Touche pas à ma laine !

by antigonexxi

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Végétalienne depuis plusieurs années, je ne porte ni fourrure, ni cuir. Je fais attention à ce que les cosmétiques et produits ménagers que j’utilise ne contiennent pas de produits animaux ou ne soient pas testés sur les animaux. Et pourtant, jusqu’à il y a peu encore, je ne faisais pas vraiment attention à une chose : la laine.

Je savais que les véganes ne portent pas de laine, en invoquant comme raison de ce choix la maltraitance des animaux. Même si j’adhérais à cette idée, au fond de moi une petite voix faisait : ‘Mais on leur prend juste leurs poils ! On ne les tue pas !’. Et puis, je suis une grande frileuse et, depuis toujours, le lien était clair : ‘laine = chaud’ / ‘pas laine = pas chaud’ (et puis, ‘pas qualité’ accessoirement). Et lorsque le sujet tombait sur la table, je refusais de trancher : mes idées n’étaient pas claires là-dessus. Ce n’est que relativement récemment que j’ai décidé d’accepter de regarder les choses en face et ai décidé de faire des recherches sur ce fameux débat.

Une seule heure a suffi pour me convaincre.

J’ai alors compris que je ne reviendrai pas en arrière. J’ai eu honte, honte de m’être fermée les yeux à ce point, malgré mes belles déclarations, mes beaux principes. Et je regrette de ne pas l’avoir fait plus tôt. J’aurais peut-être sauvé quelques vies, ou du moins, j’aurais peut-être été plus ‘vraie’ à mes propres yeux.

Quand on ne s’est pas penché sur le sujet, on vit dans le doux rêve que l’homme, être aussi gentil que généreux, ’emprunte’ aux moutons, agneaux, brebis et chèvres leur toison pour s’en vêtir en échange de nourriture et de bons traitements. Après tout, quel mal y aurait-il à tondre un mouton ? En quoi prendre sa laine serait-il un acte cruel ? N’y a-t-il pas là un échange de bons procédés au terme duquel tout le monde est gagnant ? Je te donne caresses et carottes et, en retour, tu me donnes un peu de ta chaude laine pour me couvrir quand vient l’hiver… et tout le monde il est beau et tout le monde il est content. Oh oh ! Welcome back les Bisounours ! On est loin de la réalité, là.

Qui donne sa laine ?

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Admettons-le : à moins d’être né et d’avoir vécu toute ou partie de sa vie à la campagne, il y a peu de chance que l’on ait une fine connaissance des moutons. Certes, le jardin zoologique fréquenté en classe de CP-CE1 nous a donné un bref aperçu des ovins, mais était-ce bien suffisant pour faire le lien entre l’agneau qui, en venant croquer la carotte à même la main, a rempli notre coeur d’enfant de bonheur, et l’agneau qui, découpé en côtelettes et passé au grill, nous remplit le ventre de joie ?

Saviez-vous, à ce titre, que les moutons sont des êtres tout aussi intelligents et affectueux que votre épagneul (vous savez, celui que vous n’envisageriez jamais de manger) et qu’ils ont même une sensibilité à fleur de peau, ainsi qu’une sociabilité très complexe ?

En matière d’amitié, les moutons sont de grands fidèles : ils sont capables de reconnaître le visage d’au moins 50 autres moutons et de 10 humains en les ayant juste vus en photos ! Alzheimerou non, je doute que votre grand-mère fasse mieux… Tout comme chez les hommes, la sensation de l’absence n’est pas étrangère à ces animaux qui sont capables de penser aux individus absents : une brebis privée de son agneau le pleurera très longtemps. Les moutons ont également la capacité de reconnaître les émotions : ainsi préfèrent-ils nettement qu’on leur sourie plutôt qu’on ait l’air renfrogné !

Les ovins ont aussi d’étonnantes capacités mémorielles. Donnez-lui un nom et, même perdu parmi plus de 300 de ses congénères, un mouton répondra en entendant celui-ci. De façon encore plus étonnante, on a découvert les capacités d’apprentissage et d’enseignement transmis de génération en génération : les moutons sont en effet capables de se soigner en choisissant les plantes appropriées (de vrais phytothérapeutes !) et, surtout, c’est parce que la mère transmet ce savoir à son petit que, une fois adulte, le mouton est capable d’utiliser ses connaissances acquises. Les connaissances des ovins s’enrichissent donc de bouc ou, plutôt, de vieille brebis en jeunes agneaux. Bête comme un mouton ? On voit que l’image du troupeau bêlant bêtement n’est guère fondée…

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http://www.mcttelecom.com/~planter/fun/dog_lamb.html

 

Une laine tachée de sang

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On croit souvent, avant de se pencher sur la question, que la tonte de la laine est une activité inoffensive qui n’implique ni la souffrance, ni même la mort des animaux. Et pourtant, rien ne saurait être moins vrai…

Une grande partie de la laine dont sont faits nos pull-overs, nos tapis et nos moufles provient de moutons mérinos. Plus de la moitié de cette laine est produite en Australie, pays du mouton par excellence. Or ce pays est également réputé pour une chose assez particulière que l’industrie lainière locale pratique, à savoir, le mulesing.

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Qu’est-ce que le mulesing ?

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Il s’agit d’une pratique, originaire des années 1930, qui consiste à découper à coup de cisailles la queue et l’arrière-train du jeune agneau, afin de lutter contre l’incidence des myases – des mouches pondant des larves sous la peau. Le tout sans anesthésie, bien sûr. Notons que le procédé ne concernait au départ que les bêtes plus âgées, car on le jugeait ‘trop douloureux’  pour les agneaux.

Signalons ici que le mouton mérinos est une espèce qui a subi un grand nombre de manipulations génétiques afin de produire une quantité phénoménale de laine. Sans ces procédés, les moutons produiraient juste assez de laine pour se protéger du froid comme de la chaleur. Dans un climat qui peut parfois atteindre des pointes de chaleur impressionnantes comme l’Australie, ce surplus de laine n’est pas le bienvenu et, ajouté au manque d’hygiène des exploitations ovines de masse, il favorise le développement de myases qui menacent de littéralement dévorer le mouton à petit feu. La pratique du mulesing y trouve sa justification.

Pourtant, de nombreux pays producteurs de laine y voient une pratique obsolète et elle a déjà pratiquement disparu en Nouvelle-Zélande. Ainsi peut-on plutôt choisir de tondre l’arrière-train des animaux de façon régulière, de contrôler biologiquement les mouches, ou bien encore de prodiguer des traitements locaux qui font montre de succès dans l’éradication des myases (l’huile d’arbre à thé détruirait ainsi 100% des larves dès la première application !). Mais n’est-il pas plus simple de découper les fesses des moutons à coup de sécateurs ?

Cherchez l’erreur.

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(je suis vraiment désolée de la dureté de ces images, mais elles ne sont que le reflet de la réalité).

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S’ils échappent au museling, sachez que les agneaux, à peine âgés de quelques semaines, ont la queue coupée sans anesthésie et que les jeunes mâles sont castrés de la même manière. On choisit soit de pratiquer une ablation à vif pour ôter leurs testicules, soit d’entourer ceux-ci d’élastiques en caoutchouc afin de couper l’afflux sanguin – l’une des méthodes de castrations les plus douloureuses qui soit. Messieurs, serrez les jambes.

Des centaines d’agneaux mourront avant même d’avoir atteint deux mois, faute de soins et de nourriture appropriée. La négligence, les sévices et les maladies auront raison de nombre d’adultes également. Ceux qui parviennent à survivre seront régulièrement tondus jusqu’à un certain âge… où ils ne sont alors plus jugés assez ‘rentables’ – et cet âge n’est pas élevé, croyez-moi. Que se passe-t-il alors ?

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Le long voyage des moutons vers l’abattoir

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Chaque année, ce sont près de quatre millions d’animaux qui sont envoyés par bateaux au Moyen-orient pour y être abattus selon l’abattage rituel musulman. Bien qu’il existe de plus en plus d’abattoirs pratiquant les rites de l’Islam en Australie, il semble moins coûteux d’expédier les moutons à bord de cargos et les faire exécuter dans des pays où la main d’oeuvre est moins chère. Business is business.

Evidemment, les longues semaines de traversée dans des coques sans aération aucune, entassés les uns sur les autres, en proie au manque de nourriture et d’eau, ainsi qu’à des températures extrêmes, ont raison d’un grand nombre de moutons. Selon le Meat and Livestock Australia, c’est entre 1% et 28% des animaux qui meurent à bord de ces navires, de faim, de soif, d’étouffement ou de maladie.

Arrivés à destination, les moutons sont directement transférés des bateaux vers les camions qui les mèneront à l’abattoir. Et comme il s’agit d’abattage halal, les animaux ne seront pas assommés avant d’être tués : tandis que les moutons sont conscients, on leur tranche la gorge et on commence à les dépecer alors qu’ils sont souvent tout à fait vivants. Ils ne mettront que de longues – et effroyables – minutes à mourir.

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Pas clean pour la planète, ma laine ?

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Outre les souffrances infligées à des êtres qui n’ont rien demandé d’autre que de garder leurs poils pour eux, il faut savoir que l’exploitation massive des ovins pour leur laine et leur viande a un impact environnemental considérable.

De tous les animaux, la production d’agneau est en effet la plus polluante : la consommation d’1 kg d’agneau est responsable du rejet de près de 40 kg de CO2 dans l’atmosphère, soit presque 50% de plus que le boeuf ! En Nouvelle-Zélande d’ailleurs, les émissions de méthane, provenant en majorité des élevages de moutons, constituent plus de 90% des émissions de gaz à effet de serre du pays !

A cela, on ajoutera les dommages affectant les sols : les exploitations intensives de moutons sont en effet extrêmement destructrices envers la végétation et la terre, entraînant avec elles de vastes problèmes d’érosions des sols.

C’est sans compter enfin la pollution des eaux générée par de telles exploitations. Une étude menée en Nouvelle-Zélande a d’ailleurs montré que la contamination des eaux par matière fécale ovine était telle, même dans des fermes de taille moyenne, qu’elle dépassait tous les niveaux recommandés en matière d’usage de l’eau – qu’il s’agisse d’eau à boire comme d’eau destinée aux activités de récréation. Oui, car dans les eaux, on retrouve aussi tout un tas de produits chimiques visant à prémunir les troupeaux d’infections parasitaires… qui filent donc dans l’eau que nous buvons, dans laquelle nous nous baignons, et où évoluent les poissons… que nous mangeons.

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Et les autres ?

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Et puis, s’il n’y avait que les moutons, ce serait presque trop beau, pas vrai ? De nombreux êtres vivants sont en effet utilisés pour nous vêtir, et nombreux sont ceux qui en souffrent, quand ils n’en laissent pas tout simplement la vie.

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Le cachemire

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Nos si doux pull-overs en cachemire proviennent de chèvres qu’on trouve dans la région du Cachemire, entre l’Inde et le Tibet. Cette fibre si soyeuse n’est d’autre que le pelage d’hiver de la poitrine de ces caprins : une fois tondues, les chèvres n’ont plus leur toison naturelle qui les protège du froid et des maladies. Bien sûr, parmi les souffrances qui leur sont infligées, on les écorne et les castre sans anesthésie – une fois n’est pas coutume. Un certain nombre d’animaux, jugés ‘défaillants’ (comprendre : leur laine n’est pas parfaitement pure), sont tués avant l’âge de deux ans. Avec l’âge, leur pelage devenant moins doux, on pratique le shearling, autrement dit on tue les animaux et on tanne leur peau avec la laine intacte : vous connaissez bien les fameuses Uggs ?..

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Le karakul

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Il s’agit-là d’une race de moutons à poils noirs originaires de Chine et le terme désigne, par extension, la fourrure de cet animal. Attention à vos yeux et vos oreilles ici… car on trouve ici l’une des pratiques les plus barbares qui soit.

En raison de l’extrême douceur de leur laine, les agneaux karakuls sont tués, dans le meilleur des cas, alors qu’ils n’ont qu’un ou deux jours. Pour une fourrure de plus grande qualité encore, on n’attend même pas que ceux-ci aient vu le jour… On choisit une brebis enceinte et, lorsque le fœtus (et normalement futur petit) commence à donner des signes d’agitation, on tranche la gorge de la mère et lui ouvre l’abdomen : il ne reste plus ensuite qu’à découper dans le placenta et dépecer l’agneau. 

Environ 4 millions d’agneaux karakuls sont ainsi tués pour leur laine chaque année.

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L’antilope chiru

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Les si renommés châles de shahtoosh (le nom signifie ‘roi des laines délicates’ en perse) sont tissés à partir de la laine d’une antilope tibétaine, appelée chiru. Cet animal vit à une altitude de 5000 m. et sa fourrure, à la fois légère et chaude, lui permet de survivre dans des conditions extrêmes d’un bout à l’autre de l’année.

Cette fibre est d’autant plus précieuse pour les tisseurs de la région du Cachemire que la demande est élevée, sa vente et sa possession ayant été jugées illégales selon la Convention sur le commerce International des espèces en voie de disparition. Oui, parce que le problème, c’est qu’on ne peut ‘juste’ tondre les antilopes pour leur prendre leur laine, il faut la fourrure dans son entier et, pour cela, pas de miracle : il faut les tuer. 

Chaque année, ce sont donc 20,000 chirus qui sont tuées strictement pour leur laine, et leur corps abandonné dans la nature (cette fois-ci, je vous passe les photos que vous pouvez trouver ici). 

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Il y a tant d’autres animaux qui souffrent et que l’on tue pour se vêtir de leur pelage, parmi lesquels les lapins angora, les alpagas et vicuñas, que je ne peux tous les citer ici. La liste est – hélas – très longue…

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Une liste longue, comme l’est cet article qui ne vise ni à juger ni à condamner ceux qui, parmi vous, portent de la laine. Moi aussi, j’en ai longtemps porté et, parmi mes vêtements d’hiver, nombreux sont ceux qui contiennent de la laine. Un jour pourtant, j’ai décidé d’ouvrir les yeux et j’ai cherché l’information. Celle-ci n’est pas toujours simple à trouver et heureusement qu’il existe des individus prêts à tout pour nous la fournir et, par-là même, nous éclairer sur ce qu’on ne nous cache que trop bien.

Derrière les images des bonnes vieilles pelotes de grand-mère ou des tricots ‘tendance’ proposés par les grandes marques à la mode, se cache une réalité bien sordide. Si sordide que l’on préférerait sans hésiter garder les paupières closes plutôt que de regarder les choses en face. Et pourtant, ce serait un si grand pas si une majorité d’entre nous décidait, une fois pour toutes, de les ouvrir et de commencer à faire bouger les choses.

Vous vous dites sûrement : ‘Mais comment faire sans laine ?’ Je me suis posé la même question au départ, et j’ai pourtant depuis trouvé nombre de matériaux qui la remplacent parfaitement : chauds, éthiques, écologiques… il suffisait de le vouloir pour me rendre compte qu’il y avait l’embarras du choix. Il fallait simplement accepter d’ouvrir les yeux. 

Nous avons le choix de vivre sans faire souffrir : pourquoi ne le faisons-nous pas ?

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Pour aller plus loin : One Voice, PETA, Environmental Working Group, Occupy for Animals et Wikipedia (mulesing).

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Pour les alternatives à la laine, c’est ici :

Chaud, Ethique, Ecolo ? Yes we can !

