conscience étrangement assez récente de ce que sont les vêtements que l’on peut trouver dans les enseignes les plus accessibles (tant financièrement que de manière matérielle (ils sont partout !)), prise de conscience plutôt basée sur l’exploitation d’êtres humains, je suis déjà en pleine remise en question, cherchant des magasins éthiques, magasins qu’il n’est pas si facile de trouver lorsqu’on ne connait rien (j’ai cherché pendant une éternité une housse de couette…), et je me rends maintenant compte que je n’avais même pas pris ce paramètre en compte…
Je suis vraiment scandalisée de la manière dont les industriels ont réussi à faire de nous, « pauvres consommateurs peu regardants sur l’origine des produits que l’on achète (à prix toujours plus bas) », de véritables tortionnaires, complices de leurs crimes…
Si tu as de bons plans pour trouver des vêtements, chaussures, linge de maison éthiques, éventuellement locaux (ça ne me semble même plus être le 1er paramètre à prendre en compte…), je suis plus que preneuse… Peut-être que tu pourras un jour faire un article un peu participatif, sur lequel chacun pourrait donner ses références…?
Deuxièmement, je souhaite répondre à quelques éléments qui m’ont frappée dans le commentaire de Juliette, qui défend tout de même sous certains aspects l’élevage en France. J’ai peu de connaissances en la matière, je parle donc uniquement d’une logique qui m’est propre et sur laquelle je suis ouverte à tous commentaires…
La première des choses : ce n’est que mon impression, mais tout ce dont tu parles ne me semble être qu’un problème au niveau du système, de l’industrialisation et de la recherche du profit.
J’ai l’impression que si on n’avait pas sorti ces bêtes par centaines voire par millier de leur écosystème, elles ne se feraient pas attaquer de manière exagérée par ces mouches (qui semblent d’ailleurs de plus en plus résistantes, à tes dires). La base de ce problème me semble donc être l’élevage intensif pour manger les animaux, qui d’une, réduit la liberté de l’animal, l’oblige à vivre dans un milieu qui ne lui est pas adapté : tu dis que les éleveurs perdent presque de l’argent en tondant les bêtes. Je ne doute pas que ce soit effectivement le cas, mais c’est bien une preuve qu’on est dans un système absurde, avant que les hommes ne « prennent les choses en main », je doute que les moutons ne se tondaient entre eux… ; d’autre part, « la tonte permet aussi de savoir certains éléments importants lors de la mise à bas » : idem, la brebis elle ne nous a pas attendu pour accoucher depuis des générations ! ; « raison esthétique » : j’ai juste envie de grogner « uummmm…! »
Alors effectivement, il n’est peut-être plus rentable d’élever des bêtes en dessous de 500 mères, mais c’est peut-être simplement que ce genre de système est voué à disparaitre car aujourd’hui, manger / utiliser des produits animaux, dans nos sociétés hyper industrialisées, ça n’est plus que du luxe, un luxe dont les animaux payent le prix…
Je sais que ce discours peut sembler assez radical, mais je pense que cette société a vraiment besoin de changer et de modifier des comportements trop violents pour ne pas aller droit dans le mur…
Et pour finir, dire « alors oui, on est barbares, mais regardez, il y a pire que nous », et ben non, ça n’est pas une excuse !!!!
La torture reste la torture ! Même si on a toujours une bonne excuse, on a toutes les cartes en main pour faire nos propres choix !
Voilà mes impressions… Je ne suis pas végan, mais quand je vois ce que les gens se permettent de faire dès lors qu’ils domestiquent les animaux pour leurs « besoins », j’ai très très très très très envie de l’être.
Bonjour,
je suis vétérinaire et je suis heureuse que Juliette ait précisé tout ça.
Je voulais aussi dire que les mérinos n’ont pas subi de « manipulation génétique » : on parle de sélection génétique et c’est très différent. Les animaux ayant la plus belle laine sont croisés entre eux, etc… tout comme on choisit les graines au jardin des plants qui ont donné les plus beaux légumes ou mieux résisté à la sécheresse !
Merci à toi Ophélie pour ton blog que j’apprécie beaucoup.
Audrey
bonjour,
depuis quelques jours-semaines… je suis entrain de devenir végétarienne avec l’envie d’être aussi végétalienne ; c’est dur, d’affronter la réalité en face, ça fait mal de penser à la souffrance de tous ces animaux … en emmenant ma fille voir les vaches d’une ferme laitière, j’avais envie de vomir et les larmes aux yeux : plus jamais !!! merci de ce blog… j’avance à petits pas, dur de se détacher d’habitudes alimentaires, consommatrices etc… mais j’espère y arriver !
