Comment le végétarisme m’a sortie de l’anorexie

by Antigone XXI

 

 

Bonjour à tous !

Je n’avais pas prévu de publier un nouveau témoignage dans la rubrique I did it ! sitôt après le premier, mais il semble que vous ayez tellement apprécié l’idée que je n’ai pas pu résister à vous en proposer un second… que j’ai particulièrement aimé !

Aujourd’hui, c’est encore une Pauline (non, toutes mes lectrices ne s’appellent pas ainsi) que j’accueille sur mon blog, mais pour un récit très différent et non moins fort. Le récit d’une jeune femme parvenue à sortir de l’anorexie et des troubles du comportement alimentaire grâce à sa rencontre avec le végétarisme, puis le végétalisme. Après des années où manger était devenu synonyme de souffrance morale et physique, Pauline s’est tournée, par empathie et choix éthique, vers le végétarisme : aurait-elle imaginé que ce chemin de vie allait la guérir des troubles qui la rongeaient ? Je vous laisse avec son très beau texte.

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Bonjour, je m’appelle Pauline, j’ai 20 ans, et j’ai des troubles du comportement alimentaire. (bonjouuur Pauliiine…) Je vous rassure tout de suite : ça appartient plutôt au domaine du passé, même si ce genre de choses laisse, je crois, une empreinte permanente sur la vie. Ca a commencé en seconde, alors que je rentrais au lycée avec quasiment deux ans d’avance sur mes camarades de classe, et venant d’un collège éloigné de plus de 75km, ce qui réduisait mes chances de croiser des visages familiers à virtuellement zéro. N’ayant jamais été très à l’aise dans la vie en général, toujours en décalage de par mon âge et mes expériences, j’ai très mal vécu cette coupure, ce changement d’environnement. J’avais 13 ans, c’était la période nulle de l’adolescence, de la puberté, du corps qui change et ça ne se mélangeait pas bien du tout dans ma tête. Comme au lycée, je n’avais (toujours pas) d’amis avec qui partager mon temps, que je subissais du harcèlement scolaire de la part d’élèves et de profs, j’ai fait une légère (grosse) dépression, et j’ai arrêté de manger.

Comme ça, pof.

Dans ma petite tête d’ado rationnelle et pas stupide, j’ai décidé que c’était une perte de temps. Tant que je pouvais me lever le matin et vivre mes journées, je n’avais pas besoin d’ingérer plus que le strict minimum, et je passais tout ce temps gagné à ne pas manger le nez dans mes livres, là où c’était le plus confortable d’exister. Comme je n’avais pas du tout envie de maigrir — au contraire, je ne savais que trop bien que je maigrissais trop — j’ai mis plusieurs années à me rendre compte que ce que j’avais vécu, à cette période-là, c’était de l’anorexie. Selon l’Inserm, l’anorexie « correspond à des critères bien précis » et j’étais loin de les remplir tous. Si je refusais de manger trop, je mangeais quand même. (Un peu. Surtout des liquides, et plus tard, des quantités astronomiques d’œufs sous toutes leurs formes) Je n’avais pas une perception déformée de mon corps : le fameux cliché de l’anorexique ultra maigre qui se voit grosse dans le miroir est non seulement offensant pour les personnes grosses, mais surtout pas symptomatique de toutes les formes d’anorexie. J’avais un très faible IMC, mais j’étais toujours réglée (l’aménorrhée est un symptôme très fréquent de l’anorexie et souvent révélateur pour les personnes extérieures attentives), et puis surtout, je n’avais pas l’impression d’avoir un comportement anormal. Ça, par contre, c’est un symptôme très parlant des TCA (Troubles du Comportement Alimentaire).

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Quand j’ai arrêté de m’alimenter, je n’avais aucune idée de ce que je faisais, et j’ai mis très longtemps à me rendre compte que ce n’était pas normal, parce que ça ne correspondait pas à ce que je lisais sur l’anorexie ou la boulimie. Je n’avais pas envie de maigrir, et je ne me forçais pas à m’affamer. Mais j’étais bien en réalité dans le contrôle de moi-même, ce que je n’ai réalisé que bien plus tard, avec une thérapie et beaucoup de soutien. Je vivais une période très difficile où les changements se bousculaient beaucoup trop vite. Projetée en dehors de ma zone de confort, mon comportement alimentaire était une manière pour moi de contrôler ce qui m’arrivait, et de rester maîtresse de certaines choses, alors que j’avais l’impression que tout le reste m’échappait.

Ce petit manège n’a pas duré très longtemps, à peine quelques mois. Mes parents, très inquiets et avec raison, m’ont inscrite dans un autre lycée, dont le fonctionnement ressemblait plus à mon collège (après tout, j’étais encore une enfant), et où je n’avais pas la possibilité de passer les déjeuners. Ce n’est pas pour ça qu’ils l’ont choisi — plutôt parce qu’il avait une équipe d’enseignants spécialisés dans l’accompagnement des enfants précoces — mais ça m’a peut-être un peu aidée. J’ai recommencé à manger doucement, mais pendant un an encore mon comportement alimentaire était vraiment erratique. Je mangeais jusqu’à trente œufs par semaine, et quasiment rien d’autre à part des tasses de bouillon. A la cantine, je faisais acte de présence, mais je ne mangeais que les féculents. Non, rien de tout ça n’avait de sens sur le plan nutritionnel, mais c’était tout ce que j’étais capable d’ingérer.

J’ai mis littéralement trois ans à accepter que j’avais souffert d’anorexie. Pendant un moment encore, j’ai pensé que tout ça était derrière moi, mais cette période d’anorexie puis de troubles alimentaires divers (binge eating, restrictions, dysmorphisme…) avaient évidemment laissé des séquelles. Je n’avais plus aucun plaisir à manger, je voulais toujours expédier ça le plus vite possible et la saveur des plats ne m’intéressait pas. Je n’aimais pas mâcher, je n’aimais pas les textures fibreuses, je n’aimais pas le gras… avec le recul, je n’aimais pas grand-chose, et je mangeais sans en avoir le cœur. Quand je mangeais « trop », j’avais envie de vomir et je me trouvais très grosse, écœurante. Ironique, pour quelqu’un qui avait sombré dans l’anorexie sans ce problème de dysmorphisme. Il y avait encore du chemin à parcourir.

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I did it ! Pauline | Antigone XXI

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Trois ans après le début de mes problèmes alimentaires, je suis rentrée à la fac, le bac en poche, persuadée que j’allais faire une brillante carrière universitaire. J’ai emménagé dans un petit studio étudiant à 1 minute de ma fac, mon frigo était soigneusement rempli par ma maman qui m’aidait à faire les courses, et on y trouvait quelques viandes, beaucoup de produits laitiers, et des trucs facile à faire en peu de temps, pas très sains mais que voulez-vous. Je mangeais beaucoup de pâtes à la crème, de semoule au beurre, et de nouilles japonaises instantanées, de toute façon je n’avais pas le temps. En effet, même si je ne suis pas restée longtemps à la fac, j’ai rencontré sur ses bancs celui qui est depuis devenu mon fiancé, et on avait autre chose à faire que cuisiner, vous pensez bien.

Cette période a elle aussi été marquée de difficultés, plus vraiment alimentaires, même si j’avais tendance à « oublier » de manger dès lors que j’étais seule. Je n’avais en réalité qu’un seul pied en dehors des TCA, et il m’arrivait encore de manger trop et trop vite, d’en pleurer, ou de ne pas manger pendant plusieurs jours, par oubli, par désintérêt. Je ne reconnaissais plus mes sensations de faim et de satiété depuis longtemps. Ma passion pour les œufs s’est calmée, remplacée par rien, aucun aliment ne m’enthousiasmait vraiment. Même mon sacro-saint Nutella n’était qu’un vestige de souvenirs réconfortants : ceux de l’enfance. (je n’ai jamais trop voulu grandir, encore aujourd’hui c’est un sujet à prendre avec des pincettes avec moi)

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Le temps a passé. J’ai emménagé avec mon chéri, ma belle-sœur et une amie sont devenues végétariennes (je me suis un peu moquée…) et j’ai arrêté la fac. Et puis un jour, je me suis dit « pourquoi pas ? ». J’ai acheté le livre No Steak, du journaliste Aymeric Caron, que j’ai lu d’une traite lors de vacances en Normandie. J’ai regardé Gary Yourofsky, et puis Earthlings. J’ai réalisé plein de choses : que les produits carnés, que je n’avais jamais vraiment aimés, n’étaient pas indispensables à ma survie, voire qu’ils étaient carrément mauvais pour ma santé. Qu’ils participaient plus que largement à la destruction de la planète… et que l’exploitation animale, je ne voulais pas y participer. Si je me doutais de certaines choses, je ne réalisais pas le quart de la vérité qui m’était désormais étalée sous les yeux. J’avais à présent toutes les informations en main, et j’étais face à un choix : continuer dans mon « non-choix » alimentaire (qui ne m’avait pas apporté beaucoup d’épanouissement jusque-là) ou bien changer, pour coller le plus proche possible à ce que je pensais être juste.