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423 comments

Anne 25 janvier 2013 - 12 h 02 min

Sur le thème de la souffrance animale je vous conseille un livre, (mais peut être le connaissez vous déjà), il s’agit de « Faut-il manger les animaux » écrit par Jonathan Safran Foer. Enquête à mon sens très objective sur la filière de la viande aux Etats Unis.

Reply
Antigone XXI 25 janvier 2013 - 12 h 59 min

Oui ! Excellent livre que j’ai offert autour de moi !
On regrettera cependant qu’à aucun moment, Foer n’ose aller publiquement (dans ce livre du moins) au bout de sa réflexion et qu’il n’écrive pas ‘vegan’ au lieu de ‘végétarien’… cela lui a été beaucoup reproché dans les milieux vg aux Etats-Unis surtout, mais je crois qu’il a évolué depuis et qu’il ‘assume’ davantage (je ne m’avancerai pas sur ce dernier point… je suis un peu à la traîne quant à l’actu ‘people’ en ce moment 😉 )

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Noémie l'agitee 25 janvier 2013 - 12 h 49 min

Dis moi j’ai bien lu tout attentivement… même si je ne suis pas vegane tu le sais depuis peu je me suis promise d’arrêter d’acheter du cuir… quant a la laine chaque chose en son temps mais je ne l’aime pas trop de toute façon, ca grattd trop… par contre ma question est + sur les filières équitables comme la laine d’alpaga produite par de petites coopératives au Pérou par exemple?? Après c’est peut etre affreux a dire mais j’ai voyagé en Afrique et dans ce pays, quand on tue une bête pour la manger et c’est pas si souvent, tout sert, mais elle n’est pas tuée ni pour sa peau ni pour sa laine… ca me réconforte pas mais je me dis qu’au moins c’est pas nos envies de consommation puériles qui assassinent ces animaux, juste la faim de personnes qui mangent peu…

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Antigone XXI 25 janvier 2013 - 12 h 57 min

Tu touches deux points intéressants, Noémie :
– d’une part, oui, il existe des filières plus ‘équitables’ et des petites coopératives où la laine n’est pas produite en masse comme ici, mais celles-ci ne représentent qu’une infime portion du marché de la laine mondial… et puis, petite production locale et ‘éthique socialement’ ne signifie pas non plus ‘éthique pour tous’ – combien des animaux ainsi exploités ne finissent pas, tôt ou tard, à l’abattoir ? Pour ce qui est de l’alpaga par exemple, le problème, c’est que la demande a tellement explosé dans les années 80 que la production a dû suivre… avec tous les méfaits que cela signifie. Donc bye bye la plupart des mini-productions locales.
– cela dit, d’autre part, il reste un petit nombre de ces exploitations où, comme tu le soulignes, l’animal n’est pas ‘juste’ tué pour sa laine, mais tout est utilisé chez lui. C’est le cas dans certaines régions d’Afrique, mais aussi, donc, en Amérique Latine (je pense à certains endroits en altitude où la végétation est rare et les lamas sont souvent la seule source de biens pour les populations locales). Au moins, effectivement, je me dis que dans ces cas, donner la mort à un animal n’est pas un acte anodin : on n’abat pas des milliers et des millions de bêtes juste pour nourrir nos animaux de compagnie, mais la mort d’un seul animal a une signification et tout, jusque dans le moindre détail, servira de son corps. Je crois ici que le sens est très différent…

Reply
Nouane 25 janvier 2013 - 13 h 22 min

Bonjour,
Il est un peu dangereux de faire certains amalgame et de généraliser. Pour ma part il y a des choses vraie dans l’article mais je ne suis absolument pas d’accord sur tout. Il y a des éleveurs qui ont réellement des pratiques éthiques et je pense qu’il faut se déplacer dans les lieux et les exploitations pour se rendre compte de la chose. Parfois cela paraît cruel mais les élevages ont permis de sauvegarder des races en voix de disparition ! Notamment des races française qui n’existeraient plus aujourd’hui sans cela. Et puis c’est une abération de dire que la tonte est faite de manière cruel car un tondeur possède une formation qui lui permet de tondre le plus proprement possible en un minimum de temps. Faire une formation de tonte est intéressante pour voir comment cela se passe et avoir matière à discuter.
Pour éviter ce genre de problèmes consommez français et essayer d’avoir des informations sur les produits au maximum.

Reply
Antigone XXI 25 janvier 2013 - 14 h 02 min

Généraliser… oui et non, Nouane…
Certes, cela a été dit à plusieurs reprises tout au long de ces commentaires, il existe des élevages de petite taille où les pratiques sont nettement plus respectueuses des animaux, mais attention à ne pas croire là non plus que leur proportion est importante… 1% tout au plus du marche mondial de la laine. Pour moi, il n’y a donc pas généralisation, mais c’est bien la réalité, telle qu’elle est dans 99% des cas. Le 1% restant est une exception, certes à valoriser et à mettre sur le devant de la scène, mais une exception tout de même. Combien de ces laines ‘éthiques’ retrouve-t-on chez Naf-Naf, Mango, Zara, Pimkie ? Combien de gens se tourneront vers des pratiques plus respectueuses des animaux et de l’environnement s’ils ne sont même pas mis au courant de la manière générale dont est produite leur laine ?

Attention également à l’argument des espèces ‘sauvées’ par l’élevage… combien ont disparu, du fait de l’élevage, parce qu’elles n’étaient pas assez rentables ? Combien de ‘monstres’ ont été créés pour pouvoir produire toujours plus et mieux par l’industrie de masse ?.. Je crains, hélas, que les races sauvées constituent, ici aussi, une infime minorité – hélas !

Enfin, bien sûr, il reste un petit nombre de tondeurs, dans certain pays dont la France, qui ont reçu une formation de tonte et qui respectent les animaux lors de celle-ci… mais quelle portion cela représente-t-il, une fois de plus ?

Sortons du cadre micro-local français et regardons la réalité en face ! La majorité de la laine sur la planète est produite dans ces conditions et ceci est révoltant.

C’est bien parce que je souhaite que ces pratiques cessent et qu’elles soient remplacées par les pratiques nettement plus ‘humaines’ (drôle de mot, ici) ou, du moins, respectueuse des animaux que vous décrivez, qu’il faut que la lumière soit faite !

Reply
KeïKo 25 janvier 2013 - 14 h 57 min

Merci Antigone 😉

Je ne manquerai pas de te tenir au courant sitôt que le site est en ligne!

J’aimerais juste donner mon point de vue concernant les filières bio ou jugées plus « éthiques ». Déjà, je pense qu’il faut remettre les choses dans leur contexte. En tant qu’occidentale connectée au net qui peut en un click obtenir quasiment ce que je veux d’où je veux, je ne peux pas avoir le même raisonnement (d’un point de vue « éthique ») que si j’étais une nomade d’une contrée reculée, isolée du monde. Si tel était le cas, je serais sûrement fière et heureuse de de chasser, manger tel animal vivant dans mon environnement, car de toute évidence, se serait dans des conditions conscientes, respectueuses, et de manière à seulement subvenir aux besoins de la tribu. Avec la peau je me ferais des vêtements et chaussures, rien ne se perdrait, et tout serait « dans l’ordre des choses ». Voilà des traditions qu’il ne faut certainement pas éviter à perpétuer, dans la mesure où elles restent dans leur contexte. En France, avec nos connaissances et aptitudes, perpétuer des traditions vieilles de plus de 2000 ans complètement désuètes relève de l’inconscience et de la bêtise (sûrement par manque d’information… et peut-être aussi de sensibilité).

La grande question c’est : les animaux sont-ils des objets de consommation? de toute évidence la réponse est non. Peut-on se passer (je répète dans nos sociétés occidentales où les alternatives abondent et où notre suive ne dépend plus du milieu) d’exploiter les animaux pour vivre? la réponse est encore oui. Qu’y a-t-il de plus éthique dans une exploitation bio? pas grand chose à part l’alimentation de l’animal qui reste considéré comme une valeur marchande à potentiel de rentabilité. Dans le bio comme ailleurs, les troupeaux sont vaccinés (là aussi c’est un autre sujet, mais quand même un des pires fléaux sanitaire et environnemental de la planète), ils sont presque toujours pucés (eh oui, des petits moutons électronisés ! voir à ce sujet Mouton 2.0 – La Puce à l’Oreille), les agnelages sont poussés pour plus de rendement (faut pas croire que ce sont les moutons qui choisissent librement de copuler!)… de plus, concernant la tonte, c’est évidement la main de l’homme qui a rendu cet acte nécessaire, un mouton ne devrait pas avoir à être tondu, la mue étant un procédé à l’origine naturel…

Donc pour résumer, je ne pense pas qu’il y ait de demi-mesure possible concernant l’exploitation animale. Et parler d’exploitation éthique n’est rien de plus qu’un oxymore! Si vous souhaitez vraiment tricoter de la laine, ayez des moutons en pâture, qu’ils puissent vivre libres et non exploités, l’été, soulagez-les un peu en leur ôtant un peu de leur toison, lavez-la, cardez-la, filez-la et tricotez-la pour votre usage personnel, mais n’en faites pas commerce, et là et seulement là ce sera vraiment éthique!..

Pour ceux qui ne l’auraient pas encore vu, voici le discours de Philip Wollen :

[youtube http://www.youtube.com/watch?v=1WYMoP-3le8?rel=0&w=560&h=315%5D

(plus d’infos ici : Retirons les Animaux du Menu et de ces Chambres de Torture

Et que vive la Vie 🙂

Reply
Antigone XXI 25 janvier 2013 - 19 h 23 min

Merci à toi, KeïKo !

Alors, je crois que ton commentaire résume à lui seul tout ce que je veux dire ici depuis le début à chaque fois qu’on réplique : ‘Oui, mais les sociétés traditionnelles…’ ou ‘les petits producteurs andins…’ Je partage complètement ton point de vue : dans le cadre d’un environnement peu propice à l’agriculture et d’une société refermée sur elle-même (certaines populations Eskimo, Indiens de l’Altiplano…), il est évident qu’élever des animaux pour leur lait, leur viande, leur fourrure, etc. est dans l’ordre des choses quand la survie est en jeu, et on utilisera tout de l’animal, jusqu’à ses dents pour faire des aiguilles et des jouets, OK. En revanche, dans nos conditions actuelles, en Occident, quand un simple clic suffit pour commander des cds chez Amazon et me faire livrer des sushis, là, il ne faut pas se moquer du monde.

Et oui, tu as raison, c’est bien là la question essentielle : non, les animaux ne sont pas des objets, et encore moins des objets de consommation. Le jour où ce statut sera enfin remis en cause par une majorité de gens ou par leurs décideurs, je crois que nous serons entrés dans une nouvelle ère… Si on a le choix, pourquoi continuer à les traiter ainsi ?
Non, bio ne signifie pas éthique, et ce n’est pas parce que les moutons seront nourris aux graines de lin qu’ils n’en finiront pas moins à l’abattoir… voilà qui servira juste à apaiser les consciences des bobos qui camouflent leurs pratiques sous l’étiquette ‘durable’. La mort bio n’en est pas moins une mort. Et il n’y a pas de mort plus gentille qu’une autre.

Oui, pas de semi-mesure. Je n’accepterai de tricoter de la laine que si je recueille un mouton chez moi et si vraiment surplus de laine il y a : en attendant, chanvre, lin, bambou, ortie et coton me conviennent parfaitement !

Merci pour tout, KeïKo, un beau message, vraiment.

Reply
Elisa Boelle : beauté, santé et cuisine bio 25 janvier 2013 - 16 h 07 min

Je suis très sensible à la cause animale et franchement l’humain me dégoute ! Très bel article que je vais partager !! Bisous**

Reply
Antigone XXI 25 janvier 2013 - 16 h 14 min

Merci Elodie-Joy !
Partage autant que tu le souhaites !

Reply
Anne 25 janvier 2013 - 18 h 19 min

Hello,
Je viens de lire les passages que j’avais zappé, sur les différentes laines.
C’est hallucinant.
J’ai hâte que tu fasses ton article sur les vêtements éthiques. C’est pour quand ?
J’ai des infos sur une marque éthique, je te la passe en mp sur Facebook.

Reply
Antigone XXI 25 janvier 2013 - 19 h 00 min

Ah oui, je viens de voir la réponse d’Ekyog, c’est chouette, ça ! Merci de les avoir contactés !
J’essaie d’écrire bientôt cet article… la semaine prochaine ou celle d’après si tout va bien ! 😉

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Fernanda Archibald 25 janvier 2013 - 19 h 58 min

Bonsoir. Merci avoir fait toute la lumière sur la laine. Je n’en achetais plus depuis environ 2 ans (prise de conscience globale) mais lorsque j’ai eu une écharpe en cachemire en cadeau surprise, je ne l’ai pas refusée pensant sincèrement que les animaux étaient peignés. Je me demande qui avait bien pu me dire une c…erie pareille. Et surtout, pourquoi j’ ai accepté d’ y croire… Bien que j’en ai une petite idée. Dès demain, toutes les personnes susceptibles de me faire un cadeau auront connaissance du traitement que subissent tous les animaux « à laine ». Merci encore.

Reply
Antigone XXI 25 janvier 2013 - 21 h 02 min

Merci à toi Fernanda Archibald,
Effectivement, je crois que les cadeaux, c’est ce qu’il y a de plus délicat… j’hésite toujours à accepter ou à refuser en évitant de trop froisser. Je me souviens d’un des premiers cadeaux que ma mère avait fait à mon copain, alors que nous étions de jeunes vg encore : un portefeuille en cuir ! Je n’avais rien osé dire à ce moment-là car je ne voulais pas faire de peine à ma mère… mais il traîne depuis au fin fond d’un tiroir et je crois qu’il n’en sortira pas de sitôt !

Reply
Nurja 25 janvier 2013 - 22 h 54 min

Ma petite soeur m’a offert un beau collier. Il m’a plu moins d’une minute, le temps d’apprendre qu’il était fait d’os de chameau. 🙁 Elle me savait pourtant végétalienne, sensible au sort des animaux… Je n’ai pas osé, pas su refuser son cadeau. Mais je ne l’ai pas gardé. Cette année, avec mes voeux, je me réaffirmais végétalienne stricte. L’an prochain, je sensibiliserai peut-être en disant que si on souhaite me faire un cadeau, c’est sans produit animal…

Reply
Antigone XXI 26 janvier 2013 - 8 h 23 min

La problématique des cadeaux est très délicate… je me demande si je ne vais pas écrire un article là-dessus, à terme.
Même chose pour les sorties… ma mère n’a pas compris pourquoi j’ai refusé net d’accompagner mon neveu au cirque, alors qu’elle avait déjà pris les billets… 🙁

Reply
Anne 25 janvier 2013 - 23 h 56 min

putain, moi aussi je pensais jusqu’à… aujourd’hui que la cachemire n’était pas comme la fourrure… C’est donc bien vrai ? Le cachemire nécessite la mise à mort de l’animal ?
🙁

Reply
Antigone XXI 26 janvier 2013 - 8 h 19 min

C’est ce que j’explique dans le dernier volet de l’article : le cachemire est le pelage d’hiver des chèvres : une fois tondues, elles n’ont plus leur toison naturelle qui les protège, donc à ce moment-là, pas de mise à mort. Parmi les souffrances qui leur sont infligées en revanche, on les écorne et les castre sans anesthésie. Les animaux jugés ‘défaillants’ sont tués avant l’âge de deux ans. Pour les autres, quand leur pelage devient moins doux, on pratique le shearling: c’est là qu’on tue les animaux et on tanne leur peau avec la laine intacte… 🙁

Reply
Olivia 25 janvier 2013 - 21 h 42 min

… je ne sais pas ou retrouver le bouton « répondre » sous ta réponse… désolée; je poste un nouveau commentaire…
Pour la courte vie d’un mouton, je suis d’accord. Et c’est justement la raison pour laquelle on espère pour le 100% vegan… On y travaille de toute façons….

