*
Vous est-il déjà arrivé de vous retrouver dans une situation et, plus tard, de vous dire :
‘Ah, si j’avais su… j’aurais dit/fait cela…’ ?
Jamais ?
*
Personnellement, cela m’arrive souvent. Parce que je n’ai parfois pas la rapidité d’esprit qui, dans une conversation, me permettrait de répondre du tac-au-tac, ou bien encore parce que je peux manquer de recul et que seul le temps m’apportera ensuite l’expérience nécessaire pour agir autrement, ce sont des sensations que je connais bien. Et même si j’essaie toujours de vivre sans regret, et bien, de temps en temps, j’aimerais que le temps soit réversible…
Ce qui est plutôt une bonne nouvelle, c’est qu’en cuisine, et bien, rien n’est irréversible. Vous avez manqué votre plat l’autre jour ? Trop salé, pas assez cuit ? Qu’à cela ne tienne : on recommence, et en mieux !
Et c’est donc ce qui m’a traversé l’esprit après avoir posté mon dernier article sur l’okara… Je venais de le boucler, j’étais toute contente, et je me suis rendue compte que, dans les derniers émois de mise en page, j’avais avalé le dernier de mes petits Soofties Choco-Coco. Aucun regret, bien sûr, je vais faire une nouvelle tournée – et ça tombe bien, j’ai de l’okara de lait d’amande fraîchement pressé !
J’avais envie d’un peu de changement… un peu de poudre d’amande par-ci, de caroube par-là et… oh tiens, j’ai du chocolat au lait végane à utiliser ? et bien, ce sera des gros ‘chunks’ de choco pour finir !
Et là… quand j’ai mordu dans un de ces délices qui sortaient du four, combien j’ai regretté de ne pas avoir inclus cette recette dans mon article ! Les édits, ça me connaît, j’y ai songé… mais je savais cet article affreusement un peu long et, par conséquent, que rien de plus n’aurait pu y tenir – même en serrant très fort. Qu’à cela ne tienne, je partagerai cette recette, et la voilà donc :
*
* * *
Soofties Camarande et Chocolat au lait
* * *
*
Pour une trentaine de soofties
Ingrédients :
Secs :
- l’okara d’une tournée de lait [environ 100g. ou 2/3 cup] *
- 50 g. [1/2 cup] de poudre d’amande **
- 75 g. [1/2 cup] de farine de riz complet
- 75 g. [1/2 cup] de farine de blé T80
- 75 g. [1/2 cup] de sucre complet
- 20 g. [1/4 cup] de caroube en poudre **
- 75 g. [1/2 cup] de grosses pépites de chocolat au lait végane
- 5 g. [1 tsp] de poudre à lever
- 3 g. [1/2 tsp] de bicarbonate de soude
- 1 pincée de sel
- 1 pincée de vanille
- 80 ml. [1/3 cup] de sirop d’agave
- 45 ml. [3 Tbsp] de purée d’amande complète**
- 45 ml. [3 Tbsp] de lait d’amande**
- 30 ml. [2 Tbsp] de yaourt de soja
- 5 ml. [1 tsp] de vinaigre de pomme
* Vous n’avez pas d’okara ? Pas de souci ! Remplacez-le par 50 g. [1/2 cup] de poudre d’amande ou de noisette + 35 g. [1/4 cup] de farine + 2 C. à soupe d’eau
** Pour une version plus ‘Choconette‘, remplacez l’amande par de la noisette et le caroube par du cacao en poudre
*
Préparation :
- Préchauffez votre four à 180°C. Mélangez les ingrédients secs dans le bol d’un saladier, en ne mettant l’okara qu’à la fin.
- Versez ensuite les ingrédients liquides en remuant au fur et à mesure pour bien mélanger.
- A l’aide d’une cuillère à soupe, répartissez-la pâte en petits tas sur une plaque revêtue de papier cuisson. Veillez à bien les espacer, ces biscuits ont tendance à s’étaler.
- Enfournez pour 15 min. environ. Une fois les ‘soofties’ prêts, laissez-les refroidir sur une grille.
*
Ces ‘soft cookies’ se conservent dans une boîte en fer hermétique. Pour mieux les préserver de l’humidité, je glisse une ou deux feuilles de sopalin entre les couches. Comme leur nom l’indique, ils sont extrêmement moelleux et la pâte pourrait également convenir parfaitement pour des muffins.