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Attention, certaines images de cette bande-annonce peuvent choquer

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Et j’ai arrêté de manger de la viande ainsi que du poisson. Au bout de quelques temps, je l’ai annoncé à mes parents. Ça n’a pas trop surpris ma mère, qui m’a dit « De toute façon, tu n’as jamais aimé ça, la viande, le poisson… alors bon, ça ne changera pas grand-chose pour toi, j’imagine ». Aujourd’hui, je serais incapable de vous dire si elle s’est inquiétée d’un retour du boomerang de mes TCA à cause de cette décision, si elle s’est méfiée, si elle s’est dit « Eh merde, ça recommence ». Si c’est le cas, elle a eu l’immense délicatesse de ne jamais me le faire sentir.

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I did it ! Pauline | Antigone XXI

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Quant à moi, j’ai dû changer mes habitudes alimentaires. C’était super fun : tant d’expérimentations, de nouvelles saveurs, de découvertes ! Moi qui ne cuisinais pas du tout, je me suis mise à adorer ces moments en cuisine, j’ai découvert les épices, les légumineuses, beaucoup de légumes que je ne connaissais pas, je me suis tout simplement éclaté. Je me suis découvert la passion de la cuisine, l’amour de préparer un plat, mais aussi de le manger ! Toutes ces nouveautés dans mes placards et sur mon palais avaient réveillé ma curiosité et mon entrain, je me suis sentie revivre.

Honnêtement, c’était aussi un pari un peu risqué : après des années de chaos, et avant de passer au végétarisme, j’avais trouvé des bases à peu près stables au niveau alimentaire. J’avais mes petits plats réconfortants que je pouvais préparer en 2 minutes les jours de déprime, parce qu’il était important pour moi de ne plus rater un repas. Donc j’ai pris le parti d’y aller doucement, et pendant les premiers mois de mon végétarisme, j’ai « craqué ». Une fois croqué dans les aliments délictueux, j’ai tout de suite regretté, évidemment. Ce dont j’avais envie, c’était de réconfort, et après avoir pris conscience de ce qu’impliquait la consommation de viande, croquer dans un morceau d’animal mort et assaisonné ne m’apportait plus beaucoup de réconfort. Ces « craquages » (je ne suis pas fan du terme) m’ont toujours permis de confirmer que le souvenir que j’avais de ces aliments n’était plus conforme à ma réalité actuelle, et que je n’avais plus du tout envie de manger de produits carnés.

J’ai donc trouvé d’autres aliments et d’autres plats réconfortants. J’en ai profité pour me réconcilier avec le gras, et j’ai découvert avec joie que je n’avais rien contre les graisses végétales, et qu’au contraire, elles me ravissaient ! Mon aversion pour le gras de viande et le beurre est toujours bien présente, mais je me régale d’huiles végétales, d’avocats et d’aliments riches en graisses saines, à présent consciente que mon corps en a besoin pour bien fonctionner.

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Je ne suis pas capable d’abandonner mes habitudes du jour au lendemain. Mes habitudes alimentaires ont été difficiles à construire, elles ont toujours été les bases très fragiles d’une stabilité plus que précaire, qui m’a beaucoup coûté. J’admire les gens qui ont pu devenir vegan du jour au lendemain. Moi, j’avais besoin de savoir que si un jour, ça n’allait vraiment pas, je pouvais manger un morceau de fromage si je pensais que ça allait me remonter le moral. Je savais tout ce que ça impliquait, je savais que ce sont des produits de la souffrance, je savais tout ça. Donc je sais aussi que manger un morceau de fromage en période de rechute de dépression, c’est un acte qui a des conséquences pour moi. Mais je sais surtout que plus le temps passe, moins ces envies presque irrépressibles se font sentir. Cela fait presque deux ans que je suis végétarienne et je n’aurais plus l’idée de manger de la viande ou du poisson maintenant, ça ne me fait plus jamais envie. En étant douce et patiente avec moi-même, je sais que dans quelques années, ce sera pareil pour le fromage.

Avec le recul et toutes les lectures que j’ai emmagasinées, je peux dire aujourd’hui que je ne suis pas devenue végétarienne pour soigner mes TCA, mais que mon comportement alimentaire est très intimement lié à la personne que je suis, et que le végétarisme était une voie presque logique.

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Je suis une personne qui « souffre » d’hypersensibilité. Ca regroupe plein d’aspects super sympa (je suis sûre de pleurer à tous les coups devant mon film préféré, comme la toute première fois !), et d’autres beaucoup moins cool, d’où le terme « souffrir ». Parmi tous les symptômes de cette petite particularité, il y a une tendance très nette aux troubles du comportement alimentaire (je vous invite à lire cet article qui explique un peu ce que je veux dire), et puis une empathie décuplée, que dis-je, centuplée ! L’empathie, et dans mon cas, l’hyperempathie, ce n’est pas un phénomène conscient, et ça influe sur beaucoup d’aspects de la vie sans qu’on s’en rende compte. Je n’avais pas l’impression d’être particulièrement intéressée par le sort des animaux et de la planète, et pourtant aujourd’hui, il me serait impensable de faire un retour en arrière, et ces causes sont devenues très importantes à mes yeux. Et encore ! Je dis « sont devenues » mais c’est plutôt… « se sont révélées ». J’ai découvert des convictions qui avaient toujours été en moi, mais en sommeil, n’attendant que d’être autorisées à se révéler. J’ai découvert pendant cette période-là la bienveillance universelle, la non-violence éducative… et finalement c’est ça, la personne que je suis. Pas particulièrement défenseuse des animaux, pas écolo dans ma moelle, juste très soucieuse d’être le plus bienveillante possible, avec un gros besoin de cohérence entre ce que pense ma tête, ce que ressent mon cœur, et ce que fait mon corps au quotidien. Je suis devenue végétarienne par souci de cohérence, tout comme j’essaye d’être non-violente et de minimiser mon impact écologique dans la même démarche.

Paradoxalement, devenir végétarienne impliquait de garder un contrôle sur mon alimentation — donc on pourrait croire que je suis restée dans la même logique qu’avant — mais c’était un choix tellement… naturel ? Logique ? Profondément bon ? Les bonnes raisons de prendre un tel chemin étaient tellement nombreuses que je me suis sentie libérée. Et c’est sûrement dû au fait que, à cause de (ou plutôt grâce à, cette fois) mon hyperempathie, j’avais besoin de sentir une complète adéquation entre ce que je mangeais, et ce en quoi je croyais, au fond de moi-même.

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Le végétarisme m’a permis de découvrir de nouvelles saveurs, couleurs, odeurs, de nouvelles manières de manger, de dresser mes assiettes… Ce changement a fait appel à tous les sens qui avaient été endormis pendant mes TCA. De plus, très soucieuse de ne plus faire n’importe quoi avec ma santé, j’ai enfin appris à reconnaître la faim, la soif, la satiété. J’ai acquis quelques notions de nutrition, je sais que je mange bien, que je mange à ma faim, sainement.

C’est très symbolique, la nourriture. D’un côté, il faut la cuisiner. Je ne sais pas vous, mais moi je ne cuisine jamais mieux que lorsqu’il faut partager, avec des amis, de la famille, des gens que j’aime. Depuis que j’ai un blog, je partage aussi mes recettes, et c’est un plaisir immense que d’avoir les retours de mes lecteurs et lectrices ! De l’autre, il faut la manger, cette nourriture. Pour l’hypersensible que je suis, l’acte très symbolique de mettre dans mon corps des aliments doit se faire en accord avec la personne que je suis. Et puis, pour être tout à fait honnête, c’est une grande fierté pour moi, qui ai eu si longtemps un rapport aussi hostile à la nourriture, de me régaler et de régaler les autres avec ce que je cuisine. Le bonus, c’est que ce que je nourris mes amis et mes proches avec de la nourriture saine et dont l’impact sur d’autres êtres vivants est le plus réduit possible. Avec le végétarisme, je me suis réellement épanouie dans ma cuisine et dans mon assiette.

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I did it ! Pauline | Antigone XXI

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Aujourd’hui, je cuisine plus que jamais ! J’ai beaucoup de temps, donc je fais quasiment tout maison, et j’adore particulièrement pâtisser (mention spéciale pour le pétrissage de la pâte à brioche, qui me détend et me donne la sensation de bien mériter ma part de brioche dorée), ainsi que cuisiner des légumes que je n’avais jamais goûté ou dont j’avais un très mauvais souvenir. Ma prochaine expérience, après m’être réconciliée avec les épinards et les champignons, ce sont les choux de Bruxelles ! Je suis très fière parce que mes proches trouvent que je cuisine très bien. Moi, depuis presque deux ans que je suis végétarienne, et six mois que j’ai entamé ma transition vegan, je me suis trouvée. Je mange, et j’adore ça. Tout, dans la cuisine végétale, me plaît et me transporte. Je ne me prive plus jamais. Mes crises de dysmorphisme s’espacent de plus en plus (la dernière remonte à plusieurs mois !), et j’ai décidé de faire du sport, pour apporter du tonus à mes muscles, me sentir mieux dans mon corps, ainsi que dans ma tête.