[…] sûr). Je ne vais pas rentrer dans les détails de peur d’effrayer les lecteurs, d’autant qu’Antigone XXI a écrit un papier détaillé au sujet de la laine que j’encourage tout amoureux des …. S’informer, tout le monde peut le faire, vegan ou non. Libre à chacun d’ouvrir les yeux ou de […]
C’est bien dommage d’arriver a un tel excès, mes parents ont des moutons, depuis petites ma mère les tonds et travail leur laine, la file ou en fait de la laine bouillit.
Ayant moi même appris, je n’ai trouvée aucune autre chose d’aussi apaisante que de filer la laine sur un rouet au coin du feu (bien que très fastidieux au début) et c’est sans compter le plaisir de créer un ouvrage de la tonte à l’armoire.
Je te souhaite de pouvoir essayer un jours sur de la laine non tachée de sang.
bonsoir,
votre article est dur mais réaliste! j’apprends beaucoup de choses ce soir et je comprends mieux la précision de certaines vendeuses de laine « élevée et tondue dans le respect de l’animal », je ferai attention désormais, j’ai acheté pas mal de laine mais je pense que votre article va me permettre non seulement d’arrêter mais de penser à l’animal avant. Je suis preneuse des solutions de substitution et j’espère que ces horreurs seront dénoncées dans un reportage! vous devriez en faire part à France2, surtout dans l’époque actuelle ou l’on ne jure que par la laine et le home made…home made mais pas à n’importe quel prix! merci à vous!
Bonjour,
Je suis tombé sur ton blog en cherchant des infos sur la fabrication des fameuses Uggs..
je suis horrifié par ces procédés barbares de fabrication et tout cela au nom du confort et de l’esthétisme..
Mais dans quel monde superficiel et égoïste nous vivons!
J’ai honte de constater que j’ai moi même dans ma penderie de nombreux vêtements en laine, cuire, daim,etc..
La société nous conditionne à croire qu’il est tout à fait légitime de consommer des produits d’origines animale ou encore de saccager notre planète pour notre profit personnel, heureusement il existe des personnes comme toi pour nous confronter à la réalité.
J’aimerais beaucoup connaitre les alternatives justement en ce qui concerne la laine, la soie etc.. As-tu des adresses de boutique de vêtement « vegan » à proposer ? (sur Paris ou bien en ligne)
Merci
bouh ! Jsuis pas vegan (ce qui ne m’empêche pas d’être sensible à la question du bien-être animal) et ton article vient de me faire tomber le ciel sur la tête …
Quand j’étais môme (années 80-90) je connaissais mal la laine, à l’époque on en trouvait pas/plus/peu, c’était cher (pour de la qualité), ça faisait ringard et ça piquait. A la place, j’ai passé mon enfance dans des horribles sous-pull en acrylique, qui te donne chaud dans pouvoir respirer, dans lesquels tu transpires et qui font scriiiiiiiiii (électricité statiques) dès que tu bouges un peu.
Il y a quelques années, on a revu plus de matières naturelles dans les fringues (coton (bio pour moi) etc.) et puis depuis 2-3 ans, le retour des matières naturelles (soie, laine…).
J’ai découvert celles-ci avec bonheur d’autant que je cherchais des alternatives au « tout synthétique » qui ne me plaisait pas. Ainsi, j’ai redécouvert une chaleur naturelle, dans laquelle on ne transpire pas et on a pas les cheveux électriques … J’ai acheté des chaussettes en laine à mon zhom (qui travaille dehors) et qui en a été ravi de ne plus jamais avoir froid au pied (ni trop chaud en cas de redoux inattendu) et ce, sans transpirer … J’étais donc 100 % convaincue de la qualité et la « naturalité » de ce produit …
Pour moi, les moutons tondus, ça n’était pas un soucis. Ma famille élève (artisanalement) qques moutons (pour le fromage) et les tonds de temps à autres puis donne la laine à quelqu’un (je ne sais pas ce qu’il en fait??) … Pour moi, c’était cette image artisanale de mouton heureux (bien que tondu) que je voyais … j’imagine que ça existe encore, mais que c’est rare (et coûteux)… Je n’ai aucune illusion sur les chaussettes de mon mari, achetées dans des commerces très connus … Je suis assommée par ton article, et j’avoue que je ne sais pas quoi faire de tout ce que je viens d’apprendre … à suivre.
