Voici un article que j’ai envie d’écrire depuis bien longtemps. Ou plutôt, je ne comptais initialement pas l’écrire, mais je me vois obligée de le faire pour plusieurs raisons. Dernièrement, à chaque rencontre que j’ai faite en librairie, à chaque conférence que j’ai donnée, à chaque article que j’ai écrit ici, on m’a posé la même question : « Comptes-tu refaire des recettes sur Antigone XXI ? ». Souvent, ces interrogations étaient simplement curieuses et bienveillantes, reconnaissant qu’un changement avait été effectué dans ce que je publiais ici ou sur les réseaux sociaux. Parfois, pourtant, une petite pointe d’aigreur s’ajoutait à la question, surtout après la publication d’un article particulièrement militant ou à visée plus informative que récréative : « Mais on en a assez de ces textes ! Où sont les recettes ? ». Je me suis dit que la rentrée était l’occasion parfaite pour mettre les choses au clair et les points sur les i.
Depuis deux ans, je ne publie quasiment plus de recettes de cuisine sur ce blog. Or je sais que nombre d’entre vous avez découvert Antigone XXI et revenez régulièrement dessus pour ses recettes de cuisine végane. Après avoir réfléchi à la question, pesé le pour et le contre, j’ai enfin décidé de vous faire publiquement part de la décision que j’ai prise (soyons honnêtes, au fond de moi, depuis très longtemps) et qui est contenue dans le titre de cet article : il y a de (très) fortes chances que je ne publie plus de recettes de cuisine ici. Je préfère ne pas dire jamais, car la vie prend parfois des détours qui font qu’on n’est jamais sûr·e de rien, mais disons que la probabilité est élevée.
Pourquoi ?
Ceci, je vous en avais déjà fait part il y a quelques temps, mais l’Ophélie qui a fondé ce blog en 2012 n’a jamais eu pour ambition d’en faire un blog de cuisine. A l’époque, j’ai longtemps cherché quel allait être le moyen d’expression de mon engagement. J’ai d’ailleurs longuement hésité à fonder un blog, car – et je me souviens très bien l’avoir répété à mon conjoint et mes ami·e·s qui m’enjoignaient à me lancer – « je ne voulais pas faire un blog de cuisine ». Je voulais qu’il exprime mon engagement éthique, mais également écologique, de façon plus inclusive, plus complète. Qu’il traite – idée qui ne m’a jamais quittée – du pourquoi autant que du comment.
A l’époque, le véganisme était bourgeonnant sur les réseaux sociaux francophones. Je ne connaissais que très peu les milieux antispécistes et les principaux débats sur l’éthique animale, je faisais une thèse sur un tout autre sujet et j’avais du mal à concevoir quel rôle j’allais bien pouvoir jouer dans tout cela. A l’époque toujours, il ne semblait pas complètement illogique quand on souhaitait sensibiliser à l’éthique animale d’en passer par la cuisine. Les sources étaient faibles, dispersées, peu nombreuses. Combien de personnalités intellectuelles influentes du milieu animaliste ne sont-elles pas, elles aussi, passées par-là ? Ma chère amie Elise Desaulniers a commencé par publier des recettes de cuisine végane sur son blog, avant de cesser progressivement de le faire pour se consacrer à son travail sur l’éthique alimentaire. Et saviez-vous que, dans la première édition de son célébrissime ouvrage qui a donné son nom au mouvement éponyme, La Libération Animale, le philosophe Peter Singer avait glissé des recettes de cuisine végane ?
Embrasser la cuisine végane était presque un passage obligé.
Bref, bien des années plus tard, alors que la France ne semblait pas prête de divorcer de la culture steak, pinard et camembert, et alors même que le véganisme était encore, dans l’esprit de beaucoup, un mouvement quasi sectaire synonyme d’ascétisme sévère et de bols macrobiotiques piteux, embrasser la cuisine végane était presque un passage obligé pour qui souhaitait faire connaître la cause animale. Et je n’ai pas fait exception. Attention, je ne nie pas ici l’importance de la cuisine pour promouvoir le véganisme et sensibiliser à la cause animale. Si vous lisez mes articles scientifiques (notamment celui-ci et celui-là) et avez assisté à certaines de mes conférences sur l’activisme, vous savez l’importance que je porte à l’activisme du quotidien, trop souvent méprisé dans les milieux militants et par la recherche sur les mouvements sociaux, et dont fait évidemment partie la cuisine végane.
Je reviendrai toutefois sur ce point plus bas. Je veux seulement dire ici qu’à l’époque, il était évident pour moi d’embrasser pleinement cette tactique militante, qui était (et qui, ne nous trompons pas, l’est encore) plus que nécessaire pour informer, rassurer et éduquer à la cause animale. Pourtant, déjà à ce moment-là, je ne voulais pas que mon blog s’inscrive dans cette seule perspective : je voulais également partager mes idées, mes informations, mes conseils et j’envisageais les choses de manière globale. Et s’il fut des périodes où j’ai bien davantage publié de recettes de cuisine que d’articles de fond, la raison en était fort simple : prise par mon travail, je n’avais pas le temps de préparer des articles qui prennent en général une à deux journées de recherche et rédaction. Photographier mon goûter, c’était plus simple.
Voilà, c’est dit. Depuis longtemps déjà, je n’éprouve plus d’intérêt à cuisiner et je ne vois pas pourquoi je prendrais du temps à faire quelque chose qui ne m’apporte ni joie ni sérénité. Je sais, cela peut paraître étrange, moi qui ai tellement été passionnée par la cuisine végane. Mais c’est aussi là mon tempérament (INFP power!) : j’aime faire les choses à fond. Quand une chose m’intéresse, je m’y investis pleinement, je veux tout savoir, tout apprendre, tout maîtriser. Et quand j’ai l’impression d’en avoir fait le tour ? Eh bien, je passe à autre chose, tout simplement. C’est un peu dur, dit comme cela, et cela fait un brin versatile, mais c’est ma manière de fonctionner. Or j’ai eu l’impression d’avoir fait le tour de la cuisine végane. Je sais cette impression erronée : beaucoup de choses ont été découvertes depuis que je me suis désintéressée de la question (l’aquafaba et les fantastiques meringues sans œufs, par exemple) et il reste encore tant à découvrir et approfondir dans ce domaine (fromages véganes, je pense à vous !), sans parler du travail d’information en la matière. Bref, mais cela ne m’intéresse plus.
Je pouvais aider la cause animale autrement.