Dans la vie, je suis toujours en transit. Je ne sais pas trop ce que je fais, où je vais. Je cherche ma voie, et puis peut-être que je n’en ai pas une toute tracée mais plutôt beaucoup de chemins qui me font face, et peut-être aussi qu’en choisir un ne m’empêchera pas d’en emprunter un autre plus tard. Je ne sais pas, et qui vivra verra. Je suis toujours un peu en décalage avec la société — mais je trouve de plus en plus que c’est une qualité, et qu’avec tous les autres gens en décalage, on arrivera à faire bouger les choses. Je suis une personne avec une spiritualité très personnelle, j’ai des particularités que tout le monde n’a pas, je compose chaque jour avec mon hypersensibilité, mon hyperempathie, mon besoin très accru de justice et d’équité, et je trouve que la plupart du temps, je m’en sors pas trop mal.

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I did it ! Pauline | Antigone XXI

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J’ai un blog sur lequel j’essaye de cultiver le positif en parlant bien-être, écologie, alimentation, et son petit frère devrait arriver très bientôt, dans une version plus agréable à parcourir, et mieux organisée (gardez l’œil, ça arrive !). Il y a un an, j’ai ouvert une galerie participative pour promouvoir l’estime de soi et un rapport pacifié au corps, un projet qui m’apporte beaucoup au quotidien, et dont je suis très fière. J’adore enfin manger et mon idée d’une soirée de rêve, c’est partager de bons plats vegans — et un bon vin ! — avec mes ami·e·s. Je suis beaucoup plus sereine qu’il y a trois ans, et pourtant mon avenir n’a jamais été aussi flou. Je suis heureuse de pouvoir dire que je suis résolument une personne optimiste et positive, même si ma vie est loin d’être un long fleuve tranquille. Ce serait un peu triste, d’ailleurs !

Bon, et puis ce serait dommage de terminer un témoignage sur comment l’alimentation végétale a changé ma vie sans parler de mes plats préférés ! J’adore la cuisine indienne, riche en épices et en saveurs, et plus particulièrement le daal de lentilles corail (dont la recette est sur mon blog). J’aime aussi beaucoup les currys de légumes : tout ce qui mijote dans du lait de coco ne peut qu’être super bon. Je suis une grande fan de pommes de terre, et je me régale souvent des pommes de terre farcies dont Marie Laforêt donne la recette dans son livre Vegan. Côté sucré, je n’imagine plus ma vie sans de délicieux porridges, que j’ai découverts grâce à Ophélie et à son petit-déjeuner de la demi-lune. Et que dire des fruits frais, que je déguste selon les saisons, en tartes, salades ou smoothies ? Quand je vous dis que j’adore manger…

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 Voilà ! J’espère que vous avez aimé le témoignage de Pauline. Un très grand merci à elle pour ce texte fort, émouvant et porteur d’espérance ! N’hésitez pas, si vous avez des questions ou des commentaires, Pauline et moi sommes là pour vous répondre !

En attendant, je réitère mon appel :

  • Vous avez fait quelque chose dont vous êtes particulièrement fier sur le plan professionnel ou personnel ?
  • Vous avez développé un projet écologique ou engagé ? une entreprise vg ? une école alternative ? une mission humanitaire ?  
  • Vous avez tout lâché pour vivre de votre passion ? pour élever vos enfants autrement ? pour faire de la méditation, écrire, enseigner le yoga, voyager ?
  • Vous êtes devenus végéta*ien alors que tout s’y opposait ? Vous avez vaincu des TCA grâce au végéta*isme ? un problème de santé ?.. 

Alors n’hésitez pas à me contacter ! Les témoignages peuvent être anonymes si vous le souhaitez. Lancez-vous et inspirez à votre tour plein de petits colibris !

Que les personnes qui m’ont déjà contactée et s’inquiètent parce que je ne leur ai pas encore répondu se rassurent : je suis très prise en ce moment, mais je vous réponds bien vite !

*

Et vous, you did it ?

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113 comments

Nath 5 février 2015 - 19 h 33 min

Bravo Pauline. Te lire m’a fait du bien. Bonnes routes. 😉

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Une Jeune Idiote 5 février 2015 - 19 h 45 min

Merci Nath <3

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manouchoux 5 février 2015 - 19 h 47 min

Merci Pauline pour ce témoignage, je me retrouve dans beaucoup beaucoup beaucoup de choses, je pense pouvoir dire aussi que le végéta*ienne m’a bien aidé à sortir des TCA, réconcilier avec le gras et me donner pleins d’énergie. Par contre lorsque j’ai annoncé à ma famille que je devenais végétarienne, ma mère a trop eu peur que ça soit le boomerang des TCA… Je pense que le fait d’avoir un chéri c’est un petit médicament médical… qui s’accompagne avec l’envie de (se) faire plaisir en cuisinant des choses saines, gourmandes 🙂

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manouchoux 5 février 2015 - 19 h 48 min

*médicament miracle

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Une Jeune Idiote 5 février 2015 - 20 h 42 min

Merci à toi manouchoux <3 Clairement l'arrivée de mon amoureux dans ma vie m'a pas mal aidée 🙂 et le fait qu'il m'ait suivie dans le végétarisme/véganisme aussi !

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Haripal 5 février 2015 - 19 h 57 min

Quel magnifique article ! Merci pour ce récit Pauline, merci pour ce partage Ophélie.
J’ai même eu les larmes aux yeux, en échos à mon parcours lui aussi chaotique avec TCA, hypersensibilité et puis découvrir la joie de cuisiner des légumes bio du marché, des céréales chatoyantes, de les sentir, les photographier, les déguster… je suis maintenant végétarienne, à peu près apaisée avec moi-même, j’ai 29 ans, je souffrais depuis une quinzaine d’années… belle continuation à toutes les 2 deux, j’aime vos blogs que je lis régulièrement, chacun de vos articles me font toujours du bien. (D’ailleurs grâce à Pauline je mets du rouge à lèvre depuis un mois, et c’est un bouleversement très heureux dans ma vie).

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Une Jeune Idiote 5 février 2015 - 20 h 43 min

Merci à toi !! Plein de <3 et un gros "yes !" pour le rouge à lèvres 😉

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cindy 5 février 2015 - 20 h 36 min

moi aussi je me retrouve aussi dans ton article Pauline , devenir vegan est entrain de me sauver je crois , j’ai appris à aimer manger et à cuisiner , et ça c’est aussi grâce a toutes ces blogueuses talentueuse ( Lili , Ophélie , pigut , Nathalie cherry pepper et bien d’autres encore ) ! Merci merci !

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Une Jeune Idiote 5 février 2015 - 20 h 44 min

Plein de cœurs pour toi Cindy ! Je t’envoie du courage et beaucoup d’amour 🙂

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Anna 5 février 2015 - 20 h 41 min

Super article ! Je trouve que cette nouvelle rubrique est vraiment une très bonne idée 🙂
Merci à toi Pauline pour ce témoignage touchant, dans lequel j’ai pu me retrouver même si je n’ai jamais eu de TCA… moi, c’est sûrement des carences alimentaires que le végétalisme m’a sauvée en me donnant le gout et l’envie de me mijoter de bons petits plats ! Je m’empresse d’aller jeter un coup d’œil à ton blog pour trouver encore plus de recettes pour me faire plaisir <3

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Une Jeune Idiote 5 février 2015 - 21 h 33 min

Merci Anna !

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Clémentine 5 février 2015 - 20 h 56 min

Waou, quel magnifique témoignage.
A la lecture, Pauline, de ton hypersensibilité, hyperempathie, et de ton grand besoin de justice et d’équité, je me demande si tu as déjà lu le lire « Adultes surdoués, trop intelligents pour être heureux ? » Ce que tu dévoiles dans ton témoignage fait tellement raisonner en moi la lecture de ce livre que je me permets de t’en suggérer la lecture si tu ne l’as pas déjà faite.
Je te souhaite de trouver ta ou plutôt des voies qui te permettront de continuer à t’épanouir, et de changer les choses 🙂

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Une Jeune Idiote 5 février 2015 - 21 h 36 min

Merci pour ton commentaire Clémentine ! J’ai lu Trop intelligent pour être heureux, et je suis un peu partagée à son sujet. J’ai beaucoup apprécié les réponses que j’ai pu trouver au bon moment grâce à ce livre, mais je l’ai refermé avec un peu d’amertume, un peu de tristesse. Sûrement parce que parfois c’est tellement difficile que j’ai l’impression que le bonheur n’existe même pas. Heureusement, la plupart du temps je sais qu’il est partout, et qu’il faut juste savoir le voir 😉

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Äirinn 5 février 2015 - 20 h 57 min

Comme je me retrouve énormément dans tes mots. ça fait du bien de lire tout ça.(J’ai 28 ans et dix ans de parcours chaotique avec l’alimentation )

Coïncidence (j’aime les coïncidences), j’ai justement préparé un dahl de lentilles corail ce soir, avec du riz complet. Et je ne saurais plus me passer du porridge demi-lune non plus. 🙂

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Une Jeune Idiote 5 février 2015 - 21 h 42 min

<3 miam ! Merci Äirinn 🙂

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pascale 5 février 2015 - 21 h 02 min

Merci pour cet émouvant témoignage
J’ai deux fois l’age de Pauline donc le bac à 16 ans et le pain sec et c’est tout tous les jours a la cantine, j’ai vécu ça il y a plus longtemps… mais comme l’hyperémotivité des enfants précoces perdure bien au delà de l’enfance (voire empire, hélas!), j’ai eu des larmes plein les yeux en le lisant !