Je me demandais comment connaitre l’origine de la laine etc ? Et trouver une alternative c’est bien mais souvent plus chère. Quand on est étudiant, on ne peut pas se permettre d’acheter un pull à 40€ tout en restant à la »mode » (et oui j’aime les col Claudine, les paillettes )
Merci beaucoup pour cet article : je viens de me mettre à tricoter, et au moment ou je commençais à me dire qu’il fallait que je me renseigne sur les conditions d’élevage des moutons, je tombe sur votre article ! Comme quoi, ça me permettra de limiter la casse, d’acheter les bons produits et surtout d’en parler autour de moi !
J’en profite au passage pour vous féliciter pour votre blog, j’ai appris beaucoup de choses grâce à vous 🙂 bonne continuation, il faut des gens comme vous pour sensibiliser à la cause animale.
Salut Ophélie,
J’arrive bien tardivement sur cet article, au moment où je me cherche un bonnet pour remplacer le mien. il y a quelques années, j’aurais pris n’importe quel bonnet du commerce pourvu qu’il me plaise… Aujourd’hui, je ne peux pas… Je me suis d’abord arrêtée sur les conditions de fabrication et les matériaux utilisés pour faire ces bonnets, produits chimiques, produits fabriqués à l’autre bout du monde… encore… M’est venue alors l’envie de le faire moi même… Chouette des tutos qui semblent à ma portée! Je prépare une commande des fournitures, et là boom, nouvelle interrogation, ah oui mais la laine, je ne vais quand même pas, alors que je suis dans une démarche tant que possible vegane, acheter de la laine d’animaux!! Même ma brosse à cheveux n’est pas en poils d’animaux! Heureusement ton blog était là, j’espère trouver mon bonheur sur la boutique Hekate de KeïKo, et trouver vite une solution de remplacement car je veux un bonnet mais après avoir lu ton article, je ne veux vraiment plus de laine!!
Une nouvelle fois merci!
[…] leur fertilité et leurs chances de survie. En outre, la confection d’articles en fourrure, en laine ou en cuir peut entraîner la maltraitance et la mutilation d’animaux exploités et enfermés […]
Waou ! Merci énormément pour cet article si précieux ! Il est vrai que comme tu l’expliques si bien je m’efforce de faire et vivre au mieux en accord avec la planête et le règne animal, je l’inculque aussi à mes filles ; je suis végétarienne à tendances de plus en plus végan, ma tribue est fléxitariste pour l’instant mais à grande tendance végé parce que du coup je m’applique tellement à bien cuisiner qu’ils craquent pour mes recettes végé. Je suis une extraterreste qui ne fait pas les soldes parce que je suis minimaliste tant pour ma déco ma fringue et tout le reste, je ne porte ni fourure ni cuir, mes sacs à main sont en conton bio…je tricotte, crochette et brode à gogo et ouf pour des raisons de porte monnaie je me tournais toujours vers les matières synthétiques mais là encore faut j’étudie de près l’impec environnemental sinon vers les cotons bio et jamais vers le pur laine que je portais pourtant enfant chez mes parents entre mohair et shetland qui gratte 🙁 mais waou je ne savais pas tout ça alors je te remercie d’avoir ouvert mes grands yeux de gaga ignorante parfois, un pas de plus vers les efforts que je tend à faire pour la vie, et du coup je viens de partager avec mes filles, je les préviens sur les images dures mais je fais le choix de ne pas les épargner de ça parce que je crois que l’homme soulage trop souvent sa conscience justement en se cachant de se qui le dérange, biz à toi, une lectrice fidèle 🙂
végétarienne, j’ai arrêté d’acheter du cuir depuis pas mal de temps….mais la laine???? comme vous, je me disais « on ne les tue pas enfin! la tonte est indolore, sauf quelques coupures accidentelles ok! et ils ont l’air tous heureux de gambader un poil plus léger! » alors pourquoi arrêter de porter de beaux et chauds pulls???? voilà j’ai ma réponse….merci à vous pour votre engagement! 🙂
[…] plus du tout de cuir (ni de laine d’ailleurs, parce que ce secteur est également loin d’être reluisant…) Je pense que je donnerai petit à petit les vêtements et chaussures qui ne me correspondent plus […]
Merci pour cet article..
Je n’avais pas la moindre idée de ce qui se cachait derrière mon seul et unique pull en cachemire et mes produits en laine..
J’avais cette vision un peu idyllique du mouton élevé à l’ancienne et tondu sagement avant d’être renvoyé dans son pré où il passerait le reste de son temps, paisible. Un peu comme dans le film Le Petit Mouton Noir si ça parle à quelqu’un aha
Cet article est un coup de poing que je me prends, mais c’est important de le savoir.
Quelle barbarie..
Je vais de ce pas aller lire l’article qui complète celui-ci en espérant y trouver quelques solutions !