*
*
Rassurez-vous, petites papilles salées, je ne vous ai pas oubliées… Il se peut que le second tome de nos aventures en Okaraland soit retardé par un petit trou normand, mais le désir fait vivre, non ? Et puis, dans nos sociétés modernes où l’on a l’habitude que tout nous tombe toujours du ciel en claquant des doigts, et où un dîner se prépare en un coup de fil ou en un aller-retour express chez Picard, reprenons le goût de la lenteur et savourons la juste mesure du temps…
Pour ne pas vous laisser sur votre faim (comment ? n’est-elle pas déjà comblée par les gourmandises du jour ?..), je vous invite à aller découvrir sur le site de Mlle Pigut le dernier livre numérique collaboratif ‘Vite fait, bien fait !’ réalisé par 25 créateurs culinaires de talent. Un recueil de recettes 100% végétales à télécharger gratuitement – que demander de plus ? Courez vite ici pour en savoir plus !
*
*
De votre côté, vous arrive-t-il souvent d’avoir des regrets ?
Ou bien de louper un plat jusqu’à ce qu’il vous semble irrattrapable ?
25 comments
Je ne regrette pas ton inventivité ! 😀 Ca a l’air superbe !
Comme toi, j’essaie de vivre sans regret. Depuis quelques années, je vois que je commence à voir de plus en plus spontanément le côté positif des choses (même quand ça parait très négatif). C’est comme tout, ça s’acquiert ! Et quelle paix intérieure quand les choses ne sont jamais complètement noires, ahhh, plus tu prends la vie du bon côté, plus tu es heureux, donc plus tu prends la vie du bon côté, donc plus tu es heureux… c’est le cercle vertueux ! Bref, dans le cas de ton article, rien à regretter, miam !
Merci pour la petite pub pour l’ebook, j’espère vraiment qu’il va être très utile dans les cuisines !
J’ai laissé un long message que je ne vois pas s’affiché, je crois qu’il y a eu comme un soucis… :-p Je regrette ? Roooo nnooooooooon !
En gros je disais que je ne regrettais pas ta créativité. Je m’étais ensuite lancée dans un : ne pas regretter s’apprend et rend plus heureux, car plus on reste dans le côté positif des choses, plus on est heureux, donc plus on reste dans le positif, donc plus on est heureux… Hahaha, j’espère que tu n’auras pas de regret de n’avoir que le résumé de mon commentaire ! 😉
Non non, tous tes commentaires sont bel et bien là, et comme chacun apporte une petite touche différente, je n’ai pas de regret à les publier tous deux ! 😉
Je suis totalement d’accord avec ta philosophie de vie, c’est fou ce que nous sommes prompts à nous laisser tracasser par des épiphénomènes qui ne devraient pas nous toucher de l’intérieur… et effectivement, vivre de façon plus détachée de ce qui peut survenir s’apprend, même si c’est toujours plus simple en théorie qu’en pratique 😉
En fait, je me dis tous les jours de combien je suis chançeuse d’être née là où je suis, d’être en vie, en bonne santé, d’être entourée de gens que j’aime… cela peut paraître très ‘praline’ mais c’est tellement le fruit d’un pur hasard et un nombre considérable de gens n’ont pas cette chance… que je ne peux qu’être extrêmement heureuse.
A nous maintenant d’essayer de redistribuer un peu ce droit au bonheur ! 🙂
J’ai utilisé mon okara d’amandes tout frais pour faire ta recette. Avec 1/4 de cup de cacao, c’est super fort en chocolat, j’en mettrai un peu moins la prochaine fois. Et je ne sais pas comment tu fais mais j’ai dû rajouter pas mal d’eau, la pâte était très sèche, ou c’est normal? A part ça, délicieux!! J’attends avec impatience de pouvoir tester d’autres recettes à base d’okara (notamment les muffins carotte) et encore merci pour cette découverte, je suis toute contente de faire mon lait végétal!
Oh, tu as essayé ma recette ? C’est super !
Alors, tu as fait celle-ci ou celle à la noix de coco ? Parce que c’est étrange, chez moi, la pâte était hyper humide… surtout pour ceux à l’amande où il était absolument impossible de former des boules – d’où la cuillère pour faire des petits tas ! Je m’étais même dit que j’aurais peut-être dû réduire la part de lait dans le texte de la recette 😉
En fait, je crois qu’en général, dans les recettes à l’okara, cela dépend beaucoup de combien celui-ci est pressé ou non, et il faut sans doute être plus flexible que pour une recette ‘classique’ – le mien était peut-être plus liquide, qui sait ? J’avais utilisé un yaourt maison, assez liquide là aussi, cela a peut-être joué…
Sinon, j’avoue, j’aime bien mes gâteaux forts en chocolat – mais là, j’avais mis du caroube, dont le goût est assez doux en général…
Je suis très contente aussi que tu t’y sois mise, j’adore faire mes propres laits (j’ai l’impression d’avoir une petite vache végétale à aller traire dans ma cuisine!) et surtout me casser la tête pour trouver toujours de nouvelles combinaisons pour l’okara ! 🙂
J’ai fait celle-ci. Je vois que par rapport à celle à la noix de coco où tu mets 1/3 de cup de lait, ici tu n’en conseilles que 3 cuillères à soupe, c’est peut-être pour ça. Il était impossible d’humidifier toute la farine. Et normalement il faut bien presser l’okara donc il est assez sec, non?