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Une Jeune Idiote 5 février 2015 - 21 h 43 min

Moi aussi j’ai l’impression que ça empire avec le temps… ou alors que c’est tout pareil, sauf qu’en tant qu’adultes on doit être plus tempérés, plus mesurés, sauf que j’y arrive pas et que toutes les émotions ont la même vigueur que quand j’avais 5 ans (soit déjà plus fortes que les autres enfants de 5 ans ;))

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Josephine March 17 février 2015 - 20 h 53 min

Bonsoir Pauline, Je suis pas certaine que ça empire avec le temps. C’est juste que, même si la vie passe vite, c’est néanmoins très long de vivre avec cette hyperesthésie et toutes ces choses qui se bousculent et se téléscopent sans cesse dans notre cerveau. Nos chemins ont des points communs, sauf que pour moi, ce que mon entourage voyait comme des TCA, c’était mon refus, toute môme, des produits animaux… Bon courage à toi ! Et ne crois surtout pas qu’un adulte doit être plus tempéré ou mesuré, n’essaie surtout pas de te conformer à ce que tu crois qu’on attend de toi. J’en sais quelque chose : je m’étais fabriquée un « faux self » pendant quelques années, sans même m’en rendre compte, et quand tout m’est revenu dans la figure, ça m’a coûté quelques plumes….. Aujourd’hui, je ne changerais pour rien au monde mon cerveau pour un autre : je suis « trop tout », mais je me sens tellement vivante. Bises, Jo – Et merci à Ophélie pour cette série d’articles « I did it » !

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Aurora 5 février 2015 - 21 h 07 min

Wow, quel magnifique texte, je suis toute émue !
Moi aussi j’ai vu l’anorexie, les troubles alimentaires, le regard condescendant sur moi… et moi aussi, comme toi, je m’en suis sortie par le véganisme ! Avant, je pensais que je mangeais « sainemetn » quand je mangeais du yaourt O% et des vinaigrettes allégées… maintenant, je mange des noix, des fruits secs, des cookies et des croissants… le totu végane bien sûr ! Et je n’ai jamais été aussi bien !
Merci pour ce super témoignage, Pauline !

Reply
Une Jeune Idiote 5 février 2015 - 21 h 44 min

Merci à toi Aurora ! Le véganisme m’a déculpabilisée sur tous les aspects de mon alimentation, une véritable libération <3 bravo à toi !

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Elise 5 février 2015 - 21 h 08 min

Chère Pauline, merci beaucoup pour ton témoignage fort. C’est rigolo, mais je réalise que j’ai dû passer par là aussi, mais dans une moindre mesure. Oublier de manger, ne plus avoir faim, perdre du poids, et ne pas avoir le plaisir de « me nourrir ». Et puis maintenant je suis végétarienne, je prends de nouveau mon pied dans la cuisine, et aussi grâce à Ophélie.
Tout un tas de petits détails dans ton texte me renvoient directement vers une découverte que j’ai faite l’an dernier: le concept des « enfants indigo ». Cette hypersensibilité, cette conscience de l’aspect précieux de la vie (animale notamment), facultés intellectuelles « au-dessus de la moyenne », sentiment d’être décalée, différente. Bref, si tu veux creuser, tu trouveras tout ce qu’il faut sur le net. Je n’en rajouterai pas, ce n’est pas le sujet, mais juste une possible piste 😉

Très belle vie vegan à toi et à ceux qui t’entourent 🙂

Reply
Une Jeune Idiote 5 février 2015 - 21 h 54 min

Merci Élise !
J’entends si souvent parler des enfants indigo ces temps-ci que je vais bien finir par me décider et googler tout ça !
J’ai mis un moment avant de poser le mot « TCA » sur mon vécu (je ne dis pas que c’est celui que tu dois mettre sur le tien, ni qu’il faut y poser une étiquette absolument !) et même en proposant mon témoignage à Ophélie, je ne me sentais pas légitime. Au vu de la foule de commentaires bienveillants que je lis, je pense que j’ai bien fait ! En tout cas, l’important c’est de retrouver goût à se nourrir. On mange pour vivre mais rien n’empêche d’y trouver un max de plaisir, et si c’est de manière saine et éthique c’est encore mieux ! Bonne route à toi !

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Loetitia Cuisine Vegan 5 février 2015 - 21 h 11 min

Bravo Pauline ! <3

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Une Jeune Idiote 5 février 2015 - 21 h 51 min

Merci Loetitia ! <3

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Juliie 5 février 2015 - 21 h 35 min

Oh mon Dieu, je pourrais avoir écrit ce texte !
Les années d’avance, le sentiment de ne pas être à ma place, l’appétit qui part… Et rien qui n’y fait, sauf quand je suis devenue végé !
Tu sais, tu commences ton texte par dire que ces choses laissent une empreinte permanente sur la vie… Et bien, j’ai envie de te dire : ça va partir ! J’ai bientôt 30 ans et pendant des années, j’ai cru que je resterais anorexique toute ma vie. Quand je m’en suis sortie, je disais « je suis normale à 70 %… 80%… 90%… mais une petite part de moi restera toute sa vie ano ». Et bien boum, je m’étais trompée ! Suite à une grossesse, j’ai pris du poids, des jolis petites bourrelets sur mon petit bidon… Je me suis dit que j’allais essayer de perdre 1 ou 2 kilos, pas plus… Et bien je n’y arrive pas ! Je veux dire, je pourrais très bien les perdre si je le voulais, mais c’est plus fort que moi : je ne veux pas me restreindre, je veux manger ! Et ce n’est pas que je ne le fais pas pas peur de « plonger », non, pas du tout, je n’ai plus la force mentale qu’exige l’anorexie à me précipiter vers le bas… ma force, maintenant, c’est de manger, c’est une force de vie ! Alors, voilà, je suis à 100% guérie !
Et tu le seras toi aussi, jolie Pauline, tu verras ! 🙂

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Une Jeune Idiote 5 février 2015 - 21 h 57 min

Merci beaucoup pour ce commentaire plein de soleil Julie !
L’empreinte qu’a laissé l’anorexie sur ma vie s’estompe doucement (ma dernière victoire en date : réussir à manger plus lentement et à ne plus pleurer après avoir mangé trop de frites) et un jour elle fera définitivement partie du passé. Je sens que j’ai cette flamme positive en moi, qui demande à être entretenue mais qui ne demande surtout qu’à brûler et à me réchauffer 🙂

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Leo 5 février 2015 - 21 h 35 min

Bravo Pauline, tu peux être fière de toi !
Signé : un fan 😉

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Une Jeune Idiote 5 février 2015 - 21 h 57 min

Merci Leo !

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Je veux tout gOûter (@jveuxtoutgouter) 5 février 2015 - 21 h 54 min

Merci Pauline pour ton beau et fort témoignage ! Je venais de croiser le nom de ton blog cité sur FB et je serai ravie d’aller le lire un peu plus souvent 🙂
Félicitation pour ton parcours. Tu me rappelle une amie qui sort de la même école que moi, qui a un avenir un peu flou devant elle mais qui est heureuse, positive et qui sait ce qu’elle ne veut pas faire. Nul doute que vous allez vous en sortir; moi aussi je crois à la pensée positive ! 🙂

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Une Jeune Idiote 5 février 2015 - 21 h 58 min

Merci merci <3

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Ombeline 5 février 2015 - 22 h 05 min

Bonjour Pauline,

L’année dernière, j’ai participé à ton projet « mon corps m’appartient », comme des centaines d’autres personnes. Je découvre aujourd’hui que tu as un blog, que tu es en pleine santé, que tu es heureuse. On ne se connait pas mais ton témoignage m’a beaucoup touchée, aussi je voulais te remercier de l’avoir partagé (merci aussi à Ophélie de l’avoir publié). Je t’envoie beaucoup d’amour Pauline,

Au plaisir de te lire sur ton blog,

Reply
Une Jeune Idiote 6 février 2015 - 12 h 43 min

Bonjour Ombeline ! Merci de ta confiance et d’avoir participé à Mon corps m’appartient <3
Merci à toi, à bientôt !