[…] la très célèbre bloggueuse vegan Ophélie du blog AntigoneXXI dont le premier (je crois) est sur la laine, le second sur les poules et le troisième sur les porcs. Le petit dernier (il me semble) traite […]
Le voile tombe davantage à chaque fois. Il est bien difficile de faire comprendre que la réalité est bien souvent très éloignée de l’image bucolique qui est véhiculée dans les médias. Certains sont persuadés que certaines productions françaises sont éthiques. A partir du moment où on commence à exploiter l’animal et à le traiter comme un objet, on est déjà allé trop loin. Merci pour cet article !
[…] contrairement au cuir. J’ai malgré tout appris des choses très intéressante sur la série d’articles sur la laine d’Antigone XXI. Concernant les chaussures, j’ai découvert des alternatives synthétiques de bonne qualité […]
Malheureusement c’est toujours d’actualité et je te remercie de nous alerter. La laine est omniprésente chez moi et de découvrir tout ça me met en rage. Je viens d’écrire un billet qui est loin d’être aussi bien écrit que les tiens, alors je me suis permise de mettre un lien vers tes articles.
Merci
Votre article pourrait être plus intéressant si vous ne vous regardiez pas écrire ! Dire en 30.000 signes ce qui peut l’être en 10.000, c’est aussi du journalisme et c’est même là que tout commence dans ce métier. Du coup, pas le temps de tout lire. Dommage. Sur ce, je file déjeuner. J’ai un poulet fermier mayo maison qui m’attend.
Bonjour Dzarli,
L’article d’Antigone, même s’il aurait pu être plus concis, a au moins un avantage : il fait passer un message… intéressant !
Quel est votre message ?
Critiquons pour critiquer…
Bon, au moins, vous êtes concis !
Sur ce, je file manger mes graines, puisque c’est comme ça que vous devez imaginer les végans.
J’ai du mal à comprendre la logique même si je trouve bien de traiter de ce sujet et de ses dérives (puisqu’elles ne sont pas justifiable).
Pourquoi faut il trouver d’autres ressources ? n’y a-t-il pas moyen d’exploiter ces ressources de manière responsable et éthique ? J’ai vu des moutons se faire tondre et j’ai pas l’impression que ça soit catastrophique bien que le mouton s’en serait bien passé.
C’est toujours la même chose avec l’élevage / agriculture intensif qui ne souffre d’aucun complexe et choisit avant tout le profit. Il serait tant de fermer ces usines et re-localiser pour avoir un contrôle direct et citoyen sur les exploitations. Après, si ton moyen d’action est de ne pas consommer du tout, c’est un choix respectable mais je ne penses pas que cela soit obligatoire d’en passer par là.
Ensuite, s’il y a des alternatives intéressantes pourquoi ne pas en parler ? Je ne peux pas juger mais toute consommation implique l’utilisation de ressources et rien n’est neutre ni parfait si on creuse un peu comme tu l’as fait ici.
Après, vu le nombre de vêtements que je peux acheter et à ce rythme, je ne passe pas avoir fait un carnage et j’assume. Et c’est mon dernier point, on ne respectera notre environnement qu’en consommant le nécessaire et en arrêter avec le gaspillage.
Merci beaucoup pour cet article ! Je suis vegan, donc je faisais déjà attention à ne plus acheter de laine, parce que je savais que les moutons étaient maltraités, mais je ne savais pas comment cela se passait vraiment, et ton article m’a ouvert les yeux 🙂
Bonjour Antigone ! Ma meilleure amie, et grande manitou du veganisme (Elle me rempli même mon frigo pour être sur que je suis bien nourrie) m’a expliqué comment étaient produite la laine que j’adore tricoté (c’est de famille et je ne m’imagine pas arrêter le tricot) ce qui m’a bien sûr extrêmement refroidie. Je suis apprentie apprentie végan, et je cherche donc ou trouver ces laines végétales dont tu parles. J’ai lu d’autres article expliquant que les laines végétales les moins polluantes étaient celles de lin ou de chanvre, un truc comme ca. Apparement le coton, c’est pas top.. Je n’acheterai plus de laine animale, mais ma grand mère m’a déjà tricoté avec amour un bon nombre de bonnets, mitaines etc. que je n’imagines pas ne plus porté. Le mal étant fait, et je me sens, comme tu l’as été, pleine de regrets.Jj’ai quand même une sainte haine du gaspillage et je trouve qu’un vêtement, du moment ou on l’a déjà, se porte jusqu’à la fin. Ainsi je porte mes bottes de cuire et bonnets de laine que j’avais déjà avant de devenir végétarienne ( je suis sur la route du végétalisme à présent) Qu’en penses-tu ? Est-ce mal de continuer de porter ses anciens vêtements, même si on n’en rachèterai pour rien au monde de semblable maintenant ? Et ou puis-je trouver des laines végétales ? Je te remercie d’avance, j’adore ton blog !