Pour la petite robe en velours, bien vu – erreur du développeur… car on avait prévu du velours de soie au début, mais finalement on a changé d’avis… du velours de soie, eh bien, comment dire, non, ça ne va pas.
Du coup on a choisi (en particulier pour celles faites cette année) un velours japonais, une bonne fibre moderne et plus facile à entretenir et avec un « toucher soie » tout aussi convaincant. Donc vegan quand même 🙂

Par contre, pour la petite histoire, une de nos clientes s’est effondrée en larmes en boutique alors qu’elle apprenait que la soie n’est pas une fleur cueillie, comme le coton… 🙁

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Antigone XXI 26 janvier 2013 - 8 h 44 min

Ouf !.. j’ai un brin peur pour la soie, du coup, j’étais allée regarder partout si jamais l’appellation ‘velours de soie’ pouvait correspondre à de la soie synthétique !..
(Non, parce qu’elle est super jolie en plus, cette robe 😉 )

Au moins, vous avez une cliente qui a vraiment du coeur… cela rassure. Tu sais, d’ailleurs, on peut produire de la soie végane ? Certaines personnes se sont déjà penchés dessus, comme on peut le voir ici. Une soie non-violente ! 🙂

Je vous ferai de la pub, en tout cas !

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Olivia 26 janvier 2013 - 9 h 44 min

OHHH merci 🙂
Oui, on en avait entendu parler de la soie « éthique »! … et on en cherche désespérément. La seule soie « vegan » qu’on ait trouvée, est à un prix totalement déraisonnable. Le prix de la vie en quelque sorte.
Merci en tout cas, encore une fois, ce blog est superbe! merci de partager avec nous tout ça 🙂

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Antigone XXI 26 janvier 2013 - 10 h 18 min

Vous en avez tout de même trouvé, c’est déjà ça ! J’imagine que si la demande augmente, les prix pourraient baisser aussi, c’est bon à savoir !

Merci à toi et à très bientôt !

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[Dossier Laine] La Face cachée de l’Industrie de la Laine | HEKATE • Le Blog 25 janvier 2013 - 21 h 57 min

[…] du 25/01/2013 : Pour plus d’infos, je vous invite grandement à lire l’article TOUCHE PAS À MA LAINE !, sur le blog […]

Reply
Florence 25 janvier 2013 - 22 h 51 min

Voilà un article fort intéressant, dont je n’ai préféré lire que les premières lignes pour ne pas encore m’énerver de la cruauté/pleurer/cauchemarder.
C »est un sujet auquel je me suis très vite intéressé dès que je suis devenue végé, donc je connais les problématiques.

Je veut juste soulever un point important : le véganisme refuse toute exploitation des animaux donc même des bêtes élevées éthiquement, c’est hors de question de leur prendre laine/lait etc … Question de principe.

J’ai pas eu à m’embêter trop pour éliminer la laine (ça m’a toujours gratté), ni le cuir même si c’est vrai que les chaussures bon marché ne tiennent pas longtemps le coup !
Quand j’ai pu acheter sur le site Mooshoes par exemple j’ai bien fait durer mes chaussures 😉 La qualité est vraiment pas mal !

Malheureusement, maintenant ça m’est impossible et les chaussures des magasins bons marchés tiennent environ 2 mois :/

Par contre je suis ravie d’apprendre dans les commentaires les qualités du chanvre pour le tricot. J’attend depuis quelques années de me lancer plus à fond dans l’apprentissage du tricot, mais mon choix se heurte souvent à acrylique (bon marché) versus coton (pas écologiquement produit et puis je tricote trop serré avec).

Vivement le prochain article 😀

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Antigone XXI 26 janvier 2013 - 8 h 55 min

Je suis d’accord avec toi, en fait, se passer de laine décontenance au premier abord, et puis, en fait, ce n’est pas bien difficile ! De toute manière, c’est comme pour la grande distribution alimentaire : quand on a l’habitude d’acheter bio, on ne fréquente plus les supermarchés conventionnels… quand on décide d’acheter des fringues éthiques, on ne va plus chez Zara, Pimkie &Co, tout simplement. On s’habille autrement.

De mon côté, j’avoue préférer investir dans une belle paire de pompes qui me dureront vraiment longtemps, plutôt que d’acheter plusieurs paires plastiques dont la durée de vie est très limitée (je dis ça, mais j’avoue avoir aussi des paires pas chères…). Pour mon anniversaire, mon chéri m’a offert un sublime sac-à-main de chez MooShoes, acheté lors de notre voyage à NY… je peux te dire que celui-là, je le chouchoute et il est est en parfait état ! Et je n’ai pas besoin d’avoir 15.000 sacs-à-main pour être heureuse ! 😉

Pour le coton, il y a quand même du coton bio, dont la production est nettement plus écologique que celle conventionnelle ! Chanvre, ortie, lin… il y a de quoi faire en fait !

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Amandine 26 janvier 2013 - 11 h 04 min

Waw! Quel superbe article et quelle belle prise de conscience pour moi !
Je ne suis pas végane, je suis encore végétarienne (j’ai arrêté de me culpabiliser depuis peu, mais je suis en constante évolution) mais je fais attention à ce que je consommme en général et c’est vrai que je me demandais ce qu’il y avait de mal à tondre un mouton… Maintenant, j’en suis dégoutée et, grâce à ton article, je vais faire attention à mes prochains achats !
Merci d’avoir partagé quelques uns de tes « défauts » avec nous, c’est rassurant ! 🙂

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Antigone XXI 26 janvier 2013 - 12 h 32 min

Merci Amandine !
Quand on commence à s’engager vers la voie du végétarisme, quel qu’il soit, il faut faire les choses pas à pas et puis, surtout, éviter de culpabiliser et de se comparer aux autres qui peuvent apparaître ‘plus’ avancés sur ce chemin. Chacun doit avoir son rythme et il faut accepter d’avoir des comportements paradoxaux tant que les choses ne viennent pas de nous-même. Chaque pas est déjà un grand pas en avant et on ne doit avancer dans une direction que si l’on y croit vraiment : certains végétariens poussent la logique plus à fond que d’autres, certains préfèrent y aller step by step tandis que d’autres tournent la page du carnisme du jour au lendemain. C’est incroyablement difficile de devoir tout désapprendre, trouver de nouveaux repères et repartir sur des bases neuves. Tranquillise-toi, même les plus ‘hard’ ont des défauts… le véganisme est une asymptote : dans la société dans laquelle on vit, il est impossible d’être un vg parfait, mais en revanche, on peut tendre vers un idéal… rassurant, non ? 😉

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Valentin 26 janvier 2013 - 11 h 36 min

Ouch! Un article qui fait mal au coeur.
J’avoue. Oui. Oui oui. Je ne suis pas parfait sur tous ces critères. Bon. Ca peut faire sauter quelques personnes au plafond mais il faut le temps de se défaire de chaque chose, même si c’est une à la fois. En attendant les souffrances et massacres continuent. J’y suis forcément sensible, sans être vraiment militant convaincu (du moins dans ma tête) de la « cause animale ». Oui c’est stupidement atroce. Personnellement si il faut faire évoluer les gens vers plus d’éthique et stopper l’ignorance de la consommation actuelle, je préfère passer par les humains, un par un que par une cause. Commencer par le commencement en quelque sorte. Mais chaque point de vu est nécessaire. Et tout est bon à prendre. Surtout des initiatives comme la tienne.
Je comprends enfin pourquoi une fois on m’a regardé très bizarre, avec mes chaussures en cuir (qui ont 5 ans, et toute neuves encore pour 10 ans?), mon pull en cashemere (au moins 6 ans) et mon portefeuille en cuir (offert il y a 8ans). C’est toujours exagéré ce genre de comportement, et même si je suis entierement (euh j’y tends fortement) sur cette voie maintenant, je ne peux pas me défaire de ces trucs qui marchent et marcherons encore pour longtemps. Et se faire rejeté du regard pour des trucs qui résultent du passé est un comportement d’enfant d’école primaire. Ce comportement est certainement une réaction à l’ignorance globale, mais il faudrait enjoindre les gens à plus de respect, surtout pour l’ignorant. Simplement le mettre au courant sans ton moraliste, sans propos chocs, sans esprit de communauté, et de c’est bien c’est pas bien. Ce que, je suppose, sans trop me tromper, tu sais pertinemment 😉

Désolé si ce commentaire n’apporte rien de nouveau 🙂

Hâte d’abolir un peu plus de mon ignorance avec ton prochain article !!
(J’imagine la tête de mes proches quand je leur ferai part de ce sujet sensible. Déjà que point de vu nourriture j’en suis toujours à « la souffrance de la carotte » et « tu as des carences », et de temps en temps quand je suis convaincant j’arrache un « mais on ne peut pas tout changer du jour au lendemain! » qui se perd et s’oublie dans la somme des mots que l’on débite tous les jours sans y faire attention. Optimiste = réaliste non?

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Antigone XXI 26 janvier 2013 - 21 h 22 min

Tu sais, comme je l’ai déjà mentionné dans certains commentaires, c’est un bien long chemin et il doit, toujours, rester personnel.

Moi aussi j’ai des vêtements non-éthiques achetés avant mon véganisme : dois-je pour autant tous les remiser à la poubelle et m’en acheter d’autres ? Ce n’est pas une solution qui me satisfait, et je préfère les user jusqu’à la moelle, avoir fini mes placards avant de me ravitailler à nouveau. Si quelqu’un cherche à te piéger ainsi, c’est qu’il ne mérite pas beaucoup d’estime. Une personne qui approuve une démarche éthique et écologique, en revanche, comprendra parfaitement cette position.

Pour tes proches, après la souffrance de la carotte, tu pourras leur faire le coup de la souffrance de la pelote de laine… ils vont adorer.

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Nouane 26 janvier 2013 - 11 h 39 min

Eh oui c’est bien beau de vouloir de l’éthique mais personnes ne veut vraiment y mettre le prix. Tout le monde à de beau discours ou râle pour ci ou ça mais n’est pas prêt à faire l’effort ou de nettoyer devant sa porte malheureusement.

Pour le coton c’est un produit qui a un coup environnementale de pollution énorme (sauf le coton issus de l’agri. bio), mais êtes vous prêt à payer le tarif d’un produit totalement éthique ? puisque l’on est tous habitué au chinois à bas coup… Ce sont les consommateurs (nous) qui faisons le visage du monde ou des magasins dans lesquels on consomme. Dans ce cas prenez bio ou le plus français possible. Et déplacez vous pour voir ce qui se passe réellement.
Et puis qu’on arrête de dire que la laine gratte et pique c’est pareil c’est une question de qualité ! Et sachez que tous vos vêtements des grandes enseignes comme XSARA, H et M and co…. ne sont absolument pas éthique. De plus les laines à tricoter des marques Bergère, Phildar ou Katia etc…sont encore pire, tout est fait en Turquie ou autre et pour avoir une pelote à bas prix vous croyez qu’ils prennent la matière première où ??? Eh bien sure dans de grosses exploitations.
Toutes les methodes non respectueuse des animaux sont interdites en label bio.

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Antigone XXI 26 janvier 2013 - 12 h 40 min

Je suis d’accord avec toi, Nouane : tout le monde est ok pour porter des fringues éthiques, mais quand il faut payer, tous filent chez Naf-Naf et Pimkie !
Le problème est le même que pour le bio de façon générale : étant donné que l’agriculture conventionnelle est très fortement subventionnée, les gens pensent que les prix du bio sont plus élevés en raison des profits qui seraient faits… alors qu’il s’agit du ‘vrai’ prix des choses.
Même chose pour les vêtements issus de la filière classique venus de Chine, du Bengladesh ou de Pakistan : wouhou, un pull à seulement 9,99€ ! A quel âge les enfants travaillent-ils dans ces pays ? Quelles sont leurs conditions de travail ? De quelles protections bénéficie la main-d’oeuvre et combien est-elle payée ?.. Le pull d’Ekyog ou Patagonia semble tellement plus cher… mais c’est son véritable coût.
Quitte à acheter plus cher mais éthique, je préfère tout simplement acheter moins : la qualité est meilleure, la durée de vie bien plus longue et je n’achète pas un nouveau jean selon mes humeurs du jour ! Et sinon, acheter d’occasion, c’est une super option !

Attention cependant à un point, quant tu dis que toutes les méthodes non respectueuses des animaux sont interdites en bio… ce serait fantastique si c’était vrai ! Malheureusement, on ne peut pas dire que ce soit le cas. Tous les labels ne se valent pas et, ‘éthique sociale’ ne veut pas dire ‘éthique envers les animaux’. Encore une fois, je repose la même question : combien de ces animaux finissent à l’abattoir ?

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Anne 26 janvier 2013 - 15 h 20 min

Je me permets de réagir sur les prix des choses. Je connais bien Ekyog pour acheter de temps en temps des vêtements chez eux. Je suis en effet sensible à leur discours !!! Mais j’avoue qu’un pull Ekyog n’est pas à la porter de toutes le bourses. Je ne suis pas une grosse consommatrice de vêtements, je ne suis absolument pas la mode et je préfère mettre un peu plus cher dans mes fringues en espérant qu’elles durent un peu plus longtemps. Mais même malgré tous ces arguments Ekyog c’est pendant les soldes. Vous parlez de marques comme Naf Naf ou Pimkie avec des vêtements à 10 €….en posant les questions du coût et des conditions de travail que cela implique et vous avez raison. Mais le problème c’est qu’une grosse partie de la population française (je ne parle que du pays où j’habite) n’a pas le choix de se poser la question du « est-ce éthique ou pas ? ». Quand on bosse 39h par semaine dans une usine à la chaîne pour gagner le smic, qu’on a une famille à nourrir, un loyer à payer, on est bien content de trouver des fringues à 10 €.
Moi je me pose ces questions éthiques parce que mon salaire (2000 € par mois) me le permet mais je suis issue d’une famille populaire, mon beau père est éducateur de rue et je sais aussi que c’est questions éthiques sont des questions nécessaires mais des questions de « bourgeois ». Une part non négligeable de la population a pour priorité de nourrir sa famille.
Je pense qu’il faudrait commencer par militer pour une meilleur répartition des richesses afin que tout le monde est le confort matériel et intellectuel de réfléchir à une autre approche de notre monde.