J’ai regardé pour les blenders, les prix sont tous élevés en fait, et le Omniblend qui fait certes 200 euros de moins contient un bol avec BPA donc ce sera plutôt le Vitamix pour moi… un jour peut-être… (lol)
Ah oui, tu as complètement raison, je pense que mon yaourt devait être très liquide – quasiment comme du lait, donc je vais éditer la recette pour rectifier un peu ces mesures, car de mon côté, j’avais décidément une pâte vraiment très humide, même avec un okara bien sec. J’espère que ce sera bon quand même ! 😉
Et pour le Vitamix… une fois le rêve instillé à l’esprit, difficile de se concentrer sur d’autres blenders… Lance une collecte de fonds ! 😉
edit: J’ai quand même un petit doute: tes cuillères à soupe, ce sont bien celles de mesure américaines, n’est-ce pas? Soit 1 tbsp. = 15 ml., car les c. à s. standard européennes sont souvent plus petites…
Aaah non j’ai utilisé des cuillères normales et non pas les « spoons », je ne savais pas! Est-ce que tu l’as précisé quelque part? En effet ça ne faisait pas grand chose comme liquide. Sinon mon fils a adoré aussi tes « galettes » comme il dit! Si tu m’y autorises je publierais bien la recette sur mon blog (mais pas avant quelques semaines car j’en ai déjà d’autres de prévues)
Le mystère est résolu !
Je précise toujours les doses américaines en plus des mesures françaises car les Québecois utilisent le 1er système, mais c’est vrai que je n’ai pas été très logique jusque là : soit je devrais écrire ‘tasses’ et ‘cuillères à soupe ou table/thé’ soit ‘cups’ et ‘tbsp/tsp’ – je rectifierai ça sur les recettes à venir ! Merci beaucoup de ta vigilance 🙂
Et aucun souci pour partager la recette, ça me fait très plaisir !
Moi j’adoooooooooooorrrrrrrrrrre – le caroube est mon nouveau chocolat !
😉 ♥
Assez étrangement, les recettes que je propose, je les fais souvent du premier coup – là où y’a plus de chances que je rate c’est visuellement, sans prétention pour la partie cuisine bien entendu.
La caroube j’en ai acheté fin mai, il faut que je m’y essaye. Et ces bouchées ont l’air vraiment démente, encore plus que les précédentes.
Ca m’intéresse quand même beaucoup l’okara, surtout du fait que ça permette de ne pas utiliser de farine. Je me rend compte que j’utilise beaucoup de farine de blé blanche, et ça ne me plaît pas, sur les plans nutritionnels notamment. Et l’okara me semble bien mieux en fait, surtout si ça réagit bien à la cuisson au four pour faire des recettes qui montent 🙂 (d’où ma question dans l’article précédent)
Ah bah pour cette recette, c’est vraiment en la mangeant que je me suis dit que c’était trop bête de ne pas la publier… d’où les photos faites à la va-vite d’ailleurs…
D’ailleurs, j’étais en train de repenser ma réponse précédente… et je me disais que j’avais précisé farine de blé, mais en fait, je retire ce que je viens de dire, une farine sans gluten marcherait très bien aussi, avec l’astuce bicarb/vinaigre. Je me rends compte également que je n’utilise jamais de farine blanche et quand je fais un gâteau, c’est minimum 1/2 farine semi-complète / 1/2 farine complète. Pour mes préparations à l’okara, ça fait du : 1/2 okara, 1/4 semi-complet, 1/4 complet. Avec ça, tu as ta dose de fibres et les cookies montent super bien !