[…] La laine: https://antigone21.com/2013/01/23/touche-pas-a-ma-laine-2/ […]
Bonjour, très bon article cependant j’ai pour projet de faire un long voyage et des heures de marche et les vetements de cette matière son particulièrement conseillé….Que faire ?
Je suis partagé avec le fait que le vétement et plus écologique que du sunthétique fait à base de pétrole et donc très poulluant.
Visiblement il y a une évolution et un controle de plus en plus stricte du suivi de la provenance de la laine :
Éthique et environnement
Les vêtements testés sont en général constitués de laine produite dans le respect des normes éthiques et environnementales. Les techniques controversées sont notamment l’emploi de produits toxiques pour le traitement de la laine vierge, et la pratique du « mulesing » pour la production de laine. Le mulesing consiste à retirer de la peau au niveau de la croupe des moutons mérinos pour éviter que les parasites viennent y pondre. Cette pratique fait souffrir l’animal, comme souvent d’autres mauvais traitements associés lors de la tonte. La laine d’Australie est souvent critiquée pour cette raison (notamment dénoncée par l’association de défense des animaux PETA), bien que les fabriquants concernés certifient que leurs fournisseurs australiens ne pratiquent pas le mulesing.
Les marques communiquent plus ou moins sur l’origine de leurs laine et sur leur charte éthique, environnementale, et qualité pour la production de leurs vêtements. Pour en savoir plus sur les marques, cliquez sur les fiches de test associées… Si l’on peut légitimement se poser des questions sur le respect des principes moraux et environnementaux pour la production de la laine et des vêtements, dans un monde où l’industrie textile est largement mondialisée pour maximiser les bénéfices, on peut aussi souligner les efforts de certains fabricants :
Le label Bluesign (Patagonia, Henjl, Teko, Bergans…) tend à diminuer l’impact écologique des produits certifiés, en garantissant des standards éco-toxicologiques élevés sur toute la chaîne de production, en particulier la non-utilisation de traitements nocifs (notamment chlorés) pour éviter le rétrécissement de la laine avec le temps.
Oeko-Tex 100 (Teko, Devold) est un label similaire garantissant la non-dangerosité pour l’homme et l’environnement des substances utilisées pour la production des textiles.
Le ZDHC (Zero Discharge of Hazardous Chemicals, auquel adhère Ortovox) est également un groupe de travail dont l’objectif est d’éliminer les produits chimiques dangereux dans l’industrie textile.
La norme ISO 14001 (à laquelle répond Woolpower) certifie la mise en place d’un système de management environnemental. La marque a d’ailleurs rompu son approvisionnement en laine d’Australie car les producteurs ne présentaient pas les garanties éthiques nécessaires vis-à-vis des moutons.
Une marque comme Patagonia a un modèle de gestion tout autant tourné vers le respect de l’environnement et de l’éthique que vers les bénéfices financiers. Patagonia participe d’ailleurs – comme Carnets d’Aventures – au programme 1% for the Planet.
La marque de chaussettes Teko est exemplaire sur les aspects environnementaux, éthiques et sociaux. Elle fabrique ses vêtements aux Etats-Unis et en Italie, achemine la laine et les produits finis par bateau lorsque c’est nécessaire, etc…
La marque Bergans, qui sous-traite sa fabrication en Asie, impose des codes environnementaux, éthiques et sociaux à tous ses fournisseurs.
Quand on lit les codes éthiques de certaines marques, et les conditions d’espace et de semi-liberté dans lesquels vivent certains moutons mérinos, on ne peut soupçonner qu’ils soient mal traités… (exemples : réseau Ovis XXI en Patagonie pour Patagonia, moutons de Tasmanie pour Ortovox, moutons de Nouvelle Zélande pour Icebreaker, laine organique de Patagonie pour Teko ou laine produite localement et de manière respectueuse aux Etats-Unis, etc…)
Certains fabricants mettent en place un système de traçabilité et d’audit pour plus de transparence (Icebreaker, Smartwool…)
Plusieurs marques fabriquent en Europe : Henjl (production « made in Alps »), Woolpower, Devold, Teko pour certaines chaussettes destinées au marché européen.