Reply
Nadège 5 février 2015 - 22 h 06 min

Vraiment très bel article, merci!
Signé: une autre fan 😀
Bonne soirée à tous!

Reply
Une Jeune Idiote 6 février 2015 - 12 h 44 min

Merci Nadège… je file répondre à ton superbe commentaire sur mon blog tout de suite après <3

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Marie 5 février 2015 - 22 h 17 min

Merci Pauline pour ce super témoignage !
Décidément j’adore cette rubrique !

Reply
Celine 5 février 2015 - 22 h 22 min

Pauline ! que te dire ! que je t’admire ! tout ce chemin parcouru cette souffrance que tu as su transformer en bon pour TOI. Comme une gentille sorcière au dessus de son chaudron, tu as trouvé cette force.
je t’envie.
je t’encourage très sincèrement pour ton futur.
(peut être en aurais – je un, un petit chaudron à moi avec assez de force et d’ernergie)
un jour ma bonne fée s’appellera Pauline. 🙂

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Une Jeune Idiote 6 février 2015 - 12 h 44 min

Je t’envoie plein d’amour Céline <3

Reply
Celine 6 février 2015 - 17 h 42 min

Merci <3

Reply
Les derniers articles que j’ai aimés – Alea iacta est 5 février 2015 - 22 h 41 min

[…] super copine badass Pauline a témoigné chez AntigoneXXI à propos de ses TCA (troubles du comportement alimentaire), que le végétarisme est parvenu à […]

Reply
MaLice 5 février 2015 - 23 h 19 min

rah je me disais aussi… ! à partir du milieu de ton témoignage, mais quand même « encore une Pauline » en plus la photo avec l’avocat je l’ai déjà vu ! et puis le « blog cuisine » je me suis dit « ah ben non Pauline de Une jeune idiote elle n’a pas de blog cuisine  » … en fait si donc je vais pouvoir me régaler de recettes (comment j’ai raté l’info de ce blog… ? )
Beau témoignage et très bien écrit encore une fois !
Ca me fait penser je ne sais pas trop pourquoi… ah si, ma sœur est aussi hypersensible/empathique…. et elle s’essaie au journal créatif qu’elle a découvert en atelier avec d’autres personnes et elle a vraiment accroché au principe, connais-tu ?

Bonne continuation… sur la voie de l’amour de la nourriture, de la vie et de l’Amour !
Alice

Reply
Une Jeune Idiote 6 février 2015 - 12 h 46 min

Coucou Alice ! Je n’ai pas de « blog cuisine », mais je partage de plus en plus de recettes sur mon blog-tout-court 😉
Je ne connais pas du tout le journal créatif, tu peux m’en dire plus si tu veux, sinon je chercherai 😉
Merci beaucoup en tout cas <3

Reply
MaLice 7 février 2015 - 14 h 56 min

D’accord, je n’ai pas dû ouvrir le bon lien et je pensais que tu avais déjà ton nouveau blog en ligne…
Je ne dois pas avoir les nouveaux articles avec les recettes alors… je vais arranger ça !
Le Journal créatif c’est comme un journal « intime » qui allie dessin, écriture et collages avec plein de techniques. On commence avec du petit matériel simple et il ne faut pas avoir de talent particulier.
Je n’ai jamais essayé moi qui suis plutôt bricoleuse mais ma sœur (qui l’est moins) m’a montré ses carnets, c’est chouette ! voici un lien qui explique bien tout : http://www.lapresse.ca/vivre/societe/201303/19/01-4632459-de-a-a-zen-labc-du-journal-creatif.php
Bonnes créations 😉 !
Alice

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Elodie 6 février 2015 - 0 h 01 min

Bonjour, magnifique témoignage !! Ça m’a vraiment touchée, malheureusement cela n’a pas marché avec moi, je suis devenu vegetarienne toute jeune, 3 ans après dépression-> Tca, je suis maintenant vegetalienne mais pas de changement :/
Continue comme sa, Bon courage !

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Une Jeune Idiote 6 février 2015 - 12 h 48 min

Prends soin de toi Elodie <3 le végétarisme n'est pas une recette miracle ou une technique, c'est un parcours de vie, et je ne doute pas que tu auras le déclic qui te permettra de t'aider et de te tirer vers le haut. Plein d'amour <3

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Sylvie 6 février 2015 - 0 h 50 min

« qu’avec tous les autres gens en décalage, on arrivera à faire bouger les choses. »… Je n’ai qu’un mot: MERCI! Très belle idée que cette rubrique, qui donne de l’espoir et rappelle qu’on est pas seul!

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La Fabrique de Lo 6 février 2015 - 9 h 23 min

uTémoignage intéressant! Je partage totalement l’idée de « mériter sa brioche parce qu’on l’a pétrie », perso moi c’est les blancs en neige que j’aime monter, pareil, ça me détend… Et puis quand j’ai capté en allant sur le lien que tu étais « une jeune idiote », j’ai trouvé que le monde de la blogosphère aussi est petit! Bonne continuation aux fourneaux!

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joycefranrenet 6 février 2015 - 9 h 55 min

Ce témoingage est magnifique, merci.

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Pauline 6 février 2015 - 9 h 56 min

Superbe témoignage, émouvante mise à nue. Quel courage !
Tu es décidément une personne délicieusement chouette et si tu es souvent rattrapée par tes démons tu sembles avoir développé des stratégies efficaces pour les maintenir à distance de façon saine. Ce qui fait donc de toi une personne très forte 🙂 Merci d’avoir partagé un pan si intime de ta vie, je t’envoie plein de chaudoudoux en retour.
Les Pauline sont vraiment les meilleures 😉

Reply
Une Jeune Idiote 6 février 2015 - 12 h 49 min

Merci Pauliiiine <3 <3 <3

Reply
amyozalee 6 février 2015 - 9 h 58 min

Bonjour Pauline,

wow.. quel article… merci beaucoup pour ce magnifique hymne à l’amour…
Mis à part les 2 ans d’avance scolaire, (moi j’en ai plutôt un de retard ^^ ( justement dû à mes TCA… 😉 ) ton histoire me rappelle étonnamment la mienne… quelle ressemblance même! et surtout quelle retransmission des émotions, des réflexions qui t’ont amenées à choisir ce chemin …. Je m’y retrouve énormément et particulièrement dans le passage de l’hypersensibilité, là Ô comme je te comprends ! =)
Non vraiment, tu as écris un très bel article, très sincère et je pense très utile également…
Pour ma part, j’ai adopté l’alimentation végétarienne l’année dernière et presque un mois après je m’essayais à l’alimentation Végane qui me convient idéalement… comme toi, cette alimentation est pour moi la plus cohérente avec mes convictions et la personne que je suis. Et c’est aussi grâce à elle que je maîtrise mieux aujourd’hui mon alimentation car elle s’est révélée devenir une véritable passion et prendre un véritable sens… elle n’est plus l’épreuve que je devais surmonter 3 fois par jour, elle n’est plus l’étape de mes journées qui me rendait anxieuse et malheureuse, qui me faisais sans cesse culpabiliser … Aujourd’hui la nourriture à pris un sens, celui de protéger, la nature, les animaux mais également ma santé et celle de mon futur bébé … En fait, elle est devenue mon atout à toute épreuve, car jamais auparavant je n’avais tenu le coup sous les pressions extérieures, mais cette fois-ci, malgré les jugements, malgré les inquiétudes de ma famille et énormément d’incompréhension dans notre entourage (mon ami est également devenu végan), je crois en mon choix, et ne reviendrai en arrière pour rien au monde …

Merci pour ta sincérité et ta fraîcheur, Continue ainsi, Bravo !

Amicalement, Mélanie .

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Une Jeune Idiote 6 février 2015 - 12 h 50 min

J’adore lire des mamans et futurs mamans véganes <3 merci à toi pour ce joli commentaire tout doux Mélanie <3

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Lea 6 février 2015 - 10 h 17 min

Je suis toute émue par ce texte !
Merci Pauline !
Merci Ophélie !