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Antigone XXI 26 janvier 2013 - 18 h 32 min

Je suis d’accord avec toi, Anne, quant au fait que pour la plupart de gens, la question ‘est-ce éthique ?’ ne se pose pas en raison des moyens financiers. J’aurais juste une toute petite chose à ajouter à ce sujet : acheter ses habits second-hand peut justement ici être une bonne alternative. Quand j’étais petite, ma famille n’avait pas forcément les moyens de m’acheter des habits neufs en claquant des doigts et beaucoup de ce que je portais provenait de friperies ou même d’anciennes fringues de ma mère ou de famille remises un peu au goût du jour… Le problème, bien sûr, c’est que nous n’étions peut-être pas très sensibles à la publicité et je me souviens que les premiers heurts sont arrivés au moment où je suis rentrée au collège : je n’étais pas à la mode ! 😉
Ceci montre qu’avant toute chose, il y a un gros travail d’information à faire… Sans nier du tout le problème de la réalité sociale, il faut nuancer parfois la manière qu’on a de la percevoir. Je vois trop d’ados venant de milieux qui se disent défavorisés qui portent des Nike à 100€ la paire… Je suis évidemment bien d’accord : il faut une meilleure répartition des richesses, mais pour moi, celle-ci ne va pas sans un empowerment des personnes défavorisées, qui passe en premier lieu par l’éducation…

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Florence 6 février 2013 - 13 h 55 min

Pour la laine qui gratte, c’est surtout parce que j’ai une peau très sensible que je n’ai jamais pu en porter. J’ai des sortes de réactions allergiques et d’eczéma.

Ensuite j’aimerais vraiment mettre le prix dans des beaux vêtements, éthiques, bio, petite production et tout et tout…
Mais étant sans emploi ce n’est pas possible pour le moment.
Je tendrais vers cette solution dès que j’en aurais les moyens, moins de vêtements, plus de qualité mais quand on a besoin de s’habiller-se rhabiller, un pull chez Ekyog ou autre c’est 5 fois trop cher.

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Antigone XXI 6 février 2013 - 21 h 07 min

Moi non plus, en ce moment, Florence, je n’ai pas de sous… alors, tout simplement, pas de vêtements ! 😉
Mais quand je le pourrai et que j’en aurai besoin, j’investirai dans quelques vêtements qui correspondent à mes idéaux : quelques uns mais bien choisis valent mieux qu’un tas d’habits qui s’useront en 2 mois !

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pauliiiiine 26 janvier 2013 - 12 h 46 min

Bonjour,
je suis en train de lire tes articles « Choisir une alimentation végétale »
Et j’ai très envie de m’y mettre, pour être « plus en forme que jamais »!
Cependant, quand je repense à mon amie qui a arrêté la viande il y a deux ans, et la fatigue, carences et dépressions qu’elle a vécu par la suite, je me questionne.
As tu traversé des étapes similaires? J’ai du mal à croire que tout devient tout beau et rose de façon radicale…
Merci, a bientôt !

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Antigone XXI 26 janvier 2013 - 14 h 22 min

Bonjour Pauliiiiine (j’espère que je n’ai pas oublié un i au passage !)

Alors, deux réactions à ton message :
– d’abord, bravo et toutes mes félicitations pour franchir le pas, c’est vraiment une excellente décision !
– d’autre part, quand j’ai lu l’histoire de mon amie, je n’ai pas pu m’empêcher de songer à ce tumblr 😉

Alors, non, très franchement, je n’ai traversé aucune de ces étapes… j’ai fait les choses progressivement, j’avais arrêté la viande depuis un moment déjà, et le reste est venu tout seul par la suite, et honnêtement, je n’ai eu aucune phase que tu décris, je me suis même sentie en bien meilleure forme qu’avant, pour tout te dire… Et je t’avoue que je connais un graaand nombre de végéta*iens, et c’est bien la première fois que j’entends ce genre de mésaventures. Je pense surtout que si cela est véritablement arrivé à ton amie, c’est que son alimentation n’était pas du tout équilibrée : manger vg ne veut pas dire ne manger que de la salade ! Une alimentation vg bien menée est au contraire plus saine qu’une alimentation omnivore traditionnelle, et, statistiquement, beaucoup moins de végétariens sont carencés que d’omnivores…

Avant toute chose, je te conseille de bien regarder de plus près le site de l’AVF (rubrique : comment bien commencer, avec notamment le guide du végétarien débutant). Renseigne-toi bien sur le pourquoi du comment auparavant, n’hésite pas à faire quelques recherches, poser des questions… et rassure-toi, tout se passera très bien !

Et ce sera même tout rose ! 😉

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Minyu 26 janvier 2013 - 15 h 36 min

Je suis sous le choc. J’avoue que je m’attendais un peu à certaines choses, mais à ce point !… J’attends avec impatience ce prochain article, histoire de revoir ma garde-robe…

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Antigone XXI 26 janvier 2013 - 16 h 44 min

Pas de souci, le prochain article sera prochainement dans les bacs ! 😉
Merci Minyu !

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mya0u 26 janvier 2013 - 21 h 26 min

Bien que n’étant pas végan, je ne porte plus de laine ni vêtement à base animale (à part ce que j’ai acheté avant ma résolution, disons le clairement, je ne vais pas jeter du cuir, c’est « trop tard » pour la vache en question alors je l’use jusqu’à la moelle mais n’en rachèterais pas). J’ai été horrifié quand j’ai commencé mes recherches sur le sujets et plus ça va, plus je me porte sur le végétarisme (puis le végétalisme).

Je trouve absolument ignoble ce qu’on est capable de faire à des animaux même si je ne suis pas parfaite et bien loin du modèle vegan (qui, par exemple, accepte mal les animaux de compagnie, moi j’en ai 3, rien que ça) et je ne peux que te soutenir dans ce combat ! Et pourtant je suis une ADEPTE des pulls, bah c’est simple, je les prends en synthétique et c’est la même chaleur et le même confort qu’un pull en laine, et même mieux (parce que certaines laines me grattent, coucou les allergies).

Je te félicite sincèrement pour ton article et le partage ! Merci à toi pour cette piqûre de rappel !

Reply
Antigone XXI 27 janvier 2013 - 15 h 21 min

Merci pour ton commentaire MyaOu !

Je me demande s’il faut parler d’un ‘modèle végane’, car pour tous les vg, les choses sont ressenties différemment et ce qui compte, c’est surtout que chacun agisse selon ses propres principes. Pour les animaux de compagnie, tout le monde ne partage pas le même point de vue : pour ma part, je rejette l’idée de ‘possession’ d’un autre être vivant, mais je loue l’idée d’en recueillir un et, pour ma part, je pense que je serais ravie si je peux, plus tard, avoir un grand espace où je verrai quantité de nos petits amis à poils vivre, courir et être heureux.
Donc, pas de modèle là-dedans, chacun juge en son âme et conscience, et ce n’est pas parce que tu as trois animaux chez toi que tu es loin des idéaux vg pour autant ! Je crois bien que la compassion, tu l’as, et c’est l’essentiel…

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Mes ptits plats 28 janvier 2013 - 13 h 38 min

Je voulais te remercier pour cet excellent article et pour avoir pris le temps de nous informer … je t’avoue qu’il m’a fallu plusieurs passages sur ton blog avant de me décider à le lire en entier, j’ai du mal avec les photos d’animaux mutilés et les vidéos n’en parlons pas. J’ai quand même pris mon courage à deux mains pour les regarder (enfin je les ai regardé d’un œil caché derrière l’épaule de mon mari mais c’est déjà ça). Je tombe de haut, je ne suis pas végan, pas totalement végétarienne (même si ça fait très longtemps que je ne mange ni viande ni poisson je crois que je n’arrive pas encore à me définir comme ça, certainement un cap à passer) mais je ne m’étais jamais posé la question en ce qui concerne le textile, je ne porte pas de fourrure et je pensais naïvement que cela suffisait. Je n’aurais jamais pensé que les bêtes à qui on prend la laine souffraient autant et que de telles horreurs étaient commises. L’homme est vraiment barbare, et ingrat, il a de telles choses à disposition, tout un monde végétal dont il peut jouir mais non il doit en plus dominer les animaux et les faire souffrir pour son petit plaisir personnel (parce que dans ce cas on ne parle pas de nécessité mais bien de futilité) …

J’ai lu pas mal de commentaires et je ne pense pas qu’il faille être défaitiste, chaque petit geste est un pas de plus vers un monde un peu moins fou, et à notre échelle on peut faire avancer les choses, même si on ne convainc que nous même ou une ou deux personnes c’est déjà ça de gagner. Je suis d’un naturel optimiste 😉

J’ai hâte de lire tes solutions concernant les vêtements et concernant le prix excessif de certaines marques je pense que c’est un travail que l’on devrait faire sur nous même, on est obnubiler par cette société de consommation ou tout est jetable,on entasse des vêtements inutiles dans nos placards qui une fois qu’ils sont démodés, finiront à la poubelle : gaspillage alors que si on diminuait notre consommation, qu’on achetait le nécessaire et ce qui nous est essentiel, il y aurait forcément moins d’abus, … Il vaut mieux acheter un pull à 100€ « vert » plutôt que 50 pulls à 20 euros qui soit polluent et détruisent notre planète soit son issus de tortures animales.

Quoi qu’il en soit je te remercie de m’avoir ouvert les yeux à ce sujet,
belle journée à toi ❤

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Antigone XXI 28 janvier 2013 - 21 h 29 min

Oh, merci à toi pour ce message, c’est très gentil à toi d’avoir pris le temps de m’écrire et puis, c’est courageux de t’être décidée à lire cet article du début jusqu’à la fin.

Moi aussi, je t’avoue que, d’ordinaire, j’ai beaucoup de mal avec les photos d’animaux mutilés et que, devant trop d’horreurs, je ‘zappe’ et préfère lire ailleurs… mais je ne sais pas, je crois que j’avais besoin de montrer les choses – elles sont si souvent dissimulées… J’espère que cela ne t’a pas trop choquée, en tout cas.

Tu sais, beaucoup de gens ont cette naïveté… je l’avais auparavant et elle n’est pas étonnante : le monde dans lequel on vit est fait en sorte que nous ne sommes plus au courant des choses. Nous ne savons pas d’où vient ce que l’on mange, comment cela est fabriqué, et, surtout, quel sort est réservé aux animaux qui finissent dans nos assiettes ou sur notre peau. Il y a quelques années, des tests avaient été faits sur les enfants : à la question ‘à quoi ressemble un poisson ?’, ils dessinaient un rectangle… vive Findus et toutes les campagnes de désinformation de la grande industrie ! 🙁

Je suis heureuse en tout cas de voir que, toi non plus, tu n’es pas prête à baisser les bras – je suis moi-même une éternelle optimiste… comment pourrait-on trouver la volonté de faire bouger les choses si l’on n’y croyait pas ?

Et, pour finir, je suis mille fois d’accord avec toi : mieux vaut un beau pull ‘vert’ que 50 pulls dont le coût envers la planète et ses êtres vivants est autrement plus élevé ! Un autre sujet d’ailleurs sur notre société d’hyper-consommation…

Bonne soirée et merci encore !

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Cette pelotte de laine qui fait couler le sang | Les 7 pêches et Capito 29 janvier 2013 - 11 h 09 min

[…] une réponse à un billet pêché via Facebook : Touche pas à ma laine ! (du blog Antigone […]

Reply
Nestoufy 29 janvier 2013 - 13 h 08 min

Bonjour, il m’a été bien difficile de lire ton article et de visionner les vidéos jusqu’au bout, mais je l’ai fait, j’y tenais. Je me suis permise de publier un billet sur mon blog avec lien vers cet article, pour partager, pour qu’il y ait un maximum de personnes qui soient au courant. C’est ici : http://unmondeplusvert.blogspot.fr/2013/01/jusquou-ira-donc-la-maltraitance-des.html. J’espère que tu n’y vois pas d’inconvénient. Et encore merci pour cet excellent article, aussi dur soit-il.

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Antigone XXI 30 janvier 2013 - 18 h 28 min

Merci beaucoup Nestoufy, j’ai lu ton article avec beaucoup d’attention, et tu sais, rassure-toi, beaucoup d’autres avant toi ont été naïfs… à commencer par moi. Est-ce notre faute si nous grandissons dans une société où l’on nous ferme les yeux dès la naissance ? Cela prend du temps de les ouvrir, mais c’est toujours bien de le faire…

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CoraRoZ 29 janvier 2013 - 14 h 41 min

Il m’aura fallu 5 jours pour me décider à le publier, mais le voilà… Mon commentaire-billet en réponse au tien : http://coraroz.hinsolite.com/?p=7243

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Antigone XXI 29 janvier 2013 - 18 h 49 min

Et bien tu as drôlement bien fait !
Merci du fond du coeur Coraroz, ton article m’a beaucoup touchée.

Vivent les véganes !!!

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Ouvrir les yeux! « Life in Kraków 29 janvier 2013 - 14 h 59 min

[…] très récente découverte – et traumatisme – vient de l’article touche pas à ma laine, d’antigonexxi. [Cet article vaut vraiment le détour!!!] Ma maman est costumière, elle […]

Reply
mamanonyme 29 janvier 2013 - 20 h 59 min

Je connaissais déjà toute la vérité, je suis habituée à encaisser des choses du genre… mais là..pas moyen ça me fait toujours le même effet.. poitrine serrée, je pense à toutes les bêtes qui sont en train de souffrir en ce moment …
Brrr. 🙁
Vive les vegans ..

Reply
Antigone XXI 30 janvier 2013 - 18 h 26 min

Merci pour eux et pour tous les êtres vivants qui souffrent sur cette planète !

Reply
mamanonyme 3 février 2013 - 12 h 46 min

De rien .. je suis végétarienne à tendance vegan… grâce à des personnes comme toi 😉

Reply
Hélène 29 janvier 2013 - 23 h 39 min

Pfiouuuu j’arrive après la bataille (la guerre, plutôt !).

Pas grand chose à ajouter, si ce n’est que c’est un sujet terrible. J’ignorais la plupart de ces traitements ignobles, comme tant d’autres. Je croyais avoir déjà vu le pire lors de mon séjour dans une exploitation de brebis laitières pendant 5 semaines lorsque j’étais étudiante… dans un élevage « modèle » (brebis désaisonnées et inséminées artificiellement pour produire des agneaux à la date voulue – les fêtes religieuses juives, je crois ; traite biquotidienne dans des conditions abominables : brebis entassées dans des couloirs, mouvements de panique réprimés à coups de pelle, si, si… ; brebis malades parquées dans un étroit enclos et laissées pourrir et périr ; agneaux trop malingres exécutés sommairement en étant assommés contre un mur ; taille de la queue des nouveaux nés sans anesthésie ; etc…).

Là j’ai envie de pleurer. J’ai hâte de voir les alternatives à la laine. Pourtant, j’ai une collection de pulls dans mes placards… quand j’y pense, ça me fait frémir. Je comprends que certains préfèrent ne pas savoir, c’est vraiment dur. Merci, Ophélie, pour cet article dérangeant !

Reply
Antigone XXI 30 janvier 2013 - 18 h 46 min

Oh oui, tu l’as dit, c’était un vrai combat ici ! Je crois que je n’ai pas arrêté de répondre à des commentaires ces quelques derniers jours… mais c’était passionnant ! Et constructif, je trouve…

La description de ton séjour dans cette exploitation de brebis fait froid dans le dos… c’est facile, effectivement, d’ignorer les choses (et puis, notre société fait tout pour nous y encourager…), et nettement plus difficile d’essayer de regarder les choses en face, surtout lorsqu’on entrevoit les conséquences que cela peut avoir sur son mode de vie ensuite. Surtout, je me dis toujours quand je vois tout cela que le monde, décidément, ne tourne pas rond… 🙁

Promis, les alternatives arrivent ! Je soufflais un peu et puis, zouuu, les pelotes de lin et d’ortie arrivent ! 😉

Reply
Gato 30 janvier 2013 - 12 h 19 min

Bonjour,

L’article parle beaucoup des conditions de vie des animaux mais dommage qu’il ne remet pas en cause l’utilisation même des animaux.
Je suis pour ma part vegan dans un refus de m’approprier les animaux et de décider des devoirs et droits qu’ils auraient.
Dans le fait d’élever des animaux, on décide pour eux de quand ils se reproduisent, comment, avec qui et la fréquence…
Il y a aussi le fait que quand on exploite les animaux, ils ne sont pas vus comme des êtres vivants à part entière qui en plus, auraient des intérêts et des désirs mais comme des ressources humaines, des êtres dont on décide ce qu’on en fait à notre guise.
Enfin, je dois souligner que je suis pour l’abolition de la domestication car les animaux sont dépendants de nous et nous choisissons pour eux ce qu’ils mangent, quand ils vont dehors… Bien-sûr, en dehors de cela, je suis pour l’adoption des animaux abandonnés.