Au consommateur de juger si ces arguments sont convaincants et de faire son choix…
http://www.expemag.com/vetements/grand-test-de-vetements-en-laine-merinos.html
Ou http://www.oeilducoucou.fr/voyager-leger-avec-la-laine-magique-de-merinos/
Icebreaker, l’une des marques les plus connues, respecte l’environnement, les animaux (les moutons, mais aussi les chiens de berger), ainsi que les éco-systèmes dans lesquels ils évoluent. La marque propose également un programme de traçabilité très évolué. Chaque vêtement en laine de mérinos possède un code qui permet « de remonter jusqu’à la source de production de la laine mérinos ayant servi à confectionner votre vêtement. Vous pouvez voir les conditions de vie des troupeaux, faire connaissance avec leurs éleveurs et suivre toute la chaîne de production du vêtement jusqu’au produit fini. » (source Icebreaker).
Qu’en pensez vous ?
Un grand merci pour votre article très bien écrit et tellement complet qu’il m’a ouvert les yeux à moi et ma maman qui n’en revenait tout simplement pas! Merci pour eux!
J’ai déjà vu ce genre de clips et de commentaires mais pas mes mêmes. C’est une honte , je suis écœurée de voir que des humains se comportent avec autant de sauvagerie , ça soulève le cœur et j’espère qu’il y aura bien vite des lois strictes pour stopper cela .
Voulant me lancer dans l’apprentissage du tricotage, et ma maman ayant plein de pelote de laine dans ses placards j’ai décider de me poser un plus de question sur la laine. Et là je tombe sur ton article et je suis écœurée, une fois de plus. J’en ai les larmes aux yeux et j’ai tellement honte de vivre dans un monde pareil. Et même si au final les pelotes de ma maman n’auront pas plus d’impact sur les moutons que lorsqu’elle les à acheté et que je n’aime pas gaspiller, je ne suis pas sûr d’avoir envie de porter le fruit de tant de souffrance.
Vous pourriez quand même faire des tricots avec cette laine pour donner aux plus démunis (de toute façon, cette laine ne retournera pas sur le dos des moutons, c’est trop tard) et de ce fait, vous mettrez votre cœur à l’aise en ayant fait un bon geste. Du reste, lorsque j’achète je regarde l’étiquette et la provenance mais j’évite aussi la laine .
Oh non mais c’est trop horrible surtout la vidéo avec les agneaux et la mère tuez encore gestante j’en ai pleuré à chaudes larmes. Moi aussi je me disais ca ca ne leur fait pas de mal mais en fait on vit vraiment au pays des Bisounours je suis écœurée. Je ferai attention à mes futurs achats dorénavant.
Et juste une petite question j’essaie aussi de devenir vegan (je pense déjà pouvoir dire que je suis végétarienne) mais as tu des sites pour trouver tous tes produits de base du style beurre de cacao, huile de coco et tous les dérives de la noix de coco, les graines non cuites pour faire les laits ou tes flocons pour les petits djeuners ? Tout ça me fait de l’œil mais je ne sais pas où chercher ? A moins de faire un article reprenant un peu tous ces sites 🙂
Encore merci de partager tes connaissnceq, recette et expériences ça fait du bien d’avoir des pionniers 🙂
Sans polémique aucune, ce n’est pas du tout mon intention, un bon nombre de bergers, ici en France, et en Belgique se sont regroupés pour reconstituer une filière laine, dans le respect de l’animal. Ces bergers aiment leurs bêtes ( moutons, chèvres angoras, lapins, alpagas …) leurs donnent un nom … mais ne vivent aucunement de leurs passions.
En filant soi-même, en tricotant ensuite on obtient un pull, bonnet, écharpe … qui a une vraie valeur d’objet unique et durable, qui a une histoire, dont la matière provient d’un animal bien entouré …
Démarche opposée au renouvellement constant imposé par la mode, implicant temps et volonté …
Bien sur le traitement des animaux de votre article est ignoble : on ne peut qu’en être révoltée, indignée, dégoûtée … mais nous en sommes tous un peu responsables en acceptant les aspects mercantiles de notre société.
Cordialement
Lorln
Merci de toutes ces informations, je ferais encore plus attention à la laine que j’achète! Car oui j’en achèterai toujours pour une raison, je prefere des produits (respectueux si possible des animaux des hommes et de la planète) issus des animaux que de la pétrochimie ! Je trouve que c’est plus naturel de tondre un mouton et utiliser sa laine (meme manger un mouton mais pas 10 par semaines et pas abattu dans des conditions horribles) que d’acheter une polaire en pétrole.
Je pense demander aux laines françaises et quelques autres marques que j’aime bien des infos sur le traitement des moutons!