C’est vrai que j’adore l’okara, c’est super pratique et je n’ai jamais eu de raté côté boulang/pâtisserie… 😉
Après, je suis un peu maniaque des ingrédients complets, et comme je n’utilise jamais de T45 ou 65 chez moi, j’ai peut-être oublié ce que c’était qu’un gâteau hyper levé… 😉 Tes muffins me faisaient un peu penser à des financiers pour la texture – en plus ‘humides’ presque. A propos de farine… J’ai une petite affection pour celle de riz complet, surtout dans les cookies, car ça donne plus de croustillant que la farine de blé tradi et je trouve le résultat plus léger. Et depuis que j’habite ici, c’est l’épeautre qui a remplacé le blé, puisque c’est LA culture locale : j’habite à côté d’un magasin bio entièrement consacré à l’épeautre, avec 15.000 variétés de farines/semoules/grains torréfiés/ersatz… du sol au plafond 😉
Mais je confirme, l’okara en pâtisserie, c’est vraiment très chouette !
Je trouve la farine complète (de blé) super forte en goût par rapport à la blanche, et dans mes cookies la dernière fois, j’ai mal du équilibré, et ça se sentait pas mal, pas top.
Je note donc pour la levée sans gluten, c’est une chouette nouvelle, parce que si je pouvais me passer de blé plus souvent je le ferais bien. La chance d’avoir une « station » épeautre, entre ça et les potimarrons, le déménagement vaut quand même le coup quoi 😀
Azy comment je suis presque trop facile à convaincre pour l’okara c’est pas drôle (enfin si, mais voilà :D)
Je suis d’accord pour la complète de blé, c’est pourquoi pour les cookies, je privilégie la T80 et le riz. Mais il y a aussi celle d’avoine qui est pas mal (à moudre soi-même) et les autres dérivés du blé plus ancestraux (kamut, épeautre justement, seigle…) qui contiennent beaucoup moins de gluten.
Ah, je sens que tu vas tomber dans l’okara, toi 😉
Je pense qu’une fois le réflexe acquis d’arrêter de me tourner vers le blé blanc par défaut ça ira mieux. C’est pas faute d’avoir des farines sans gluten en plus, mais elles sont malheureusement plus onéreuses aussi. Ceci dit vu les quantités que je fais, je peux bien me permettre d’utiliser du sans gluten aussi 🙂
C’est fort probable oui !
Tu n’as pas un petit moulin à café ? ça te permettrait de moudre tes farines toi-même. C’est moins cher, elles sont toujours fraîches et, comme tu fais de petites quantités en général, ça pourrait te convenir pas mal. C’est pratique pour les basiques (riz, avoine…) comme les moins courantes (millet, quinoa, amarante…)
J’ai réalisé cette jolie recette hier soir et franchement, je dois dire qu’elle fera partie de mes recettes préférées de petites gâteries maintenant! Moi qui me retrouvait toujours à utiliser mon okara un peu n’importe comment, c’est là vraiment une façon formidable de l’utiliser au maximum! Encore une fois merci beaucoup pour cette autre recette complètement délicieuse! 🙂
Oh, ma recette toute simple, elle t’a plu ? Je suis ravie ! Cela fait très longtemps que je ne l’ai pas faite (mon dernier okara a fini dans un cake choco-banane !), mais je me souviens l’avoir beaucoup aimée quand je l’avais faite, l’an dernier… tu me donnes envie de m’y remettre !
Il le faut (ma petite soeur confirme 😉 ) Et, surtout, ça me donne envie d’utiliser l’okara beaucoup plus dans mes pâtisseries! C’était la première fois que je l’utilisais comme ça et je dois dire que c’est mon utilisation favorite!
Effectivement, dans tout ce qui est gâteau, cake ou cookies, l’okara est formidable !
Il rend tout tellement moelleux… Je fais beaucoup de petites truffes crues en ce moment à base d’okara, mais récemment, je l’ai donc glissé dans mon gâteau au chocolat et je confirme, c’était vraiment une très bonne idée ! 😀
😮 Des truffes crues! On aura droit à une recette? Je serais bien intéressée moi! 😉
Oh et bien si tu veux ! j’en fais tout le temps complètement au pif, il faudrait que je prenne le temps de noter les recettes !
🙂 Ça explique ce que j’aime de tes recettes: elles m’apprennent à faire les choses et ensuite, je les modifie, les adaptes et en fait toutes sortes de version! Mais oui, je serais définitivement intéressée par une recette, pour voir (parce que là, je ne conçois pas vraiment comment ça peut se faire!). Mais rien ne presse, il me reste tout plein de recettes à essayer encore! 🙂 Et si un jour tu as envie, promis, je l’essaierai avec un grand plaisir!
Tu es adorable !
Confidence pour confidence : je ne suis jamais fidèlement une recette moi non plus… La clé de la cuisine, c’est d’adapter ! 😉
J’essaierai de prendre le temps de noter/fixer tout ça, promis !