Concernant cette idée d’échange abordé lors du passage sur le pays des bisounours, elle m’a toujours dérangé dans le sens où on a domestiqué les animaux, domestication qui est pour moi un des cancers de la planète. Au lieu de leur offrir une vie en paix pour qu’ils puissent vivre et mourir de leur belle mort, on profiterait encore d’eux.
D’ailleurs, la domestication est une bonne excuse pour avancer le fait qu’ils auraient besoin de nous et donc leur offrir un certain confort en échange de certaines choses.
Mais si les animaux n’avaient pas été domestiqués, ils n’auraient pas besoin de nous et pourraient très bien se débrouiller tout seul.

Je partage cet article des cahiers antispécistes qui met encore mieux les mots sur mes idées concernant cette idée d’échange qu’on pourrait retrouver dans la conception d’une végéferme :
http://www.cahiers-antispecistes.org/spip.php?article167
Pour les personnes qui auraient la flemme de lire tout ^^, je conseille notamment les passages de « mais une réponse féodale » jusqu’au titre « passons au végétarisme »

Bonne journée.

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Antigone XXI 30 janvier 2013 - 18 h 36 min

Bonjour Gato,

Oui, je suis d’accord avec toi, mon article aurait pu aller plus loin, il aurait pu dénoncer l’idée même d’utiliser les animaux et de s’arroger un quelconque droit sur leur vie. C’est une thématique que j’aimerais développer à part, peut-être sera-t-elle le sujet d’un / ou plusieurs articles, car je pense que cela vaut la peine, comme dans l’article de Méry, de prendre le temps de développer les choses pour vraiment interroger les gens sur leurs rapports aux autres êtres vivants.

J’ai préféré ici mettre l’accent sur la souffrance animale induite par cette exploitation et, pour mes lecteurs, traiter un côté davantage ‘pratique’. Je pense ainsi que la réflexion sur l’utilisation des animaux, et même leur domestication, ne peut naître telle quelle chez quelqu’un qui n’a absolument aucune idée de comment fonctionnent les choses… d’où ma préférence pour montrer d’abord le ‘dessous’ des cartes, éveiller les consciences et les sensibilités, avant de susciter une réflexion, peut-être davantage abstraite, sur ces questions. On ne devient pas vg du jour au lendemain… 😉

Merci beaucoup en tout cas de ton commentaire et du lien auquel tu te réfères, j’espère qu’un maximum de gens iront le lire.

Bonne soirée à toi !

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thalys 30 janvier 2013 - 23 h 28 min

super bien écrit et expliqué ton article!! je le partage sur facebook, en citant, pour le présenter ta phrase : »l’être humain est toujours perfectible, pour autant qu’il accepte de regarder la réalité en face. « . je suis vegane depuis 4 ans exactement (au 1er février 2013!!) et la laine je n’y touche plus depuis même avant 🙂

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Antigone XXI 31 janvier 2013 - 11 h 53 min

Merci beaucoup Thalys et bon veganiversaire alors ! 😉
Vivement que d’autres vg voient le jour !

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Veggie Folie 31 janvier 2013 - 20 h 37 min

Tres bien ecrit, c’est comme moi, je suis vegetarienne, mais je ne consomme pas de lait depuis des annees, depuis 3 mois je ne consomme plus d’oeufs, mais je continue de temps a autre consommer du miel ( mais c’est de + en + rare), alors que je connais des vegans qui achetent des chaussures en cuir ou du l’oreal, recemmennt je suis tombee sur le blog d’une fille qui se vantait d’avoir un blog 100 % cruelty free mais qui utilise du OPI, L’OREAL, DIOR, ECT….
Personne n’est parfait mais y a bcp de gens pas clairs…

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Antigone XXI 31 janvier 2013 - 21 h 16 min

Merci beaucoup Veggie Folie !
Oui, ton exemple confirme ce que je pense : il faut se méfier des étiquettes et toujours emprunter un chemin dans lequel on se reconnaisse ! Pour moi, c’est un peu comme acheter du bio venu des quatre coins du monde en avion et sous emballage plastique… vive les grands principes 😉

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Anne 31 janvier 2013 - 21 h 26 min

Euh moi je suis presque vegetalienne mais jai des chaussures en cuir .
Comme tu le dis, personn n’est parfait, et je doute que les chaussures en pétrole soient parfaites, niveau écologie… et confort.
Après il y a des chaussures végétales en coco etc… (moi jai pas trouvé ma pointure ).

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Antigone XXI 1 février 2013 - 11 h 32 min

Pour ma part, je n’achète plus de chaussures en cuir depuis un moment, je finis d’user jusqu’à la semelle celles que j’ai encore et j’ai quelques chaussures sans produits animaux, la plupart pas très écolo mais dont je suis très contente, et une paire vraiment écolo, achetée à NY, que j’adore (hélas pour le moment, ce sont des ballerines… 😉 )

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Anne 1 février 2013 - 12 h 06 min

Oki, tu aurais des marques à me conseiller ? J’ai entendu parler de la chic marque Olsenhaus.
J’ai déjà eu des Simple shoes en soie mais hyper inconfortables. De même pour une paire de Vivobarefoot en plastoc, où mes pieds ne respiraient pas et ou c’était rigide….comme du plastique.

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Antigone XXI 1 février 2013 - 14 h 28 min

Euh… si je te dis qu’après l’article d’alternatives à la laine, je prévois un volet ‘cuir/sans-cuir’, ça te va ?.. 😉

Anne 1 février 2013 - 19 h 03 min

oui, ça me va. 🙂

latableverte 1 février 2013 - 19 h 16 min

Merci pour ce super article ! J’evite au maximum les produits testés sur les animaux, j’ai reussi à ne pas acheter de chaussures en cuir pendant un an, mais suite à une blessure à un pied, j’ai dû racheter des chaussures en cuir car je n’ai pas réussi à en trouver d’assez bonne qualité et compatibles avec les semelles que je dois porter désormais. Du coup je culpabilise à mort ! Quant à la laine, ayant été élevée dans la campagne auvergnate, je pensais naïvement que les moutons étaient traités avec autant de respect que ceux que j’ai pu voir dans mon enfance… N’étant pas frileuse et habitant malheureusement dans une ville où tous les bâtiments sont surchauffés, je porte essentiellement des pulls et gilets en coton. C’est déjà ça ! En tout cas, j’ai hâte de voir ton article sur les alternatives à la laine ! J’aimerais acheter davantage de verements eco-conçus mais cela reste encore assez cher.

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Antigone XXI 1 février 2013 - 21 h 18 min

Merci à toi Coralie !
Je comprends que tu te sentes coupable de cet achat, mais tu sais, combien de gens ont de milliers de paires de chaussures en cuir dans leur armoire sans même se poser la moindre question sur leur origine ? Je pense qu’il vaut mieux une vg responsable qui ait une paire de chaussure non éthique qu’un carnivore qui ait, par hasard, une paire de chaussures en plastique dans sa penderie… Tu as conscience de beaucoup de choses et, par ton blog, par ce que tu fais, tu propages l’information et aide les autres à avoir, eux aussi, l’alternative, et ça, c’est vraiment super, tu sais 🙂

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Smooth 3 février 2013 - 19 h 37 min

Très beau cet article ! C’est vrai que tellement de gens pensent que la laine c’est « cruelty-free » (il est pas mort, le mouton, pourquoi tu ne portes pas de laine ?!)…
Le premier agneau en photo est tellement mignon, j’en ai rarement vu de si jolis (et pourtant j’ai un agneau au-dessus de mon lit – oui oui – qui bat des records de mignonnerie).
J’ai failli me mettre à pleurer en voyant la photo toute ensanglantée. Pourtant je le sais très bien, hein, mais je n’avais jamais regardé de photo… 🙁
J’ai arrêté d’acheter de la laine, mais mes manteaux actuels sont en laine. Je ne les jette pas, mais quand ils seront trop usés, je ne sais pas encore vers quoi je me tournerai…Jj’attends donc avec impatience tes articles sur les alternatives possibles (en chaussures, je m’en sors bien, j’ai eu des Vegetarian Shoes trop chouettes à Noël) :), car pour moi, le plus dur est de remplacer mon gros manteau chaud : je suis très frileuse…
Je suis tout à fait prête à acheter un manteau plus cher, même un peu moins joli, mais il faut qu’il soit chaud ! 😀

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Antigone XXI 4 février 2013 - 21 h 20 min

Tu as un agneau au-dessus de ton lit ? Ooooh, j’adore… (j’espère que ton chéri ne se permet pas de drôles de plaisanteries à son sujet, hein !)

J’ai pris du retard dans l’article sur les alternatives, mais il arrive : est-ce ma faute, mais il y a vraiment beaucoup de choix ! 😉

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Christine 6 février 2013 - 14 h 10 min

Merci beaucoup d’avoir mis cet article. Moi qui tricote beaucoup et qui ces derniers temps, me posai la question, pour faire des pelotes de laine, tue-t-il l’animal où tonte-t-il ? Grâce à votre lien je vais complètement supprimer les pelotes de laine et n’utiliser que des pelotes de coton.

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Antigone XXI 6 février 2013 - 21 h 04 min

Merci à toi, Christine.
Oui, pour faire des pelotes de laine, même dans un élevage où l’on respecte l’animal, il finit inexorablement sa vie (écourtée) à l’abattoir…
Le coton (bio de préférence), mais aussi le chanvre, le lin… un article sur les alternatives à la laine arrive bientôt !

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LaVAche Kikou 6 février 2013 - 14 h 37 min

Merci pour ce très beau message… insoutenable mais vrai!
J’en avais été informée il y a quelques mois par un article sur le blog de Keïko, je tombais des nues. Quand j’en parle autour de moi j’ai l’impression d’être encore une fois la rabat-joie de service. J’attends avec impatience les laines de chanvre de Keïko, et en attendant, je recycle tout ce qui me passe sous les yeux fait en laine : trop précieux!!
Merci de contribuer à diffuser cela…

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Antigone XXI 6 février 2013 - 21 h 03 min

Merci Kikou,
Non, personne n’est rabat-joie quand il s’agit de dire la vérité !.. même si, je te l’accorde, au sein d’une audience peu réceptive, ce n’est pas toujours facile de se faire entendre…

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Lessene 6 février 2013 - 18 h 13 min

Mais jusqu’où va t on aller dans la cruauté ??? Arracher un fœtus dans le ventre de sa mère , tout ça pour faire des manteaux affreux, portés par des personnes affreuses ! À quand les manteaux en peau de CONNARDS??? Les animaux ne vivent décidément pas sur la bonne planète…

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Antigone XXI 6 février 2013 - 20 h 54 min

N’est-ce pas ? Je crois que, parmi toutes les horreurs trouvées par l’homme pour faire souffrir, celle-là est bien l’une des pires… 🙁

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Geoffroy 10 février 2013 - 9 h 57 min

Je découvre ce blog avec grand plaisir (suite à la demande d’amitié sur FB 😉 ). J’avais connaissance de l’horrible traitement des moutons et ton article très complet (que je vais partager) est par ailleurs très bien écrit.
J’aime beaucoup le préambule qui parle de l’idéal et de la perfection : « Bon, un tel portrait, qui peut prêter à sourire, a du vrai comme du faux. Le vrai, c’est que, lorsque quelqu’un a des principes, il essaie autant que possible de s’y tenir. Le faux, c’est que personne n’est parfait et que, dans la société dans laquelle nous évoluons, il est des choses qui ne dépendent pas de nous et sur lesquelles nous n’avons que peu de prise. Ainsi nos principes doivent-ils être compris pour ce qu’ils sont, à savoir des idéaux vers lesquelles nous faisons tout notre possible pour tendre. L’être humain est éminemment perfectible. »
Je l’aime beaucoup car il permet de continuer à cheminer et d’apprendre en remisant la culpabilité intérieure (être pointé du doigt par les « ignorants » et pointé du doigt par les « puristes » est une position parfois malaisée). Il permet de sentir que l’action du colibri contre l’incendie est utile malgré l’ampleur de la tâche. Il permet de comprendre que chaque pas sur le chemin de la conscience est un gain tant personnel que collectif. Il permet de tenir bon en toute humilité, de marcher au plus près de ses valeurs au milieu du chaos, de l’inimaginable souffrance, des critiques… Il permet de se rassurer sans faiblesse et de regarder l’horizon de « l’idéal » avec courage (sans jouer dans la catégorie bisounours). Car la route est longue et chacun y fait son parcours avec ses propres outils, son propre rythme, ses propres doutes et incohérences parfois. Alors merci d’avoir écrit cela aussi simplement. Et merci surtout tant pour la grande qualité de ton article que pour l’information qu’il transmet!

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Antigone XXI 14 février 2013 - 14 h 47 min

Merci beaucoup Geoffroy !
J’aime tellement l’image du colibri moi aussi ! Oui, même un petit pas est important, et toute action compte, peu importe la manière dont elle est perçue à l’extérieur, par des personnes qui jugent être plus ‘avancées’ sur le chemin comme par d’autres.
Récemment encore, je me suis fait traitée d’extrémiste et de sectaire, et on m’a dit que si 99% de l’humanité mangeait de la viande et exploitait les animaux, c’est bien qu’ils devaient avoir raison de le faire… Je ne crois pas à la raison du plus fort… et je pense qu’ici, plus qu’ailleurs, les 1% du colibri comptent 😉

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Maya 15 février 2013 - 15 h 04 min

Bonjour Antigone, je parcours ton blog pour la première fois et ai lu cet article avec attention. J’ignorais également les mauvais traitements que l’on faisait subir aux ovins, mais au risque d’en choquer certain(e)s, ça m’étonne à peine !
Vais-je arrêter d’acheter de la laine ? Probablement pas tout de suite… Idéalement pour moi il faudrait la création d’un label pour une laine éthique. Je suis très intéressée par les alternatives au niveau des matériaux naturels comme le chanvre, mais j’évite un maximum tout ce qui est synthétique (à part le recyclé), car nous sommes face à une problématique des déchets qui est gravissime et tue des espèces sauvages, je pense aux poissons, aux oiseaux, qui se nourrissent de nos déchets non biodégradables (le plastique notamment, mais j’ai aussi lu que les fibres synthétiques posaient problème – j’ai retrouvé le lien : http://www.actualites-news-environnement.com/27292-fibres-plastique-oceans.html).
C’est pour cela que le synthétique n’est pas pour moi une alternative sur le plan écologique…
Au sujet des déchets plastiques dans nos océans, un documentaire devrait sortir bientôt, intitulé « Midway » (de Chris Jordan), la bande-annonce est très émouvante…

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Antigone XXI 15 février 2013 - 19 h 19 min

Bonjour Maya,
Je suis justement en train de rédiger mon article d’alternatives à la laine… et je peux te dire que les alternatives écologiques sont plus nombreuses qu’on ne le croie ! Je suis une anti-plastique, moi aussi, mais je me rends compte qu’il suffit de lever un peu les yeux et de voir qu’on peut, de plus en plus, se vêtir éthique ET écologique… n’est-ce pas merveilleux ? 😉
Merci pour ton lien et pour la mention de ce documentaire… je n’en avais pas entendu parler mais j’ai hâte de le regarder !