Un grand merci pour ton article, je ne pensais pas que les conditions d’obtention de la laine étaient aussi désastreuses, mais ton article et les nombreuses sources que tu cite m’ont fait ouvrir les yeux.
Et je dis Bye bye la laine 🙂
Bonjour ! Merci pour cet article très intéressant ! J’ai cependant une questions. Je ne porte pas de laine mais, venant de la campagne, je côtoie passablement de paysans et ils me ressortent souvent le même argument « si on ne tond pas les moutons, ils produisent de la laine indéfiniment et finissent par en mourrir ». J’ai eu beau faire des recherches je n’ai pas réussi à savoir si c’est un mythe ou non… as-tu une idée sur la question ? Merci d’avance !
Eva
Un article pas encore vu et qui donne un grand nombre d’infos utiles, ayant vu récemment un reportage télévisé sur la laine d’Alpaga ou les personnes filaient la laine à la main ou à l’aide d’un rouet, de ce qu’on pouvait voir je crois que les conditions étaient réunis pour les animaux considérés comme des animaux de compagnie et donc se tourner vers ce type de laine sans trop d’inquiétude. En cherchant, il y a souvent moyen d’avoir de bonne informations.
Merci Ophélie pour ce très instructif article ^_^
Nan mais là, ça devient ridicule! Comment t’habilles-tu? Quelles solutions proposes-tu? Les textiles faits à base de pétrole ne sont pas une meilleure solution il me semble… C’est la société industrialisée et ses dérives qui pose problème, pas la tonte des moutons! Il me semble qu’il y a 100 ans, la laine n’était pas tachée de sang! Je suis pour le respect des animaux, mais les avis extrêmes de se genre décridibilise tout le reste… Dommage!
Je suis tout à fait d’accord avec vous, caro 🙂 Je ne pense pas que la tonte des moutons soit le problème principal.
J’ai déjà parcouru ton blog par-ci par-là, et puis j’ai décidé de m’y pencher un peu plus en profondeur… J’ai bien fait, je sens que je vais apprendre beaucoup de choses. Même si je crois que je ne suis pas vraiment concernée par la production de produits laineux, cet article m’interpelle et m’écoeure bien évidemment. (Pas concernée parce que je ne fais pour ainsi dire pas les magasins et achète mes vêtements en brocante ou seconde main) Mais c’est intéressant de lire les commentaires qui penchent soit du côté de l’enthousiasme à l’idée d’oublier la laine soit du côté de la remise en question de tes explications. J’ai l’impression que lorsqu’on est sceptique on a plutôt tendance à rejeter l’idée qui nous embête plutôt que d’y réfléchir à deux fois, dommage.
Ce qui m’attriste c’est que des gestes qui ont un si grand impact sont devenus tellement anodins avec la réduction des coûts d’achats. Faire les soldes est une source de joie pour beaucoup, et on en oublie d’où viennent nos vêtements avant de finir dans les boutiques!
J’admire beaucoup ta patience à écrire de si longs articles éducatifs, merci et bravo.
Il y a aussi des filatures comme Ardelaine qui ont des valeurs et qui mettent en place des partenariats avec les éleveurs pour obtenir de la laine sans maltraiter les moutons. Parce qu’en plus, qui dit moutons heureux dit laine de qualité!
Pendant ce temps au Québec 🙂
http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/economie/2014/10/20/001-asclepiade-soie-amerique-test-quebec-vetements.shtml
Bonjour, que pensez-vous des coopératives ou exploitations à taille humaine et où est pratiqué le pâturage ? (comme Ardelaine). Il me semble que tous les inconvénients dont vous parlez (élevage industriel, transports, abattage conscient, mutilations) ne s’appliquent pas à ces éleveurs…
Passez une bonne soirée, et merci pour vos articles !
Bonjour, je suis éleveuse de mouton dans les Vosges et je suis choquée par cet article. J’aime mes moutons plus que tous, je suis avec eux dans les champs, je pratique la transhumance et je veille au bien être de mes animaux. J’ai toujours aimé mes animaux et je pense que quelqu’un qui n’aime pas les animaux ne pourraient pas faire mon métier. Bien sûr, je tonds mes moutons et je revend la laine mais en aucun cas je ne cherche à blesser mes animaux. Il faut vraiment faire une différence entre ces élevages australiens où on pratique ces horreurs et il faut se battre contre cela mais il faut prendre en compte qu’ici en France, tous les éleveurs que je connaisse sont bienveillant envers leurs moutons. Je pense que beaucoup d’entre vous, défenseurs des animaux aiment quand ils se promènent en montagne voir des moutons, des veaux et des chèvres gambader dans les alpages. Se sont des choses qui existent, ici, en France, et nous éleveurs ont essai encore de préserver ce système de vivre en harmonie avec les animaux domestiques ou non. C’est mon point de vue, peut être que je me trompe. Peut être faut-il arrêter d’élever des animaux domestiques et ne faire que des cultures. On pourrait imaginer des champs de coton à la place de nos prairies et de nos alpages. Je finirai donc ce commentaire par cette question : comment imaginer vous notre monde sans les animaux domestiques? Peut être vos commentaires me feront changer d’avis et je que je vendrais mes moutons pour exercer une autre activité…
Pourquoi notre monde aurait-il besoin d’animaux domestiques ?