Reply
Johanna 6 février 2015 - 10 h 19 min

Merci pour ce magnifique article, Pauline (et Ophélie !)
Je me demandais : tu parles un peu de la réaction de ta mère (enfin, pas beaucoup !), mais qu’en est-il de ton fiancé ? Est-il devenu vg, lui aussi ? Lui as-tu parlé de tout dès le début ? A-t-il eu peur ?
Ce sont juste des petites questions comme ça, sens-toi libre de ne pas y répondre ! 🙂

Reply
Une Jeune Idiote 6 février 2015 - 12 h 54 min

Coucou Johanna !
Au début de ma relation avec mon amoureux, les choses étaient tellement brouillonnes dans ma tête que je ne savais même pas moi-même ce que je vivais. Mais quand j’ai réalisé que je souffrais de TCA, je le lui ai expliqué — nous sommes tous les deux sur l’exacte même longueur d’ondes, il n’a eu aucun mal à me comprendre. Quand je suis passée végétarienne, il m’a suivie quelques temps après, et idem pour le véganisme. Il est d’un soutien sans faille, cuisine beaucoup avec moi, on vit dans un petit paradis vegan de douceur 😉

Reply
Virginie 6 février 2015 - 10 h 25 min

Bonjour Pauline, superbe témoignage tellement vrai, honnête et sensible. J’ai une petite question par rapport à ton parcours de vie mais je pense que tu dois déjà avoir exploré la question. Sais-tu qui sont ces gens que l’on appelle des « zèbres »? Bien à toi, Virginie.

Reply
Une Jeune Idiote 6 février 2015 - 12 h 55 min

Bonjour Virginie !
Je connais « tout » des zèbres 😉 j’ai eu quelques rendez-vous avec une psychologue spécialisée dans ces « zèbres » et j’ai lu à peu près toute la littérature sur le sujet. Je pense que ça ne t’étonne pas trop 😉
Merci pour tes gentils mots ! <3

Reply
Virginie 6 février 2015 - 14 h 35 min

Avec plaisir, bonne continuation dans ta recherche. Chaque choix et chaque nouvelle action nous rapproche de ce que nous sommes et de ce que nous voulons même si nous le savons pas nous-même.

Reply
Rosenoisettes 6 février 2015 - 12 h 57 min

Bonjour Pauline,
Ton article m’a réellement touché, parce que ce que tu écris est en effet touchant mais aussi parce qu’à travers la plupart de tes mots je me retrouve.
Je comprend totalement ta quête du végétarisme, qui te fait sortir de ce fléau qu’est le trouble alimentaire. Il faut en effet être en phase avec soi-même, se trouver, se retrouver, et se redécouvrir pour s’accepter et bien se sentir. C’est le seul moyen de voir une réelle issue et de se dire que, non, le trouble ne va pas me poursuivre. J’espère trouver cette voie prochainement.

Garde confiance en toi <3

Reply
julie 6 février 2015 - 12 h 59 min

« Pouafff »c’est d »emblée c’est ce qui me vient à l’esprit … je suis tellement touchée ! J’ai l’impression que tu as mis des mots sur ma façon d’être ! Vivre en accord avec son moi-meme, être cohérente avec mon esprit et mon corps. Je me dis que je suis peut-etre une hypersensible (même si j’y travaille) et que c’est ça qui m’a attiré vers le végétarisme ! J’ai frôlé l’anorexie vers 15 ans puis je bascule parfois dans la boulemie tout en gardant un contrôle. J’ai des troubles c’est sûr etvil seront toujours là mais je ne mange plus de viandes et jy vais doucement avec le poisson (un jour j’arrêterai). Merci pour ce témoignage qui m’a fait un bien fou ! ♥

Reply
dreshou 6 février 2015 - 13 h 51 min

« avec tous les autres gens en décalage, on arrivera à faire bouger les choses »
Moi aussi je crois beaucoup en ça, et de voir ce blog que j’aime beaucoup, tout ce que ça réveille, tous les gens que ça intéresse, et des témoignages comme ça, et bin ça me donne grave de l’espoir !
Pour un monde plus sobre et pacifiste !

Merci beaucoup !

Reply
ducotedechezcyan 6 février 2015 - 14 h 02 min

Témoignage très touchant. Merci.

Reply
Cyrielle 6 février 2015 - 14 h 20 min

Bonjour Pauline,
Ton article me va droit au coeur, et dans ce que tu écris je m’y retrouve totalement.
J’ai le même âge que toi et je souffre d’anorexie depuis 8 ans, je me cherche sans arrêt alimentairement, je n’ai plus aucun goût pour la nourriture, après avoir mangé je culpabilise, me sens dégoutante et encrassée, ma tête est un véritable compteur de calories et j’ai le gras et le sucre (sauf celui des fruits) en horreur, et tout ce que je mange je l’élimine en faisant du sport et en me purgeant.
Je voudrais savoir comment transiter petit à petit vers le veganisme mais les noix, les huiles végétales, les graines, le tofu me freinent car dans leur composition je vois qu’il y a plus de graisse que si je consomme du poisson par exemple. En fait j’ai vraiment peur de prendre du poids en mangeant vegan. Dois-je le redouter ou est-ce vraiment mon obssession pour les calories qui me le fait penser.
Si tu as quelques petits conseils à me faire partager je suis toute ouie.
Encore merci pour ton article

Amicalement, Cyrielle

Reply
Une Jeune Idiote 6 février 2015 - 16 h 59 min

Bonjour Cyrielle, merci de ta confiance en partageant ici !
Je ne vais pas te mentir : j’ai pris du poids en devenant végétarienne. Tout simplement parce que j’en avais besoin… je ne suis pas devenue grosse (ma plus grosse hantise une fois la période anorexique vraiment passée), j’ai juste rempli les creux, qui étaient vraiment vraiment très creux. Si tu es en sous-poids à cause de ton alimentation, intégrer des aliments riches en gras (en quantité raisonnablement et dans un régime équilibré) va forcément te faire prendre du poids. J’ai mis beaucoup de temps à l’accepter. Je suis passée de 36 au 38 et je l’ai très mal vécu, j’ai eu une longue période où mes hanches (qui se sont ouvertes donc je paraissais plus large qu’avant) et mon tout petit ventre pas musclé du tout me provoquaient des angoisses. Je n’ai malheureusement pas de recette miracle : j’ai beaucoup souffert de ces kilos pris, du moins jusqu’au jour où j’ai réalisé qu’ils étaient là parce que sinon je ne fonctionnais pas bien. Avoir toujours froid, être faible, faire plein d’hypoglycémies, ne pas pouvoir me lever sans avoir de vertiges, c’était aussi ça qu’impliquait mon poids plume. Je me suis beaucoup intéressée au développement personnel à ce moment-là : j’ai lu des livres sur les émotions, sur l’intelligence… et j’ai fait beaucoup de travail spirituel. Ma thérapie n’avait pas de rapport avec mes TCA mais m’a beaucoup aidée à m’accepter telle que j’étais.

Pour te répondre plus concrètement : les huiles et noix sont plus grasses que le poisson mais on n’en mange pas autant ! Pour le tofu, il n’est pas nécessaire d’en consommer tout de suite si tu ne te sens pas à l’aise avec ça, les 8 premiers mois de mon végétarisme se sont fait sans soja parce que je n’avais pas les bons magasins pour essayer. Le tofu est très protéiné mais on trouve des protéines partout, on peut vivre sans soja !

Ce ne sont pas les calories, ni les graisses végétales (en quantité raisonnables) qui font grossir – même si, je le répète, si tu es en sous-poids, ton corps a besoin de quelques kilos en plus et une alimentation saine et régulière t’en fera forcément prendre un peu. (J’ai pris entre 5 et 6 kilos en deux ans, mais je partais vraiment vraiment de très trop bas par rapport à ma taille… et maintenant je ne voudrais perdre du poids pour rien au monde !)

Je te souhaite de trouver l’apaisement <3 on peut discuter plus longuement si tu en as besoin. Plein de bisous et de courage Cyrielle ! <3

Reply
Cyrielle 7 février 2015 - 11 h 25 min

Merci énormément pour ta réponse et de ta franchise et discuter plus longuement avec toi me ferais très plaisir surtout que je n’ai vraiment pas l’habitude de me confier comme ça ( à vrai dire tu es la première).
D’autant plus que je m’éloigne beaucoup des autres gens car je me sens en décalage , pas comprise et donc j’ai très peu ou pas d’amis à qui me confier, et ne parle pratiquement qu’à des membres de ma famille.
Je te remercie encore.