Surtout, et je crois que c’est aussi la clef de ce désintérêt soudain, tout a changé quand j’ai découvert que je pouvais servir à autre chose. Cette épiphanie, je l’ai eue lors de mon premier colloque sur l’éthique animale, il y a près de deux ans et demi. A cette époque, je me cherchais : ma thèse de doctorat était finie, mon travail au sein d’une association animaliste tournait au désastre et je ne savais pas encore comment mettre mes compétences au service de la cause animale. Je sentais toutefois que la recherche, le travail d’enquête, la réflexion me manquaient profondément. Je ne sais si, de ce colloque, ce sont les conférences, les rencontres ou, tout simplement, les perspectives nouvelles s’offrant à moi, qui m’ont ouvert les yeux. Toujours est-il que, lorsque je suis sortie de là, ma décision était prise : je pouvais aider la cause animaliste autrement.
Ma thèse m’avait conduite à travailler sur la construction de la différence, l’emprise des idéologies dominantes au quotidien et, surtout, l’activisme et les mouvements sociaux. Mon terrain n’avait pas été le même jusqu’alors ? Peu importe, j’avais le bagage théorique, les compétences professionnelles et l’expérience personnelle pour aborder sans crainte un sujet que je connaissais déjà de l’intérieur depuis un certain moment.
C’est ainsi que j’ai décidé de me relancer pleinement dans la recherche. Et même si cette relative reconversion n’a pas toujours été simple (il est commun de poursuivre en post-doctorat le sujet abordé en thèse), je suis actuellement engagée à plein temps pour étudier les mouvements véganes et animalistes. J’ai par ailleurs participé et organisé de nombreuses conférences sur la question, j’ai de nombreux projets de publication et nous avons lancé, avec quelques collègues anglo-saxons, les « vegan geographies », une nouvelle branche de notre discipline que nous explorons avidement. Bref, dans tous ces travaux et projets, il y a peu de place pour la cuisine.
Il y a tant de personnes plus compétentes et passionnées en cuisine végane !
J’ai donc le sentiment d’avoir trouvé ma voie et la cuisine végane n’en fait pas partie. J’ai fait des études si longues, si intenses… autant les mettre au service d’une cause qui me tient à cœur et que j’ai l’impression de pouvoir faire avancer de la sorte ! Et puis, je n’ai plus besoin de publier des recettes sur mon blog : il y a tellement de personnes plus compétentes et passionnées qui le font bien mieux que moi ! Dans mon caractère, il y a aussi ceci : j’aime faire les choses bien. Or pour faire les choses bien, il faut y passer du temps et je ne peux être sur tous les créneaux à la fois. Les blogueuses véganes ont, elles aussi, évolué : elles enchaînent les livres de cuisine, tous plus beaux et utiles les uns que les autres, elles donnent des cours de cuisine où elles partagent leur savoir-faire et leur expérience, elles ouvrent des restaurants ou des salons de thé où elles régalent les papilles avides de leurs pâtisseries sans cruauté. Ensemble, elles participent du formidable essor de la culture végane et de la révolution des mœurs qui est en train de se faire dans notre société. Après avoir tergiversé, tenté moi-même de me faire un chemin de ce côté-là, j’ai compris que ma voie n’était pas celle-ci et je suis très heureuse de celle que j’ai choisie.
Enfin, une dernière raison – et non pas des moindres – qui explique mon choix. Vous l’avez compris, je suis partisane du mélange des genres. J’aime faire plein de choses, mes études m’ont amenée à explorer des domaines très différents, je me passionne pour beaucoup de sujets. Je pense également qu’on ne sensibilise pas à une cause en mettant tous ses œufs (de lin !) dans le même panier. C’est pourquoi j’ai toujours été intimement convaincue qu’il faut tout à la fois parler d’éthique animale, informer sur la nutrition végétale et donner des astuces utiles au quotidien, car des idées qui ne sont pas mises en pratique restent ce qu’elles sont : des mots qui s’effacent et qu’on oublie. C’est pourquoi j’ai toujours eu à cœur dans mon engagement au sein du mouvement animaliste d’être sur tous les fronts : réflexions éthiques, éducation à la nutrition, astuces pratiques, recettes véganes…
Je suis, depuis toujours, la petite blogueuse végane au no-poo.
Mais force est de constater que le monde n’aime pas la pluridisciplinarité. Les gens ont besoin de catégoriser. Les étiquettes, c’est facile, c’est pratique, ça permet de bien identifier. Le problème pourtant, c’est que ça colle aussi, que ça essentialise, que ça ne veut plus se détacher. J’ai travaillé durant toute ma thèse sur la catégorisation identitaire : comment des idéologies puissantes (comme le nationalisme ou le suprémacisme ethnique) assignent des identités figées, exclusives, aliénantes à des pans entiers de population ; comment, armé·e de simples mots et d’idées, on peut diviser et segmenter des populations, créer des haines irréversibles au sein de mêmes pays, de mêmes quartiers, de mêmes familles ; comment on construit la différence, on creuse des fossés, on engendre des guerres, la mort, les massacres organisés. Depuis, je déteste les identités figées. Les étiquettes qui vous collent à la peau et ne se détachent qu’à coup de white spirit ou d’échappée folle loin des stéréotypes et des clichés.
Or, société sexiste oblige, je suis assignée à une identité que je n’ai pas choisie et qui ne me convient pas. Je suis, depuis toujours, la petite blogueuse qui fait des gâteaux véganes, du no-poo et du déo à la noix de coco. C’est facile, c’est pratique, les gens aiment ça, ça correspond à leurs attentes : la fille est à sa place, spécialité fourneaux option cosmétiques. Parfois j’enrage de voir comment on m’enferme dans ce rôle, en niant mes compétences, effaçant ma profession – intellectuelle – et réduisant tout ce que ma formation m’a apportée. Combien de fois me demande-t-on de venir animer des démonstrations culinaires ou de parler chiffons et cosmétiques devant les caméras ?
Ah, tu as un blog ? Super, tu pourras parler de cosmétiques !