Avant la domestication, soit avant le néolithique, les animaux étaient sauvage et en liberté et ne s’en portaient pas mal ! Nous avons créé des espèces domestiques par commodité, et dans l’unique but de les exploiter. Même si certains éleveurs « aiment » leurs animaux, leur donnent des nom, ne les élèvent-ils pas pour, au final, les amener à l’abattoir ? l’issue finale est toujours la même pour les animaux : c’est la mort, c’est c’est l’homme qui prends la décision de tuer.J’aime mon chat, je lui ai donné un nom, et je n’entends pas le faire tuer quand il n’aura plus aucune utilité ou quand le moment sera venu d’en faire un gigot.
Pourquoi toujours refuser de remettre en question nos façons de vivre ?
Bien sûr nous trouvons tous mignon de voir des moutons et des vaches dans le champs, mais je trouverais encore plus mignon de savoir que l’être humain n’exploite aucun animal, car il existe des alternatives à la viande, au cuir, à la peau, au lait. La préoccupation première des véganes n’est pas de savoir si l’animal a été élevé de façon sympathique ou s’il a été exploité dans des conditions atroces avant de mourir : leur préoccupation est de mettre fin à toute forme d’exploitation animale.
Avec des arguments du style « oui mais certains éleveurs sont gentils, font un travail honnête, etc », et qui sont par ailleurs certainement vrais, on cache le réel problème qui est l’exploitation d’espèces par une autre espèce. Et je maintiens que, mis à part si vous avez une chèvre dans le jardin, que vous trairez de temps à autre pour avoir son lait et qui mourra de sa belle mort de veille chèvre dans l’herbe fraîche, la seule issue pour ses animaux est la mise à mort, par l’homme.
A vous lire Estelle, on croirait que l’élevage en France ne se pratique que dans de verts pâturages, contrairement aux pays étrangers qui pratiquent les horreurs de l’élevage intensif. Dans les faits, les élevages industriels, aussi horribles qu’à l’étranger (les vidéos, infos et photos sont dispo en 5 minutes sur google), sont majoritaires en France. De mémoire, c’est 90% d’élevage intensif toutes filières confondues (les poules, les moutons, les chèvres, les porcs, les vaches/boeufs, etc). La ferme des 1000 vaches, ce n’est pas en Australie, c’est chez nous. On est très loin d’une France qui élève des bêtes dans les alpages : l’immense majorité des animaux d’élevage en France ne verront jamais un brin d’herbe. Les élevages dont vous parlez sont presque anecdotiques tant ils sont minoritaires. Quant à l’abattage des bêtes en France, je n’en parle même pas.
(Par ailleurs, les animaux que l’on a domestiqué sont aussi des animaux sauvages à la base. En Corse par exemple, il y a des tas de vaches, cochons et chèvres sauvages qui se baladent dans la nature (et même sur les plages) sans l’intervention d’aucun humain).
Concernant les élevages de moutons élevés spécifiquement pour leur laine, comme le vôtre, j’avoue ne pas connaitre la situation en France et plus globalement en Europe : l’Italie et l’Ecosse produisent de la laine, on y voit gambader de très beaux moutons qui semblent bien traités, mais comment finissent-ils leurs jours ? ça m’intéresse beaucoup. Je ne suis pas spécialement contre la laine si l’animal n’est ni maltraité, ni tué pour ce qu’il produit. Et la laine est probablement le seul produit qui permette de ne pas zigouiller les bêtes à un moment ou un autre. Par exemple, vos moutons meurent-ils de vieillesse ? Ou bien les vendez-vous à des abattoirs ? Qu’advient-il des petits ? Grossissent-ils votre troupeau, ou bien les vendez-vous ?
Parenthèse : J’avais croisé un gentil éleveur de chèvres une fois, il les aimait plus que tout, il le jurait la main sur le cœur, tout ça. Quand elles étaient trop vieilles pour être rentables, elles étaient données à manger aux lions dans le zoo voisin. A part ça, il les aimait comme ses propres enfants.