Gros bisous 🙂

Reply
Une Jeune Idiote 7 février 2015 - 11 h 30 min

Si tu veux tu peux m’envoyer un email à unejeuneidiote[at]gmail[dot]com pour qu’on puisse discuter 🙂
Bisous à toi <3

Reply
Deborah 6 février 2015 - 14 h 51 min

Quelle coïncidence! Je parcourais justement ton blog hier pour la 1ère fois et je te retrouve ici! Tu as bien fais de partager ton expérience et aux vues des commentaires tu ne dois pas en douter! Je trouve cela très courageux de ta part de témoigner de ton parcours. Et vive le végétarisme! Et tous les blogs où on y trouve des recettes! 🙂

Reply
Une Jeune Idiote 6 février 2015 - 16 h 59 min

Merci Deborah ! <3

Reply
juliezito2 6 février 2015 - 16 h 08 min

Waouh ton article est si émouvant!!!
Je me retrouve complètement dans ton article je sors difficilement de TCA, j’ai 14 ans et ma vie est souvent compliquée je suis tombée dans l’anorexie il y a environ 3 ans je me suis mis dans les livres ,les études et rien d’autre ne comptait pour moi.Les rapports que j’entretenais avec mes parents étaient le plus souvent source de conflits ils me regardaient dépérir mais je ne voulais pas aller à l’hôpital et je ne pensais pas être réellement malade…(je les ai fait tellement souffrir!!!!)
Aujourd’hui je ne suis pas vraiment épanouie avec mes amies car j’ai un côté plus mature et je préfère rester chez moi à me documenter ou passer du temps avec ma famille(la maladie m’a rendu paradoxalement très proche de mes parents).
Du point de vue alimentaire je ne mangeais pas ou au contraire me « gavais »(mais je ne me suis jamais fait vomir) et un jour voilà que je me documente sur le végétarisme cette transition a été très radicale plus de viande plus de poisson et quelques mois plus tard plus de lait, fromage et leurs dérivés je n’ai jamais craqué le végétalisme me corresponds tellement cette cuisine est si gourmande et puis c’est tout un contexte autour de ce régime qui m’a permis d’apprendre à me connaître. Depuis mon changement alimentaire je m’intéresse énormément à la spiritualité.
Je revis mais le chemin est encore très long aujourd’hui je m’inquiète car je ne suis pas grande,pas réglée…mes apports sont encore insuffisants,la maladie est malgré tout présente.Mais je suis sur la bonne voie,j’espère rencontrer quelqu’un qui me suivent dans mes convictions…
En tout cas je tiens à dire que ton article est très agréable à lire il nous redonne de l’espoir, tu nous inspires l’évolution, le changement.Peut-être qu’ un jour nous arriverons à changer les moeurs si bien ancrés, à méditer…

Reply
Une Jeune Idiote 6 février 2015 - 17 h 02 min

Julie <3
Ce n'est pas toi qui as fait souffrir tes parents, mais bien ta maladie… l'anorexie est une maladie, et bien souvent elle implique de ne pas être capable de reconnaître qu'on a besoin d'aide, mais ce n'est pas ta faute !
Moi aussi je suis beaucoup plus spirituelle depuis mon passage au végétarisme puis véganisme.
J'espère que tu iras de mieux en mieux et que tu pourras t'épanouir auprès de gens qui partagent tes valeurs et tes convictions. Tu es très courageuse <3 je t'envoie plein d'amour !

Reply
Eleama O. 6 février 2015 - 16 h 36 min

Ça fait du bien de lire ça…
J’y retrouve beaucoup de moi même, ça chamboule mais c’est important.
Merci !
Cette série d’articles est vraiment une bonne idée.

Reply
Valérie Miez 6 février 2015 - 17 h 32 min

C’est assez amusant ;cette similitude de parcours,mais outre le passage des oeufs à outrance:ma fille de 15 ans est passée en trés peu de temps de l’anorexie au végétarisme ensuite au véganisme(pour me suivre),c’est éxactement le même parcours sauf qu’elle n’a que 15 ans.Comme Pauline,elle ne se sentait nulle part à sa place et surtout pas avec les ados de son âge qu’elle trouve trop immatures

Reply
Elsa AB 6 février 2015 - 17 h 59 min

En te lisant, très rapidement je me suis posée une question à ton sujet. Je vois que d’autres t’ont demandé si tu connais les indigos, d’autres les zèbres… Il y a encore quelque chose qui pourrait te correspondre, c’est le syndrome d’asperger (c’est souvent très proche des zèbres). Beaucoup de ceux qu’on appelle indigo sont des aspergers (qui ne le savent pas). Parmi les anorexiques, une grande partie son asperger (qui ne le savent pas encore une fois). Le décalage, le besoin de contrôler, harcèlement scolaire, pas d’amis à l’école, les changements qui déstabilisent… l’hypersensibilité…
Si je t’en parle, c’est que je le suis moi-même, je connais de l’intérieur.
A tout hasard, je te donne le lien d’un questionnaire-test en ligne, tu peux t’amuser à répondre aux questions et voir ce qu’il te donne comme résultat… http://www.rdos.net/fr/
Merci pour ton témoignage 🙂

Reply
Antigone XXI 6 février 2015 - 18 h 49 min

Oups, je n’aurais pas dû faire ce test, moi… 😉

Reply
Elsa AB 6 février 2015 - 18 h 59 min

Hahaha 😀 Nous sommes en train d’envahir le monde 😉
Moi ce test m’a fait du bien. J’ai enfin accepté mon fonctionnement et arrêté de me battre contre moi-même pour être plus proche de ce que la société attend. Je sais enfin qui je suis et j’ai le droit de l’être 🙂

Reply
Une Jeune Idiote 6 février 2015 - 20 h 41 min

Coucou ! En effet les surdoués (ou whatever qu’on préfère les appeler) ont pas mal d’aspects de leur personnalité similaires aux personnes qui ont le syndrome d’Asperger. Mais je suis à peu près 100% certaine de n’être « que » « surdouée » 😉 (le test me donne évidemment le résultat inverse, mais selon d’autres tests sur internet, je suis également bipolaire et j’appartiens à la maison Serpentard…) (alors que tout le monde sait que je suis une Serdaigle !)

Reply
Elsa AB 7 février 2015 - 16 h 40 min

« Le test me donne évidemment le résultat inverse ». Non, je ne crois pas que ce soit aussi « évidemment » que ça… Ce test est assez fiable (il suffit de voir sa longueur), parfois il est aussi utilisé dans le cadre de diagnostic. Je l’ai fait faire à plein de gens, pour voir s’il ne s’était pas trompé avec moi. Des HP l’ont fait, le résultat était qu’ils ne sont pas aspies…
Il est vrai que même des psy se trompent et diagnostiquent bipolaire une personne qui finalement était aspie… donc ça ne m’étonne pas qu’un test se trompe aussi dans ce sens.
Bon, je ne suis pas en train d’affirmer que tu es asperger ;), mais juste te dire que ce test est plus fiable qu’on ne pourrait le croire…

Reply
Une Jeune Idiote 7 février 2015 - 16 h 43 min

Merci de ton retour Elsa 🙂

Reply
sabinexkbi 6 février 2015 - 18 h 03 min

Quand j’ai lu le titre de l’article, j’en revenais pas… [Très très bonne initiative ces témoignages, ça fait une vrai plus-value dans le monde des internets!]. Je m’y suis retrouvé… Je souffre aussi de TCA, bien que ça soit la première que j’utilise ce terme :erf: je savais que mon rapport à la nourriture était biaisé, je ne reconnaissais pas vraiment ma faim et ma satiété. Je mangeais souvent trop. Des fois j’étais complètement dégoûté de la nourriture. Et puis surtout… Je voulais manger BIEN. mais dans tous les sens du terme : bio, local, avec index glycémique bas. ça faisait vraiment beaucoup trop de règles et j’en pouvais plus d’être dans le contrôle…
J’ai lu « manger en paix » qui m’a aidé à relativiser tout ça et j’ai quasiment arrêter toute tentative de bien manger. Et puis un jour j’ai eu un déclic, en regardant une émission à la télé sur l’impact de l’alimentation sur l’acnée. J’avais pas de gros problèmes avec ça, mais j’en revenais pas du lien de cause à effet (pas scientifiquement démontré, mais les faits semblent assez flagrant). En soi ils ne prônaient pas le végétarisme mais ça ressemblait à toutes les recettes que je lisais sur des blogs écolo que je suivais… Et j’ai réalisé que le végétarisme pouvait me libérer de toutes ces aliénations du bien manger. Le végétarisme a une règle très simple : pas de viande au sens large. Il n’y a pas besoin de se préoccuper du type d’aliment, de la quantité, de proportions, de ah ça faut le manger avec ça et pas ça, etc etc. Et puis surtout… j’avais cette impression de découverte d’un nouvel univers, d’un nouveau monde qui feraient travailler mes sens, découvrir de nouvelles choses, des nouveaux goûts, une approche innovante de la manière de manger. Je n’avais pas l’impression que ça serait une restriction comme toutes les autres règles que je pouvais me fixer, mais au contraire, du plaisir. Rien que cette révélation là, est magique. Le végétarisme m’a apporté sérénité.
Malgré tout, je suis comme toi, et d’autant plus en ayant lu « manger en paix », je ne veux plus jamais m’interdire quoi que ce soit. C’est pour ça que malgré ma motivation à devenir végétarienne, je n’ai jamais voulu m’empêcher de manger de la viande si j’avais envie. Cela fait quelques mois maintenant, c’est encore tout frais. J’avoue que c’est difficile car ça demande du temps et de l’organisation que j’ai du mal à trouver. Je pense que c’est normal donc je ne m’inquiète pas. Car malgré les jours qui passent, la conviction que jamais je n’abandonnerais l’idée de ne plus manger de viande, est inébranlable. Même en ce moment, où je ne vais pas bien, où je me suis mise à manger à tous les repas de la purée avec du jambon, donc manger de la viande, je sais que c’est temporaire. J’en ai besoin maintenant, ça ne me dérange pas et ça « m’aide », mais c’est temporaire, car aujourd’hui, je n’ai pas encore les outils pour faire autrement. Je fais aussi du développement personnel et je sais qu’avec le temps, je saurais mieux gérer ce qui m’amène à cet « écart ». Et même si aujourd’hui, j’apprécie toujours de manger de la viande, je n’ai plus envie d’en manger. C’est peut-être parce que je n’ai pas voulu voir ces documentaires et lire les livres qui étalent la vérité sur la maltraitance des animaux que j’arrive toujours à apprécier. J’ai déjà vu des reportages dans capital ou autre, ça me suffit pour savoir que l’industrie provoque de la souffrance animale. Ma principale motivation est écologique finalement. J’ai beaucoup plus d’empathie pour la biodiversité que pour des êtres vivants, c’est pour ça que conceptuellement ça ne me gène pas trop ces écarts. Enfin, bref. Merci pour ce témoignage Pauline. J’ai lu l’article, et au début je ne savais pas que c’était toi. Et puis j’ai vu la photo et là je me suis dit « humm j’ai déjà vu cette bouille quelque part, mais où?! » et puis en continuant l’article j’ai compris! C’était sympa de découvrir au fur et à mesure que je te suivais déjà !
C’est super que tu ai partagé ton témoignage ici car il ouvre des perspectives! Et je me sens moins seule à trouver que le végétarisme est une voie de sortie des TCA 😉 Je pense d’ailleurs le faire partager au service de nutrition où je suis suivie et où ils traitent les TCA.
Tout plein de bisous chocolaté <3