Au sein même du milieu animaliste, qui est loin d’être exempt du sexisme, je peine à trouver ma place. Parfois, ce sont des commentaires gratuits ou des attentes infondées, d’apparence minimes, mais qui ne manquent pas de me heurter. Cela peut être ce conférencier qui me dit, juste avant que ne commence notre rencontre conjointe sur la cause animale : « Ah, tu as un blog ? Super, tu pourras parler de cosmétiques ! » (les gens, je ne me maquille quasiment pas, je n’y connais rien en cosmétique et, surtout, je m’en fous). Cela peut être, trop souvent, ces remarques déplacées sur mon physique qui occultent complètement mes propos. Je suis sans cesse ramenée à mon corps, mon apparence, objectifiée. Cela peut être, enfin, les « oublis » quand on me présente publiquement : « blogueuse », « cuisinière »… mais quand « chercheuse » ? Evidemment, je suis loin d’être la seule ici. J’en discute régulièrement avec mes amies du même milieu et leur avis n’est pas différent : les hommes sont interviewés à leur bureau ou devant la bibliothèque, tandis que les femmes, même dans des positions intellectuelles, sont reléguées à la cuisine ; les hommes qui mettent la main à la pâte sont propulsés au rang de « chefs » ou de « gastronomes », tandis que l’autrice d’une vingtaine de livres de cuisine à succès reste encore et toujours l’éternelle « blogueuse » ; les hommes sont sans cesse invités à donner des conférences, tandis que les femmes peuvent toujours attendre dans leur coin ou, si elles sont invitées, sont surexploitées ou sous-payées.
Tout ceci m’a décidée à une chose : tant pis pour la pluridisciplinarité. Si les gens ont besoin d’une étiquette, très bien, mais je n’aurai plus celle de « la petite blogueuse cuisine » (cette expression péjorative n’étant bien évidemment pas mienne). Je simplifie mes attributions, j’abandonne l’hyperactivité, je n’écrirai plus de recettes de cuisine,je ne publierai plus de livres pratiques (le dernier étant prévu à l’automne, fruit d’une collaboration). Changer d’étiquette prendra peut-être du temps dans l’esprit des gens, mais dans le mien, les choses sont claires depuis un moment.
La cuisine est politique.
Je ne veux surtout pas que vous voyiez dans cette tentative pour me détacher de l’étiquette qui colle à ma peau un mépris élitiste ou intellectualisant vis-à-vis des personnes qui exercent des métiers manuels, tiennent un blog de cuisine ou militent de façon pratique. Je l’ai dit et le répète : je suis persuadée que la cuisine végane joue un rôle majeur dans l’éducation à la cause animale. Que l’instragrammeuse qui photographie son petit déjeuner apporte parfois plus qu’un philosophe qui soliloque sur l’impératif catégorique appliqué à l’éthique animale. Et que, sans les blogueuses culinaires, le véganisme n’aurait JAMAIS atteint l’ampleur qu’il est en train d’atteindre dans notre société. Car c’est bien beau parfois les grands discours sur l’antispécisme, mais la plupart des personnes ont juste envie de savoir ce qu’elles mettront dans leur assiette demain et n’envisagent pas une seconde que la viande n’en fasse pas partie. Ce rôle d’éducation et d’apport de solution, il est primordial à la cause animale.
Mais ce rôle, ce ne sera plus le mien. Je regrette de constater qu’une fois de plus, pensée et action, réflexion et pratique, doivent ainsi être séparées, alors qu’elles peuvent être si fortes ensemble. J’espère qu’un jour les têtes pensantes du mouvement, les médias et les esthètes de l’Idée se rendront compte que la cuisine est politique. Parce que, oui, le personnel est politique et la cuisine en fait partie. Mais ceci fera très certainement l’objet d’un prochain article… En attendant, j’espère que vous accepterez ma décision, ne m’en voudrez pas et me suivrez toujours, quel que soit le chemin que je prends et quel que soit mon apport à cette cause qui me tient à cœur. En tout cas, je continuerai à essayer de faire chaque jour de mon mieux pour faire de ce monde un monde meilleur.
Source des images : Magdeleine
114 comments
Bonjour ,
En effet j’ai connu votre blog via les recettes, et puis j’ai découvert un tout autre monde .
Dernièrement les recettes se sont faites rares mais je n’en ai nullement était perturbée.
J’ai appris plein de choses sur votre blog . Vous me faites réfléchir, m’interroger sur ma façon de vivre . Et J’Aime ça !
Alors j’ai hâte de découvrir vos prochains articles .
Merci de ce que vous m’avez apporté, merci de ce que vous me ferez découvrir.
À très bientôt
Je ne suis pas vegan je tiens à le dire d’entrée, mais ma fille l’est. J’étais un peu démunie face à mon intolérance au lactose et c’est elle qui m’a conseillé votre blog il y a qq année. J’y ai trouvé des recettes bien sur mais surtout, petit à petit des éléments de réflexion qui ont permis une prise de conscience concernant ma propre alimentation.
aujourd’hui je n’achète plus aucune viande ailleurs que chez un petit boucher artisan et comme je ne suis pas riche, mes repas bio sont constitués à 80% de légumes et de céréales.
Mission accomplie Antigone en qq sorte !
Même auprès de non-vegans, votre engagement et votre militantisme font chaud au ❤️
je ressentais en vous lisant ces derniers temps un certain flottement, j’avais craint de vous perdre, happée par le chant des sirènes de la commercialisation-mondialisation !
Mais non et c’est tant mieux !
Je dois dire que ça fait particulièrement plaisir de lire un texte serein, déterminé et ouvert comme celui-là.
Bonne rentrée !
Je lis cet article alors que j’approche de la fin de Planète végane… A vrai dire, tout a tellement de sens ! Avec le recul, il est évident que depuis la création de ce blog, ton travail a été celui d’une chercheuse qui passe tantôt par la pratique, tantôt par la théorie.
En tous cas, si je suis végane aujourd’hui c’est grâce à ton travail auquel je ne saurais attribuer une étiquette tant il déconditionne notre manière de voir le monde. Tout ce que je sais c’est que je ne me suis jamais sentie aussi heureuse et accomplie que depuis que j’ai croisé le chemin de Antigone XXI.
Merci Ophélie, bonne continuation !
Votre intelligence est époustouflante.
Merci.
J’apprécie énormément votre sincérité, la clarté de vos propos. Bonne continuation.
Chère Ophélie,
Merci pour cet article, je comprends parfaitement ta position et je trouve de plus très important que tu l’ais écrite ici.
De mon côté, je continuerai de suivre assidûment ton blog qui justement me fait me fait découvrir des notions, des points de vue et m’ouvre à des mouvements et des chemins d’idées que je ne connaissais pas jusqu’à présent.
Tu sembles un peu amère dans tes mots, tes phrases. Je suppose que le dernier texte de présentation pour la conférence de Strasbourg qui te renvoyait strictement à ton blog n’est pas étranger à ce que tu écris aujourd’hui.