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Nouane 20 février 2013 - 9 h 02 min

Mais C’est incroyable le nombres d’informations erronées qui sont écrites dans ces commentaires… J’ai l’impression d’être sur un blog de citadins mécontents de tout, totalement aseptisé et manquant totalement de véritables informations. Faire du sensationnel pour donner un sens à sa vie. On est à la star academy on dirai…

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Antigone XXI 20 février 2013 - 9 h 09 min

Alors, il faudra peut-être que tu précises un peu ta pensée… parce que là, on est dans la critique gratuite et peu étayée.

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Anne 22 février 2013 - 21 h 36 min

Mais c’est vrai ça: t’as pas parlé de la laine éthique, ni dans ton article suivant…. :-S

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Antigone XXI 22 février 2013 - 21 h 39 min

Parce que tu as déjà vu des élevages de laine dans lesquels les moutons ne finissent pas à l’abattoir, toi ?

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Anne 23 février 2013 - 23 h 23 min

Ça aurait été honnête intellectuellement de parler de ces éleveurs qui ne pratiquent pas toutes ces horreurs sur les bêtes, et de parler des marques éthiques qui vendent des pulls en laine. Rien n’a été évoqué là dessus.
C’est donc un article incomplet. Ne le prend pas mal, c’est juste un constat.

Antigone XXI 24 février 2013 - 6 h 50 min

Mon Dieu, mais Anne… Pour moi, ‘laine éthique’ a presque autant de résonance que ‘viande éthique’ : comment un procédé peut-il être éthique s’il implique, de toute manière, la mort de l’animal de façon non-naturelle ?
Relie les commentaires : pour moi, la seule laine qui puisse obtenir le qualificatif d »éthique’, c’est celle de l’élevage qui n’en est pas un : un mouton dans le jardin, et s’il y a surplus de laine, alors on peut l’utiliser, mais pas d’abattoir, pas de castration sans anesthésie, pas de reproduction forcée… Cite-moi une marque qui utilise une laine prise sur des animaux qui meurent de leur belle mort et ne finissent pas en pâté pour chien : tu n’en trouves pas ? Est-ce étonnant ? Non.
Depuis quand utiliser un autre être vivant dans un rapport inégal et de dépendance, c’est ‘éthique’ ?
Réfléchis, Anne ! On n’est plus chez les Bisounours… Cet article n’est pas du tout incomplet, il n’y a pas d’élevage ‘éthique’.

gildo 20 février 2013 - 15 h 46 min

Pour que le débat soit un tant soit peu constructif, il faudrait que vous argumentiez un peu plus et que vous évitiez les commentaires excessifs qui ne profitent à personne. J’aime bien ce blog parce qu’il offre la possibilité à tout le monde – végane comme non végane – de débattre – sans juger – autour des thèmes véganes.

Pour ma part, je suis très loin du cliché derrière lequel vous vous protégez à savoir le «citadin parigo» – qui n’a jamais vu une vache de sa vie ou qui croit encore que les poissons sont carrés – que l’on entend à mon goût trop souvent. Cela sous-entend finalement que seul le regard des personnes du métier est pertinent – assez effrayante cette vision très élitiste tout de même mais je vous l’accorde tellement vrai dans le monde très protégé de l’élevage ou la chasse au profit est le seul moteur et on en voit d’ailleurs les dérives au quotidien. A l’époque actuelle, on trouve toutes les informations (internet, reportages, livres…) nécessaires pour se faire une représentation fidèle de la réalité, il faut juste le vouloir. Alors non, pas besoin d’avoir les pieds dans la bouillasse pour savoir et donc aucune raison d’exclure quiconque du débat.

Donc, je vous écoute et cela m’intéresserait que vous développiez ce passage: «Il y a des éleveurs qui ont réellement des pratiques éthiques…. Parfois cela paraît cruel mais les élevages ont permis de sauvegarder des races en voix de disparition !». Merci.

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Gabriel 4 mars 2013 - 0 h 08 min

Je souhaite que ton article soit compris par le max de gens. Mais qui li et s’intéresse à ce genre de sujet ?… des gens déjà sensible et impliqué ! j’espère avoir tors !
Faut dire, le monde se remplis d’humain, qui faut  » traiter  » selon la convenance d’une majorité d’individu aisé. Des gens qui pense que l’animal « on s’en fou », l’homme est intelligent, beau et supérieur. Puisque l’homme est si intelligent, Quant est-ce qu’ils se servira de ses belle qualité pour prendre SOINS du milieu dans le quel il vit ?? PAR son intelligence, quant réalisera t-il que les autres être vivants souffrent aussi profondément qu’un homme ?? on en a vu des milliers d’exemple malheureusement ! entre la souffrance d’un humain qui rampe pour vivre ou celle d’un animal qui se résigne ou se bat. CE QUI ME DÉGOUTTE : c’est que nous savons faire du bien, travailler sur nous même COMMUNIQUER. Mais non, quant on parle de priorité, on parle de sauver sa peau (frique, bouffe, vie) au prix de se salir les mains et nos valeurs ! quel couard l’homme ! Au lieu d’assumer ses Erreurs d’augmentation de populations, de trouver des solutions digne QUE FAIT-ON ?
on fait des choses horrible, en se convainquant de bonne conscience et en trouvant de fausse raison. quant je vois ça ! Je souhaite que les rôles s’inversent… Pourtant nous pouvons faire du bien, Mais quant ??
Et quant je lis des commentaires parlant de leur petite difficulté esthétique de  » style » pour s’habiller ou rechigner à la polaire… face à un sujet qui relève l’horreur ! j’ai envie de… quel genre d’être sont-ils !

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Antigone XXI 4 mars 2013 - 18 h 34 min

Merci beaucoup Gabriel !
Ton engagement fait plaisir à lire !
Moi aussi je souhaite de tout coeur que les gens soit de moins en moins nombreux à rechigner pour des questions de ‘style’… et qu’il n’y ait pas que des gens déjà impliqués qui tombent sur mon billet !
(on peut toujours y croire et espérer très fort, pas vrai ? 😉 )

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Linda Louis 7 mars 2013 - 11 h 28 min

Bravo pour ton article très intéressant 😉 Avant toute chose, j’aime beaucoup la façon dont toi et Marie (Laforêt) avaient rebondi sur le sujet. Ne pas juger les gens qui ne sont pas vegan et encourager ceux qui se posent des questions et tentent de devenir « meilleurs ». Parce que le sujet n’est pas simple… beaucoup de personnes bien ne peuvent devenir vegan, pour des raisons économiques, sociales, culturelles… J’y reviens après 😉

En ce qui concerne la laine, je n’y connais pas grand chose, mais j’ai des amies qui font tous leurs pulls/bonnets/écharpes/châles à base de laine réalisée par des producteurs/productrices locaux (il y a une chez moi dans le Berry) : ovins qui pâturent dans des prés, loin de la pollution, nourris au foin, sans OGM, tondus en douceur, teintures végétales, laines filées dans des manufactures locales etc…. Pour info, quand on tripote un animal, il n’aime jamais cela (ex : ma chienne déteste être lavée, elle fait une de ces têtes ! mon autre chien tire une tronche pas possible quand on le bloque pour lui donner ses médocs…mais ils sont choyés comme des enfants ^^). Pour avoir vu une éleveuse de chèvres agora (Nature et Progrès) les tondre, une fois de plus en douceur, sans s’agacer, en les caressant de l’autre main, je n’ai pas eu le sentiment qu’ils souffraient (ils repartaient gambader dans les prés pour manger directement, tout guillerets).

Malheureusement ces animaux finissent à l’abattoir 🙁 Et c’est là le gros point noir que tu relèves à juste titre. Mais ces pratiques d’élevage en pleine nature sont un mieux en comparaison de la laine produite en Australie, dans des conditions absolument déplorables (moi aussi cela me soulève le coeur de voir ces images, ces vidéos… j’avoue en pleurer parfois tellement je suis choquée).

Le hic, c’est que l’alternative des habits vegan, à base de fibres végétales, c’est leur prix ! Comment une mère de famille seule avec 3 enfants, bossant à l’usine (ou pas), peut-elle habiller son bébé, sa petite de 8 ans et son ado de 15 ans avec ce type de vêtements ? Il y a le prix (un facteur décisif dans l’achat des vêtements), mais aussi le regard que portent leurs camarades habillés hype (enfin tout est relatif !). Je peux vous garantir que même si ma fille de 11 ans est une belle des champs écolo (aucun lavage de cerveau de ma part, elle est nature, c’est tout ^^), elle veut porter des habits comme ses copines, à la mode (donc pas écolo) pour être intégrée (elle se fait d’ailleurs souvent alpaguer à la cantine par ses copines quand elle parle de cuisine bio ou quand elle met de côté son cordon bleu). J’ai le sentiment que le veganisme (côté habits) est quasi impossible à mettre en place pour une famille de français moyens avec des enfants (ou alors ce sont des cas très anecdotiques). Si déjà ces familles-là achetaient quelques produits bio, limitaient leur consommation de viande, ce serait déjà énorme.

En ce qui me concerne, je mange à 100 % bio. Aucun produit industriel, que de la matière brute, bio, locale autant que faire se peut, ou issu de commerce équitable (je suis un ovni dans mon entourage). Je ne mange plus de viande (mais du poisson FSC ou pêché dans notre étang une fois par semaine) Mes produits ménagers sont faits maison, je n’achète que des produits de beauté Nature et Progrès, j’ai un potager, je fais mon compost, mes meubles sont en bois, en verre, en acier, ma vaisselle récupérée chez Emmaüs ou achetée chez des potiers locaux, mes poêles en fonte ou en céramique, mes casseroles en inox, je bannis le made in China, ma maison a été rénovée qu’avec des matériaux naturels… combien de personnes font tout cela ?

Mais côté fringues (je ne suis pas pas une fashionnista), je n’ai pas les moyens de me vêtir vegan… quelles chaussures acheter ? du cuir ? non… en tissu (ce n’est pas chaud), en plastique (du pétrole, berk). Pourtant, je suis « éduquée », consciente de tout cela et très envieuse de pouvoir le mettre en pratique… Pour être encore plus proche de mes valeurs…

Je crois que, pour faire avancer les choses, il est essentiel d’encourager au départ les petites initiatives. On ne pourra malheureusement pas changer radicalement le monde, mais tenter de le faire pas à pas. Pensons méthode, stratégie de persuasion, éducation (comme tu le fais à travers tes billets très pertinents) plutôt que de rejeter en bloc les personnes qui ne s’y sont pas mises encore 😉 Il faut continuer le travail de sensibilisation, avec ses mots, ses outils, ses convictions, comme tu le fais si bien 😉

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Antigone XXI 8 mars 2013 - 12 h 23 min

Avant toute chose, un grand merci à toi, Linda, pour ton commentaire !

Pour ce qui est du sujet de cet article, la laine… tu sais, j’essaie d’être réaliste et si, bien sûr, je ne suis pas pour la mort et l’exploitation des animaux, je préfère mille fois qu’on porte un pull-over qu’on a tricoté soi-même, avec de la laine issue d’animaux élevés localement et relativement éthiquement, plutôt qu’un pull acheté dans une grande enseigne aux pratiques peu respectueuses du bien-être des bêtes et de l’environnement. Contrairement à certains autres véganes qui refusent toute utilisation de matériau animal sous prétexte qu’il y a exploitation, je sais que si jamais un jour j’en viens à avoir des chèvres ou des moutons et s’il y effectivement surplus de laine et que je vois que ces animaux ne souffrent pas de donner un peu de leur toison, et bien, je crois que je ne refuserai pas d’utiliser leur laine.
Il en est de même pour les oeufs : si jamais j’ai la chance d’élever un jour des poules, je ne laisserai pas leurs oeufs disparaître au fin fond du jardin… je les mangerai ! Et évidemment, mes petites cocottes mourront de leur belle mort sans qu’on touche à une plume de leur croupion ! (bon, il faudra quand même voir avec mon amoureux… pour lui, oeufs = menstruations… ce qui ne lui fait pas du tout du tout envie ! 😉 )

Pour ce qui est des alternatives végétales à la laine et aux matières animales… as-tu lu l’article que j’ai écrit à ce sujet ? Oui, c’est vrai, le prix est trop souvent encore déterminant et je t’avoue posséder peu de vêtements parfaitement éthiques et écologiques. Mais je privilégie certaines voies qui me permettent de m’habiller en respectant mes valeurs : acheter moins mais mieux, recoudre et réparer, privilégier les soldes et boutiques d’occasion… et apprendre à me contenter de peu ! Un peu comme toi, en fait, d’après ce que tu décris de ton quotidien de vie ! 🙂

Après, pour ce qui est des questions de mode et tout ça… c’est vrai que, de loin, bon nombre de marques écolo ne font pas très ‘tendance’, dit comme cela (et, ne mentons pas, même si mes habits étaient très chouettes quand j’étais ado, on se moquait de moi au collège parce qu’elles étaient second-hand), mais il y a pourtant des boutiques qui sont même à la pointe de la mode (je pense notamment à Desigual… qui devient très abordable en soldes ou dans les points de revente et de déstockage).

Ensuite, est-ce que le véganisme est compatible avec une vie sociale ‘normale’ ? Habitant en Allemagne, j’aurais tendance à répondre immédiatement ‘ouiii !’ mais je sais bien qu’en France, la réalité n’est pas la même. Après, les choses changent, on sent que de réelles évolutions sont en train de se produire, et surtout, si l’on a de la volonté, tout est possible. Bien sûr, mon discours changera peut-être quand j’aurai des enfants, il me faudra certainement jouer sur une certaine souplesse et puis relativiser… Mais, véganisme ou pas, c’est vrai que je me pose des questions : je n’aimerais pas forcément que mes enfants soient, dès leur plus jeune âge, élevé selon les codes de la société de consommation… je réfléchis aux écoles alternatives, à un apprentissage plus proche de la nature… Mais déjà le modèle éducatif allemand me semble très ‘alternatif’ par rapport au modèle français ! Rien n’est fixé, mais j’y songe beaucoup…

Tu parles aussi du cuir… je n’ai plus une chaussure en cuir ! Je me demandais d’ailleurs si je n’allais pas écrire un article sur le sujet bientôt… dès que j’ai un peu de temps ! (et je n’aime pas le pétrole non plus ! 😉 )

Pour finir, oui, je te rejoins tout à fait : chaque pas est important. C’est un peu l’histoire du colibri… le monde ne changera pas parce qu’on bombardera les gens à coup de slogans révolutionnaires et de retournements brusques de la société, et puis parce qu’on culpabilisera ceux qui n’en font ‘pas assez’… mais par l’éveil des consciences, l’ajout de petites pierres qui finissent par faire une chouette montagne, et puis, par tout plein de montagnes qui, la main dans la main, parviennent à remuer des continents entiers ! Soyons réalistes mais croyons-y toujours, ne nous décourageons pas de nos petites actions : elles sont déjà un bien grand pas !