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Une Jeune Idiote 6 février 2015 - 20 h 46 min

Hééé, coucou Sabine ! dont le commentaire récent sur mon blog a ensoleillé ma journée !
Contente de te lire ici, et de lire que tu prends soin de toi et que tu appliques les conseils que tu m’as donnés, à savoir bienveillance et douceur envers tout le monde, et donc envers soi. Bravo pour tout le chemin accompli, bravo pour ton engagement. Merci de me suivre ! <3

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Ingrid 6 février 2015 - 19 h 57 min

Très beau témoignage où je me retrouve partiellement! Je ne me suis jamais sentie à ma place, jamais, pas même aujourd’hui, j’ai pourtant 40 ans. J’étais longtemps été anorexique, je voulais disparaître, je me sentais en trop , partout. J’avais de très bonnes notes , j’ai fait prépa lettres sup et pourtant j’ai toujours eu l’impression d’être un imposteur, de ne pas être à la hauteur. Au travail, c’est pareil. Je ne m’apprécie pas et j’ai bien peur de ne jamais y arriver. Je suis hypersensible, je ressens l’agressivité et la violence du monde autour de moi, je souffre de cette hyper empathie, j’ai l’impression de ne pas être normal, je m’en veux d’être quelqu’un de gentille, la gentillesse fait souffrir , j’ai parfois l’impression qu’elle est un défaut dans ce monde, mais je ne peux pas me changer. Le végétalisme m’a permis d’être en accord avec cette volonté de pas faire souffrir. Aujourd’hui, je mange ce que j’aime, j’adore cuisiner, je prends beaucoup de plaisir à préparer des plats mais je suis très isolée dans cette alimentation. Et pour mon entourage , je suis un ovni, ma belle-famille m’a complètement rejeté, ce qui accroît mon sentiment d’être en dehors du monde, d’être seule, isolée , en décalage.
Je suis très heureuse que tu ailles de mieux en mieux, de voir à quel point tu as foi dans la vie.

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Une Jeune Idiote 6 février 2015 - 20 h 47 min

Je t’envoie tout plein d’amour Ingrid <3 tu n'es pas seule, et nous sommes nombreux-ses à être en décalage. On déplacera des montagnes, tu vas voir <3

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isabelle 7 février 2015 - 13 h 32 min

Ingrid, un article qui te fera peut-être du bien: http://lauramarietv.com/comment-faire-accepter-ses-choix-de-vie-a-son-entourage/ et plein d’autres articles passionnants sur ce blog, même si parfois ça peut être un peu … bouleversant. En effet, depuis quelques années des choses évoluent, ça fait chaud au coeur – j’ai 55 ans et toute ma vie j’ai « attendu » cela, maintenant je commence à me sentir bien mieux, non pas parce qu’ « en prenant de l’age on s’assagit » (mon oeil, lol), mais parce que le décalage que je ressentais depuis ma naissance s’estompe, grâce à vous les jeunes qui apportez les mêmes ressentis, les mêmes envies de vivre autrement et surtout avec la force de maintenir le cap au lieu de s’écraser devant les autres soi-disant plus « raisonnables et sérieux ». J’ai toujours essayé d’apporter autre-chose, cette autre vision, mais du coup dans une grande incompréhension et solitude … bref, bravo toutes, merci d’arriver enfin avec cette fraîcheur et cette intelligence du vivant, et oui, le monde est en train de changer grâce à vous, à nous, croyez-moi, j’ai le recul pour faire ce constat!

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Lili 7 février 2015 - 6 h 13 min

Un beau témoignage, très inspirant, merci à vous deux. <3 Je pense que malheureusement, il y a beaucoup de personnes qui sont passées par là, moi y compris, et c'est vrai que le végétarisme aide beaucoup à s'en sortir. Un témoignage positif, très émouvant ! <3

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BIBICHE 7 février 2015 - 12 h 45 min

Je suis conquise, j’ai lu ce billet, j’ai visité ton blog et j’ai fait la recette du gâteau aux pommes ! Maintenant j’attends … qu’il refroidisse !
Bravo pour ton enthousiasme !

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Elsa AB 7 février 2015 - 17 h 04 min

Comme je vois qu’il y a ici beaucoup de personnes hypersensibles, j’ai envie de vous partager un article qui m’a fait énormément de bien: http://elisheanportesdutemps.terrenouvelle.ca/?p=17899
Pour moi j’ai juste remplacé le mot « ange » par un autre, car celui-ci est l’un des mots qu’on à déformés à force de les utiliser à tort et à travers…

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Noulou 7 février 2015 - 17 h 07 min

Quel joli message ! Et comme on s’y retrouve quand on a une relation « bizarre » avec la nourriture et que l’on conjugue ca avec hypersensibilité, « un peu en décalage avec la societé »; « heureux les félés, ils laissent passer la lumiere ! »

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Fifi 7 février 2015 - 17 h 14 min

Bonjour Pauline,

ancienne enfant précoce non diagnostiquée, j’ai découvert bien tard (mais pas TROP tard) que je suis une adulte à Haut Potentiel. Les TCA, j’ai connu sans jamais aller dans le pathologique extrême mais avec grosse perte de kilos aussi. Je comprends tellement tout ce que tu expliques. Je mange Bio depuis 5 mois après avoir négligé mon corps au point de finir alitée des journées entières. Je ne mange pas de viande car je n’en n’ai pas envie. Peu de poisson et qui ne soit pas d’élevage. Pour le fromage, ce n’est pas forcément un produit de souffrance .Je l’achète au marché Bio auprès d’un producteur du coin, qui fait reposer ses chèvres 2 mois dans l’année et respecte ses animaux. J’adore les oeufs de ferme Bio. Je ne serai sans doute pas Vegan car je ne pense pas que tout produit issu de l’animal soit forcément malsain ou violent. Mais il est vrai que j’ai introduit beaucoup d’aliments crûs, conformément aux conseils de la grande Katherine Kousmine dont je te recommande le livre : « Sauvez votre corps ». Je te souhaite de continuer cheveux aux vents vers ta liberté car ton parcours est touchant et ta ténacité très belle. Longue et belle vie à toi Pauline.

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Léofil 7 février 2015 - 23 h 38 min

Salut, c’est un superbe idée cette rubrique et un très beau témoignage qui j’espère pourra servir aux personnes dans la même situation !

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Sarah (Renne Beau) 8 février 2015 - 0 h 10 min

Merci Pauline pour ce beau témoignage!
Plus j’entends parler d’hypersensibilité, plus je me demande si je ne suis pas moi aussi concernée. Je me retrouve en tout cas dans les larmes de crocodile devant un film triste, et l’idée de faire souffrir les autres, humains comme animaux, m’est insupportable. Et ça fait plaisir de voir qu’on est plein dans le cas.
J’ai par la même occasion redécouvert ton tumblr et je ne me lasse pas de tout le positif qu’il dégage.

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Véronique 8 février 2015 - 8 h 36 min

Merci infiniment Pauline de partager ton expérience. Il peut répondre aux questions que se posent certaines personnes en difficulté avec l’alimentation traditionnelle. Je te souhaite encore et encore beaucoup de plaisir sur ton chemin. Coeurdialement, Véronique.

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