J’admire véritablement ton engagement végane, antispéciste, antiraciste etc. et la droiture et l’honnêteté intellectuelle avec lequel tu en parles.
Alors en fait, juste Merci.
Bon courage, plein de belles choses pour toi, je t’embrasse
Maud
Merci à toi, Maud.
Oui, je le reconnais, je suis un peu amère (même si j’essaie de ne pas devenir aigrie !), car c’est une situation à laquelle je suis confrontée à titre personnel de façon quasi quotidienne (et quotidienne si je ne me base pas uniquement sur mon expérience personnelle, mais sur le vécu de mes amies au sein du même milieu) et que j’encaissais depuis longtemps sans avoir jamais osé en parler publiquement. C’est d’autant plus difficile que j’y suis beaucoup moins confrontée au sein du monde académique anglo-saxon (qui me paraît moins sexiste que celui francophone – ou bien est-ce parce que j’ai la chance de m’inscrire dans des études critiques et d’avoir des collègues très sensibles à la question des oppressions). Peut-être suis-je également désormais plus sensible à ce type de choses et mon « radar » se met en route plus rapidement ! 😉
Toujours est-il que je ne regrette pas d’avoir fait part de cette amertume ici . Jamais je n’aurais pensé recevoir un tel soutien ! A toutes et à tous, merci beaucoup.
Merci Ophélie pour cet article sans langue de bois 🙂 J’avoue que tu as été pour moi au début cette ‘petite blogueuse qui fait du no poo et propose des recettes véganes’. Mais à mesure que j’avançais dans ma découverte du veganisme, dans mes réflexions, j’ai cherché des infos sur le sujet et j’ai eu le plaisir de les découvrir aussi sur ton blog. Jusqu’à ton superbe livre Planète vegane que j’ai lu presque d’une traite. Bref tout ça pour dire que j’admire ton courage, ta patience et ta persévérance. Même sans recettes de cuisine je continuerai à suivre ton cheminement, si inspirant, via ton blog. Merci pour ce que tu fais en faveur de nos amis les animaux non humains 🙂 Bonne continuation
merci Ophelie!
Via votre blog, je m’interroge sur mon alimentation. J ai beaucoup appris à lire vos articles, j’ai salive devant certaines recettes, j en ai teste aussi Même si je fais encore partie des carnassiers, buveurs de vins ! J évolue à mon rythme.
Je comprends votre descision, bravo pour votre franchise et vos positions.
Continuez dans votre,voie, vos recherches sont nécessaires.
Évidemment que non on t’en veux pas! (enfin, moi non en tous cas!). J’ai connu ton blog par le biais des recettes, mais je venais surtout y cherche autre chose : je me souviens encore de tes beaux testes qui m’ont tiré des larmes sur la vie des poules pondeuses ou l’industrie de la laine.
T’inquiètes, les blogueuses food continuent de tenir la barque 😉 (bien que, comme toi, j’ai de plus en plus envie de parler d’autre chose sur mon blog, alors, j’y viens petit à petit aussi…)
J’espère que ta décision portera ces fruits, et que tu sera reconnue à ta vraie place de chercheuse!
Bisous Ophélie!
Merci beaucoup Azilis. Je trouve également cela difficile, alors que nous sommes des êtres pluriels, de se cantonner à l’un de nos intérêts ou l’une de nos passions seulement. Je n’ai jamais voulu faire que de la cuisine sur mon blog ou n’y parler que d' »abondance frugale » (d’où le fait aussi que j’ai récemment changé la devise du blog !), mais il est vrai qu’à chaque fois que je publiais autre chose, j’avais le droit à un petit commentaire pas bien sympa qui me demandait de cesser de faire de la « politique » ici ! (eh oh, je fais ce que je veux, hein, c’est mon blog) 😉
En tout cas, moi j’aime lire tout ce que tu publies et je peux bien t’avouer maintenant que tes articles sur l’Ecosse et l’Angleterre sont parmi mes préférés sur ton blog ! 🙂
Je viens de regarder une vidéo de René Brown sur le concept( ?)de « braving » et j’ai l’impression que c’est un peu ce que tu fais ici dans cet article et ds l’esprit du blog de manière générale. Ce qui est juste n’est pas toujours confortable. Merci pour cette prise de position nuancée et bienveillante. Ça fait du bien à lire. Bonne continuation dans tes recherches et dans le partage de tes réflexions et démarches.
Je ne connaissais pas du tout le « braving » ! Merci à toi, je vais aller explorer ça ! 🙂
Bien qu’il y ait pratiquement plus de recettes, je continuerais à visiter ce blog, à lire et relire tous ces articles qui m’ont ouvert les yeux. J’apprends plein de choses. Merci à vous
Et bien personnellement, je suis assez heureuse de lire cela ! Non pas parce que je n’appréciais pas les recettes que tu venais partager, mais parce que j’ai toujours préféré tes articles de fond et militants. Comme tu le dis, des blog et des livres de cuisine végane, il en existe à la pelle or nous manquons encore un peu, me semble-t-il, de sites qui creusent vraiment les questions que soulève le mouvement végane – ou alors ils ne sont pas mis en lumière et je ne connais simplement pas.
Bon courage Ophélie et merci cent fois pour tes engagements au quotidien !
Ha ha, merci ! C’est que, d’ordinaire, je remarque que j’ai toujours beaucoup plus de likes, commentaires ou autre quand je publie des recettes… Mais je n’ai pas envie non plus de caresser les gens dans le sens du poil et je ne tiens pas ce blog pour avoir des likes ou des vues. J’écris ici parce que j’ai envie que les choses bougent et j’espère parvenir à les secouer un peu plus ainsi 😉
Merci beaucoup à toi !
Simplement bravo et je suis impatiente de te lire!!!!
Merci pour ta sincérité ! On te suivra toujours dans ton chemin qui est le nôtre !