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Ariane 20 mars 2013 - 0 h 37 min

Wow, je viens de tomber sur cet article et il est en lien direct avec un travail de réflexion sur l’éthique que je viens tout juste de remettre (lundi). Dans le texte, je devais raconter une situation personnelle pendant laquelle l’éthique avait été mise à l’épreuve…Voici ce que j’ai choisi de raconter:

« Il y a deux ans, j’ai fait un voyage en Australie. Une fois, alors que je séjournais sur une petite ferme de moutons, j’ai assisté à une grosse journée de tonte sur une ferme voisine. Voilà comment le procédé de tonte se déroulait. Il y avait trois hommes sur une plateforme, chacun posté près d’une porte par laquelle entrait un mouton. Lorsque celui-ci faisait son entrée, l’homme le prenait aussitôt par les pattes pour le contenir et activait son rasoir. Les hommes qui faisaient ce travail étaient payés au mouton, et non à l’heure, ce qui fait qu’ils allaient très rapidement pour faire un maximum d’argent. Résultat : chacun des moutons ressortait de la grange coupé à plus d’une trentaine d’endroits différents, le sang ruisselant sur sa peau nue et complètement paniqué. Horrifiée, j’ai demandé au propriétaire de la ferme où je restais si ça se passait toujours comme ça, et il m’a confirmé que oui, en Australie du moins. J’ai même appris qu’il existait des concours de tonte pour les hommes qui exercent ce métier : celui qui en tond le plus dans un certain laps de temps se mérite un prix. »

Bref, un exemple équivoque qui montre à quel point la soif de profit des humains fait des ravages sans pareil chez les animaux…Ce jour-là, l’égoïsme des hommes est venu me chercher dans les tripes, et je me suis juré de ne plus jamais acheter de laine pour le restant de mes jours. Merci pour ce texte très détaillé, maintenant je ferai encore plus attention à mes choix!

Le pouvoir de changer les choses est entre nos mains 🙂

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Antigone XXI 21 mars 2013 - 21 h 56 min

Merci beaucoup de ton témoignage Ariane, c’est particulièrement édifiant et on peut dire que ça confirme bien ce qui est écrit ici !
Même si je connais cette vérité, je suis toujours aussi émue (et révoltée) à la lecture d’un tel texte… Bravo pour les choix que tu as pris à la suite de ça !

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Aurore B. 29 mars 2013 - 9 h 54 min

Depuis quelques temps je cesse de faire l’autruche et je suis écoeurée face à la cruauté dont l’être humain peut faire preuve juste pour son propre intérêt.
Par cet article j’apprends de nouvelles choses, et je suis en train de me demander : que faire de la laine que j’ai chez moi? En écharpes, en pulls, en pelotes… Les jeter, les donner ne changera rien. Et mes chaussures et cuir, mes ceintures… Bref. Est-ce que je dois culpabiliser de les porter ? Il est certain que désormais il ne me sera plus possible d’acheter des objets, vêtements, tissus à base de laine, de cuir, de substance animale. Et à dire vrai… Je ne regarde plus ma fidèle ceinture et ma paire de pompe de la même manière. Quand à mon écharpe en laine offerte par mon père… Je ne sais pas.
On est pas parfais. Et tant qu’on vit dans l’ignorance parce qu’on l’a choisi ou parce qu’on de sait pas tout simplement, la prise de conscience n’aura pas lieu, et les choses ne bougerons pas.
On se moque de moi souvent en me disant :  » c’est bien d’être idéaliste », je répond que ça n’est pas en étant systématiquement fataliste et en disant  » mais de toute façon un monde parfait ça n’est pas possible  » qu’on fait avancer les choses. Oui, un monde parfait ça n’est pas possible, mais un monde « évolué » c’est possible.

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Antigone XXI 29 mars 2013 - 19 h 06 min

Tu sais, il ne faut jamais rire des gens ou de leurs actions sous prétextes que les uns comme les autres sont ‘idéalistes’… il n’y a pas meilleur prétexte pour ne pas agir que de renoncer avant même de commencer, et quand bien même on sait qu’un but est difficile à atteindre, chaque petit pas vers celui-ci compte. Tu connais l’histoire du colibri ? Et bien, si tous les animaux s’y mettent, eux aussi, goutte après goutte, ils parviendront à éteindre le feu de forêt.
Bravo à toi, en tout cas. On n’est jamais parfait, certes, mais il faut sans cesse s’efforcer de s’améliorer 😉

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Riziforme 22 avril 2013 - 3 h 36 min

Merci pour cet article. Bien que je connaissais certains faits exposés ici, j’en ai appris. Sans nommer personne, parce que je ne veux attaquer personne, cet article est loin d’être complet. J’admire la démarche de conscientisation et ne souhaite pas démolir les points que tu as emmenés, Antigone. Tu n’as cependant présenté qu’un seul des deux côtés de la médaille. Je ne suis absolument pas contre les végés (terme générique). Je mange de la viande et porte des produits animaux, mais je cherche tranquillement des alternatives moins sollicitantes pour la planète. C’est là ou mon premier bémol apparaît. Certes, l’utilisation de textile apparaît comme une solution facile et séduisante. En fait, elle l’est, mais pas tant que ça. J’ai travaillé et étudié dans le domaine du vêtement et de l’industrie du textile. Produire et teindre des fibres textiles occasionne l’utilisation d’énormément de polluants, dont des métaux lourds dans les teintures. Très peu de teintures naturelles sont disponibles actuellement sur le marché, et là encore, si les pigments sont naturels, les produits fixants sont très toxiques aussi. J’ai aussi étudié la maroquinerie. On ne se mentira pas, produire du cuir génère généralement pas mal de polluants aussi. Sauf qu’on retrouve du cuir végétal, à l’aspect brut, qui a été tanné à l’aide d’écorces ou de minéraux naturels. Il va sans dire aussi que le cuir a une longévité beaucoup plus grande que les tissus. J’ai lu les commentaires vites fait, et j’ai vu les mots  »laines polaires »,  »viscose »,  »fibres synthétiques ». Sachez que ces substances sont toutes issues de l’industrie pétrochimique, et je ne crois pas que pomper en masse du pétrole, qui est le fléau de notre ère, pour se vêtir, soit une alternative décente. Surtout considérant que les plastiques peuvent mettre jusqu’à 300 ans pour se décomposer. Ces déchets ne sont pas un héritage que je souhaite laisser aux générations futures. C’est plate à dire, mais considérant ça je pense un peu que c’est  »moins pire » de scalper un animal, pour me faire des accessoires ( je pense à mes chaussures que j’ai depuis des années ) qui me dureront longtemps. Plus longtemps que des produits textiles. Vous êtes plus à risque de subir l’obsolescence programmée dictée par les industries avec du tissu qu’avec du cuir, dont la qualité peut être reconnue assez facilement. Soyez objective, parlez-nous des ravages des monocultures de coton ou d’autres fibres. Parlez-nous des sociétés traditionnelles qui ne juraient que par l’utilisation des peaux d’animaux chassés et qui ne rencontraient pas ces horreurs que nous pouvons voir. Soyez objective, votre texte n’en aura que plus de valeur. Parlez des diktats que tentent de nous imposer les industriels, parlez du pouvoir décisionnel d’achat que chacun de nous possédons; Parlez de la puissance que nous aurions si nous nous levions tous pour dire haut et fort  »NON ». Dans cette optique, j’espère que cette image (http://i.imgur.com/K8Y2i.jpg) vous parlera autant qu’à moi.

J’appuie cette cause, mais je n’appuie pas les discours tendancieux ni la propagande. Ça me fait ******* de le dire, mais dans les circonstances actuelles, j’aime encore mieux utiliser des peaux d’animaux qui me dureront des années, à polluants égaux. Jusqu’à ce qu’on me présente ou que je découvre une vraie solution alternative. Je sais que c’est terrible à dire, mais comme je l’ai mentionné plus haut, les matières pétrolifères resteront jusqu’à 300 ans dans notre environnement. Le cuir se dégrade lentement si on arrête de s’en occuper. Je préfère le cuir de vache au restant de pétrole.

J’espère que vous verrez dans ce commentaire des éléments de réflexions qui pousseront plus loin votre critique et votre démarche de cette conscientisation. Cet article gagnera en étant plus complet. Malheureusement, il n’a pas toute la crédibilité qu’il devrait avoir, à cause du manque d’informations.

Bien à vous.

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Antigone XXI 22 avril 2013 - 7 h 00 min

Merci pour votre long commentaire très intéressant.
Je ne vous répondrai que brièvement car je crains que vous ne soyez tombé sur cet article sans rien connaître ni de mon blog, ni de ma démarche. Peut-être auriez-dû vous lire davantage les commentaires à cet article, ainsi que l’article suivant, Chaud, Ethique, Ecolo qui fait part d’un certain nombre d’alternatives à la laine qui, comme le titre l’indique, sont des solutions particulièrement écologiques. A bientôt !

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pollakiurie 22 avril 2013 - 14 h 58 min

N’ayez pas crainte, mais puisque vous faites suivre un lien, tout est bien qui finit bien. À la prochaine !

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berger du Finistère 24 avril 2013 - 20 h 31 min

Oui, il est possible de tout condamner en ne regardant que le verre à moitié vide, en ne regardant que la part sombre … condamner l’Humanité à cause du nazisme, du soviétisme, du fascisme, du consumérisme … bref, faut se flinguer de suite !

je suis éleveur de brebis en BIO pour leurs laines en France et travaillent d’une façon complétement différente qu’en Nouvelle Zélande. La technique décrite n’est pas pratiquée en France ! et je pense même qu’elle ne serait pas autorisée ..

Mes brebis pâturent des landes en Bretagne et participent à la prévention des incendies sur un des plus beaux sommets : le Menez Hom qui surplombent la baie de Douarnenez et la Presqu’île de Crozon.

.Acheter donc de la laine française, vous serez une locavore et écolo et surtout … décomplexée

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Antigone XXI 25 avril 2013 - 2 h 53 min

Merci beaucoup de votre témoignage, bien précieux.

Je crois qu’il n’est pas dit dans cet article que les pratiques australiennes représentent 100% de la laine vendue dans le monde… mais quelle part représente le bio français dans la laine produite et vendue de par le monde ? Relisez les commentaires et vous verrez combien votre profession et vos pratiques bio et locales sont louées ici !

Vos brebis pâturent gentiment dans les landes… combien échappent à l’abattoir et meurent de leur belle mort ?

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pollakiurie 25 avril 2013 - 3 h 18 min

Le bio français peut être difficile à déterminer, néanmoins voici pour la France : https://fr.wikipedia.org/wiki/Laine#Production_de_la_laine( section sur la production ).

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Antigone XXI 25 avril 2013 - 3 h 51 min

Oui, donc à peine 1,1% sur les 20 principaux pays producteurs de laine, contre plus de 60% pour les 3 premiers (Australie, Nouvelle-Zélande, Chine)… et donc une part encore plus petite sur la production mondiale totale. Et maintenant, soustrayons encore : la part du bio là-dedans ?..

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Lapin Blanc 10 mai 2013 - 12 h 25 min

Je suis d’accord avec vous, Berger du Finistère !!!! Aimant la laine, j’ai consulté des sites de fourniture de laine écologique, avec des brebis et moutons en pleins champs. Certains ont même un nom, et l’on sait à quel animal appartient la laine.
Ces moutons vivent bien, rien à voir avec la N-Z. Et les colorants sont magnifiques, c’est de la très haute qualité.
Ce qui me chagrine et m’a amenée à ne pas commander, c’est que je me pose la question du devenir de ces animaux. Comment terminent-ils leur vie ? Égorgés dans un abattoir ? Cette idée m’est insupportable. Qu’en est-il pour les agneaux, mâles ou femelle ??
Pour moi il est inconcevable d’ignorer la détresse d’un animal habitué à sa prairie, à ses rites, sa bergerie, son berger et qui se retrouve un jour dans un bruit infernal avec l’odeur du sang et les cris des autres animaux.
J’ai un mouton qui était maltraité ( un agneau mâle que j’ai fait castrer par un veterinaire sous anesthesie generale, comme on ferait pour un chien ou un chat), et une brebis sauvée de l’abattage. Ils sont très gentils, ont maintenant une dizaine d’années. Ils me connaissent bien et c’est réciproque et nous sommes en confiance.
J’aime les regarder vivre et je pars en forêt avec eux, tranquillement, accompagnés par mes chiens. On marche au rythme du broutage, les chiens vont cinquante allers-retours pendant ce temps. Mes deux moutons m’obéissent plutôt bien ils comprennent « non » en cas de bêtise et ont une grande imagination pour trouver des ruses pour parvenir à leurs fins.
Ils ont leurs petites manies, leurs choix : un passage précis dans le pré, un arbre plutôt qu’un autre pour ruminer à l’ombre en été, chacun sa place dans la cabane. L’un broute délicatement, l’autre est une vorace. La course effrénée dans la neige, avec les chiens, chiens devant, moutons derrière, l’inverse ne leur convient pas 🙂
Tous les ans, je les fais tondre pour qu’ils ne souffrent pas de la chaleur ou de parasites, j’offre leur laine à une personne que je connais pour faire de superbes chapeaux, des vêtements en laine feutrée magnifiques. C’est une artiste.
Si nos troupeaux de France vivaient sans un jour finir leur vie en abattage, je m’habillerais de laine en hiver.
En attendant j’achète des textiles synthétiques, chez différentes marques, manteaux, pulls, chemises, sacs à main. Moi aussi mon souci ce sont les chaussures, surtout celles d’hiver….
Mais c’est sûr le jour où je saurai qu’on prend leur laine sans prendre leur vie, oh oui c’est certain j’achèterai de la laine de France.

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Antigone XXI 10 mai 2013 - 12 h 51 min

Merci Lapin Blanc pour ce magnifique témoignage.
Je n’ai pas encore proposé un article sur des chaussures ‘sans souffrance’, mais je l’ai fait pour les textiles, c’est ici si vous le souhaitez.

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Cécile 24 mai 2013 - 21 h 19 min

Merci pour cet article:) cela fait un moment que je me posais des questions sur la laine, après avoir successivement laissé le cuir et etre devenue végétarienne. Il est simple, clair, synthétique, et efficace. Plus de laine pour moi.

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Antigone XXI 25 mai 2013 - 6 h 07 min

De rien Cécile, et bravo pour ta décision ! Si tu cherches des infos sur les alternatives possibles, c’est ici 😉

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Jo Thibaudeau 29 mai 2013 - 9 h 45 min

Bonjour, je suis éleveur de lapins angora. Je ne me prends pas pour un berger australien qui prélève la toison à coups de sécateur avec pour pari : le temps. + vite, + vite ! Juste ciel, quant à moi je prends la toison en 2×2 h, ce qui est vraiment beaucoup de l’avis de certain, mais je m’en fiche. Mon lapin s’endort souvent (preuve qu’il n’est pas stressé) il ne saigne pas, il ne crie pas. Je respecte son environnement, son hygiène. Si on ne peignait pas (au cours de la mue) la toison, il en mourrait en avalant trop de poils(il fait comme le chat), les mouches pondraient des larves au niveau de l’arrière-train… bref, rien de bien terrible. Je défie quiconque d’arriver chez moi à l’improviste et d’y trouver des méthodes de tortionnaires. J’ai choisi de n’en avoir « que » 30 vue l’ampleur du travail : nettoyage des cases entre autre, + couvrir les besoins journaliers de chaque animal, etc..
Il faut savoir de quoi l’on parle et là je parle d’animaux vivants, respectés et sans les quelques éleveurs qui restent à ce jour (moins de 30 en France) la race s’éteindrait. Les « éleveurs » chinois sont bien moins regardants, c’est exact avec une mortalité effroyable, ils pratiquent la tonte contrairement à nous, dans l’exagone qui attendons patiemment la mue trimestrielle… excusez moi la longueur de ce texte, mais que « ça passe » ou non (parce que je ne suis pas forcément très douée en informatique) il m’importait de dresser MA réalité. (et accessoirement LA LEUR).
Bienvenue en Anjou à l’occasion d’une balade : ma porte vous est ouverte.
Jo Th.