Bises
Bonne continuation
Bonjour Ophelie. JE t’ai,connue lorsque je vivais aux USA en cherchant des renseignements sur le Veganisme. Tes conseils regorgeaient d’ingéniosité dans les recettes bien sur mais il n’y avait pas que cela dans ta cause animale et le besoin d’informer la planète pour savoir comment s’adapter. C’était bien plus que cela. Je ne t’ai jamais cantonnée je pense à un rôle de « blogueuse cuisinière » réducteur pour toi sûrement. Tout ce dont tu nous parlais allait bien au delà de « cuisine végétale » ; il y avait engagement ; réflexion sur un tas de choses ; bref … pour moi ce n’était pas seulement un blog sur des recettes veganes. C’était plus pour moi quelque chose qui relevait d’un échange « spirituel-communautaire » et tous tes partages sentaient bon le partage du cœur. Je te remercie de m’avoir ouvert la voie pour le veganisme; cause animale ; le mieux être et la réflexion ; l’introspection surtout. Je te souhaite très bon vent à ta nouvelle passion qui sera j’en suis certaine une belle réussite de plus pour la chercheuse que tu es et que tu as toujours été. P.S : quand je fais mes crêpes Véganes au lait d’amande et arrow-root je pense toujours à toi. J’espère que tu ne m’en voudras pas … ce n’est pas réducteur pr moi MAis au contraire très flatteur à ton endroit Ophélie. MAry à nouveau en France ds le Sud maintenant.
Merci beaucoup de ton message Maryline !
J’apporte juste une petite nuance dans tes propos : pour moi, le rôle de « blogueuse cuisinière » n’est pas réducteur en soi. Au contraire, comme je l’ai dit ici, je pense que les blogueuses véganes ont joué (et jouent toujours) un rôle énorme dans l’avancement de la cause animale en France et le renouvellement des normes culturelles jusque là majoritairement dominées par le spécisme et le carnisme. Je pense que ce rôle n’est pas pris assez au sérieux, à la fois par le milieu militant, les médias et les études sur le sujet. C’est quand il est utilisé pour signifier un certain mépris par rapport à ces activités et en nier l’importance, et quand, de la même manière, il est utilisé selon une représentation sexiste des femmes exerçant des professions intellectuelles pour toujours les ramener à la popote et à l’intime, qu’il devient réducteur.
En tout cas, merci à toi et je suis très flattée que tu penses à moi quand tu fais des crêpes ! 😉
Merci Ophélie ! Tes choix font que je continue à lire tes articles.Tu réponds bien souvent à mes nombreux questionnements, avec bienveillance et conviction. Ce qui est beau, c’est d’évoluer ! Grâce à des personnes comme toi, je trouve que cette citation d’Oscar Wilde prend du sens : “On a conscience avant, on prend conscience après.” C’est positif, non ?
Très belle citation ! Et oui, les évolutions peuvent être positives. En tout cas, le soutien que je reçois ici me confirme dans le sentiment que celle-ci l’est vraiment ! Merci 🙂
Très très belle réflexion. Merci 🙂
Je trouve ça fou que tu sois victime de sexisme même au sein de la communauté végane.
Je suis peut-être trop naïve mais l’antispécisme c’est considérer que aucun n’être vivant n’est supérieur à un autre, donc a fortiori un homme n’est pas supérieur à une femme ! Enfin c’est comme ça que j’avais compris le concept mais apparemment abandonner toutes ces idées préconcues n’est pas si facile…
En tout cas je tiens à vous remercier, c’est grâce, en grande partie, à ce blog que je suis devenue végane.
Les recettes ont aidé mais c’est surtout les articles sur les conditions d’élevage et autres qui m’ont aidé.
J’ai eu beaucoup de mal à l’accepter également ! Mais il semble qu’il y a parfois un écart profond entre la théorie et la pratique et ce n’est pas parce qu’une personne se revendique égalitariste qu’elle l’est réellement dans ses pratiques… Et puis, le courant « non-human first » est également très fort et beaucoup de gens dans le milieu animaliste ne comprennent pas qu’on ne peut pas combattre une oppression en en renforçant d’autres en parallèle… En tout cas, tout cela me conforte vers une chose : travailler davantage sur les liens entre sexisme et spécisme ! 🙂
Article absolument passionnant, merci !!
Ton article répond étrangement à un besoin . J’ai visité de nombreux blogs de cuisine végane , j’ai une bibliothèque de cuisine végane plutôt fournie (merci pour ton livre sur les bébés véganes qui m’aide à diversifier mon fils de 5 mois), J’ai découvert avec plaisir un certain nombre de restaurants véganes MAIS il me manque le sens , la réflexion philosophique , politique , j’ai besoin de plus et c’est exactement ce que tu proposes de nous offrir et je t’en remercie. J’ai hâte de lire tes prochains articles .
Ophélie, même si je te remercie du fond du cœur pour ta pâte à tartiner qui régale mon fils chaque jour depuis des mois ou le petit faux-mage de cajou rôti cro bon, je dois dire que j’ai toujours apprécié tous tes articles et que je ne suis jamais déçue. Les recettes ne seront pas un manque pour moi, clairement je ne lis pas ton blog pour ça 🙂 Merci pour ton engagement <3 <3
PS: j'ai essayé de t'envoyer un message, car j'ai une question à te poser, et je n'y parviens pas, mon message ne part pas 🙁
Belle soirée à toi et surtout belle continuation
Merci beaucoup, Stéphanie !
Flûte pour le message : tu as essayé avec le formulaire de contact ? Je vais le signaler à mon webmestre ! 🙂
oui c’est le formulaire de contact qui ne fonctionne pas… en tout cas chez moi…
Merci! 🙂
J’ai découvert ton blog il y a environ un an, par l’article où une poule raconte son calvaire, et j’en ai appris, des choses, mais j’ai préféré fermer les yeux et continuer à faire très attention à la provenance de mes oeufs. Sauf que depuis quelques semaines, j’y reviens, à cette maltraitance, je lis des articles (les tiens majoritairement, parce que j’adore leur érudition et leur ton bienveillant), et je sens que je ne peux plus faire comme si je ne savais pas. Je suis exactement à ce moment où le veganisme est doucement en train de devenir une évidence, et j’ai bien besoin de recettes (j’ai fait hier tes crêpes, et c’est la première fois de ma vie que je réussis des crêpes toute seule, tu imagines ma fierté!), mais même si mon « pourquoi » est de plus en plus solide, je le sens encore vaciller. Oui, j’aime tes recettes et ta façon de les raconter, mais je me réjouis d’avoir trouvé sur ton site et dans ton livre une telle mine d’or d’explications, de réflexions… On m’a toujours appris à ne pas me contenter de vérité toutes faites, aussi solides soient-elles. Alors que tu arrêtes les recettes pour te consacrer à ce qui te plait vraiment, à ce qui te convient, je trouve ça admirable et courageux. Je suis bien contente d’être tombée sur ton site qui m’aide à comprendre ce que je ressens et qui alimente merveilleusement mes réflexions. Alors un tout grand, un immense merci!