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Antigone XXI 29 mai 2013 - 10 h 01 min

Merci beaucoup de votre message et de votre participation, Jo.

Si je ne me trompe pas, je crois avoir justement parlé des lapins angora dans les commentaires de cet article, en disant justement que j’avais vu récemment une vidéo de tonte/épilation de lapin angora (

) et que j’avais été très heureusement surprise de voir que les animaux de cet élevage avaient l’air particulièrement bien traités par les personnes qui s’en occupaient.
Votre commentaire ne fait que confirmer mon impression première, et je suis ravie de voir qu’il y a des gens qui privilégient le bien-être de l’animal par des élevages à taille ‘humaine’ plutôt que des logiques de rentabilité à tout prix… dommage, malheureusement, que votre exemple ne fasse pas légion (vous citez à juste titre les éleveurs chinois… dont je pense que la laine issue de lapins angora est celle qu’on retrouve majoritairement dans les pulls et manteaux des grandes marques de prêt-à-porter 🙁 )

J’aimerais que votre cas fasse école et que tous les éleveurs puissent en dire autant… en espérant, bien sûr, que vos lapins meurent de leur belle mort et ne finissent pas en civet.

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MarjoBourge 5 juin 2013 - 2 h 30 min

Nouvelle lectrice depuis aujourd’hui, je nesuis ni végétarienne, ni végane. Je tiens premièrement à te remercier pour le ton plus que respectueux de tes articles! Tu as fait des choix, tu les assumes et tu les partages avec le désir que d’autres y adhèrent mais sans jugement et je t’en remercie!
J’ai commencé il y a quelques moi à me questionner sur mon mode de vie et à y apporter des changements et en voilà un de plus: je n’acheterai plus de laine véritable! Merci pour cet article qui m’a ouvert les yeux!

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Antigone XXI 5 juin 2013 - 12 h 49 min

Merci beaucoup Marjolaine !
Il ne serait pas très juste de condamner les autres pour des actions que, il y a quelques années encore, je faisais moi-même allègrement ! Le mieux est d’informer : après, les gens en tirent des leçons… ou non ! Mais rien n’empêche de revenir à la charge de temps en temps… 😉

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Gwendoline 5 juillet 2013 - 13 h 05 min

Plus jamais je n’achèterais de laine, plus jamais… Je vais vomir je reviens…
J’ignore par quel hasard j’ai été conduite sur un poste qui parlait du carnisme le mois dernier mais depuis, de liens en liens, de blogs en blogs et de livres en livres, j’ai découvert un autre monde!
Alors je remercie les gens comme toi. C’est vous qui m’avez permis d’ouvrir les yeux sur la viande et les produits animaux.
D’ailleurs ça a fait d’une pierre deux coups. J’ai partagé tout ce que je lisais avec mon copain et on se met au végéta*isme à deux. Le choc date d’il y a un mois donc tout est loin d’être parfait. On se laisse plusieurs mois pour changer, revoir les produits ménagers, les façons de consommer, ect… On a commencer par changer notre alimentation. Et puis maintenant, comme tu en parles si bien au début d’articles, je ne sais plus trop quoi faire de mes anciennes affaires. En même temps je me vois pas les jeter, ce serait du gâchis. Mais je vois les images derrières les chaussures et c’est dur.
Pareil, faut que je termine ce qu’il y a dans le congélateur!

Quand je lis tout ça, je me demande comment j’ai pu être aveugle si longtemps. Et aussi comment on peut nous mentir si ouvertement sur les « bienfaits » des protéines animales.

Merci encore pour cet article qui m’a ouvert les yeux sur la laine. Je me disais comme toi, qu’après tout, c’était juste des poils! Maintenant je sais que ce n’est pas le cas. Et comme l’a dit quelqu’un plus haut dans les commentaires, quand on sait, on ne peut pas revenir en arrière!

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Antigone XXI 5 juillet 2013 - 16 h 49 min

Bienvenue ici Gwendoline et bravo pour ton tournant végé !
Ne t’inquiète pas, nul n’est parfait et, au début surtout, mieux vaut faire les choses doucement plutôt que se précipiter ! D’ailleurs, il faudrait que j’écrive un article sur la transition : se débarrasser ou non de ses fringues non vg, vider son frigo… Pour ma part, j’ai encore de vieilles chaussures en cuir : j’attends qu’elles lâchent avant de m’en séparer, même si j’ai souvent du mal à les porter. J’en ai donné quelques unes également. Et sinon, je veille à ce que tous les nouveaux habits/chaussures soient vg. Comme ça, pas de gâchis et je suis en paix avec ma conscience 😉
Bravo encore et bonne continuation ! N’hésite pas si tu as des questions !

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Gwendoline 8 juillet 2013 - 9 h 12 min

ça serait super un article sur la transition omnivore à végé. En ce moment je suis pleine d’interrogations tout le temps: « mais mes vieux produits ménager je les finis ou pas? Pi je vais pas jeter la bouffe (et en même temps cette cuisse de poulet me donne la nausée maintenant que je SAIS). Quid des chaussures toutes neuves? » Plein de questions étiques en tout genre. ^^
Tu n’auras pas toutes les réponses mais je pense que ça peut aider quand on hésite et qu’on sait pas trop comment gérer la chose. Je sais que j’aurai voulu trouver un article dans ce style là.
Vaut-il mieux faire une rupture brutale ou alors y aller progressivement? Comment gérer son copain quand il vous dit « oui mais le bacon c’est tellement bonnn » même s’il a compris les enjeux et qu’il y croit.
Comment gérer les collègues qui vous regardent comme si il vous était soudain poussé des cornes (j’ai pas trouvé mieux comme image) et qui au bout de 5 minutes, vous renvois manger vos graines lol. Je pense imprimer le bingo du végétarien et cocher les cases au fur et à mesure lol.

Merci pour ton super blog en tout cas! Là je vais commencer à remplacer les œufs dans mes préparations. Premier cake réussi ce week-end. Je vais imprimer tes fiches! 🙂 ça me sera très utile!

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Antigone XXI 8 juillet 2013 - 17 h 45 min

Oki, je vais y réfléchir… j’ai des milliers d’articles en attente, en pensée, en brouillon, mais cela faisait longtemps que je pensais à un comme ça… c’est noté ! 😉

Et super pour le cake ! Souvent, on peut connaître au début des ratés, mais avec le temps, les choses ne font que s’améliorer ! Et ne t’inquiète pas pour ton conjoint et tes collègues : au début, ici aussi, ça paraît presque impossibleà faire accepter, et pourtant, avec le temps, c’est ton exemple que les gens voudront suivre !

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dechairetdelait 12 juillet 2013 - 0 h 08 min

Bravo et merci pour cet article documenté. Hélas, il est trop souvent difficile de savoir ce qui se cache derriere ce qu’on achete. Merci a toi de le dénoncer. L’homme est décidément prêt a tout pour son plaisir et le business des animaux est tout simplement abominable. Comme avec les Holstein ou les poules pondeuses, l’homme crée des créatures qu’il considere comme des produits ou des outils de production. Et je n’avais jamais entendu parler de cette horreur faite avec les karakul. Edifiant. Un article a lire et des videos a voir. (desolee pour le manque d’accents).

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Antigone XXI 12 juillet 2013 - 9 h 06 min

Merci à toi de prendre le temps de commenter à cet article.
Oui, c’est exactement cela, nous créons des créatures pour s’en servir comme des produits ou des outils. Et encore, beaucoup ont plus de respect pour leurs outils et leurs automobiles que pour les animaux…

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Fanny 3 septembre 2013 - 9 h 28 min

Salut,
J’adore ton site. Mais pour une fois je me fais la mouche du coche.
Tu te dit locavore Mais tu parle des pratiques qu’on retrouve dans d’autre pays grand exportateur. Je suis femme de berger et viandosaure, connaissant bien cette sociabilité des brebis (pas mouton, les moutons ne font pas de bébé) c’est pourquoi j’ai manger « valentin » et ce avec le plus grand respect (je l’ai moi même nommé). Tu devrait assister à l’étape de castration des agneaux ou l’enlèvement de la queue des agnelles. Tu verra au delà de la projection que l’on en fait, un agneau qui souffre (lors de blessure ou de maladie) te le montre, et les différents vaccin ou prise de sang qu’on subit mes enfants les faisait beaucoup plus souffrir, un agno ne bèle pas lors de l’opération et il a accès à sa mère dans les 5 sec. Pas de stress, pas de sang. Sans compter l’homéopathie. Quand à la tonte elle ne concerne que les brebis adultes et je t’invite à lire ceci (http://journalduneperdu.blogspot.fr/2009/07/la-tonte.html). Je te l’accorde ce n’est pas agréable sur le coup mais un été avec sa laine c’est bien pire. Bien sur il y a toujours les grandes entreprises de l’agroalimentaire (mais ce n’est plus locavore). Savez vous que devient la laine que vous n’acheter plus? Elle sert d’engrais à vos légumes mesdames. Rien ne se perd dans ce beau pays. Perso je travaille avec fierté la laine que mes brebis on la gentillesse de me fournir. au lieu de l’ensevelir dans les champs des céréaliers. Et oui, c’est vrai je mange leur bébés (mais il ne meurent pas de maltraitance, de froid ou autre si c’est le cas c’est que nous faisons mal notre métier et que nous ne remplissons plus notre part du marché). Ils appartiennent à ce cycle (écolo) qu’est la vie. Leur vie m’est utile et la mienne je l’espère leur est aussi utile. Quand à les laisser tranquille pour qu’elle est une meilleure vie (le loup on le mange pas (extinction), l’ours non plus (extinction), le sanglier ravage les villes confortables, et les chèvre pyrénéenne de mon village en « libre pâturage » meurent en grande quantité de froid, d’infection). En CP/CE1 on vous a fait visiter la ferme pédagogique, en 2° j’ai fait la chaîne alimentaire. Et j’ai aussi appris que l’homme ni est pas tout en haut (Puce, moustique et microbe se nourrisse de nous). La plupart des espèces ne disparaissent pas à cause du fait que nous les tuons, mais tout simplement parce que leur environnement disparaît (construction, pollution, incendie, onde électrique etc…)

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natacha 13 septembre 2013 - 19 h 52 min

@Fanny: ca me rassure de te lire, j’aime les gens qui aiment leurs animaux…même si tu les manges mais si tu fais ça en accord avec ta conscience et dans le respect, ok. Ca me rassure de lire que des producteurs de laine apprécient la générosité de leurs animaux. A quand un label qui nous dira que c’est produit avec amour et respect ? J’espère que tout le monde apprendra à valoriser toutes les belles choses de la planète et que l’on ne verra plus des horreurs comme celles du reportage de Antigone.

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del 14 décembre 2017 - 11 h 10 min

@Fanny Je vous conseille vivement de vous renseigner sur l’homéopathie (je ne parle pas d’aller voir ce que disent les médias pare exemple mais de regarder ce que c’est, le processus de fabrication, etc.)
J’aimerais corriger certaines choses:
– ce n’est pas « la laine que mes brebis on la gentillesse de me fournir », non elles ne viennent pas vous voir en vous donnant leur laine. Il faudrait dire « la laine que je prends à mes brebis », et peut être de façon gentille mais de façon intéressé car c’est pour y vendre si je ne me trompe?
– je suis choquée par « j’ai manger “valentin” et ce avec le plus grand respect ». Quel respect! J’espère que vous ne respectez pas vos enfants (si vous en avez)… De plus, je ne comprends pas l’emploi de « c’est pourquoi » dans votre phrase: c’est parce que vous êtes femme de berger et viandosaure, que vous connaissez bien la sociabilité des brebis que vous les mangez? Euh je ne vois pas le lien…
– ah oui c’est sûr que sans les humains une grande partie d’espèces serait éteinte, bah oui! Je précise: la phrase précédente est ironique hein.
– « La plupart des espèces ne disparaissent pas à cause du fait que nous les tuons, mais tout simplement parce que leur environnement disparaît (construction, pollution, incendie, onde électrique etc…) » : je suis en partie d’accord avec le fait qu’ils disparaissent à cause de la destruction de leur habitat comme vous le dites! Mais du coup pourquoi est-ce que juste avant vous dites « le sanglier ravage les villes confortables » ? On a construit des villes où il habitait ce pauvre sanglier! On a ravagé son habitat et donc il meurt (je ne fais que voir les choses selon votre dernière phrase hein). En plus de mourir à cause de nous (indirectement peut être mais toujours à cause de nous) on l’accuse de « ravager » nos villes! Du coup on le massacre encore plus après étant donné qu’ainsi il devient un « nuisible »…
Bref je vais m’arrêter là.

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natacha 13 septembre 2013 - 19 h 40 min

Je n’ai pas pu lire l’article en entier, je ne suis pas capable. Je m’identifie avec l’introduction. Comme toi, je vivais chez les bisounours point de vue laine. Quelle horreur, mon dieu. Je vais faire attention à partir de dorénavant et chercher des alternatives. Heureusement, je n’aime pas la laine, ça pique….ainsi, je n’ai qu’un seul pull, le reste c’est du coton….

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Antigone XXI 16 septembre 2013 - 15 h 52 min

J’ai écrit un article d’alternatives ici, n’hésite pas !

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Ju 25 octobre 2013 - 15 h 53 min

Un grand merci pour cet article, étant végétarienne depuis deux ans je n’avais pas encore pris le temps de m’intéresser à la question de la laine (puisque n’impliquant la mort de l’animal…) tout en me doutant que ça devais pas être très reluisant mais j’étais très loin de m’imaginer qu’il s’agissait de telles tortures, ce que ces pauvres bêtes endurent, juste pour de la laine ! Et une fois encore pour notre petit confort, mais dont on pourrai au final très bien se passer. La vidéo de la PETA m’a littéralement achevée, encore une information qui mérite d’être relayée.
Merci encore et surtout bravo pour ton blog que j’ai découvert il y a peu (grâce à ta recette du Nutella… miam) et que je trouve très intéressant et pertinent et que je vais m’empresser de dévorer jusqu’au dernier article.

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Antigone XXI 25 octobre 2013 - 16 h 32 min

Merci beaucoup Ju. Tout comme toi, j’étais loin d’imaginer cette réalité, ou du moins, je préférais certainement fermer les yeux… mais on va dire qu’un jour, j’ai décidé d’affronter un peu tout ça !
Tu as lu également mon article sur les poules pondeuses bio ?

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Ju 28 octobre 2013 - 18 h 17 min

Tu as raison c’est important d’être honnête avec soi-même. Pour ton article sur les poules pondeuses Bio je viens de le lire j’ai laissé un com 😉

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Antigone XXI 28 octobre 2013 - 20 h 47 min

Oui, je viens de voir ça !

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