Je ne connais pas ton blog depuis assez longtemps pour y avoir lu des recettes donc ça m’est égal, d’autant que des blogs de recettes veganes, il y en a à foison sur le net. Au contraire, ce que je trouve original, sur ton blog, c’est que tu écris des articles « avec tes tripes ». Je ne suis de loin pas toujours d’accord avec certaines de tes positions mais elles donnent à réfléchir et c’est cela qui est intéressant.
Je venais ici pour le regard aiguisé, l’expertise, les informations fouillées et vérifiées. Oui l’expertise, l’intelligence la capacité à « vulgariser » des sujets pour toucher le plus grand nombre, informer, nous ouvrir les yeux. J’ai appris énormément sur bien des sujets alors Merci de cette sincérité, bravo de poser les choses aussi clairement et bien évidemment je reste !!!!!!
Cheminer est simple lorsqu’on se sent libre. Bravo pour cette décision
Ton article est passionnant Ophélie, et tu me fais aussi m’interroger sur la question du sexisme ! Je suis chef en principe, mais peut-être que Patate & Cornichon m’enferme dans une étiquette de petite blogueuse cuisine moi aussi… je ne trouve pas ça mal en soit, mais je sais que tu as raison, un homme serait « un vrai chef » lui !
En tout cas, à mes yeux, tu es une vraie chercheuse 😉 Merci pour ton travail !
Je crois que tu viens à Montréal en novembre pour le festival végane, tu nous diras si tu veux des bonnes adresses 😉
Merci de ton commentaire, Eline ! Comme je l’expliquais plus haut, je ne considère pas le fait d’être « petite blogueuse cuisine » réducteur, mais c’est le traitement qu’on fait de ce terme pour minimiser les activités et le rôle des femmes qui est réducteur et problématique. Personnellement, je suis persuadée que si tu étais un homme, tu ne serais pas du tout perçue de la même manière, mais évidemment tout de suite comme « chef », « fin gourmet », « gastronome »… et que tu recevrais beaucoup plus d’attention médiatique et de déférence vis-à-vis de ton statut. On est pile poil dans un traitement discriminatoire…
En tout cas, merci beaucoup à toi ! Vous êtes à Montréal ? J’avais cru que vous étiez en France. J’y ai déjà été deux fois, mais je suis TOUJOURS preneuse de bonnes adresses véganes ! 😀
Il me semble que ton blog vit une évolution « normale » étant donné tes intérêts et tes compétences !
Je suis -comme beaucoup je crois- arrivée au véganisme par la cuisine. Par les gestes quotidiens, pratiques, qui comme tu le dis, sont politiques !
Alors je crois que les recettes sont un point très importants vers le chemin car elles donnent du concret, diminuent le stress et aident à apprivoiser cette éthique.
Mais la blogo et les livres culinaires ont changé et on trouve de super sites/livres véganes spécialisés en cuisine.
Alors je comprends ta décision et j’ai hâte de lire tes réflexions et tes recherches sur les mouvements animalistes et antispécistes ! (je suis intéressée par ton expérience au sein de l’association animaliste par exemple si tu veux en parler un jour…)
Bonsoir très chère Ophélie !!
Mais comme tu as raison !! et ce n’est certaienement pas moi qui vais te blâmer parce que tu as décidé de suivre TON chemin !! tu penses !
Suis TA route ! et de toute façon, quoique tu fasses tu le feras bien et même très très bien <3
Et heureusement qu'on change dans la vie, que les routes ont des virages, des croisements, des sens interdits ( …..) des sens giratoires aussi pour mieux repartir plus loin 😀
de sbises tout plein et merci pour TOUT ce que tu as fait jusqu'à présent et tout ce que tu m'as appris <3 <3 <3
Sans toi, je ne serais pas ce que je suis devenue et rien que pour ça, merci ♥♥♥♥
Super !!!! 🙂
(Mais tu restes quand meme une master chef de la cuisine crue & vegane :p)
(Ou master cheffe ?)
Je te soutiens à fond, quoi que tu fasses. J’ai aimé tes recettes, mais, comme tu le dis, d’autres en proposent ; mais proposer un contenu tel que ton livre planète végane, je n’en trouve pas aussi facilement que les recettes, alors savoir que tu continues dans cette voie, ça me plait beaucoup, parce qu’on a besoin de ça, et que jusqu’à présent ce que tu nous proposes m’a toujours parlé, intéressé et donné envie d’en savoir plus et de me renseigner encore et encore.
Je te souhaite également beaucoup de courage pour la suite. Ce que tu dis dans cet article montre combien tout est lié, combien une cause touche d’autres causes (par exemple le féminisme). Je suis géographe également, et mes années d’études m’ont permis de réaliser l’importance de voir les liens, les connexions entre les choses, de voir que nous avons besoin de cette interconnexion entre les choses (la géographie comme tu le sais est elle-même un mélange de disciplines qui la nourrie, l’enrichie, et lui permet en retour de nourrir les autres). Dommage que tous ne voient pas les choses comme ça, que l’humain ait ce besoin de bien séparer, de bien catégoriser (pour mieux dominer ?).
Dans tous les cas, je te soutiens, même de loin. Et puis, merci, encore, pour ce que tu fais, pour tes recherches, tes partages, qui m’aident dans ma réflexion, qui m’aident à évoluer.
J’ai découvert ton blog il y a quoi, trois ans maintenant, par le commentaire d’une fille qui parlait de no-poo et citait ton article… J’ai suivi les recettes diverses, et quand j’ai cherché des réponses à mes nouvelles interrogations, il y a eu tes articles complets. J’ai dévoré ton livre « Planète Végane » dès sa sortie. Et comme d’autres te l’ont écrit, je suis époustouflée par ton intelligence et ta capacité à tenir des discours construits, ne cherchant à blesser personne, tout en clarté et en humanité.
Je crois que ce que j’essaie de dire, c’est que tout le monde progresse, et tu as tellement à apporter avec les compétences qui te sont tiennes. Alors merci pour ça.
comme beaucoup d’autres, j’ai découvert ton blog par les recettes au départ de ma réflexion, ton blog devait exister depuis peu effectivement. c’est par tes recettes, mais aussi par tes mots, que j’ai moi même pu progresser, et pas seulement en cuisine! bravo pour ton article, je suis friande de nouveaux!
Wow, chercheuse prodigeuse et ecrivain prolifique…!
you have so much to offer! That being said, with such an amazing woman, it was also fun to talk food and cosmetics with a great mind too! Okay, i love reading all this in your excellent french prose!
I found you through your no-poo article and was attracted and began following you.
I am not a vegan, but have learned so much and changed many of my habits grace a des personnes comme toi!
with all my sincerity,
valerie from seattle
Je suis ravie de cette évolution !! Alors que je traîne sur des blogs de cuisine végétarienne végane depuis pas mal de temps, c’est ce blog-ci qui m’a expliqué non pas comment, mais pourquoi. Or, pour moi, qui, il y a six mois de cela, mettait dans ses trois plats préférés le steak tartare, les sushis et la dorade, qui achetait trois pulls en cachemire par an et n’acceptait de porter que des chaussures en cuir, le changement n’est possible que quand on sait pourquoi on le veut. Votre blog et votre livre sont pour moi une source de « pourquoi », de motivation, d’explications limpides, intelligentes et argumentées (votre vie de chercheuse transparaît à chaque article de fond !), bref, une ressource beaucoup plus précieuse pour mon esprit que pour mon corps (qui apprécie néanmoins le parfait au sarrasin au petit déjeuner).
Bref, j’aimais bien les recettes de cuisine, comme une décoration sympathique mais pas indispensable. En revanche, si ça ne tenait qu’à moi, il y aurait des articles comme « touche pas à ma laine » tous les jours. Depuis que je l’ai lu, plus moyen d’acheter de la laine neuve ! Et l’article sur le cuir… (je regarde à l’instant mes chaussures véganes à mes pieds). J’attends avec impatience l’article promis sur le genre neutre à l’écrit (pas sûre de mes termes). Ne compromettez pas la qualité, maintenez votre brillante intelligente affûtée, gardez votre humour et votre ton ! Vous m’avez touchée et convaincue comme ça.
Félicitations pour cet article et ce partage transparent.
Il est indispensable de défendre les animaux mais force est de constater que le sexisme est encore à « combattre ».
Je te souhaite le meilleur sur ton chemin de vie.
Véronique
« Rêver la réalité plutôt de que de s’y soumettre ». Vous êtes de celles et ceux qui me font avancer dans la vie, vous me nourrissez. Intellectuellement. Spirituellement. Vos recettes sont maintenant celles de l’âme. Merci infiniment pour votre manière d’être au monde.
Lectrice épisodique, je n’avais pas remarqué la dimension culinaire d’il y a quelques années… Quant au besoin de faire évoluer son blog en fonction de son évolution et de ses convictions, je le comprends parfaitement… Bons partages !
Une très belle réflexion, une décision que je comprends parfaitement.
Salut ophelie! Quel bonheur de trouver sur cette vaste toile, une personne qui cherche à être vraie avec elle meme et les autres.
Personnellement les recettes Que tu as déjà publiées me sont totalement suffisantes! Je lirai tes articles accompagnées d une petite tarte crue chocolat banane!
Moi qui te suis depuis longtemps j ai également envie d autres choses et des articles concernant tes recherches seront vraiment les Bienvenus!
Je te souhaite bon courage pour la suite et je suis impatiente de lire ton prochain article 😉
<3
Bonjour Ophélie, du coup je suis curieuse : vous avez fait votre thèse de doctorat sur quoi ? ça n’avait aucun rapport avec le véganisme ?
Le site theses.fr (qui recense toutes les thèses soutenues en France) ne renvoie qu’un sujet inachevé quand on entre votre nom (http://www.theses.fr/s173943), vous n’êtes pas allée au bout ?
Bonne journée,
Julie
Bonjour Julie, j’ai fait ma thèse de doctorat en Angleterre, à University College London, après avoir dû renoncer à l’idée de la faire en co-tutelle avec Paris 1 en raison d’incompatibilités administratives. Je suis allée jusqu’au bout de mon PhD, sinon je ne pourrais pas être docteure et travailler actuellement comme chercheuse ! 😉
Ma thèse porte sur le concept de ville divisée : http://discovery.ucl.ac.uk/1470032/
Coucou Ophelie ^ ^
Je t’ai découverte grâce à ton article publié sur le féminisme car à cette époque, bien que j’étais déjà vegan depuis quelques années, je me sentais honteuse et révolté de mon comportement passif et je cherchais alors des moyens de faire bouger les choses.
Et c’est alors que je tu es apparu.
Tes idées, tes réflexions sur la société, ta vision des choses m’ont ouvert une nouvelle porte bien que je suis loin d’être une personne aussi admirative que toi.
Ton article comme tout les autres m’ont beaucoup touché et je peux comprendre ton ressentit d’avoir une étiquette collée à ton front et te case dans la boite ou tu est sensé soit disant être et c’est frustrant.
Plutôt que d’aller creuser dans la roche, on se contente de l’érafler et alors on ne voit que le dessus et rien d’autre.
Tu a pris une décision qui n’appartient qu’à toi et c’est ton choix qui je pense est la bonne. il est vrai que beaucoup de blogueuse on d’abord commencer par la cuisine pour ensuite soit continuer ou changer de voit. Me concernant cela fait quelques mois maintenant que je pense à commencer un blog mais n’ai jamais sauté le pas.
Donc bon courage pour ta suite et merci pour tout, je continuerai à te lire. ^ ^
pour se dérider sur le militantisme vegan: https://www.youtube.com/watch?v=z0O_VYcsIk8 ( si les carnivores faisaient comme les végans)
maintenant, je suis un salaud: jusques il y a 3 ans, j’ osais monter sur le dos d’ un quadrupède, et je n’ ai peur ni d’ un camembert, ni d’ un morceau de viande ( modérément, et j’ ai souvent rencontré l’ animal vivant)
mais en sus, j’ ose me foutre la g… du féminisme: pensez donc, j’ ose tenir un blog chevelu et un peu cosmétique, moi un vieux con de mec et à 63 ans !!!
C’est avec beaucoup de plaisir et d’attention que je continuerai à lire vos textes constructifs et passionnants.
Il y a tant de choses à dire sur le véganisme, nous avons bien de la chance de pouvoir trouver des ressources différentes, dont chacun peut y trouver son compte selon l’angle qui l’inspire. Bonne continuation et merci 🙂
C’est marrant, tu publies cet article le jour même où, en plein remaniement de mon blog, je publie un sondage pour voir quels types d’articles mon lectorat aimerait lire. Globalement pour les mêmes raisons que toi, je suis un peu tannée des recettes de cuisine et j’aspire à écrire plus sur la pensée végane. Je suis bien curieuse de voir les résultats de mon sondage (même s’ils concernent les visiteurs de Vegetatout, pas l’ensemble de la communauté végane).
Tout ça pour dire que je comprends très bien ta décision, et comme je suis ton blog depuis un moment (et que je t’ai vu en conférence et entendu à la radio), je ne suis pas surprise.
On ne peux pas être engagé-e à contrecœur, en se forçant. Va là où ton coeur te porte, dans ce qui te passionne et tu y seras excellente. Et comme ça, je pense que ce n’est qu’une question de temps pour que ton image d’Antigone XXI, blogueuse culinaire disparaisse au profit d’Ophélie Véron, chercheuse.
Bonne continuation et merci de partager tes réflexions !
Je t’ai connue comme « la petite végane au no-poo », et ça tombait très bien ; parce qu’au moment où j’ai commencé à m’intéresser au végétarisme et à un mode de vie plus cohérent, tu étais la fille qui avait une longueur d’avance, qui avait défriché le terrain ; tu répondais à des problèmes pratiques, le ton restait léger, c’était parfait.
Aujourd’hui, c’est différent, et c’est normal ; ton blog a suivi ton évolution et ton propre cheminement.
Parce que forcément, après avoir baigné un moment dans le milieu VG/vegan, on se rend compte que les choses vont un peu plus loin que la pâte de noix de cajou à tartiner.
Du coup, que tes écrits prennent une ampleur plus globale, et soulèvent des problématiques plus importantes, éthiques, écologiques ou sociétales, ça a du sens.
En tant que lecteur, ça m’accompagne toujours, précisément parce que j’ai aussi fait mon chemin, et que je me pose des questions plus larges que simplement « comment faire des muffins sans œufs ».
Je crois qu’on est nombreux dans ce cas, et pour nous, ce blog est plus que jamais pertinent.
Et que tu t’affirmes en tant que chercheuse, avec des compétences, des savoirs et une légitimité sur son sujet, c’est important, voire crucial, surtout face à ceux qui aimeraient te réduire à la blogueuse VG au joli minois.
Aaaaaah trahison ! Disgrâce ! Non, je plaisante 🙂
C’était le no-poo qui m’avait amenée sur ton petit bout de Web, et ton engagement pour la cause animale qui m’y a fait rester. Si quelques unes de tes recettes m’ont bien accompagnée dans ma transition écologique (pour les produits ménagers, en fait ^^), c’est surtout tes (longs) articles de fond qui ont fait changer le plus de choses pour moi. Et ces mêmes articles sont si bien rédigés, si complets, intelligents et bienveillants… une vraie mine d’or pour tout.e apprenti.e militant.e qui ne sait pas comment argumenter lors de la botte plus très secrète du « cri de la carotte » !
Pour ce que ça vaut, je te soutiens à 2000000% (j’aurais pas oublié un zéro ?) dans ta démarche de « décatégorisation ». (Est-ce qu’on peut lire ta thèse quelque part ?)
Merci infiniment pour tout ce que tu nous apportes Ophélie, pour ton magnifique engagement très inspirant et ton travail (je ne sais plus quel qualificatif utiliser… ah, oui !) INDISPENSABLE. Merci, vraiment, du fond du cœur <3
Plein de belles pensées pour toi et moult bonheurs et succès à venir 🙂
J’ai connu ce blog il y a quelques années via Elle ou glamour pour le noo-poo. Ça ne m’étonne pas de voir cet article aujourd’hui, mais c’est un compliment. Mais je te rassure, cet article m’a amené à réfléchir parce qu’il y avait une conscience autre que capillaire dedans. A l’époque les recettes de cuisine ne m’intéressait pas, j’étais loin de penser que je changerai mes habitudes alimentaires et de vie, ce qui est le cas aujourd’hui. Je trouve que c’est une bonne initiative, sans dénigrer les blogs de cuisine ou de conseils beauté, chacun doit faire au mieux de ses compétences et de ses envies. Ça me donne envie de repasser par ici en tout cas, dans cet article je retrouve cette petite graine d’idée qui m’a permis de commencer un cheminement de réflexion. En tout cas, j’ai le pressentiment que ça va être bien, et sincèrement que ça répondra à des attentes aussi. Bonne continuation !
Bonjour Ophélie,
Votre article est, comme toujours, très intéressant. C’est amusant parce que personnellement votre blog m’a toujours paru justement être la référence végane militante, et pas un blog cuisine. Je ne me souviens plus comment je l’ai découvert, peut-être par l’article sur la laine, quand je me renseignais sur le véganisme après avoir regardé Earthlings. J’ai découvert plus tard que vous proposiez des recettes, ce qui m’avait un peu surprise d’ailleurs! C’était il y a trois ans, je pense que vous en publiiez déjà moins… J’ai beaucoup apprécié certains de vos articles « pratiques » comme sur les produits ménagers, et je m’en sers encore, mais j’ai toujours senti votre engagement derrière cela, et j’apprécie surtout vos articles de fond, vers lesquels il m’est arrivé de renvoyer des amis qui m’interrogeaient sur le véganisme.
Alors je comprends votre point de vue et je le soutiens.
Je me souviens en particulier de votre article sur le féminisme qui m’avait beaucoup plu justement car je me suis dit que c’était chouette de se servir d’une plateforme très lue telle que ce blog pour parler de choses si importantes, et c’est peut-être là que vous êtes devenue ma blogueuse préférée.
Il y a tellement d’autres blogueuses de cuisine véganes que j’adore et qui me secouent les papilles, continuez de me secouer les neurones s’il vous plaît!
Bon courage pour tous vos projets, que j’ai hâte de suivre!
Wow! Tellement bien exprimé et tellement vrai. Je continue de vous suivre avec plaisir. C’est drôle(!), j’ai toujours trouvé ça « plate » de passer autant de temps par jour à se demander ce qu’on mange ce soir…alors qu’on peut très bien se nourrir plus simplement, sans passer ds heures à mariner, cuisiner une pièce de viande, ou à essayer d’en imiter une…..c,est bien plus simple de manger quand on a faim, des fruits, des légumes, des noix, des lėgumineuses…etc …à part pour des repas de famille, d’amis, où le fait de se réunir autour de la table est réellement plus important, agréable et satisfaisant que la routine….ha! , je suis en train de parler cuisine!!!
Désolée…tout ça pour dire que répondre å la question « Qu’est-ce que tu vas faire avec toutes ces vaches si on arrête d’en manger? Va demander une trēs bonne et solide explication et projection future….Merci de poursuivre vos recherches!!